>Voeux 2010, chapitre 1: "in Sarkoziae annus horribilis", une fois de plus, à quelques rares, mais réjouissantes exceptions près… (chronique des 18 mois écoulés)

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Les formalités introductives d’usage, dont les traditionnels voeux de bonheur et de bonne santé, ayant été accomplies dans mon message précédent, qui m’a également servi à synthétiser brièvement dix années de vie et d’actualité, place, à présent, à une ultime, mais d’autant plus complète rétrospective de 2009 au sens large (de l’été 2008 à la dernière St-Sylvestre)!

« Qu’est-ce que le Monde est bien foutu, quand on peut le bouffer à sa propre sauce! »,

a dû, en effet, se dire plus d’une fois notre empereur, de facto Nicolas 1er, qui a si bien compris comment transformer la progression de la crise économique planétaire, l’élection de Barack Obama et la présidence française de l’UE en un formidable tiercé gagnant que le zénith de sa popularité, qui a si parfaitement accompagné la lune de miel avec sa nouvelle épouse, l’impératrice Carla, n’a pas manqué de se niveler en un haut-plateau de « positive attitude »dont il commencera seulement à redescendre bien après les élections européennes, à la faveur de quelques scandales et autres contre-temps à mettre au crédit d’un style de vie beaucoup trop flambeur en ces temps d’austérité et de précarité, d’une conception par trop clientéliste de la méritocratie (nomination avortée de justesse de son fils Jean à la tête de l’EPAD, l’établissement public gestionnaire de l’un des plus importants quartiers d’affaires d’Europe, en l’occurrence celui de la Défense, sur la foi d’un vulgaire Baccalauréat et d’une vague présence en Faculté de Droit), de sa boulimie de l’action perpétuelle, du manque de cohérence et de préparation qui en découle dès lors qu’il tient absolument à faire adopter telle ou telle réforme au pas de charge sans consulter la vraie France qui se lève tôt, ou de son obstination à faire passer à tout prix des textes aussi controversés et inutiles que la « Loi HADOPI » alors que le pays croule sous le poids de problèmes infiniment plus urgents, à commencer par la progression du chômage.

Car il faut bien admettre:

  • que la géniale intuition dont il a témoigné en présentant la crise comme une occasion historique de faire revenir la France à la table des vainqueurs de la mondialisation néolibérale tout en créant, avant nos concurrents, les emplois d’avenir dont nous aurons besoin pour asseoir durablement notre hégémonie, y compris dans la filière nucléaire afin de concrétiser, en théorie, les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre résultant du Grenelle de l’Environnement, a tout d’abord subjugué nombre de nos concitoyens, syndicalistes et travailleurs précaires compris, au point de leur extorquer, presque sans états d’âmes ni élans de révolte, des sacrifices aussi énormes que la remise en cause du droit de grève sous forme de service minimum dans les écoles ou les transports en commun;
  • et que Barack Obama, dont la non moins géniale idée de fédérer les espoirs de l’Humanité autour de sa couleur de peau, de sa filiation spirituelle et ethnique avec Martin Luther King, exemple vivant de la véracité du concept de « rêve américain », de la promesse de fermer le bagne de Guantánamo ou du slogan « yes, we can », par lequel il se démarquait à la perfection d’un John McCain qui avait le double inconvénient:
    1. de se présenter pour le compte du parti de George Bush, dont le laxisme, la connivence avec l’univers de la haute finance et les élans guerriers venaient de nous jeter, en l’espace de quelques mois, et sans aucune préparation, dans la pire crise depuis 1929;
    2. et d’être ressorti de l’humiliante guerre du Vietnam avec de telles séquelles physiques que son incapacité évidente a accomplir seul certains gestes essentiels de l’existence renvoyait implicitement à la formule-repoussoir « no, he can’t » (de quoi craindre que les Noirs soient encore mieux placés que les handicapés sur l’échelle de valeur sociobiologique des Américains…),

    sera finalement couronnée d’un Prix Nobel de la Paix alors même que son administration allait envoyer des renforts militaires conséquents en Afghanistan pour se lancer dans une improbable bataille décisive contre les Talibans, lui a notamment rendu un fier service lors du dernier sommet de l’OTAN, organisé à Strasbourg, Kehl et Baden-Baden du 1er au 4 avril 2009, en occupant avec lui, pour la plus grande joie du public et des commentateurs officiels, le devant de la scène dans ce cirque médiatico-politique à l’issue duquel la France s’est remise sous la tutelle militaire de l’Oncle Sam sous couvert d’un nécessaire retour dans le Commandement Intégré de l’Alliance Atlantique pendant que la Turquie exécutait soigneusement son numéro d’empêcheuse de voter en rond en monnayant habilement son accord à la nomination du futur Secrétaire Général contre le soutien actif des Américains à son entrée dans l’Union Européenne, de quoi jeter dans la catégorie des marginaux, des ennemis de la Société ou des terroristes potentiels quiconque aurait eu l’indélicatesse de protester pacifiquement contre la tenue du sommet ou les objectifs de l’OTAN, de s’insurger contre les restrictions draconiennes imposée aux habitants de villes-hôtes transformées en forteresses déjà bien avant les événements proprement dits, de s’interroger sur l’opportunité, la qualité et la proportionnalité de la débauche colossale de dispositifs sécuritaires en vertu desquels il n’était pas rare de voir la police montée patrouiller fièrement sur quelque chemin perdu de la Forêt du Neuhof alors que des casseurs, manifestement beaucoup mieux organisés et familiers des lieux que nos forces de l’ordre si grassement rémunérées pour faire semblant de nous tranquilliser, profitaient des lacunes de la collaboration transfrontalière en se livrant à une attaque en règle contre le quartier du Port du Rhin, ou de se demander s’il fallait vraiment choisir un symbole de paix et de réconciliation aussi fort que Strasbourg pour donner naissance à une nouvelle forme de coopération franco-allemande ostensiblement placée sous le signe de la guerre, étant donné que la caution morale liée à la présence du président américain et de la conférence qu’il avait donnée devant quelques Strasbourgeois triés sur le volet aurait dû écarter à jamais toute autre considération!

Animé par le désir de résister, autant que possible, à l’obamania et la sarko-fascination de la plupart de mes concitoyens, dont la tendance à l’autoflagellation mentale et à la politique de l’autruche pourrait s’expliquer par la vacuité de leurs repères moraux, encore plus éphémères que le vent qui « souffle sur l’Arizona, un État d’Amérique dans lequel Harry zona » (pour reprendre humblement à mon compte les paroles du « Nouveau Western » de MC Solaar) s’il ne fallait pas carrément y voir, chez certains, du moins, une passion avérée pour la médiocrité et le malheur des autres, je me suis donc efforcé de frapper du sceau de l’indifférence, du cynisme ou de l’écoeurement, selon la gravité ou le ridicule du spectacle proposé:

– la décision des dirigeants du G20, ultime émanation de l’ex-G7 / G8, composée du noyau historique des sept pays les plus industrialisés du Globe, de la 
Russie et de certaines puissances émergentes censées, tracer, à elles seules, la voie royale menant les « Pays du Sud » du sous-développement endémique à la prospérité éternelle, de sortir de leur chapeau un tour de magie consistant à repeindre le Monde en seulement trois couleurs fondamentales sous 48 heures, sur la base de critères de coopération / d’opacité que l’OCDE puisse établir à la volée et consigner sous forme de trois listes nominatives de pays, dans le but avoué de remettre au plus vite sur le droit chemin de la transparence et de la dénonciation des contribuables réfractaires en quête d’anonymat total des paradis fiscaux « noirs » (Monaco, Liechtenstein, Îles Caïman) ou « gris » (Suisse, Autriche, Belgique, Luxembourg), dont l’existence et les méthodes de gestion sont pourtant connues de tous depuis des lustres, et à enclencher une dynamique auto-entretenue par laquelle le noir et le gris s’estomperaient du planisphère à vue d’oeil au profit d’une blancheur uniforme, preuve tangible de l’efficacité immédiate d’un dispositif conçu, en réalité, à cet unique effet…, comme s’il suffisait d’un appareil répressif réduit à un schéma tricolore pour torpiller le business model séculaire de familles régnantes telles que les Grimaldi, dont la puissance a toujours reposé sur des activités illégales ou illégitimes visant avant tout à parasiter délibérément les circuits économiques normaux (piraterie au Moyen-Âge, banques et sociétés offshore de nos jours);

– l’incapacité pure et simple de ces mêmes dirigeants, réunis à Pittsburgh six mois plus tard, à imposer des limites impératives, de portée universelle, aux rémunérations des banquiers et à faire le procès d’un système assez absurde et pervers pour les récompenser d’avoir si bien spéculé sur des coquilles vides que leurs employeurs s’en sont trouvés exsangues, que des millions d’innocents y ont laissé des plumes sans aucun espoir d’être récompensés pour leurs sacrifices par des lendemains meilleurs et que les États du Monde entier, c’est-à-dire, au final, leurs généreux contribuables, ont été priés de payer la facture sans escompte ni remise et d’accepter ainsi cette incroyable forme de redistribution inverse des richesses sous la menace d’une faillite générale de l’économie, pendant que le gratin des élites socioéconomiques n’en passe pas moins ses journées à nous gaver de ses ignobles discours sur la promotion par le mérite, l’incitation au travail ou le juste équilibre entre la récompense de l’effort et la traque aux « assistés »;

– la dichotomie saisissante entre:

  • d’une part, la révolte des Iraniens contre la réélection manifestement frauduleuse de leur président Mahmoud Ahmadinejad, la cruauté croissante de ces despotes qui les musellent déjà depuis trente ans, la détérioration flagrante de leurs conditions de vie, leur isolement face à la communauté internationale et les innombrables répercussions du quasi-embargo occidental, une révolte qui aurait déjà avancé depuis fort longtemps au stade de la révolution populaire et du coup d’État majoritairement pacifique contre les mollahs, et contribué à creuser une grande brèche dans le mur de l’intolérance et du fanatisme, pile vingt ans après la chute du « Mur de la Honte », si seulement l’Europe, les États-Unis, la Russie et la Chine, tout d’abord fortement préoccupés ou impressionnés par les informations qui leur arrivaient prioritairement via Internet (une première dans l’Histoire, sachant que Twitter ou Youtube permettent désormais à tous ceux qui le souhaite d’être à pied d’égalité avec les ONG, les journalistes ou les services de renseignement), n’avaient pas pris le parti, plutôt risqué au demeurant, de reconnaître plus ou moins implicitement la victoire truquée des Conservateurs pour disposer avec eux de partenaires institutionnels prêts à désamorcer, en temps utile, l’épineux dossier nucléaire, mais qui va donc sombrer à nouveau dans l’indifférence générale jusqu’à ce que les prochains morts ou les prochaines violences ne réveillent nos consciences, comme si les 40% de jeunes Iraniens qui n’étaient même pas nés lorsque leurs parents collaboraient à une révolution islamique encore porteuse de sérieux espoirs démocratiques, étaient responsables de leur situation si désespérante;
  • et d’autre-part, l’hystérie collective entourant les projets nucléaires de l’Iran, qui, pour peu qu’ils aboutissent un jour à une bombe atomique capable de « rayer Israël de la carte », remonteraient tout de même indirectement, cruelle ironie de l’Histoire, à des transferts technologiques massifs et incontrôlés des années 1970 par lesquels la France et les U.S.A., en particulier, ont initié ceux qui étaient encore leurs alliés persans aux applications militaires du sacrosaint atome pendant que l’Ayatollah Khomeini, exilé en France (ce pays visiblement si démuni, en dépit de l’opulence inédite des « Trente Glorieuses », qu’il avait eu recours aux largesses financières du Chah pour achever discrètement la construction de la centrale de Pierrelatte, partiellement dédiée à des usages militaires hautement sensibles, savamment cachés sous la bannière d’EDF), préparait tranquillement l’avènement de ce régime terroriste qui nous harcèle aujourd’hui à coups de visions apocalyptiques largement relayées dans le reste du monde arabe…, ou la détention de Clotilde Reiss, la fille d’un chercheur de renom travaillant pour le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), qui semble en avoir fait un peu plus que de participer à des manifestations antigouvernementales et de dispenser des cours de français à l’université de Téhéran, de sorte que son cas relèverait davantage de l’espionnage que du délit d’opinion et ne mériterait donc pas plus d’égards que le sort de quelques marins tombés dans les mains d’un commando de pirates somaliens;

– le mauvais coton que les réseaux de la Françafrique ont filé, une fois de plus, après le décès inopiné d’Omar Bongo au soir du 7 juin, en infléchissant le cours du simulacre d’élection présidentielle en faveur de son fils pour que pseudo-démocratie continue à rimer avec Sarkozy, dynastie et profit, comme Elf Congo rimerait avec le « King of Bongo » de Manu Chao (ou avec « bingo » pour qui adore, comme moi, les jeux de mots alambiqués entre les références culturelles d’une icône indéboulonnable de l’alter-mondialisme et le patronyme, purement fortuit, des maîtres de Libreville);

– le premier « discours sur l’état de l’Union », que Nicolas Sarkozy a eu le privilège de tenir, le mardi 23 juin, devant le Parlement spécialement réuni en congrès à Versailles, en vertu de cette réforme constitutionnelle de 2008 qui a encore fait franchir à la Ve République un pas de plus vers une monarchie absolue dont les apparences démocratiques seraient préservées par un renforcement théorique des droits du Législateur, essentiellement aux dépens du pouvoir judiciaire, et des rites télégéniques d’origine américaine qui institutionnaliseraient l’illusion d’une plus grande proximité entre le Président et son peuple, ce célèbre discours qui lui a surtout servi à nous saouler de nobles promesses sans lendemains, dont celle d’une « taxe carbone » équitablement répartie entre tous les acteurs économiques en guise d’indispensable contribution nationale, voire européenne ou mondiale, aux efforts de lutte contre le changement climatique, et d’un « grand emprunt national » comparable à celui que son mentor Édouard Balladur avait initié en 1993, permettant à tous les particuliers qui en auraient encore les moyens financiers de participer, à des conditions beaucoup plus avantageuses que les taux du marché obligataire classique, à des chantiers d’avenir tels que les EPR, les nouvelles lignes de TGV et les campus d’excellence;

– l’arrivée de Frédéric Mitterrand au Ministère de la Culture et la visite semi-officielle de Jack Lang en Corée du Nord dans le cadre de la course-poursuite entre puissances occidentales à la conquête de ce dernier havre de démocratie populaire, soit autant d’étapes dans son obsessionnelle démarche de récupération du patrimoine miterrandien et dans la mise en œuvre de sa perception volontairement biaisée de « l’ouverture à gauche »;

– et le virus H1N1:

  • finalement bien moins dangereux qu’une hypothétique réédition du scénario-catastrophe de l’influenza espagnole de 1919, que nous prédisaient néanmoins, avec une probabilité proche de la certitude absolue, nos éminents spécialistes de la médicalisation et de la marchandisation des soins, aux arguments scientifiques parfois pour le moins douteux, dont l’apparent étonnement face à la surconsommation d’antidépresseurs et autres « ego shooters » n’est plus qu’une incantation de routine destinée à mieux faire passer la pilule d’une approche thérapeutique qui fait invariablement du patient une machine ingurgitant docilement ces spécialités qu’on lui prescrit à tour de bras, pour le plus grand bien de l’Assurance Maladie, en un automate doté du strict minimum de matière grise qu’il faudrait, par définition, rendre responsable de ses moindres vices de fonctionnement et blâmer pour son désir de poser des questions là où la Science donne nécessairement des réponses au-dessus de tout soupçon, quand bien même il aurait respecté à la lettre l’ordonnance de son gentil médecin;
  • et, a fortiori, infiniment plus anodin que la gangrène qui empoisonne depuis des décennies un système sanitaire public en pleine privatisation, abandonné aux mains prédatrices des industriels et des assureurs, qui a fait de l’Hexagone non seulement l’un des champions du Monde des subventions déguisées aux laboratoires pharmaceutiques via la commande de 94 millions de doses de vaccins, soit près de deux doses par Français éligible à la « piqûre de la discorde », avant même que les producteurs ne soient en mesure de dire s’il fallait prévoir une ou deux injections par personne, mais également un triste cas d’école en termes d’inefficacité et de désorganisation chronique des services de santé, qui, à force d’assujettir l’administration de ce que nos gouvernants nous présentaient par ailleurs comme l’incontournable remède-miracle à une gravissime pandémie à des procédures bureaucratiques kafkaïennes au lieu de parer au plus pressé avant que cette maladie, réputée urgence nationale absolue du fait de sa dangerosité supposée, ne se propage à l’ensemble du pays comme une traînée de poudre, ont quand-même mis plus de trois mois à vacciner seulement 5% de la population là où nos cousins québécois sont aisément parvenus à un score de 80% avant la fin de l’année sans semer une telle panique dans l’opinion.

Et comme 2009, année du doute généralisé quant au bien-fondé du système capitaliste, des propriétés curatives du développement durable pour les entreprises ou les secteurs en crise et des vaines promesses du sommet de Copenhague, s’est également distinguée par l’entrée en scène ou le retour en grâce de toutes sortes de funambules de l’écologie politique essayant, avec plus ou moins de sincérité, de trouver un compromis entre convictions personnelles et nécessités institutionnelles, entre le bien-être des Humains et la préservation de leur environnement, dont:

  • José Bové, qui, devant un combat de terrain potentiellement perdu d’avance à l’heure de la mondialisation néolibérale, de la prééminence des textes juridiques sur l’esprit des lois, de l’influence des lobbies sur le processus législatif européen et d’une agriculture désormais entièrement dépendante de la PAC, a préféré passer « du bon côté », celui des décideurs dûment élus pour tenter de peser à la source sur la teneur de ces textes communautaires derrière lesquels les États membres savent si bien s’abriter pour ne pas devoir assumer des décisions aussi controversées que l’autorisation de certaines cultures transgéniques, de manière à mettre un terme au déclin de son aura médiatique et à ne pas prendre le risque de finir ses jours dans l’indifférence générale au fin-fond des sombres pénitenciers surpeuplés de la République à défaut de pouvoir compter éternellement sur une grâce présidentielle ou la clémence de juges respectueux de sa popularité;
  • Daniel Cohn-Bendit, dont j’ai d’autant plus admiré la carrière et la capacité à faire évoluer les idées révolutionnaires de mai 1968 vers un modèle de gouvernance progressiste et pragmatique que le tiret séparant ses deux noms symbolise, à lui seul, la difficulté de construire des ponts ou tout autre trait d’union entre ces cultures françaises et allemandes qui m’ont tant façonné et écartelé, de concilier économie et écologie dans un univers où l’Homme, non content d’être un loup pour ses semblables, n’a que faire des espèces inférieures dont il ne tire aucun profit immédiat;
  • ou Ségolène Royal, qui, pour ne ressembler en rien à une militante écologiste de la première heure, n’en a pas moins transformé sa région en un bon laboratoire des « technologies propres » et avancé des objections raisonnables à une « taxe carbone » suffisamment inéquitable envers les contribuables les moins aisés / favorable aux industries les plus polluantes pour avoir été invalidée par le Conseil Constitutionnel juste avant les fêtes,

il va sans dire que le rapport entre éco-citoyenneté, convictions euro-fédéralistes et devoir d’électeur a joué, dès le départ, un rôle primordial dans mes critères de sélection des candidats les plus aptes à mériter mon suffrage lors du scrutin européen du dimanche 7 juin, un rôle à la mesure de l’ancienneté de ma « fibre verte » qui remonte en fait aux convictions pacifistes et antinucléaires dont ma mère m’abreuvait déjà au milieu des années 80, mais que le règne de l’audimat et de la « pipolisation », qui avaient, par exemple:

  • amené le MoDem à aligner Jean-François Kahn et Yann Wehrling en tête de liste pour booster ses chances à l’extrême dans une circonscription a priori des plus ouvertes à ses idées, mais noyautée à souhait par l’UMP grâce à sa forte implantation locale;
  • incité une grande chaîne du service public audiovisuel à diffuser le film « Home » à deux jours des élections dans l’espoir de faire le jeu de la majorité présidentielle en marginalisant, au détour d’une savante mise en scène de la peur du lendemain, des émotions partagées et des « bons sentiments », une Gauche à qui il fallait absolument reprocher de subordonner le désir de « sauver la planète » à la croissance et à l’élévation du niveau de vie, thèmes pourtant traditionnellement chers à la Droite au pouvoir;
  • et grevé d’une hypothèque considérable le score de Sandrine Bélier, tête de liste d’Europe Écologie, en raison de son manque d’aisance évident sur les plateaux télévisés,

n’aurait guère laissé de place à une analyse sereine et réfléchie de l’offre politique globale si moi aussi, j’avais renié mon appartenance à cette espèce en voie de disparition qui lit consciencieusement les tracts électoraux et se lamente généralement du rapport de plus en plus désastreux entre l’insignifiance de leur contenu et le nombre d’arbres qu’il faut abattre pour les fabriquer malgré tout… J’ai donc été d’autant plus agréablement surpris par la qualité littéraire, la justesse et la cohérence de l’argumentaire de campagne de Sandrine Bélier, dans sa version écrite, et, n’ayant aucune raison de résister à ma passion des mots et des formules, j’ai succombé instantanément à la beauté de son slogan « votez Europe Écologie pour changer d’ère ». Car pour une écolo, elle ne manque donc ni d’air, ni d’esprit, qui plus est à un moment où elle aurait pu se contenter de surfer sur les effets de mode précités; et dans l’intérêt du renouvellement des élites, c’est heureusement une femme de plus en politique, qui amènera peut-être, elle aussi, sa part de douceur, d’idéalisme raisonné et de modération dans un milieu si brutal, d’ordinaire!

Cela étant, , puisqu’il ne suffit pas d’avoir un esprit sain pour survivre glorieusement aux appels d’air de l’ère Barroso-Sarkozy, il me fallait bien encore quelques jolies prouesses corporelles pour me sentir en symbiose avec l’environnement au point de penser régulièrement à le protéger…

Les JO de Pékin s’étant terminés le 24 août 2008, et avec eux, le Programme Olympique Personnel (POP) que j’évoquais déjà à l’époque dans un message de circonstance, la musique ayant fait temporairement place, sur mon iPod, à cette révélation qu’a été la lecture de « 1984 » de George Orwell en version originale sous forme de livre audio téléchargé sur Demonoid.com, la légendaire plate-forme BitTorrent qui ne cesse d’errer d’un pays à l’autre pour échapper aux griffes des censeurs, le principal enjeu post-olympique était donc de me motiver à poursuivre l’effort, à très long terme, en particulier au-delà de l’équinoxe d’automne, ce moment charnière qui symbolise à lui seul le déclin, le repli sur soi et le besoin de lutter de plus en plus férocement contre l’adversité dans la mesure où la longueur des journées, sources de soleil, de clarté naturelle et de joie de vivre en elles-mêmes, diminue inexorablement au profit de ces ténèbres nocturnes et de cette grisaille omniprésente qui réduisent d’autant plus, de deux à trois minutes par jour jusqu’au salvateur solstice d’hiver, mon envie de sortir de chez moi, ma capacité à me déplacer de la manière la plus autonome et anonyme possible pour me rendre à des soirées en dépit d’une vision de nuit des plus catastrophiques, ma joie de vivre, mon entrain et mon enthousiasme à l’idée de prendre quelque initiative que ce soit, ce qui m’a amené à renommer le très estival POP en « Fitness to Fuck the Winter » (FFW) et à perdre encore une dizaine de kilos jusqu’aux premières lueurs du printemps, histoire d’avoir de bonnes raisons de remplacer toute ma garde-robe avant même le début des soldes de l’été 2009… Et même s’il a bien fallu que je réduise progressivement l’intensité de mes prouesses sportives pour ne pas malmener excessivement mon corps et lui donner le temps de s’adapter à ses nouveaux contours athlétiques, sachant qu’il est fortement déconseillé, en principe, de maigrir de plus d’un kilo et demi par mois dès lors que le cap de l’obésité, à savoir celui d’un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 25, a été durablement franchi à la baisse, je ne suis plus, aujourd’hui, qu’à quelques encablures de mon poids idéal de 65 kg, et je continue volontiers à me rendre régulièrement, parmi d’autres sources d’informations fiables parce que visiblement indépendantes de l’industrie agroalimentaire, sur le site « Ligne En Ligne » pour parfaire mes connaissances sur les régimes, la santé ou les activités corporelles dans le cadre de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « FFW 2.0 », en attendant le retour de la prochaine « belle saison », qui me donnera certainement à nouveau l’occasion d’exhiber ma sveltesse retrouvée sur les plages du Monde entier, comme j’avais pris plaisir à le faire en mai dernier, lors de mon voyage de trois semaines en Turquie (dont un circuit d’une semaine qui m’a permis de visiter, entre autres, le Mont Nemrut et la Cappadoce, puis deux semaines de natation et de captage de rayons ultraviolets à Kemer près d’Antalya)!

S’agissant de ma situation matérielle et administrative, disons que ce qui avait donc débuté, à l’été 2007, comme une indispensable purge sur un marché américain de l’immobilier dont l’activité reposait alors exclusivement sur des biens notoirement surévalués, dont certains se résumaient en réalité à de simples préfabriqués installés à des dizaines de kilomètres du prochain centre-ville, mais néanmoins vendus aux enchères à quelques centaines de milliers de dollars, sur des crédits à taux variables dont les mensualités, indexées sur un loyer de l’argent en constante augmentation, atteignaient des niveaux tellement astronomiques que personne n’aurait vraiment été en mesure de les rembourser, ainsi que sur des montages financiers suffisamment complexes et artificiels pour noyer provisoirement le spectre du surendettement généralisé et de la perte de confiance globale dans la valeur des actifs sous-jacents aux fins-fonds d’un marécage de produits dérivés pudiquement baptisés « subprimes » a donc fini par exploser de toutes parts à la figure des plus célèbres banquiers de la place, entraînant dans la spirale du dépôt de bilan des établissements vieux de deux siècles qui avaient pourtant survécus sans trop de dégâts à des événements aussi graves que des guerres mondiales ou la crise de 1929, par se propager à l’ensemble de l’économie à cause de l’interdépendance néfaste entre l’accélération exponentielle du rythme des faillites et des saisies de biens, l’effondrement du marché du crédit, la baisse de la consommation, le chômage, les défaillances d’entreprises, la chute des échanges commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde, les fluctuations des devises et les cours des principales matières premières, pour s’en tenir aux paramètres macroéconomiques de base, et par faire abandonner aux indices boursiers de la planète plus de 60% de leur valeur en six mois, du jamais vu depuis le « krach des bulbes de tulipe dans la Hollande du XVIe siècle, sauf erreur de ma part…! Du coup, bien que je n’aie pas été nécessiteux au point de devoir vendre la moindre action à perte au cours de cette phase historique de baisse uniforme qui se terminera, fort heureusement, au fond du gouffre des cotations le 9 mars 2009, je fais tout de même partie de ces gens dont l’avidité et le refus obstiné de croire sérieusement à la véracité de leurs propres prédictions quant à l’imminence d’un retournement conjoncturel aux allures de crise systémique majeure ont joués de très mauvais tours puisqu’il faudra peut-être patienter des années avant que les cours de certains titres ne reviennent à des niveaux satisfaisants pour dégager de leur vente des plus-values annualisées un tant soit peu supérieures à celles d’un vulgaire produit d’épargne réglementé de type Livret A, et je n’ai donc pas eu d’autre choix que de renforcer mes positions en moyennant certaines lignes de portefeuille à la baisse ou en me remettant à acheter des titres particulièrement massacrés, un peu comme en 2003…! Et s’il va de soi que j’ai été profondément attristé par le décès de ma grand-mère maternelle en septembre 2008, des suites de la maladie d’Alzheimer, il n’empêche que son héritage est arrivé à point nommé pour m’éviter de devoir solder précipitamment des positions déficitaires aux seules fins de réaliser en temps voulu l’un de mes grands projets du moment: quitter ma petite demeure pour un appartement beaucoup plus grand où je puisse disposer, entre autres, d’une salle de sport à plein temps et d’un balcon relativement spacieux au lieu d’être obligé de dormir encore plusieurs années dans une pièce accessoirement inondée de sueur quelques heures auparavant, au gré de mes différents exercices physiques, et de donner à mon salon des airs de café du commerce d’autrefois à force de l’imprégner de mes volutes de fumée.

Car l’an de grâce 2009, décidément aussi riche en rebondissements et en signes potentiels du destin que son grand frère 1999, d’autant plus qu’il se situe précisément au terme d’une décennie de souffrances et de dures épreuves qui ne s’était probablement pas ouverte par hasard sur la perspective d’un dysfonctionnement informatique à la hauteur de la décadence de l’Humanité (le fameux « bug de l’an 2000 »), d’une décennie dévastatrice qui a vu s’effondrer presque toutes mes certitudes d’adolescent ou de jeune adulte, s’est également distingué par l’heureux dénouement, au bout de quatre mois d’un suspense à la limite de l’insoutenable chantage, du feuilleton entourant le renouvellement de mes droits aux allocations, de quoi dégager enfin l’horizon de mes préoccupations et me mettre dans des dispositions d’esprit suffisamment saines pour prendre davantage de distance avec ma famille, ce dernier lien géographique et affectif avec une jeunesse dorée où rien ne semblait pouvoir altérer ma sensation de bonheur et d’accomplissement permanent, quand bien même je me déciderai à rester encore quelques années à Strasbourg malgré mon faible pour le soleil et la mer. En effet, après avoir dûment félicité mon ami d’enfance H, dont je tairais ici le nom complet pour des questions évidentes de confidentialité, de trois mois mon aîné, qui bénéficie donc toujours d’une certaine avance quant à ce type de démarches, pour avoir obtenu, du premier coup, le privilège de se rendormir tranquillement pour les dix prochaines années, je m’étais suffisamment reposé sur mes lauriers pour être complètement pris au dépourvu en ce magnifique jour d’été où la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Bas-Rhin m’a, informé, dans un courrier du 23 juin, que mes droits à l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et à l’allocation Compensatrice Tierce Personne (ACTP) n’allaient être reconduits que pour cinq ans, sans autre explication de sa part que la traditionnelle formule « après étude de votre situation », me laissant ainsi le soin de choisir seul entre trois maux:

  1. accepter la décision en l’état, sachant que les dossiers sont censés être examinés au cas-par-cas et que l’attribution d’un statut pour une période de dix ans relève en principe d’une exception, et non d’un droit garanti en tant que tel à toute personne présentant, comme H et moi, une déficience supérieure à 80%, de sorte qu’un nombre grandissant de MDPH n’accordent plus aucune faveur de ce genre sous prétexte de leurs sérieuses et récurrentes difficultés de trésorerie, mais au risque d’accepter aussi que mon ami H, qui voit pourtant beaucoup mieux que moi, soit d’autant mieux traité à une époque où les offensives de restrictions budgétaires pourraient, d’ores et déjà, modifier substantiellement la donne d’ici cinq ans;
  2. contester la décision sur la base de l’inégalité de traitement entre nous, au risque d’inciter la MDPH à rouvrir le dossier d’H, à considérer que ses droits avaient été surévalués et à les ramener également à cinq ans sans améliorer pour autant ma propre situation, de quoi être perdants tous les deux et créer des rivalités inutiles que nos parents ont parfois si bien exploitées à leur unique avantage;
  3. ou contester la décision en chargeant encore un peu la barque par rapport au contenu du dossier initial, au risque d’aboutir à un réexamen de fond de ma situation pendant lequel on pourrait éventuellement trouver à redire à mon train de vie…

Au final, après avoir amplement exploité le délai de recours de deux mois pour contester la décision au motif que le certificat médical de mon ophtalmologiste, qui me suit déjà depuis ma naissance et se trouve donc être assez bien placé pour juger de l’évolution de mon acuité visuelle, témoignait assez clairement d’une détérioration de ma vue par rapport à ses examens de 2004 et que les dix ans me donneraient au moins le temps de faire face à ce que la poursuite de ce mouvement baissier impliquera vraisemblablement par la suite, pour peu que s’y ajoutent encore les aléas de l’âge (ce qui est loin de n’être que pure exagération parce que je constate bien, chaque jour un peu plus, combien il m’en coûte désormais de vouloir continuer de jouer avant tout la carte du malvoyant, même si les vertus euphorisantes de mes performances sportives, informatiques ou financières, qui ont pris, en fin de compte, la place de mes résultats scolaires et professionnels d’entant au sein de la pharmacopée des activités psychotropes, me donnent souvent l’impression de pouvoir contrecarrer ou transcender les limites étroites de mes aptitudes physiques), j’ai obtenu gain de cause le 17 septembre dernier dans la mesure où la MDPH m’a fait savoir qu’il s’agissait apparemment d’une « erreur interne » parmi tant d’autres depuis la mise en œuvre de la loi « handicap » du 11 février 2005!

Enfin, pour ce qui est de mes prouesses informatiques, et plus précisément de ma capacité à dévorer les dernières trouvailles de chez Apple, mon euphorie aux élans visionnaires du mois de juillet, qui s’inscrivait dans le prolongement direct de l’acquisition de mon nouveau MacBook Pro, a fait place à une approche bien plus rationnelle privilégiant l’utilité réelle au marketing des potentialités, car après avoir longuement éprouvé Mac Os X Snow Leopard, la dernière mouture du système d’exploitation de la firme à la pomme croquée, j’ai bien dû me rendre à l’évidence qu’il faudra probablement attendre la sortie de Mac OS 11, donc éventuellement une date aussi marquante que le 11/11/2011, pour convertir un Macintosh en un terminal d’accès au « Web 3.0 » et une véritable extension du cerveau humain par le biais de son OS d’origine, et que dans l’intervalle, j’allais malheureusement encore avoir besoin de Windows pour appréhender, entre autres, des pages web complexes ou des contenus Adobe Flash, si bien que j’ai dû me résoudre à partitionner le disque dur de mon cher laptop à l’aide de l’utilitaire BootCamp et à acheter une copie de Windows Vista avec mise à jour gratuite vers Windows 7 pour disposer d’une panoplie complète d’outils aptes à se substituer avantageusement au vieil ordinateur portable que je venais de céder à mon père pour l’initier à Internet à moindre coût, et que j’envisage à présent de sauter dans le train du logiciel libre en consacrant une partition de mon iMac à des expériences sur des distributions Linux comme Fedora et Ubuntu.

En conclusion, je dirais que 2009, année de mi-mandat pour un Nicolas Sarkozy qui a déjà commencé à sortir du bois des discours démagogiques et de l’enfumage par l’action tous-azimuts en vue de la prochaine campagne présidentielle, quitte à chasser, lui aussi, sur les terres frontistes en lançant un débat nauséabond de plus sur l’identité nationale, et qui ne pourra pas éternellement transférer à d’autres la responsabilité de notre piètre situation, maintenant que la crise, qu’il n’a pas forcément jugulée mieux que les autres, est supposée déboucher sur une récession prolongée dont les retombées ne se gèreront plus tant au niveau de je ne sais quel sommet mondial ad hoc, mais à celui, bien plus modeste et ingrats, de ces agents du « Pôle Emploi » qui n’en peuvent déjà plus d’avoir dû encaisser le choc de la fusion ratée entre ASSEDIC et ANPE, a réellement constitué, de part son intensité, la porte de sortie d’une horrible décennie de souffrances, de remises en question et de reculs, et qu’il est, plus que jamais, temps de tourner une page de taille dans les grands livres de la destinée de l’Humanité et de ma vie d’adulte, de sorte que je vous renvoie à présent, pour ce faire, au chapitre suivant, où j’essaierai de vous dresser quelques perspectives d’avenir pour les années 2010!

>Bonne et heureuse année / décennie 2010 à l’Humanité (préambule à la version intégrale de mes voeux "urbi et orbi")!!!

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Re-bonjour à vous, chères lectrices, lecteurs et autres fidèles de tous horizons qui finiraient presque par délaisser mes pages MySpace et Facebook, mon blog ou les fils d’informations qui en reprennent le contenu, à force de ne plus recevoir de mes nouvelles ailleurs que sur un « gazouilloir » (ou « profil Twitter ») désormais si envahissant, chronophage et difficile à concilier avec toute autre stratégies de communication ou de partage via Internet qu’il a déjà failli, maintes fois, me faire perdre l’envie de continuer à consigner par écrit des propos d’une longueur quelque-peu supérieure à ce seuil des 140 caractères qui fait désormais office de rubicon technologico-typographique entre le bien, digne d’être posté sur les réseaux sociaux, et le mal, trop long pour passer à la postérité, ne serait-ce qu’en raison d’un début de paraisse intellectuelle opportunément motivé par le désintérêt manifeste de la majorité de mes concitoyens pour tout ce qui s’apparente à un niveau de complexité, d’abstraction ou d’analyse critique dépassant délibérément celui des stéréotypes pseudo-philosophiques de notre triste époque, à vous, dont le mérite n’est donc que plus remarquable dans un monde où nul n’éprouve plus même le besoin de célébrer une longue et coûteuse cérémonie en l’honneur du mariage harmonieux entre concision et court-termisme, tant ce couple infernal paraît désormais inséparable!

Alors que nous venons à-peine de sortir d’une longue succession de réveillons, de réjouissances festives ou de vacances, de cet interstice temporel si propice aux bonnes résolutions et à la foi inébranlable en un avenir qui, pour ne pas encore avoir été écrit, a nécessairement des chances d’être un tantinet meilleur que le passé, et que vient de se terminer cette funeste décennie 2000, marquée à la fois par:

  1. de substantiels cataclysmes, mondiaux, régionaux ou locaux, dont les répercussions et le niveau d’imbrication demeurent encore difficilement quantifiables à l’heure où j’écris ces lignes, tels que l’accession de George W. Bush Jr à la présidence des États-Unis à l’issue du scrutin le plus contesté de l’Histoire américaine, et de ce fait, au poste, tant convoité, de commandant en chef du « Monde Libre » en vertu d’un accord tacite entre nous autres peuples nourris, à l’insu de notre plein gré, au lait du néolibéralisme économique et du conservatisme moral à connotation réactionnaire, selon lequel même l’impérialisme américain le plus arrogant vaudra toujours mieux qu’une dictature russo-chinoise ou les atermoiements d’une Europe oscillant tellement entre américanisme et repli identitaire qu’il ne lui faudra bientôt plus aucune intervention extérieure pour se décrédibiliser et s’autodétruire, les attentats du 11/09/2001, dont les auteurs ne pouvaient ignorer, à mon sens, qu’ils se graveraient suffisamment dans le marbre de notre inconscient collectif pour permettre aux « grands de ce Monde » de refermer tranquillement, sous forme d’un arsenal de lois ultra-répressives sans précédent, la parenthèse de liberté et d’espoir qui s’était ouverte avec la chute du Mur de Berlin le 09/11/1989, soit environ 11 ans et 9 mois plus tôt, les guerres d’Afghanistan et d’Irak, qui, loin de faire reculer la dictature et le chaos dans des pays d’ores et déjà en situation d’extrême précarité, n’ont fait que remplacer la tyrannie de l’État central par le règne de quelques gangs terroristes ou mafieux dont le pouvoir de nuisance réside précisément dans leur solide ancrage local, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française au soir du 21 avril 2002, avant tout au détriment de Lionel Jospin, notre meilleur homme d’État depuis François Mitterrand, condamné, du jour au lendemain, à une retraite politique anticipée bien indigne de son bilan, du simple fait de la spectaculaire progression du chômage à la suite du krach boursier de 2001, des divisions intestines de la Gauche, P.S. compris, et d’une campagne si puissamment empoisonnée par la surenchère sécuritaire entre les ex-RPR et UDF que l’Extrême-Droite, que Jacques Chirac et François Bayrou avaient réussi à pousser dans ses plus obscurs retranchements pour avoir rivalisé de démagogie et de fausses velléités réformistes sur un large éventail de sujets hautement explosifs dans leur course aux suffrages frontistes, avait presque de bonnes raisons de se présenter comme le porte-voix des vaillants pourfendeurs de l’ordre établi à force d’avoir bradé son héritage historique aux partis traditionnels tout en continuant à être diabolisée par des médias bien plus enclins à faire réélire Jacques Chirac au nom d’une pseudo-exigence de probité morale, d’hommage aux victimes du nazisme solidarité républicaine, au risque d’occulter sciemment son degré de responsabilité dans le désastre démocratique, qu’à procéder enfin à une critique méthodique et argumentée des thèses néofascistes dans la droite ligne de valeurs telles que les Droits de l’Homme ou la Philosophie des Lumières, dont la France revendique pourtant si souvent la paternité, , l’attaque en règle contre les acquis sociaux d’Après-Guerre, par-delà les frontières territoriales et le traditionnel clivage Droite/Gauche, comme en témoignent à merveille la réforme des retraites du gouvernement Raffarin en France et l’Agenda 2010 du chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder, présentés tous deux au printemps 2003, alors que l’Humanité tout entière était encore absorbée par les rebondissements de l’actualité irakienne, une sorte de viol répété des électeurs européens par consentement ultérieur consistant, par exemple, à travestir le « non » au projet de traité constitutionnel européen en un chantage aux subventions communautaires ou un « oui » à Nicolas Sarkozy, dont le programme de campagne ouvrait pourtant clairement la voie à la ratification d’un traité de Lisbonne qui ne se distingue du TCE que par de légères différences de forme, la droitisation du paysage sociopolitique, dont les trois B (Blair, Berlusconi, Bush) et le sadomasochisme tenant lieu de nouvelle forme de coopération franco-allemande, que symbolisent à merveille les initiales s et M de ces piètres gouvernants que sont Sarkozy et Merkel, resteront malheureusement les plus illustres avatars, l’échec cuisant, mais tellement prévisible au vu de ce qu’il est déjà advenu des « Objectifs du Millénaire » des Nations-Unies, d’un sommet de Copenhague bien trop pompeux pour augurer de résultats à la hauteur d’une question aussi cruciale et conflictuelle que le changement climatique, et constituer, de part son organisation, un quelconque exemple de démarche novatrice alliant efficacité des négociations et réduction significative de l’empreinte écologique des innombrables délégations, ou encore le retour de Roland Ries aux commandes de la Ville de Strasbourg, avant tout synonyme d’un consensus si mou qu’il a fini par muer en immobilisme à force de ne pas pouvoir se traduire en actions concrètes;
  2. Et des événements certes moins décisifs pour l’avenir de mes congénères, mais d’autant plus catastrophiques pour moi-même, dont une mission, a priori fort enviable, d’agent auxiliaire au service de traduction de la Commission européenne entre la fin 1999 et la mi-2001, qui, pour avoir effectivement commencé sous les meilleures auspices grâce au dévouement de mon premier chef d’unité à la veille de son départ à la retraite, s’est transformée en un calvaire inégalé du fait de la propension de mes collègues de travail à vouloir me faire payer au prix fort mon arrivée à ce poste via les mesures de discrimination positive des institutions communautaires ou le manque de productivité inhérent à l’inadaptation de mon équipement informatique, plus tributaire que jamais des imperfections criantes du lecteur d’écran Jaws pour Windows, aux spécificités d’outils reposant avant tout sur la communication visuelle, expérience qui a d’ailleurs bridé quasi définitivement mon aptitude à exercer un métier auquel je suis pourtant censé avoir été formé par l’un des plus prestigieux établissements de ce pays, étant donné qu’il existe, bien au-delà des administrations publiques françaises ou internationales, un abîme entre les généreux dispositifs d’accompagnement à la vie scolaire et un marché de l’emploi aux allures de jungle où les dérisoires aides à l’embauche de travailleurs handicapés / les sanctions en cas de non-respect des quotas ne sont que poudre aux yeux d’une population en quête de bonne conscience à moindres frais, ou de sévères désillusions sentimentales, financières ou technologiques d’ores et déjà largement évoquées dans une autobiographie officielle à paraître d’ici quelques jours sur mon site web, www.knackslash.com,

je tiens à adresser, en particulier à celles et ceux d’entre vous dont le passé a été miné, à des degrés divers, par la souffrance, la maladie, la solitude, le désespoir ou la capitulation devant l’inéluctable,, tous mes vœux de bonheur, de bonne santé, de prospérité, de réussite, de renouveau, d’espérance, de confiance en un avenir meilleur, d’épanouissement personnel, et professionnel, de chaleur humaine, de paix et de sérénité pour l’année et la décennie 2010, et vous souhaite de tout mon cœur d’avoir envie, plus que jamais, de braver l’interdit, l’adversité ou toute autre forme d’obstacle, selon les cas, pour réaliser, avant qu’il ne soit trop tard, des rêves auxquels même vous auriez presque failli ne plus croire, à trop avoir dû coller aux pénibles contingences journalières!

En outre, et conformément à une tradition à laquelle je n’ai réellement dérogé que l’an dernier, obsédé que j’étais alors par les liens syntaxiques et phonétiques douteux entre le chiffre « 9 », la nouveauté et l’envie de tout faire exploser sans savoir pour autant ce que je pourrai bien construire à la place, j’aimerais profiter de cet opuscule programmatique pour vous livrer un bref aperçu des principaux temps forts de 2009 au sens large (de l’été 2008 à nos jours, pour être plus précis), ainsi qu’un avant-goût de ce qui pourrait bien m’attendre ces prochains mois, à commencer par mes projets de déménagement et de mobilité géographique, tout en veillant, malgré ma réputation d’intellectuel dont les cheminements se perdent parfois dans des labyrinthes ô combien impénétrables, à vous fournir des données bien plus compréhensibles que les délibérations de cette fameuse commission Juppé-Rocard dont la montagne de travaux a finalement accouché d’un « grand emprunt national réservé aux seuls marchés financiers à l’heure où la majorité présidentielle, entourée, en apparence, des meilleurs conseillers en communication des hautes sphères parisiennes, aurait été si bien inspirée de capter la manne des épargnants en mal de placements susceptibles d’allier rendement et sécurité aux seules fins d’une propagande politicienne insistant lourdement sur le thème de l’adhésion des masses à ses projets les plus emblématiques (ce qui prouve bien que rien n’est encore joué pour 2012, pour peu que la « galaxie UMP » continue à se désintégrer à vue d’oeil et que l’opposition s’accorde enfin sur une personnalité incarnant un véritable projet de civilisation alternatif)…

Mais compte tenu de leur longueur exceptionnelle, qui tient en grande partie à leur portée décennale, ces vœux seront divisés, cette fois-ci, en trois parties, aussi distinctes que complémentaires:

  1. Le présent préambule, qui vient donc de me donner l’occasion de tirer un trait sur l’ensemble des années 2000 grâce à cette espèce d’exorcisme verbal;
  2. une rétrospective 2009, que j’ai choisi d’intituler « In Sarkoziae Annus Horribilis » parce que la crise a failli nous faire perdre notre latin au cours des 18 mois écoulés, malgré le retour en grâce des Catholiques intégristes, pourtant grands spécialistes émérites en la matière;
  3. Et un catalogue de projets ou autres bonnes résolutions pour ce début des années 2010, encore en pleine « fermentation littéraire et intellectuelle », tel un vin nouveau de grand cru qu’il ne serait pas judicieux de servir trop tôt, étant entendu, quoi que je prévoie de réaliser d’ici 2019, que la Collectivité continuera à me verser des allocations et que mon nouveau contrat d’assurance vie Nuances Plus de la Caisse d’Épargne me rapportera régulièrement des intérêts jusqu’à cette date-là, mais que tout le reste pourrait tenir à jamais du joli rêve éveillé…

Bonne lecture!

Maréchal Twitter, me voilà donc, plus fort et déterminé que jamais, tantôt pigeon voyageur sur ton réseau, tantôt pigeonné par l’hégémonie du « SMS style » !

Prologue à une trilogie techno-sentimentale en devenir dont vous pouvez également découvrir dès à présent la première et la deuxième partie, à une sorte de « tweet-thriller » entamé sur mon « compte historique » peu après la tragique disparition de Michael Jackson en juin 2009, événement dont j’avais pris connaissance en direct dans une émission de la radio montréalaise CIBL dont l’animateur m’avait alors démontré avec brio à quel point Twitter permettait de s’informer plus vite et mieux que via les médias traditionnels, à une époque où je pouvais encore cultiver la naïveté d’imaginer que l’e-célébrité me porterait chance à tous égards…

À vous qui acceptez de me suivre dans cette aventure, qui me lisez près de cinq ans après la première mouture de ce billet, je commencerai par dédicacer ce morceau de Ian Pooley sorti en 1998, l’une des plus belles années de ma vie en ce qu’elle fut pleine de rêves réalisés:-)

Un petit souci pour lire la vidéo d’ici à ce que j’implémente intégralement les balises HTML 5 / ARIA requises, ou juste une petite envie de récupérer la bande son via votre ripper préféré ? Alors, cliquez ici, et tout devrait s’arranger à souhait;-):-)

En clair: après avoir longuement résisté à l’appel du service de microblogging dénommé Twitter, particulièrement adapté aux échanges massifs et immédiats, par concaténation et improbables enchevêtrements de micromessages qualifiés de « tweets » (gazouillis), de liens et autres données susceptibles de tenir en 140 caractères, et après avoir, pourtant, souligné, dans mon dernier article, le risque de me retrouver pris au piège du « style SMS », langage des plus pernicieux dont les abus peuvent conduire, plus vite qu’il ne faut pour le remarquer ou l’écrire, à réduire la pensée à une impitoyable succession de signes typographiques, d’abréviations hasardeuses ou de liens hypertextuels arrachés de leur contexte, souvent au mépris évident de la grammaire, de la richesse lexicale ou de la profondeur d’analyse, dans la droite ligne du novlangue dont George Orwell fustigeait déjà l’inquiétante avancée dans son roman de politique-fiction « 1984 », j’ai finalement été rattrapé par les réalités d’un marché du réseautage caractérisé par un rejet croissant de Facebook et MySpace au profit de nouveaux entrants comme Twitter, justement…

Et, ô surprise: non seulement leur interface est bien plus ergonomique que celles de leurs divers concurrents, , mais de surcroît, et contrairement à mes préjugés d’il y a seulement quelques semaines quant à la compression d’un message au format SMS, il m’arrive désormais de prendre du plaisir à enchaîner quelques salves de tweets, en particulier lorsque je consacre un bon moment à traiter mes fils RSS, tant il est vrai que la présentation ultra-simpliste de leur page d’accueil, flanquée de la fameuse zone de saisie magique qui n’attend qu’à recevoir un nombre de caractères inférieur ou égal à 140, qui permet ainsi, sans autres formalités, d’insérer des liens et de renvoyer vers des contenus bien plus élaborés, m’invite plus que jamais à partager quasi instantanément tout ce qui fait mon quotidien, à commencer par mes lectures ou mes préoccupations du moment, même lorsque je n’ai pas forcément envie de me prendre le temps d’y consacrer un billet sur mon blog ou de le mentionner successivement sur les réseaux sociaux dont je fais partie. En témoignent, par exemple, mes contributions de samedi après-midi au sujet du caractère hypocrite de la lutte contre des paradis fiscaux européens à l’heure de la mondialisation, compte tenu de la facilité déconcertante avec laquelle on peut aujourd’hui créer une société offshore dans la « zone économique spéciale » de Hong-Kong, et mon choix de relayer un article plutôt insolite de Rue89 sur les vertus thérapeutiques et économiques de la marijuana jamaïcaine, que je n’aurais probablement jamais postées ailleurs sur le Net, bien que les pages web en question vaillent assurément le détour et qu’elles traduisent plutôt fidèlement mes intimes convictions. De quoi éviter, en outre, de sombrer dans la redite à force de devoir poster sur plusieurs réseaux ou de s’adonner trop fréquemment au plagiat pour n’aboutir, au final, qu’à reproduire en moins bien ce que d’autres ont déjà si brillamment conçu, formulé et répandu dans des médias plus influents que ma modeste présence internautique.

Autre avantage de taille : comme des millions d’autres usagers, y compris de grandes entreprises ou institutions de renommée internationale, le pratiquent déjà à leur profit depuis quelques mois, je pourrai à la fois devenir l’un de leurs « poursuivants », c’est-à-dire m’abonner à leur fil de tweets pour m’informer de leur actualité en temps réel, et m’autopromouvoir auprès de leur département web / de leurs visiteurs en essayant, par exemple, d’être parmi les premiers à répondre à l’un de leurs tweets, de préférence sur un sujet d’importance capitale ou à fort potentiel fédérateur, jusqu’à me faire suivre à mon tour par un maximum de personnes ou, du moins, à servir de plaque tournante à leurs propres ambitions en offrant à leurs tweets l’espace promotionnel dont ils auront tant besoin.

Pour vous en rendre compte par vous-même, n’hésitez pas à visiter dès à présent ma page Twitter et à être parmi les premiers à entrer dans le cercle, encore très sélecte, de mes illustres, mais non moins fidèles « followers ». Après quoi, il ne restera donc plus qu’à savoir si, à l’occasion du 25e anniversaire de l’échéance fatidique de 1984, Orwell arriverait à s’identifier à la citation twitteresque « Big Brother is following u », si Twitter, pour ornitologiquement connoté que soit son nom, comptera surtout des oiseaux de bon ou de mauvais augure, et qui, de moi ou des autres, adoptera en premier la parfaite posture de l’Icare de la Société de l’Information, volant assez haut dans la stratosphère de la communication interpersonnelle pour goûter à l’infinité virtuelle des horizons que peuvent nous ouvrir les plus nobles idéaux de l’Humanité sans se brûler pour autant les ailes à force de vouloir toucher de trop près le soleil du conformisme social…!

>DU PC FAISONS TABLE RASE, ET DE LA POMME LE FRUIT DE NOS PLUS TÉMÉRAIRES ESPOIRS!!!

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Tels seront désormais les maîtres-mots de mes héroïques expéditions dans le monde virtuel des technologies de pointe!

Autrement dit, je viens de délaisser mon portable Dell pour le « Mac + ultra » de l’informatique portable, à savoir un MacBook Pro configuré sur mesure, en attendant de craquer éventuellement pour l’iPhone 3G S d’ici quelques jours. Voici pourquoi et comment…

Ça y est, c’est fait! Après avoir succombé, il y a trois ans et demi à peine, aux sirènes de la gamme d’ordinateurs portables Dell Inspiron 9300, et avoir commandé, pour Noël 2005, un exemplaire équipé de tout ce que la planète PC avait alors à offrir de raffinement technologique de première classe (processeur Intel Pentium M de 2,26 GHz avec 2 GO de RAM, disque dur de 100 GO à 7200 t/m, lecteur / graveur de CD / DVD multinorme, carte graphique NVIDIA GeForce Go 6800, carte Intel Wireless compatible Wifi 802.11 A / B / G, sorties USB 2.0, Firewire, Ethernet, VGA, DVI, line in / out, haut-parleurs intégrés…), l’heure est venue, pour moi, de passer ce coûteux investissement par pertes et profits en le cédant grâcieusement à mon père, faute de pouvoir faire évoluer l’engin vers des environnements plus stables que Windows XP Familial ou Windows Vista Home Basic, et plus généralement, d’en découdre pour de bon avec l’univers impitoyable du PC au profit d’une configuration 100% Apple, désormais composée d’un iMac 24 pouces et d’un tout nouveau MacBook Pro 17 pouces, qui devrait avoir beaucoup moins de mal à franchir avec moi le cap de la nouvelle décennie (sans compter qu’elle sera peut-être encore pleinement opérationnelle lors de la victoire d’Europe Ecologie aux élections européennes de 2014 à force de tourner sous des Osque l’entreprise de Steve Jobs, elle au moins, a conçus dans la durée…)!

En effet, s’il est vrai que Dell entrera à jamais dans l’Histoire pour m’avoir fourni mon tout premier ordinateur portable, me permettant ainsi de réunir mobilité et technologies de pointes en un ensemble relativement compact et facile à transporter, y compris en avion ou en train, il n’en reste pas moins que la « bestiole » n’a cessé de résister vaillamment à toute tentative de domestication intégrale et de véhiculer, au gré de son utilisation sur des autoroutes de l’information souvent insuffisamment protégées des regards indiscrets ou volontairement laissées à l’abandon par des fabricants d’antivirus à la recherche de nouveaux débouchés pour leurs produits, toutes sortes de programmes et autres codes malveillants qui n’ont pas manqué de compromettre gravement l’intégrité de mes données personnelles / la sécurité de mes transactions bancaires et boursières. Si bien que ses deux premiers mois d’exploitation, à eux seules, ont été marqués par deux fâcheux contre-temps dont n’importe quel utilisateur se serait bien passé après avoir déjà payé près de 4000 euros pour un produit que le constructeur lui présentait pourtant comme le « nec + ultra du haut de gamme », à savoir:

  1. un défaut de fabrication au niveau du câble d’alimentation dont la principale conséquence était de ne pas pouvoir charger la batterie, défaut que le service clients de Dell s’est tout d’abord obstiné à ne pas vouloir reconnaître, préférant me faire effectuer toutes sortes de manipulations hasardeuses dans le Bios jusqu’à y semer une pagaille telle qu’il m’a fallu redémarrer plusieurs fois la machine en « mode sans échec » avant de reprendre pleinement possession de Windows, mais qu’on a bien voulu résorber, quelque trois mois après mon achat, en m’envoyant enfin un chargeur de batterie digne de ce nom (qu’il était rapide et performant, ce SAV téléphonique délocalisé aux quatre coins de l’espace euro-méditerranéen, accessible uniquement via un numéro à tarif spécial, comme il se doit…!); et
  2. une attaque en règle contre toutes les failles de sécurité du système, réelles ou supposées, orchestrée de main de maître par un certain Winfixer, malware dont le but premier est de provoquer autant de dysfonctionnements que possible sur un PC Windows infecté au hasard de la visite de quelque page web assez peu fréquentable, dont le site www.isohunt.com, avant de proposer gentiment au pauvre propriétaire de l’animal fraîchement contaminé, dont on imagine aisément le degré de panique à l’idée de voir son inestimable trésor de « bécane » partir littéralement en vrille à mesure que les minutes passent et que les messages d’erreurs alarmistes envahissent son écran, de payer la modique somme de 24,90$ par carte bancaire pour stopper immédiatement l’hémorragie et tout remettre dans son état originel (à moins que leur interface de paiement, vraisemblablement tout aussi vérolée que leur fichue bactérie logicielle, leur permette carrément, comme par magie, de prélever jusqu’à 7500€ d’une seule traite, soit la limite mensuelle de paiement associée à une carte Visa Premier dans sa version de base…)!

Échaudé d’emblée par une prise de contact si peu conviviale, j’ai néanmoins fini par me faire à l’idée de vivre assez fréquemment aux côtés de cet animal à la fois sauvage et semi-nomade, trop sauvage pour obéir systématiquement à mes ordres et pas assez nomade pour réagir au quart de tour dès qu’on lui demandait d’établir une connexion réseau, sans jamais réussir pour autant à créer avec lui cette indispensable symbiose technologique, cognitive, intellectuelle et spirituelle par laquelle l’ordinateur est censé devenir le prolongement électronique naturel du cerveau et des organes sensoriels dans le contexte d’une banalisation rampante du web 2.0, du « cloud computing » et de leurs pléthores d’applications connexes / transversales (que ce soit en mode « push », c’est-à-dire en tant que moyen de diffusion de l’information et de la pensée dont la finalité première est de générer des contenus prêts à être injectés dans des réseaux tels que l’Internet, ou en mode « pull », donc en sa qualité d’outil de collecte, de gestion, d’appréhension et d’interprétation des contenus téléchargés depuis ces mêmes réseaux,). Et à mesure que Windows Vista a commencé à s’imposer à la Planète PC tout entière comme le seul système d’exploitation susceptible de prendre en charge le basculement progressif vers ces nouveaux usages, Windows XP étant jugé, avec raison, beaucoup trop vieux, instable et rigide face à des tâches aussi gourmandes en ressources que l’actualisation quasi permanente d’une centaine de widgets, quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre, après avoir exécuté le « conseiller de mise à niveau vers Windows Vista », donc l’outil de diagnostic attitré de chez Microsoft, que ma machine si chèrement payée un an avant la sortie de cet OS, sauvée des virus et des affres du Bios à la sueur de mon front, était simplement prête pour la version la plus élémentaire de Vista, en l’occurrence l’édition Home Basic, équivalent de Windows XP familial, sous réserve d’incompatibilité totale ou partielle de certains programmes ou périphériques, bien entendu…! Exit, donc, à tout jamais, la perspective de monter un réseau domestique fiable ou de contrôler à distance le PC de ma mère pour voler à son secours en quelques clics, le cas échéant, sachant que Vista Home Basic est réservé en priorité à des tâches assurément aussi « basiques » que la consultation des mails, le surf sur Internet, la lecture de fichiers ou de flux multimédias et le traitement de texte, à en croire la fiche produit officielle sur le site du Microsoft Store, ce qui prouve bien à quel point les héritiers de Bill Gates continuent à prédire un avenir radieux à leurs moindres innovations de façade et à se moquer d’un monde qui, pour sa part, ne leur en confie pas moins près de 90% du parc informatique mondial à défaut de vouloir se lancer à la conquête du Mac ou faire son choix parmi la myriade de distributions Linux.

Alors, info ou intox, cette aberration selon laquelle le « méga-top » du concentré de high-tech de la fin 2005 serait déjà, au bout d’une seule année de vie, suffisamment « borderline » pour se retrouver dégradé à un simple terminal d’accès à Internet avec options « lecteur Windows Media / iTunes » et « retouches de photos après adjonction d’un lecteur Memory Stick externe »? Nul ne le sait vraiment, mis à part Dell et Microsoft, évidemment, pour qui une mise à jour ratée vers Vista ou le futur Windows 7 offrirait en tous cas d’intéressantes perspectives de revenu à court terme (soit, dans l’optique de Dell, dans la mesure où tous les dysfonctionnements qui interviendraient sur mon vieil Inspiron à la suite de l’upgrade, et que nos amis texans pourraient alors entièrement imputer aux programmeurs incompétents de chez Microsoft, constitueraient autant d’arguments en faveur d’un modèle plus récent, soit, dans l’optique de Microsoft, parce que toute migration, pour provisoire et problématique qu’elle soit au final, suppose nécessairement d’acquérir une licence à durée indéterminée dans des conditions tarifaires prohibitives, caractéristiques d’un monopole de fait sur le marché informatique, et d’assumer, tout autant à ses dépens, toute difficulté liée à un éventuel « downgrade » vers son Windows d’origine sans prétendre au moindre remboursement a posteriori, le client final étant toujours seul responsable de l’évaluation, de la compatibilité ou de la mise en conformité de son matériel, indépendamment de ce que lui suggère ce fameux utilitaire qui ne se limite pas par hasard au rôle de vulgaire « conseiller », et non d' »assistant » de mise à niveau). Mais ce que je sais, en revanche, pour l’avoir expérimenté jour après jour sans chercher, le moins du monde, à détourner la machine de ses usages habituels pour en démontrer d’autant plus facilement les défauts, exercice vicieux, mais forcément couronné de succès puisque son résultat serait connu d’avance et que tous mes efforts tendraient à y parvenir avec brio, c’est qu’au fil des mises à jour de Windows, des différents logiciels ou des définitions de virus, l’Inspiron est devenue de plus en plus lent et sujet à de multiples et interminables conflits de ressources, de quoi m’obliger à présent, pour ne citer qu’un exemple, à le laisser tourner dans le vide pendant près de quatre heures tous les mercredis pour permettre à l’antivirus d’effectuer son analyse hebdomadaire sans risquer d’affecter le fonctionnement des autres composants, ou à choisir d’emblée entre IE 8 et Firefox 3 selon les sites que je compte visiter au cours de ma session (impossible, en effet, de saisir ou de valider mon code confidentiel sur l’espace de banque en ligne de la Caisse d’Epargne via Internet Explorer, même en « version accessible »…). Tout à l’inverse de mon iMac 24 pouces, dont j’avais fait l’acquisition dès mars 2007 en vue de goûter immodérément aux joies d’un Mac OS X Leopard qu’Apple nous présentait déjà comme une sorte de « Vista 2.0 », et que j’aurais toujours pu dédier exclusivement au visionnage de films ou de photos sur grand écran et à la constitution d’une gigantesque bibliothèque iTunes grâce à son disque dur de 250 GO en cas de désillusions quant aux fonctionnalités ou à l’ergonomie du système d’exploitation, mais qui n’a fait que dépasser largement mes attentes les plus optimistes, à l’abri de toute tentative d’intrusion ou autre action frauduleuse de la part de personnes non-autorisées, et continue à m’émerveiller chaque jour un peu plus, dès que des mises à niveau viennent enrichir mon expérience d’utilisateur avide d’interaction et de sensations fortes. Du coup, autant dire que je n’attends pas grand-chose de Windows 7, alors que Mac OS X Snow Leopard, qui devrait surtout se distinguer par la prise en charge totale de l’architecture 64 bits, autrefois réservés aux mégas-calculateurs scientifiques, une gestion optimisée des processeurs multi-cœurs, une refonte des interfaces graphiques, une compatibilité absolue avec les serveurs Microsoft Exchange et des progrès substantiels en matière d’accessibilité, me fait déjà bondir et rugir d’impatience trois mois avant sa sortie!

Dès lors, puisque mon bon vieux Dell, qui aurait au moins pu remplir sa fonction de machine d’appoint optimisée pour mes usages mobiles, par opposition à un ordinateur de bureau comme l’iMac, a bel et bien fini par me forcer à consacrer davantage de temps à résoudre des bugs sans-cesse plus grotesques et inopinés qu’à stimuler ou conserver ma créativité, ma soif de connaissance et ma fascination pour les divertissements électroniques de tous ordres, et que mon père, traumatisée par la disparition de son regretté Minitel de première génération après un quart de siècle de bons et loyaux services, était justement à la recherche de quelque-chose qui soit simplement pourvu d’un écran légèrement plus grand que celui de ce merveilleux iPhone 3G qu’on lui avait si chaleureusement conseillé chez Orange, histoire de ne plus devoir s’abîmer les yeux pendant de longues minutes à chaque fois qu’il souhaite consulter ses comptes bancaires ou lire quelques dépêches AFP en ligne, la fête des pères a constitué le prétexte idéal à une décision qui mûrissait déjà au plus profond de mes entrailles depuis des mois: acheter un MacBook Pro et céder le Dell à mon vénérable paternel, et ce:

  • d’une part, pour éviter à ce dernier de débourser une fortune dans le simple but de se procurer un PC qui ne lui servirait peut-être qu’à lancer Internet Explorer et Outlook Express une fois par semaine, En attendant qu’il se décide un jour à suivre l’une de ses innombrables formations à l’intention particulière des seniors en voie de marginalisation numérique afin de se reconnecter pleinement au train du progrès;
  • et d’autre part, pour compenser les émissions de gaz à effet de serre, la pollution et la dépense énergétique résultant de la production et du transport de mon nouvel équipement par une démarche citoyenne résolument « Grenelle-friendly » (respectueuse des priorités du Grenelle de l’Environnement pour ce qui est de lutter contre le changement climatique et de tirer parti de la conjonction entre crise économique mondiale et urgence écologique pour soumettre le capitalisme tout entier à l’épreuve du développement durable, de l’économie solidaire et des liens socioéconomiques de proximité), étant donné que ce portable, dont je me serais débarrassé de toute façon, fera l’objet d’une sorte de recyclage fonctionnel à l’échelon microcosmique de ma famille au lieu d’être acheminé au plus vite à l’autre bout du Monde après avoir été bradé sur Ebay, et que les interventions en tous genres sur une telle épave en devenir représenteront bientôt une manne inestimable pour les acteurs locaux de l’économie solidaire, au premier rang desquels, bien sûr, les structures de réinsertion sociale et les entreprises de services à la personne, que ce soit par le nombre d’emplois à créer ou à maintenir dans le secteur du dépannage informatique d’urgence ou par le nombre de pièces un tant soit peu fonctionnelles que les ateliers spécialisés de certaines associations humanitaires pourront toujours tenter de réparer et de monter sur des machines de seconde main destinées à des personnes défavorisées…

Et pour la peine, puisque mon revendeur Apple préféré était en rupture de stock sur le modèle qui convenait le mieux à mes envies, de sorte qu’il aurait dû, en tout état de cause, passer une nouvelle commande rien que pour moi, j’ai opté une fois de plus, et à impact écologique similaire, pour la fabrication sur mesure et la commande en ligne sur l’Apple Store.

Résultat des courses: un MacBook Pro éligible à la migration vers Mac OS X Snow Leopard à tarif préférentiel dès sa sortie en septembre, doté, entre autres bijoux technologiques au summum des possibilités actuelles, d’un écran 17 pouces rétroéclairé par LED, d’un processeur Intel Core 2 Duo cadencé à 3,06 GHz, de 8 GO de RAM, d’un disque dur de 500 GO à 7200 t/m, d’une carte graphique double-cœur (Nvidia GeForce 9400 / 9600), des indispensables ports USB, Firewire 800 et Ethernet 100 gigabits, d’un combo CD / DVD, de prises line in / out et Mini Display Port et d’un slot Express Card, avec, en option, une Time Capsule d’une capacité de stockage de 500 GO qui pourra aussi bien faire office de disque dur externe que de borne d’accès Wifi / Wimax, une télécommande Apple Remote pour piloter mon iTunes ou mon Pandora Jam tout en restant allongé encore quelques minutes sous ma couette, ainsi qu’une extension de garantie mondiale du nom d' »Apple Care Protection Plan » qui me permettra, à moi aussi, de jouer pendant trois ans au globe-trotter techno-geekoïde tout droit sorti de son petit chez-soi de « Siliknoll Valley » avec la ferme intention de répandre dans tout l’univers la bonne parole de « l’Evangile selon St-Mac », l’esprit tranquille du simple fait d’être toujours relativement proche d’un centre de maintenance agréé en cas de pépins, en osmose absolue avec un corps d’ores et déjà dopé par l’énergie positive du sport, au risque d’être régulièrement accusé d’en profiter pour frimer sans aucune retenue dans n’importe quel lieu public, à l’instar de ces millions d’autres personnes qui n’ont pas attendu2009 pour y faire l’impasse sur les formes les plus élémentaires de savoir-vivre. Si bien qu’il ne me restera peut-être plus qu’à compléter cette panoplie du parfait « omnivore » (inconditionnel de la firme à la pomme croquée, prêt à dévorer la moindre invention en provenance de Cupertino, Californie) par le tout nouvel iPhone 3G S, version évoluée de cet iPhone 3G que mon père a payé si cher il y a six mois, qui disposerait en outre d’une caméra vidéo / photo d’une résolution maximale de 3 mégapixels, d’une connectique sans fil largement améliorée par rapport aux modèles précédents, et, last but not least, de ces options d’accessibilité qui m’ont déjà si largement ouvert les portes du Mac depuis plus de deux ans malgré la faiblesse de ma vue, en l’occurrence VoiceOver et le zoom système. Mais comme j’ignore encore à quel point j’arriverai à maîtriser la navigation sur un écran tactile, qui, à en croire la documentation en ligne de chez Apple, se ferait à l’aide d’une sorte de molette virtuelle baptisée « rotor », destinée à simuler les boutons et le joystick des iPod classiques afin que les utilisateurs de VoiceOver, en particulier, puissent se déplacer dans les menus ou sur des pages web par un mouvement circulaire de l’index (dans le sens des aiguilles d’une montre pour descendre, et en sens inverse pour remonter), et valider par un double-clic, sans devoir nécessairement localiser les éléments sur l’écran à la manière d’un utilisateur en pleine possession de ses moyens visuels, et comme je ne sais pas davantage si un système aussi novateur est déjà suffisamment au point pour être fiable en toutes circonstances, notamment dans ses versions non-anglophones, je compte tout d’abord laisser passer la cohue inhérente au début des soldes d’été et au lancement du produit pour aller faire un tour dans l’un des points de vente de nos opérateurs mobiles hexagonaux et y tester ses fonctionnalités par moi-même au lieu de m’enflammer inutilement et risquer de faire preuve d’une négligence d’autant plus criminelle à l’égard d’un MacBook Pro qui, à l’image d’un animal de compagnie de luxe, n’attend plus que moi pour déployer ses grands moyens!

À suivre, donc, dans les tout prochains jours si tout se déroule comme prévu, à commencer par le déballage et la vérification du contenu de mon précieux colis, arrivé en toute fin d’après-midi!

>Rien que du neuf en début d’année, à commencer par des voeux particulièrement tardifs

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Nouveau site web en préparation, nouveau design pour mon blog, nouveau widget pour garnir votre bureau…: le point sur tous ces « petits pas pour un Homme » qui ont rythmé les six premières semaines de 2009

Bien que la « nouvelle année » soit déjà sérieusement entamée en ce vendredi 13 février, veille d’une St-Valentin dont les préparatifs et la mise en œuvre semblent demander tant d’efforts que nombre d’entre nous entendent bien s’octroyer d’ores et déjà, après tout juste six semaines de dur labeur, une à deux semaines de récompenses sportivo-récréatives dans quelque haut lieu de la glisse, j’aimerai néanmoins profiter de ce premier message estampillé 2009 pour présenter, à toutes celles et tous ceux d’entre vous à qui je n’ai pas encore eu l’occasion de m’adresser personnellement, mes sincères et profonds vœux de bonheur, de paix, de bonne santé, de réussite, d’épanouissement et de confiance en un avenir certes peu engageant, obscurci notamment par l’une des pires crises économico-financières du siècle, mais néanmoins porteur d’un indicible espoir quant à une remise en cause salutaire d’un modèle néolibéral qui, à force de prêcher la primauté du capital sur l’être humain, a même fini par prendre au dépourvu des financiers aussi chevronnés que les banquiers d’affaires américains, qui pensaient pourtant en maîtriser tous les rouages dans la mesure où ils avaient grandement contribué à les concevoir!

Puisse donc cette ultime étape de la décennie vous apporter, entre autres, toutes les réserves d’énergie, de ténacité, d’intelligence, d’inspiration et de bonne volonté dont vous aurez besoin pour surmonter ce cap particulièrement périlleux et utiliser les vents contraires de la crise comme autant d’incitations à prendre un nouveau départ là où les circonstances l’exigent / lutter avec acharnement afin de préserver et d’apprécier encore longtemps tout ce qui mérite votre estime, et puissent mes vœux, pour tardifs qu’ils soient, revêtir une saveur toute particulière! Après tout, ne dit-on pas que ce sont souvent les vendanges tardives qui produisent les meilleurs nectars?

Cela étant, puisque cet an de grâce 2009 comporte, comme dernier chiffre, un « 9 » symbole de nouveautés tous-azimuts du seul fait que nous utilisions couramment, voire quotidiennement l’expression « quoi de neuf », de ma calamiteuse entrée dans l’univers SFR après avoir fait évoluer mes deux abonnements Club-Internet vers la formule « Neufbox de SFR » et de l’extinction progressive de la télévision analogique au profit de divers modes de diffusion numériques (ADSL, câble, satellite, TNT), dont la généralisation contribuera probablement à faire entrer dans le quotidien du téléspectateur lambda, jusque dans les chaumières les plus reculées de l’Hexagone, des technologies aussi révolutionnaires que la haute définition et le format 16/9, je m’étais fait légion d’étendre cette logique à mon fidèle compagnon le blog dans le cadre d’une version totalement remaniée de son code-source pour vous faire bénéficier, parmi tant d’autres nouveautés et corrections de bugs mineurs, d’une mise en page de style « 16/9 » (ou « paysage ») exploitant 90% de la largeur de votre écran, histoire de fluidifier votre lecture avec une résolution de 1900 x 1200 pixels, la norme pour les écrans actuels, sans compromettre pour autant votre accès à l’information au cas où votre matériel ne supporterait que des résolutions largement inférieures. Mais de toute évidence, mes désirs de formatage et de personnalisation des contenus s’intègrent beaucoup plus difficilement que prévu dans un canevas stylistique reposant à la fois sur des codes HTML ou CSS de mon cru et des contraintes liées à l’utilisation de la plate-forme Blogger, de sorte qu’il me faut encore corriger au plus vite de graves problèmes de lenteur d’affichage, de mise en forme et de disposition des diverses rubriques pour éviter, par exemple, que le contenu du pied de page ne se retrouve coincé par erreur entre le corps du message et la barre latérale dans Safari et Opera pour Mac alors que seul Firefox et Internet Explorer pour Windows seraient à-peu-près capables de donner forme à mes desiderata originels.

Cependant, certaines améliorations sont d’ores et déjà fonctionnelles et n’attendent plus que vous pour déployer dans la pratique leurs fonctionnalités fabuleuses et novatrices, à savoir:

  1. une série de liens vers les principaux services de référencement social (ou « social bookmarking »), dont Facebook, Delicious, Digg et bien d’autres à venir très prochainement, afin que vous puissiez contribuer activement à la promotion du blog dans votre cercle d’amis ou sur le web tout entier;
  2. un widget (ou faudrait-il parler de « futilitaire » à fort potentiel addictif), à télécharger de toute urgence sur votre PC sous Windows Vista, votre Mac ou votre iPhone / Ipoh Touch, ou à intégrer à votre page d’accueil Netvibes, iGoogle, Windows Live, etc., afin que mes actualités personnelles puissent trôner en plein cœur de votre bureau ou de votre service préféré de « cloud computing » (stockage massif de données sur des serveurs distants dont tout le monde ignore la localisation exacte, d’où l’idée qu’ils puissent se trouver dans les nuages), sans même vous obliger à faire l’effort de les récupérer manuellement, et qu’à l’image des milliards de widgets d’ores et déjà en circulation, ma future omniprésence sur la toile universelle soit vécue, chaque jour un peu plus, comme une sorte d’invasion librement consentie, inquiétant prélude à une éventuelle « dictature du pronétariat » pour qui n’y prendrait pas garde dans la mesure où la multiplication exponentielle des flux de données à gérer simultanément nous mène subrepticement vers une saturation intellectuelle permanente dont nous avons tendance à nous échapper en privilégiant la gestion quantitative, garante d’efficacité, de rapidité et de simplicité quant à l’assimilation des informations, à toute approche qualitative épanouissante à long terme (mais que voulez-vous: il faut bien « exister sur le net » pour ne pas passer dès aujourd’hui aux oubliettes de l’Histoire);
  3. des raccourcis clavier ou « touches d’accès rapide » qui vous permettront par exemple de revenir à l’accueil du blog depuis n’importe laquelle de ses pages à l’aide de la combinaison Alt+h sous Internet Explorer (alt+majuscule+h sous Firefox et Contrôle+h avec Safari) ou de partager un article sur Facebook via la combinaison Alt+f (ou alt+majuscule+f pour Firefox, contrôle+F pour Safari), mon but ultime étant de créer une interface entièrement accessible au clavier sans désavantager pour autant les adeptes de la souris, un peu comme s’il s’agissait d’une application à part entière, à l’instar de nombreux logiciels de notoriété publique qui possèdent souvent des trésors de raccourcis clavier dont même les utilisateurs aguerris soupçonnent à peine l’existence à force de se fier prioritairement à leur mulot, et de démontrer ainsi qu’il suffirait parfois de quelques maigres aménagements pour rendre un site web à la fois accessible, ergonomique et interactif au lieu de le charger d’animations Flash et autres gadgets graphiques que même l’iPhone, archétype moderne du voyageur nomade par excellence, a parfois du mal à interpréter correctement.

C’est dans cette optique que je vous suggère donc de consulter mon code-source provisoire depuis votre navigateur web, juste au cas où vous souhaiteriez mettre vos talents de développeur au service d’une cause aussi futile que la concrétisation de mes ambitions, et de goûter temporairement aux premières fonctionnalités de la prochaine version 2.2, rassemblées en un corpus technologique numéroté, en toute bonne logique, 2.1.9…!!!

Par ailleurs, la page d’accueil toujours provisoire, bien que trop durable, de mon domaine www.knackslash.com a subi, elle aussi, un lifting annonciateur de quelques excellentes nouvelles puisque je commence à me familiariser avec les suites logicielles iLife et iWork ’09 pour Mac OS X, de quoi disposer en quelques clics de tout ce qu’il faut à un webmestre de ma trempe pour développer et gérer, à la seule force de ses poignets et de sa machine à la pomme, un site web encore microscopique dont la montée en gamme en terme de contenu ne saurait être que très progressive. C’est donc avec un mélange de satisfaction et de délectation constructive que je vous informe de ma décision d’inaugurer mes premières pages entièrement créées sur un Mac d’ici un mois, soit le vendredi 13 mars à 13:02, temps universel (une heure de plus à Paris, 5 de moins au Québec), et que je vous invite à jeter un œil attentif à l’avancement du chantier si le cœur vous en dit.

Au plaisir, donc, de renforcer ainsi nos échanges virtuels, et à bientôt pour davantage de news, quitte à ce que certaines d’entre elles transitent par le fameux « nuage n° 9 » dont Brian Adams nous chantait déjà les louanges dans un passé fort lointain, mais dont personne ne pouvait alors raisonnablement supposer que ses paroles s’appliqueraient un jour au monde de l’informatique interconnectée…!

>En bref & en vrac n° 1: mon blog à l’ère de la "succinct’attitude"

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Soyez les bienvenus dans cette nouvelle rubrique « en bref & en vrac », plus particulièrement destinée à ceux qui seraient tentés de me reprocher de ne publier que des articles beaucoup trop longs et indigestes (oui, car je sais bien qu’il y en a beaucoup parmi vous, et je ne voudrais plus avoir l’air d’y être systématiquement indifférent, même s’il me faut admettre que cet exercice-là ne me convient pas toujours, tant la vie est complexe et rythmée par des subtilités que les mots, plus que tout autre support, me permettent d’appréhender aux mieux…)!

Son principe sera de vous livrer périodiquement, sous une forme aussi variée, compréhensible et succincte que possible, toutes sortes d’informations, d’idées, d’opinions et de liens amoncelés au fil du temps ou de mes périples dans les mondes virtuels ou réels, et qui, sans mériter forcément un billet à eux seuls ni amener qui que ce soit vers des jugements définitifs et péremptoires sur des questions de fond comme l’avenir du capitalisme post-subprimes, n’en présentent pas moins un certain intérêt pour les lecteurs attentifs, curieux et intelligents que vous êtes. Ce faisant, il s’agira donc aussi bien, un peu à l’image d’un compromis de nouvelle génération entre un bloc-notes public à vocation universelle et le « mur » de Face book, d’alimenter une sorte de banque de données multithématique que de construire une boîte à idées dans laquelle je puisse éventuellement piocher à l’avenir en cas de besoin.

Et pour commencer en beauté, voici, sans plus tarder, ma première contribution du genre.

Figurez-vous que mes parents ont eu l’incroyable surprise de recevoir à leur domicile strasbourgeois, le vendredi 26 septembre au matin, une bonne vieille carte postale « papier » envoyée de Montréal à peine trois jours auparavant. Un exploit quand on sait qu’il faut parfois attendre bien plus longtemps pour recevoir une simple lettre de Briançon ou de n’importe quel autre coin de France, et qu’en théorie, une carte postale est assimilée à un courrier non prioritaire (de catégorie B), ce qui devrait en ralentir quelque-peu le traitement et l’expédition. Voilà qui en dit long sur le fonctionnement de nos vénérables entreprises de services publics, ostensiblement en voie de décomposition avancée dans certaines régions. A moins qu’il s’agisse d’une pratique de plus en plus courante au regard du business plan de cette future multinationale que la poste française aspire à devenir d’ici 2011 au détour d’un appel aux marchés, prélude à sa privatisation complète, que l’Etat, soucieux de vaincre les réticences de la population face à la disparition des bureaux de poste dans les zones économiquement les moins rentables, encourage et organise toutes sortes de dysfonctionnements ou de défauts de service, dont l’augmentation sensible des délais moyens d’acheminement du courrier, jusqu’à convaincre une majorité de citoyens qu’une entreprise privée ne pourrait faire que mieux, plus vite, moins cher et avec beaucoup moins de personnel, et que l’on apprenne soudain, dans l’un des prochains numéros du « Canard Enchaîné », que pour des questions de logistique et de rationalisation des flux de marchandises selon les principes régissant d’ores et déjà les transferts de données sur Internet (s’il devait s’avérer impossible de transporter directement un colis ou un mail de A à B, pourquoi ne pas l’acheminer via C, D et E, pour peu qu’il soit en mouvement autant que possible et que tous les acteurs de la chaîne de distribution puissent ainsi travailler à flux tendu pour accroître sans-cesse leur productivité), même les cartes postales envoyées de Marseille à Strasbourg transitent en fait par Bruxelles ou Chicago, selon la densité du trafic dans les divers couloirs aériens…! Ah, mondialisation, quand tu nous tiens!

De mondialisation, il est également plus ou moins question dans la petite anecdote que voici. Car, à mon retour de Nancy dans l’après-midi de ce même vendredi 26 septembre, il m’a été donné d’assister, dans le TER de 16h10, à une discussion on ne peut plus vive, intéressante et relativement argumentée entre des personnes qui semblaient travailler dans la même entreprise ou le même secteur et se connaître suffisamment pour ne pas hésiter à parler longuement de politique. A la manière de ces discussions de comptoir où l’on refait le monde sans jamais parvenir à y mettre la dernière main, de ces débat sans issue mais à base de moult réflexions dont chacun ferait si bien de s’inspirer si le Monde, justement, n’était pas si instable, complexe et difficile à refaire, ils évoquèrent successivement les nombreux obstacles qui se dressent aujourd’hui devant quiconque recherche un emploi durable, valorisant et bien rémunéré, les pistes de réflexion quant aux pays les plus prometteurs en la matière (Luxembourg, Belgique, Suisse, Royaume-Uni, Irlande, U.S.A., Canada…, mais pas l’Allemagne, qui reste pourtant, à mon avis, l’une des nations européennes les plus aptes à surmonter la récession actuelle grâce à sa balance commerciale exemplaire et dont la logique de codécision entre employeurs et salariés a grandement contribué à entretenir un haut niveau de dialogue social, même en temps de crise), les causes réelles ou supposées de l’augmentation du chômage et des baisses de pouvoir d’achat dans les pays occidentaux, dont le célèbre argument du patronat selon lequel le coût, le manque de qualification et la démotivation de la main-d’œuvre justifieraient à eux seuls toutes ces vagues de délocalisations que nous subissons de plein fouet depuis une vingtaine d’années, notre responsabilité individuelle et collective, en tant que consommateurs et électeurs, face à la progression constante des produits et services en provenance de pays à bas coûts, à commencer par la Chine et l’Inde, l’utilité et l’ampleur de toute résistance massive à la déferlante du capitalisme planétaire, notamment pour ceux dont les conditions de vie se sont tellement détériorées au fil du temps qu’ils n’arriveraient tout simplement plus à survivre s’ils décidaient d’acheter français ou européen par solidarité pour leurs collègues, eux aussi confrontés aux mêmes questions existentielles, le rôle des décideurs politiques et économiques dans une société en mal de repères, etc…, avant de se livrer à l’exercice le plus périlleux qui soit: critiquer le fond et la forme de la présidence Sarkozy tout en essayant de formuler des contre-propositions. Exercice compliqué, il est vrai, par le fait que l’un d’eux, le plus virulent et acharné de surcroît,, ait voté Sarkozy aux deux tours de l’élection présidentielle de 2007 alors que les autres, clairement à gauche et apparemment anti-sarkozistes de longue date, lui reprochaient précisément d’être si radical dans ses prises de positions actuelles pour mieux cacher l’opportunisme dont il avait fait preuve l’année dernière, croyant peut-être naïvement que le « petit Nicolas » aurait vraiment de quoi devenir le premier président ouvrier depuis François Mitterrand, mais qui s’acheva, après quelques minutes, par la remarque fort judicieuse de l’un des participants, probablement d’origine africaine à en juger de son accent, et dont on peut donc légitimement supposer qu’il n’ait pas été obnubilé à ce point par nos stratégies politiciennes franco-françaises à court terme:

C’est bien joli tout ça. Vous critiquez toujours Sarkozy pour ce qu’il fait, pour ce qu’il ne fait pas ou pour sa manière de mélanger vie publique et vie privée, et vous dites tous que le pays tout entier est contre lui, que vous tous, sauf un, vous n’avez pas voté pour lui. Mais l’année dernière, il a quand-même été élu à 54%. Alors, ils sont où les électeurs de Sarkozy. Vous aussi, en France, vous faites voter les fantômes, ou vous avez tous peur d’assumer vos convictions?

À quelque-chose près le genre de questions que je m’étaient déjà posées, moi aussi, tant il m’arrive de fréquenter, parmi mes amis ou les membres de ma famille, des personnes qui se prévalent volontiers d’avoir apporté leurs suffrages à Ségolène Royal, François Bayrou ou l’un des candidats d’Extrême-Gauche, mais qui, en réalité, s’accommodent relativement bien du blizzard capitalo-conservateur que les dirigeants actuels font souffler sur ce pays depuis plus d’un an déjà, acceptent bien volontiers les explications faussement rassurantes de nos dirigeants quant à leur capacité à nous sortir de la crise actuelle et feignent de voir dans les divers plans de relance, par lesquels les Etats essaient péniblement de reprendre la main sur le destin économique de leurs administrés, le salutaire retour en grâce d’un interventionnisme d’inspiration socialo-keynésienne dont même Mme Royal aurait eu toutes les peines du monde à assumer la paternité, pour peu qu’eux-mêmes ne perdent pas leur emploi, que leur petit cercle d’amis ou leur doux cocon familial ne soit pas directement exposé à cette misère ou cette précarité que l’on ne saurait voir dans cette société où seul le fort, le riche et le bien-portant ont droit de cité, que leur supermarché préféré continue à les abreuver de promotions alléchantes et de belles paroles sur le pouvoir d’achat, que les journaux télévisés ou les nouvelles pratiques religieuses, telles que les rassemblements géants de pèlerins, hyper-médiatisés grâce à la présence du Pape ou de tout autre leader spirituel de renommée internationale, les aident à accepter leur état de soumission aux desiderata des gouvernants et à relativiser leurs difficultés, voire même à se sentir fiers de vivre dans un pays comme la France, tellement plus prospère que ses voisins d’outre-Méditerranée, et que l’actualité leur fournisse assez de boucs-émissaires sur qui décharger leur colère ou leur frustration en cas de besoin, ou d’autres, dont certains prétendent aujourd’hui avoir voté Sarkozy au seul motif d’éviter que Ségolène Royal ne dilapide les deniers publics pour des mesures aussi inefficaces et discutables que le raccompagnement des policiers de sexe féminin jusqu’à leur domicile, sans pour autant assumer ce machisme invétéré, empreint d’une stupidité coupable au vu des enjeux globaux d’une élection présidentielle, qui les pousseraient à pardonner toutes les erreurs aux hommes alors que les femmes se devraient d’être plus qu’irréprochables, mais qui, à force d’avoir placé leur fierté et leurs préjugés au-dessus de toute considération politique sérieuse, sont souvent les premiers à critiquer le gouvernement ou à se soustraire à tout débat de fond par des lieux communs aussi insignifiants que la formule « de toute façon, les hommes politiques sont tous pourris ». Un peu facile, il est vrai, surtout quand leurs faits et gestes passés ont empêché l’une des moins mauvaises responsables politiques d’arriver à l’Elysée sous le seul prétexte que sa féminité soit un facteur déstabilisant, mais diablement efficace, comme on le sait tous!

Et de service public, il est également question, par la force des choses, dans la réforme de l’audiovisuel public français, encadrée en théorie par la seule Loi relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, toujours en gestation au Parlement grâce à la guérilla de l’opposition, mais dont les premiers effets se font d’ores et déjà sentir en dehors de tout cadre juridique nouveau. C’est ainsi que Christine Albanel, notre Ministre de la Culture, non contente d’être freinée dans son élan par un Gouvernement qui préféra ne pas avoir recours à l’article 49-3 de la Constitution afin de ne pas donner à outrance l’impression de réagir à « l’obstruction » de la Gauche par un passage en force qui aurait mis fin à tout débat démocratique grâce au redoutable artifice du vote bloqué en obligeant, de facto, tous les parlementaires de la Majorité à adopter le texte en l’état pour manifester leur confiance à l’exécutif, envisagea tout d’abord de recourir à un décret visant à bannir la publicité des écrans des chaînes de France Télévision après 20h d’ici à ce que la future loi intègre cette disposition, avant de reculer une fois de plus en faisant mine d’abandonner également cette option, mais pour sauter d’autant mieux dans le bain des pratiques antidémocratiques dans la mesure où elle vient d’ordonner au PDG de France Télévision en personne de faire adopter la décision par le Conseil d’Administration de sa société, ce qui suppose que celui-ci lui soit suffisamment acquis pour que le vote ne réserve aucune surprise de taille et préfigure vraisemblablement le manque d’indépendance auquel seront confrontés les futurs administrateurs, nommés selon les nouvelles procédures, dont l’adoption ne fait pas davantage de doutes, compte tenu des rapports de force dans les deux chambres parlementaires.

Qui plus est, comme cette loi en voie d’adoption concerne également les services de radiodiffusion de droit public, regroupées en société nationales de programmes fonctionnant sur le même modèle de « gouvernance » que France Télévision (Radio France restera indépendante, mais son PDG sera également nommé par le Président de la République après avis conforme d’un CSA qui, pour quelques années encore, lui restera entièrement acquis puisque ses membres ne sont actuellement nommés que par des personnalités de droite, alors qu’RFI fusionnera avec France 24 et TV5 Monde au sein de la nouvelle société de l’Audiovisuel Extérieur de la France, dont le seul sigle d’AEF réveillera peut-être déjà, à lui seul, les pires démons de notre passé colonial en Afrique, et que les diverses radios locales d’RFO seront absorbées par France télévision), le paysage radiophonique a, lui aussi, été façonné par deux ondes de choc annonciatrices de bouleversements profonds qui conduiront prochainement à la disparition pure et simple de la bande FM au profit d’un mode de diffusion numérique privilégiant ostensiblement les réseaux nationaux et laissant à quelques opérateurs locaux triés sur le volet le soin d’amuser la galerie par des programmes de niches à connotation folklorique. Difficile, en effet, aux habitants de Nantes, Bordeaux et Strasbourg régulièrement branchés sur FIP, réseau thématique de Radio France dont le concept original consiste à allier une programmation musicale profondément éclectique et les interventions d’animatrices souvent charmantes, à la voix suave et mélodieuse, qui distillent au fil de la programmation, dans une logique de service public de critique socioculturelle, toutes sortes d’annonces de spectacles, manifestations et autres événements d’intérêt local ou national, d’ignorer que leurs décrochages locaux sont désormais réduits à six heures, dont deux le matin et quatre en fin d’après-midi, contre un programme ininterrompu de 7h à 19h30 auparavant, et que nous aussi, les « happy few » qui ne connaissions pas encore la déclinaison « 100% nationale » de FIP, pilotée depuis Paris 24h/24, avons droit, à présent, à une pléthore d’annonces totalement déconnectées de notre quotidien, mais dont la part du lion, en revanche, concerne bel et bien la région parisienne. Alors, d’ici à ce que FIP devienne un vrai réseau garant de l’aménagement du territoire, capable de promouvoir aussi des événements dans des villes où elle n’est présente que par satellite, câble ou Internet, à quand une disposition de la nouvelle loi sur l’audiovisuel stipulant que les billets de TGB Est achetés exclusivement dans le but d’aller voir la dernière exposition en date à la Cité des Science de La Villette à Paris sur les bons conseils de FIP, donnent droit à une remise sur la redevance…? Et si déjà Radio France décide de centraliser au maximum les activités de ses stations pour en faire des réseaux, quid de France Vivace et des radios thématiques de France Culture, dont la diffusion mériterait largement de se démocratiser afin que n’importe qui en France puisse avoir accès à des formes d’arts jusqu’à présent réservées aux élites bien informées, ou du Mouv, qui, pour sa part, aurait tout intérêt à (re)devenir autre-chose qu’un robinet à tubes et à obscénités de bas étage pour pouvoir reconquérir des jeunes dont on peut aisément comprendre qu’ils finissent tous sur NRJ puisque le service public ne leur apporte rien de plus, si ce n’est un peu moins de publicité que sur les radios commerciales? Bref: pourquoi ne pas faire des réformes puisque les technologies numériques de radiodiffusion (Internet, satellite, câble et future Radio Numérique Terrestre – RNT) permettent de créer une multitude de réseaux équitablement répartis sur le territoire national, voire d’étendre le rayonnement de la France par delà ses frontières pour des coûts marginaux extrêmement faibles, mais autant se prendre le temps de les faire mûrir au lieu de casser des structures existantes juste pour le principe de bâtir du neuf!

Un vœu pieux de plus en cette période de bonnes résolutions, comme ces rituels appels à éradiquer la faim ou la pauvreté, quand on sait, un peu par hasard grâce à zdnet.fr, que le CSA, mandaté par le Gouvernement afin de mettre en place d’ici un an, dans les 18 principales agglomérations du pays, un bouquet RNT dont tout le monde ignore encore le format de diffusion et les modalités de cohabitation avec la bande FM classique, vient de publier la liste des radios retenues à l’issue d’un appel à candidatures lancé en mars dernier. Outre la pléthore de projets de prestataires nationaux comme RTL, BFM, NRJ et les porte-drapeaux de la Réaction néofasciste de chez Radio Courtoisie, qui pourront enfin « répandre leur bonne parole » de manière à peu près uniforme et standardisée sur l’ensemble du territoire, sans trop de zones d’ombres dans les régions densément peuplées du moins, figurent également parmi les candidats à une fréquence pour l’agglomération strasbourgeoise, Radio en Construction et Radio Arc-en-ciel, chacune pour une pleine fréquence, (comme si le chantier de l’ancienne Radio Campus, visitable tous les jours de 14h à 2h, qui s’éternise tout de même déjà depuis 1995, méritait encore une prolongation numérique jusqu’à la fin des temps), Radio Eurodistrict, qui retente sa chance après avoir été recalée en vue d’une fréquence FM, et une association locale affiliée à RCF, comme si Arc-en-ciel et les vestiges du concordat de 1804 (cours de religion obligatoires, ecclésiastiques rémunérés par le Ministère de l’Intérieur au même titre que des fonctionnaires de l’État…) ne fournissaient pas déjà à l’Alsace une dose de christianisme largement supérieure à ce qui serait souhaitable dans une société laïc

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Toujours à propos de l’Alsace, région connue pour sa volonté de consensus politique, mais si peu habituée à la culture conflictuelle et aux joutes verbales des cénacles parisiens qu’elle parvient très rarement à placer ses meilleurs hommes à des postes-clés dans les divers gouvernements français (après tout, il faut remonter à 1958 pour retrouver les traces d’un Premier Ministre alsacien, en l’occurrence Pierre Pflimlin, qui ne resta en fonctions que quelques jours, le temps de s’effacer au profit d’un illustre général lorrain), j’ai pris grand plaisir à apprendre, à la lecture d’un article de Wikipedia sur le futur président américain Barack Obama, que celui-ci compterait, parmi bien d’autres racines familiales, des ancêtres germano-alsaciens établis à Bischwiller, qui répondaient aux doux noms de Christian Gutknecht et Maria Magdalena Grünholtz. Alors, chers compatriotes régionaux en mal de pouvoir: si, d’aventure, vous deviez éprouver autant de difficultés que moi à vous faire une place au soleil à Paris ou Bruxelles, pourquoi ne pas explorer la piste transatlantique et tenter votre chance à Washington, comme Barack Obama, notre providentiel « oncle en Amérique » à tous? A moins que vous soyez plus portés sur la dialectologie, et que vous compreniez, à présent, un peu mieux pourquoi les jeunes Afro-Américains tout droit sortis de la downtown society ont toujours tendance à dire « yo », et non « yes » pour répondre par l’affirmative…

Plus sérieusement à présent, maintenant que la crise des subprimes s’est transformée en un cataclysme systémique majeur encore bien plus inquiétant que ce que j’avais osé prévoir dans mes vœux de Nouvel An, l’heure ne fut pas tant, en ce dernier trimestre 2008, aux questions macroéconomiques fondamentales teintées de nobles ambitions de réformes structurelles, à la mise en œuvre effective d’une gouvernance mondiale plus réactive et équilibrée, aux débats sur l’opportunité de procéder à une privatisation rampante de la Poste ou aux interrogations légitimes sur l’avenir et l’indépendance de l’audiovisuel public, Radio France compris, qu’aux solutions d’urgence et aux interventions, tantôt opportunistes, tantôt indispensables, de notre bien-aimé Nicolas Sarkozy, qui agissait cette fois, de surcroît, en sa double qualité de Chef de l’Etat français et de Président en exercice de l’Union européenne. Pour de plus amples détails à ce sujet, je vous invite cordialement à vous reporter à mon message précédent, histoire de ne pas compromettre à jamais le format de la présente rubrique.

Cela dit, comme ce message-là portait exclusivement sur des problèmes macroéconomiques, j’ajouterai simplement ici que le Conseil européen des 11 et 12 décembre derniers, dont je m’étonne qu’il ne se soit pas tenu dans une ville française comme le veut pourtant la tradition, mais à Bruxelles, ville qui concurrence accessoirement Strasbourg en vue du siège définitif du Parlement européen, s’est non seulement penché sur le plan de 200 milliards d’euros élaboré sous l’égide de la Commission européenne, mais également sur le « Paquet Climat et Energie », avec, pour seul résultat palpable, d’être parvenu à un engagement général, pour le compte de l’Union dans son ensemble, à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leur niveau de 1990, à porter la part des énergies renouvelables à 20% de la consommation totale et à réaliser des économies d’énergie à hauteur de 20% d’ici 2020, ce qui revient au fond à réitérer des engagements dont l’Union s’était déjà targuée l’année dernière et à faire du sur-place au vu des objectifs de Kyoto, qui, à un peu plus de quatre ans de l’échéance théorique de 2012, sont eux aussi encore bien trop éloignés pour que même les optimistes puissent considérer la stratégie des 27 comme un pas de plus dans la bonne direction. Sans compter les disparités entre Etats-Membres quant à leurs principales sources de pollution et leurs positions sur le rôle du nucléaire dans l’assainissement de leur bilan énergétique, avec, d’un côté, la France et le Royaume-Uni qui spéculent sur une relance massive qui aille de pair avec la construction d’une multitude de nouveaux réacteurs, présumés plus fiables que nos centrales actuelles, et de l’autre, des pays comme l’Allemagne ou la Pologne, qui comptent bien exploiter jusqu’au bout leurs dernières réserves de charbon, y compris dans la production d’électricité, fut-ce au prix de fortes émissions de gaz carbonique.

Mais pour terminer sur une note un peu plus légère et positive, je ne vous cacherai pas que malgré le mauvais temps, la froidure des journées automnales, annonciatrice d’un hiver précoce, d’ores et déjà bien plus rigoureux que les années précédentes,, mes deux semaines de vacances en pension complète avec formule « tout inclus » à l’hôtel El Mouradi Club Sélima de Port El Kantaoui (Tunisie), sportives et reposantes, certes, mais maintes fois entrecoupées d’entorses à mon régime alimentaire, tant il y avait de raisons, plus ou moins bonnes, de se laisser envoûter une dernière fois par les charmes de la Boukha, de la Thibarine et des confiseries orientales sucrées avant d’entamer cette longue ligne droite de l’abstinence qui me conduira jusqu’à la corne d’abondance des repas de réveillon, ou encore la recrudescence de mes activités informatiques en réaction à la tempête économico-boursière et aux récentes évolutions technologiques, activités intrinsèquement sédentaires et incompatibles avec des exercices de musculation de grande ampleur, je suis arrivé à poursuivre mes efforts d’amaigrissement à un rythme à peine moins soutenu que cet été, de quoi franchir durablement à la baisse le cap des 81, puis, plus récemment, celui des 80 kilos. Cela porte donc déjà à près de 12 kilos la quantité de graisse perdue depuis le début du mois de juin dernier, et ne me met plus qu’à une bonne quinzaine de kilos de mon poids idéal, dont les spécialistes s’accordent à affirmer qu’il devrait se situer entre 60 et 65 kg, selon la méthode de calcul retenue… De quoi envisager sereinement la perspective d’égaler le poids de ma mère, en l’occurrence 78 kg, d’ici les orgies festives des jours à venir, et de la dépasser à court terme grâce à ma plus grande persévérance!

>Sarkozy et la crise: premiers enseignements sur une double-présidence fatale à ses opposants…

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Ou comment Nicolas Sarkozy, Président en Exercice de l’UE outre son rôle de Chef de l’État français, a su profiter des turbulences économiques post-subprimes pour booster sa popularité planétaire et ses chances de réélection en 2012

La crise des subprimes s’étant d’ores et déjà transformée en un cataclysme systémique majeur encore bien plus inquiétant que ce que j’avais osé prévoir dans mes vœux de Nouvel An du 16 janvier dernier, au point d’affecter d’ores et déjà les économies de la Planète tout entière, y compris celles des pays émergeants, dont on avait surestimé le rôle de locomotive de la croissance mondiale en tablant uniquement sur la poursuite de leur consommation frénétique et leur obsession à vouloir combler leur retard de développement en quelques années là où les Occidentaux avaient mis près de deux siècles, quitte à oublier que le recul de la consommation dans les pays développés se répercuterait immanquablement sur leurs usines, et donc aussi sur leurs emplois et leurs revenus, l’heure ne fut pas tant, en ce dernier trimestre 2008, aux questions macroéconomiques fondamentales teintées de nobles ambitions de réformes structurelles, à la mise en œuvre effective d’une gouvernance mondiale plus réactive et équilibrée, aux débats sur l’opportunité de procéder à une privatisation rampante de la Poste ou aux interrogations légitimes sur l’avenir et l’indépendance de l’audiovisuel public, Radio France compris, qu’aux solutions d’urgence et aux interventions, tantôt opportunistes, tantôt indispensables, de notre bien-aimé Nicolas Sarkozy, qui agissait cette fois, de surcroît, en sa double qualité de Chef de l’Etat français et de Président en exercice de l’Union européenne.

Ainsi donc, Nicolas Sarkozy, dont on connaît l’admiration naïve, voire puérile pour des États-Unis qu’il ne semble maîtriser que par le biais des films hollywoodiens et des visions apocalyptiques de l’Administration républicaine sortante, et qui n’hésite pas à arborer fièrement son étiquette de « Sarkozy ze American » malgré son médiocre niveau d’anglais, ne ménage actuellement ni ses partisans, ni ses détracteurs de tous horizons, en s’inspirant largement du Plan Paulson de 700 milliards de dollars en faveur des banques et de l’automobile, lui aussi critiqué et torpillé de toutes parts pour des raisons souvent diamétralement opposées, dans l’espoir de remettre la France et l’Europe sur les rails d’une croissance qui leur fera manifestement défaut jusqu’en 2010, dans le meilleur des cas, persuadé qu’il semble être d’avoir trouvé en une crise aussi énorme, où le Ciel pourrait bien nous tomber sur la tête à tout moment si nous baissions la garde une seconde trop tôt, l’occasion rêvée de rebondir jusqu’aux confins de la stratosphère pour conjurer les mouvements de la voûte céleste et de ressortir grandi de ses épreuves jusqu’à laisser loin derrière lui les affres des mauvais sondages qui faisaient encore partie de son quotidien à la veille de l’été, tel l’archétype du cow-boy issu de notre imaginaire collectif de gamins américanisés dès le plus jeune âge, qui doit forcément avoir traversé l’Atlantique dans la calle d’un navire délabré, puis affronté des hordes d’Indiens ou d’animaux sauvages dans des contrées inhospitalières avant de mériter enfin sa chevauchée fantastique sur la Terre Promise du Far West. Ce qui a tout d’abord motivé notre Président à la conquête de l’Ouest d’Eden:

– Àpersuader ses nouveaux amis Dominique Strauss-Kahn et George Bush, respectivement Président du Fonds Monétaire International par sa grâce et Président des États-Unis par la grâce de Dieu, d’organiser un sommet à Washington les 14 et 15 novembre, au moment même où le Parti Socialiste français, accessoirement la première force d’opposition parlementaire jusqu’à nouvel ordre, tenait son mythique congrès de Reims, de quoi essayer non seulement d’éclipser l’élection de Barack Obama dans notre mémoire collective alors même que ce bouleversement spectaculaire à la tête d’une Amérique connue pour son racisme constituait encore pour bon nombre de nos compatriotes, comme partout ailleurs sur Terre, un formidable symbole de changement, d’espoir et de confiance en la capacité de chacun de construire un Monde meilleur, mais aussi d’étouffer dans l’œuf de la couverture médiatique un événement qui aurait pu jeter les bases de la renaissance de la Gauche réformiste, et que les divisions internes au P.S. ont définitivement fait passer pour une ridicule mascarade à côté du volontarisme de façade des « Grands de ce Monde », matérialisé par de belles déclarations d’intentions dont le seul effet fut d’apaiser temporairement les vagues d’inquiétude et de panique en envoyant aux marchés à la déroute un message apparemment ferme et rassurant pour ce qui est de la mise en place d’une gouvernance mondiale capable de prévenir de telles crises dans un avenir plus ou moins lointain

– À faire adopter dans l’urgence absolu un plan d’aide aux banques, sinistrées par les effets conjugués de la crise économique et leur surexposition chronique aux « subprimes » et autres « actifs pourris », tout en bricolant en moins d’une nuit, avec les reliquats du gouvernement belge, un montage capitalistique visant à sauver d’une défaillance imminente la banque franco-belge Dexia, particulièrement impliquée dans le financement des collectivités locales, montage aux termes duquel la France puisa hâtivement plus de six milliards dans ses comptes publics pour les prêter à un établissement privé au bord de l’insolvabilité qui échappait d’ores et déjà considérablement à notre législation de par ses activités intrinsèquement transfrontalières et sa forte présence hors-Europe, sans se ménager pour autant la possibilité d’exercer un contrôle a posteriori sur l’emploi de ces fonds ni associer le Parlement à la prise de décision;

– À pousser les autres Etats-Membres de l’Union (dont les plus réticents, au rang desquels l’Allemagne d’Angela Merkel, qui craignait de devoir payer les pots cassés de l’indiscipline budgétaires de pays comme la France ou l’Italie après avoir réussi péniblement à ramener ses finances publiques à l’équilibres malgré le poids de la Réunification, jusqu’à ce qu’elle soit rattrapée, à son tour, par le spectre de deux faillites retentissantes dans son propre secteur bancaire…) à lui emboîter résolument le pas sans même avoir le temps de pleurer leurs larmes de fierté nationale d’autrefois;

– Et à promettre un plan de soutien à une industrie automobile elle aussi en passe d’être ravagée par la récession, mais, là non plus, sans l’astreindre à aucune contrainte sérieuse en termes de préservation de l’emploi et/ou d’investissements dans les « voitures propres ».

Après quoi, il nous déballa avec deux jours d’avance, à grands renforts de mise en scène et de battage médiatique, un cadeau de Saint Nicolas sous forme d’un plan de relance pseudo-généralisé de 27 milliards d’euros, montant représentant ni plus ni moins que la quote-part de la France aux mesures de soutien de 200 milliards d’euros d’ores et déjà entérinées sur le fond par les 27 Etats-Membres de l’UE sous l’égide de la Commission européenne avant d’être officialisées, vendredi dernier, à l’occasion du Conseil Européen de Bruxelles en guise de point d’orgue à la présidence française, et qui servira principalement à financer de grands projets dans les domaines du BTP ou des transports, à réduire le taux de TVA sur certains biens et services (dont évidemment le secteur de la restauration qui attendait déjà ce geste depuis 2002), sous réserve de l’accord du Conseil des Ministres de l’Economie et des Finances (Ecofin) d’ici mars prochain, et à alléger les charges des entreprises là où les contribuables moyens, par ailleurs consommateurs et employés pour la plupart, étaient bien en droit d’espérer avant tout une hausse substantielle de leurs revenus afin de pouvoir continuer à travailler, consommer et vivre dignement dans une nation soumise à de tels bouleversements.

Bref, si je peux comprendre que les dirigeants du Monde entier s’échinent à voler au secours d’un secteur bancaire en pleine déroute de peur que son effondrement ne mette des pans entiers de l’économie à genoux, chacun d’entre nous étant potentiellement concerné à l’insu de son plein gré puisqu’il détient au moins un compte bancaire et risquant, par conséquent, de perdre des sommes péniblement accumulées à la sueur de son front en cas de faillites en série parmi les établissements financiers, éventualité plus que probable, il est vrai, dans un univers comme celui de la finance mondiale, dont les intervenants majeurs sont suffisamment interconnectés pour entraîner dans la tourmente de vénérables banques d’affaires américaines vieilles de près de deux siècles qui avaient pourtant déjà survécu sans trop de dégâts à la crise de 1929, si je peux comprendre également qu’il est primordial de préserver notre industrie automobile, dont les produits et services sont indispensable au maintien de notre niveau de vie à tous, tributaires que nous sommes à présents de nos véhicules à force d’avoir laissé les pouvoirs publics détricoter à peu près tout ce qu’il reste de nos réseaux locaux de transports collectifs et de considérer la mobilité, aussi bien professionnelle que privée, comme un droit et un devoir élémentaire au même titre que la participation aux élections, et s’il y a, en effet, quelques bonnes raisons d’affirmer qu’il vaut mieux stimuler les entreprises par des commandes massives (TGB, logements sociaux, centrales nucléaires…) et des allègements de charges pour les mettre en mesure de créer ou de préserver des emplois, c’est-à-dire privilégier clairement une politique de l’offre, au lieu de continuer à axer l’essentiel de la politique sur la demande en accordant, de manière un peu trop large et indifférenciée, des augmentations de salaires et de minima sociaux qui ne servent qu’à acheter des produits fabriqués hors de nos frontières, au rapport qualité / prix indéniablement plus favorable en moyenne à de vulgaires consommateurs qui ne ce soucient guère des incidences économiques de leurs choix, aussi isolés soient-ils dans un premier temps, et donc à doper la compétitivité de nos concurrents au détriment de nos entreprises, qui demeureraient soumises à un cadre toujours bien trop rigide face à des conditions de marché sans-cesse plus préoccupantes en l’absence de toute mesure corrective, il va sans dire que bien des points restent sujets à caution, pour ne pas dire franchement discutables. Car:

1. Compte tenu des sommes engagées dans les seuls secteurs bancaires et automobiles, il s’agit là, pour l’essentiel, de mesures disproportionnées au vu des difficultés du Français ou de l’Européen moyen, à qui le simple fait de conserver ses dépôts bancaires ou son véhicule ne garantira ni ressources minimales, ni pouvoir d’achat, ni emploi stable pour les prochains mois;

2. Toute injection de capital dans une banque aurait dû s’accompagner, au mieux, d’une prise de participation de l’Etat français, matérialisée par une « golden share » (action préférentielle lui conférant une minorité de blocage et/ou le droit de nommer des représentants à des postes-clés du Conseil d’Administration et de la Direction), et au pire, d’une nationalisation forcée, inscrite dans le cadre d’une loi sur la contribution de la France à l’assainissement et à la modernisation du système financier international, en vertu de laquelle son PDG et tout autre responsable stratégique pourrait être nommé ou révoqué directement par le Président de la République par décret en Conseil des Ministres après avis conforme du Parlement et de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), à l’image de ce que prévoit cette loi sur la réforme de l’audiovisuel que la Majorité nous présente pourtant comme le socle d’une nouvelle forme de gouvernance…; et

3. Il aurait été bien plus judicieux de financer toutes ces enveloppes budgétaires exceptionnelles, à commencer par celle allouées à des banques comme la Société Générale ou les Caisses d’Epargne, à l’origine de nos déboires actuels en raison de leurs investissements hasardeux sur des marchés dont même le banquier le moins talentueux ne pouvait pas complètement ignorer le caractère spéculatif, risqué et peu rentable à long terme, par une remise en cause, au moins temporaire, des cadeaux et largesses fiscales en tous genres en faveur des contribuables les plus aisés, ceux-là même qui ont déjà profité au mieux de la hausse ininterrompue des marchés entre 2002 et 2007 sur les conseils avisés de leurs gérants attitrés, par ailleurs banquiers au sens large du terme, dont les performances augmentent, c’est bien connu, avec leur niveau de rémunération et de commission.

Toujours dans le même ordre d’idées, les bataillons de chômeurs, précaires et autres exclus, déjà bien trop nombreux depuis le début du millénaire, mais dont les rangs grossiront, à n’en point douter, à mesure que la récession entraînera même les classes moyennes dans la spirale de la pauvreté et du déclassement social, ne manqueront pas d’apprécier grandement la perspective de devoir se serrer la ceinture au nom de la rigueur ou à cause de leur incapacité à acheter des produits « made in France » / leur absence supposée de patriotisme économique, et de renoncer encore longtemps à une hausse des minimas sociaux qui dépasse, ne serait-ce que légèrement, celle de l’indice des prix à la consommation, , alors que l’Etat n’hésite pas à mettre des milliards sur la table sans exercer aucun contrôle sur l’emploi ou l’efficacité de ses généreuses subventions, et de devoir attendre en vain qu’EDF ne répercute enfin la baisse des cours du pétrole sur leurs factures alors que l’électricien ne rechigne pas à dépenser des centaines de milliards d’euros pour s’emparer de pointures comme British Energy et Constellation Energy, quitte à tenter de snober au passage le milliardaire Warren Buffett…! Quelle classe, en apparence, de jouer les maîtres du Monde, mais peut-être que nous autres Français avons la mémoire si courte que plus personne ne veut se souvenir des mésaventures du Crédit Lyonnais et de Vivendi au pays de l’Oncle Sam, où les étrangers ont tout intérêt à appliquer les lois à 200% avant de faire les malins, et peut-être bien que là aussi, nous aurons, en réalité, trois factures EDF particulièrement salées à payer ces prochains temps: celle d’une électricité infiniment trop chère au vu du cours actuel du pétrole et des prétendus avantages compétitifs du nucléaire, celle des acquisitions de BE et Constellation, hors de prix au vu de l’état désastreux de leurs infrastructures de production / distribution, et celle des déconvenues résultant de la tentative d’EDF d’intégrer en son sein des entreprises aux cultures si éloignées que Vivendi Universal, conglomérat particulièrement ingérable lorsqu’il tentait encore d’être omniprésent dans le Monde et de miser à fond sur les marchés américains, se rappellera enfin à ses bons souvenirs; à moins qu’on nous épargne au moins le mirage de la fusion transatlantique grâce, pour une fois, à la fronde protectionnisme de nos U.S.A. chéris, qui ont tout de même compris depuis belle lurette, surtout lorsque leurs intérêts nationaux sont plus ou moins en jeu, que le laisser-faire dont il se faisaient autrefois les apôtres inconditionnels dans le cadre de leurs visées libre-échangistes, peut vite atteindre les limites de l’acceptable!!!

De quoi augurer de lendemains qui déchantent, voire de quelques mouvements sociaux de masses comme on ne les avait pas vus depuis quelques décennies, et de quoi pronostiquer de bons scores électoraux pour le tout nouveau Parti Anticapitaliste, fer de lance d’une Extrême-Gauche européenne plus revendicative et unie que jamais… A moins que le lavage de cerveau des médias fasse son travail, que cet hiver, particulièrement rude dans une optique de « réchauffement climatique », ne dissuade même les plus téméraires d’aller manifester pendant des heures contre un gouvernement qui a décidé, depuis fort longtemps, de rester aveugle et sourd à leurs demandes sous prétexte de ne pas vouloir reculer devant une bande de gauchistes rétrogrades et de savoir ce qui est bon pour le peuple sans même avoir à le consulter, que le commun des mortels, assommé par le poids grandissant de sa charge de travail et de ses obligations, et susceptible de trouver en la télévision ou d’autres divertissements de masses des instruments de jouissance, de repos cérébral et de paix intérieure disponibles à moindres frais, ne finisse par préférer au son du canon de la contestation frontale celui du clairon de Nicolas Sarkozy, porté en triomphe par des faiseurs d’opinion qui n’auront de cesse de le présenter comme le sauveur de la France face aux assauts capitalistiques des méchants banquiers américains, seul capable, contre l’avis de tous ses homologues européens si nécessaire, d’imposer à tous des compromis de bon sens conformes en tous points aux intérêts de la France, et si génial dans ses trouvailles idéologiques qu’il parvient, sans mal ni effort de persuasion démesuré, à rester juste assez anticonformistes et en rupture avec les dogmes économiques communément admis pour se réclamer à la fois de Keynes et d’Adam Smith au gré des contingences du moment, et juste assez affairiste pour ne jamais froisser ses mécènes et amis (les Bouygues, Bolloré et consorts) dans l’optique de sa réélection ou d’un hypothétique retour prématuré dans le civil, que mes concitoyens préfèrent se désintéresser pour de bon des rouages macroéconomiques, par définition trop complexes et déconnectés de leur quotidien d’agents économiques isolés, et digérer leurs frustrations en se lançant à corps perdu dans un travail encore moins bien rémunéré qu’avant dans le seul but de conserver à peu près un salaire identique en fin de mois et en se fabriquant chaque jour de nouveaux ennemis à abattre dans une Société qui les méprisent, et que l’UMP arrive encore à exploiter jusqu’en 2012 le piètre spectacle politicien d’un Parti Socialiste suffisamment empêtré dans ses querelles de personnes pour avoir donné une majorité relative au programme de Ségolène Royal tout en élisant sa rivale Martine Aubry au poste de Première Secrétaire, fut-ce au prix de quelques débauchages supplémentaires parmi d’anciens dignitaires socialistes tels que Jack Lang, qui rêvent plus ou moins d’en découdre avec tous leurs anciens compagnons de route pour se venger de ne pas avoir pu briguer la Magistrature Suprême…

Ajouter à cela un MoDem si peu représenté sur la scène nationale que seul François Bayrou peut raisonnablement espérer l’incarner, une Extrême-Droite laminée par ses divisions, l’incertitude entourant la succession de Jean-Marie Le Pen et les appels du pied de la majorité actuelle, des Verts si mal en point qu’ils n’oseraient pas refuser les services de Daniel Cohn-Bendit, socio-libéral « europhorique » s’il en est, pour coordonner leur campagne en vue des élections européennes, mais sans pour autant se résoudre à couper les ponts avec une Gauche qui leur avait, autrefois, donner l’unique occasion de participer à l’exercice du pouvoir dans le cadre de la « majorité plurielle » de Lionel Jospin, ainsi qu’une foule d’analogies trompeuses et réductrices avec la crise de 1929 pour tenter de nous présenter les événements de 2008 comme la quintessence du pire de la catastrophe économique et justifier ainsi n’importe quelle mesure par l’urgence absolue, et vous parviendrez peut-être aux mêmes conclusions que moi: à savoir qu’après avoir déjà réussi à mettre François Bayrou hors-course en 2007 (et indirectement en 2002 grâce à la polarisation du paysage politique en cette époque de cohabitation où il ne faisait pas bon parler de consensus), après avoir remporté une victoire historique contre une Gauche malmenée notamment par les élans néoconservateurs et le manque de charisme de Ségolène Royal , considérée par bien des Français comme une sorte de transfuge de la Droite dont les accents sécuritaires du programme électoral ne constitueraient finalement qu’une pâle copie de celui de l’UMP ou de l’ex-UDF, Nicolas Sarkozy a effectivement de bonnes chances de réaliser avec brio son rêve de sortir grandi de la crise, à défaut d’en extraire la France tout entière, et d’être réélu en 2012 avec un score de 65% au deuxième tour de scrutin, soit un point de plus que le Général De Gaulle en 1965. Alors pourvu que Martine Aubry ne tarde pas trop à remettre le P.S. en ordre de marche, à lui donner un programme cohérent, gage de sa combattivité retrouvée, et à renouer ses liens historiques avec les laissés-pour-compte de la mondialisation néolibérale, ouvriers, chômeurs et sans-papiers en tête, pour tâcher de gagner contre toute attente ou de limiter au moins la casse face aux velléités despotiques de notre « omniprésident »!

>Microsoft et la traduction automatique bas de gamme: quel gâchis linguistique globalisé!!!

>

Après toutes mes histoires de box et de lignes téléphoniques au fonctionnement on ne peut plus aléatoire, il était grand temps, pour moi, de m’adonner à quelques activités informatiques maintes fois reportées sine die pour cause d’emploi du temps surchargé et qui, à défaut de présenter une réelle utilité sociale, professionnelle ou culturelle, m’offrait au moins l’avantage de me défouler et de me distraire à moindres frais, en attendant la suite de mes aventures dans l’univers Vivendi. C’est donc dans cet esprit que je me suis décidé à télécharger la version bêta 2 d’Internet Explorer 8 sur mon PC portable afin de tester les dernières fonctionnalités et avancées de Microsoft à destination du surfeur lambda évoluant dans l’univers windowsien de base.

Voulant tout d’abord en savoir un peu plus sur les nouveautés tant attendues grâce auxquelles Microsoft espère refaire son retard technologique sur Firefox, Opera et Safari, notamment les Web Slices (ou « tranches de web », c’est-à-dire un affichage de miniatures de sites web dans des onglets ou sous forme d’une mosaïque, censé permettre à l’utilisateur de survoler rapidement et aisément des contenus web d’origines très diverses), la gestion des widgets, la prise en charge améliorée des flux RSS et ATOM, l’accroissement théorique de la vitesse de chargement des pages web ou la conformité aux standards du W3C et autres normes techniques imposées par les lois du marché (HTML 5, CSS, AJAX, JavaScript, etc.), je daigne prendre la peine de vouloir consulter les notes de version du produit sur lequel je m’apprêtais à jeter mon dévolu… Et, ô stupeur et tremblements de tous mes membres glacés non seulement par les frimas de l’hiver, mais surtout par la nouvelle qui vient de s’afficher à l’écran: non seulement Microsoft dispose de son propre service de traduction automatisée, mais semble s’en servir assez abondamment pour localiser à la volée les documents de sa base de connaissances qu’il ne juge pas utile de confier à des êtres humains, quel que soit, d’ailleurs, le degré de professionnalisme de ces derniers. Et non seulement Microsoft s’excuse par avance pour les erreurs et la mauvaise syntaxe, mais nous invite à faire preuve d’indulgence envers leur dispositif, étant donné que de telles erreurs sont

probablement semblables aux erreurs que ferait une personne étrangère s’exprimant dans votre langue!.

Ca alors: pour avoir passé beaucoup de temps dans les Pays d’Europe Centrale et orientale, dont certaines langues ont si peu de rapports avec le français que l’on ne peut que faire preuve d’une grande admiration devant la capacité de leurs habitants à maîtriser les moindres subtilités de notre idiome, et pour avoir dû me battre à maintes reprises avec des call-centers étrangers dans le cadre de mes démêlés avec SFR et Club-Internet, je trouve que même les plus modestes employés de ces structures, dont les performances opérationnelles laissent pourtant fortement à désirer, parlent un jargon plus compréhensible et moins approximatif que la machine d’un géant de l’informatique comme Microsoft, qui ambitionne pourtant de diriger le Monde grâce à la suprématie de ses produits et services. Mais comme je le constatais déjà il y a une bonne dizaine d’années, à une époque où j’essayais encore d’insuffler au milieu de la traduction une dynamique de qualité linguistique et stylistique, et où mon unique gratification morale consistait d’ores et déjà à me faire reprocher d’être trop lent et improductif, seul le coût de la traduction compte, en attendant que tout le monde puisse prétendre baragouiner suffisamment d’anglais pour surnager dans l’océan de la médiocrité d’une lingua franca imposée du seul fait de sa relative simplicité et de l’hégémonie mondiale des Etats-Unis. Et tant que ces coûts sont dérisoires, voire nuls, pourquoi nourrir des bouches humaines aux frais des grands capitalistes de la high-tech s’il suffit de payer, d’une traite, un développeur dont le travail permettra de concurrencer durablement les efforts intellectuels humains sous forme d’un service quasi gratuit pour l’exploitant, et susceptible de générer des revenus exponentiels grâce à l’affichage de bannières publicitaires et autres sollicitations commerciales.

Donc, en attendant de pouvoir enguirlander votre sapin et électrifier votre crèche de Noël à l’aide de quelques modes d’emploi dont le seul mérite est d’avoir été traduits à moindre coûts dans le but de vous être fournis grâcieusement, conformément à vos attentes de non-spécialistes qui estimez probablement que la traduction se réduit à un processus quasi mécanique sans grande valeur intellectuelle ajoutée, voici donc quelques tranches de web matérialisées par des extraits « plain texte » des fameuses notes de version d’Internet Explorer 8. Bon « lisage » et à bientôt!

Les contrôles ActiveX qui sont écrites dans Visual Basic 6.0
En raison d’un problème d’incompatibilité entre Internet Explorer 8 bêta 2 et le runtime de Visual Basic 6.0, tout contrôle ActiveX qui est écrit en Visual Basic 6.0 ne peut pas afficher une boîte de dialogue modale. Vous pouvez basculer vers Internet Explorer 8 bêta 2 dans toute boîte de dialogue est ouverte à partir du contrôle ActiveX.
Fenêtre-yeux
Si vous utilisez le lecteur d’écran yeux de la fenêtre, certains sites Web peut ne pas être lu correctement. Pour contourner ce problème, passez le site Web en mode mode de compatibilité en cliquant sur Mode de compatibilité dans le menu page ou d’outils .
Compatibilité de site
Si un site Web est affichée incorrecte en tant que page vide ou si le sélection élective de menus, d’images ou de texte est incorrect, utilisez mode de compatibilité pour résoudre le problème. Mode de compatibilité affiche la page de la même manière que Windows Internet Explorer 7.

Pour activer le mode de compatibilité pour des sites Web spécifiques qui ne s’affichent pas correctement ou que travaillez pas, procédez comme suit :
1. Dans Internet Explorer 8 Bêta 2, ouvrez le site Web qui n’est pas affiché correctement ou qui ne fonctionne pas correctement.
2. Cliquez sur l’icône du mode de compatibilité . Cette icône est située à droite de la barre d’adresses. Ou, cliquez sur Mode de compatibilité dans le menu Outils .
Fermeture de session Hotmail
Internet Explorer 8 Bêta 2 ne pas toujours session Hotmail complètement lorsque vous cliquez sur le lien se connecter les . Pour vous assurer que Internet Explorer déconnecte Hotmail, cliquez sur le lien Hotmail Ouverture de session après avoir fermé Hotmail la session.
Retour au début
Windows Live Installer
Paramètres par défaut
Lorsque Windows Live est installé sur un ordinateur qui exécute Internet Explorer 8 Bêta 2, la page d’accueil de navigateur et le moteur de recherche par défaut n’ont pas été. Pour contourner ce problème, définissez manuellement la page d’accueil et les paramètres de recherche.
Comment configurer MSN comme votre page d’accueil dans Internet Explorer 8 bêta 2
1. Dans Internet Explorer, cliquez sur Outils , puis cliquez sur Options Internet .
2. Sous l’onglet Général , tapez http://www.msn.com dans la zone de texte page d’accueil .
3. Cliquez sur OK .
Comment configurer Windows Live comme fournisseur de recherche par défaut dans Internet Explorer 8 bêta 2
1. Cliquez sur la flèche en regard de la zone de recherche Internet Explorer pour ouvrir le menu de zone de recherche, puis cliquez sur Gérer les moteurs de recherche .
2. Cliquez sur Live Search , puis cliquez sur Définir par défaut .
3. Cliquez sur Fermer .
Retour au début
Barre d’outils Windows Live
Navigation inPrivate
Lorsque vous utilisez InPrivate navigation dans Internet Explorer 8 Bêta 2, la barre d’outils Live Windows enregistre toujours historique de recherche. Pour empêcher Windows Live Toolbar d’enregistrement historique de recherche n’importe quel session de navigation, cliquez sur Désactiver la case à cocher Afficher les suggestions de recherche de rechercher l’historique dans la section Rechercher de Web de la boîte de dialogue Options de barre d’outils Windows Live .
Retour au début
Problèmes connus dans Internet Explorer 8 bêta 2
ClearType revient à « désactivé » lorsque vous effectuez une mise à niveau d’Internet Explorer 7
Lorsque vous effectuez une mise à niveau à partir d’une version de Internet Explorer 7 a ClearType activé pour Internet Explorer 8 Bêta 2, ClearType est désactivé. Pour réactiver ClearType, procédez comme suit.

Windows XP et Microsoft Windows Server 2003
1. Cliquez sur Démarrer , cliquez sur Exécuter , tapez Inetcpl.cpl et puis cliquez sur OK .
2. Dans les Propriétés de Internet boîte de dialogue, cliquez sur le avancé onglet, puis cliquez sur Toujours utiliser ClearType pour le HTML sous la section Multimedia .
Windows Vista
1. Cliquez sur Démarrer

, type inetcpl.cpl dans la rechercher zone, puis cliquez sur inetcpl.cpl dans les programmes de liste.
2. Dans les Propriétés de Internet boîte de dialogue, cliquez sur le avancé onglet, puis cliquez sur Toujours utiliser ClearType pour le HTML sous la section Multimedia .
Problèmes survenant avec Windows Search
Internet Explorer 8 bêta 2 est une nouvelle barre adresse qui recherche les titres et les adresses de l’historique, les favoris et les flux RSS en cours de frappe. Cette fonctionnalité permet de rechercher les sites auxquels vous souhaitez rapidement et facilement. Cette fonctionnalité fonctionne mieux lorsque recherche Windows est installé et est activé.

Internet Explorer 8 bêta 2 fonctionne avec Windows recherche 3 et avec les versions ultérieures de Windows Search. Windows Vista contient déjà Windows recherche 3. Vous pouvez utiliser tout système d’exploitation Windows pour ajouter Windows recherche 4 pour obtenir pleinement parti de la fonctionnalité Adresse barre de recherche.

Pour obtenir Windows Search, reportez-vous au site de Web Microsoft suivant :
http://www.microsoft.com/windows/products/winfamily/desktopsearch/getitnow.mspx
Pour plus d’informations sur Windows Search, reportez-vous au site de Web Microsoft suivant :
http://www.microsoft.com/windows/products/winfamily/desktopsearch/choose/windowssearch4.mspx
Internet Explorer 8 bêta 2 commence automatiquement à utiliser Windows rechercher l’adresse barre procédure recherche dès que Windows Search est installé. Internet Explorer 8 bêta 2 et Windows Search peuvent être installé dans n’importe quel ordre.

i vous rencontrez des problèmes stabilité ou les performances avec Windows recherche 3, nous vous recommandons de mettre à niveau vers Windows recherche 4. Ce processus résout les problèmes de qui sont associés à Windows recherche 3.

Pour obtenir Windows recherche 4, reportez-vous au site de Web Microsoft suivant :
http://www.microsoft.com/windows/products/winfamily/desktopsearch/getitnow.mspx
Dans Internet Explorer 8 Bêta 2, le iehistory: / / {GUID} et ierss: / / {GUID} étendues de recherche sont ajoutés à Windows Search. Ces zones de recherche sont répertoriés dans le Panneau de configuration Options d’indexation . Ces zones de recherche sont mis à jour pour avoir une meilleure noms et les icônes dans Internet Explorer 8 bêta 2. Ces zones de recherche ne peut pas être configurées ou supprimées par les utilisateurs ou par les administrateurs.

Si vous utilisez Internet Explorer 8 bêta 2 avec Microsoft Office Outlook 2003 ou Microsoft Office Outlook 2007, le menu de barre d’adresse Internet Explorer peut être lent à s’affichent. Ce problème se produit si Outlook est l’indexation de beaucoup de nouveau message électronique. Par exemple, ce problème peut se produire lorsque le système quitte de la mise en veille prolongée.

Si Windows recherche est activée, le menu de barre d’adresse Internet Explorer limite titres et URL de 1 024 caractères. Pour les URL très longue, cela signifie que l’URL peut être tronqué. Par conséquent, lorsque vous sélectionnez l’URL à partir du menu, l’URL peut ne pas Ouvre correctement. Ce problème sera résolu dans une version ultérieure de Internet Explorer 8.
Un secteur Web ne peut pas être mis à jour
Ne dans une fenêtre Web secteurs, le secteur Web en cours ne peut pas mis à être jour lorsque vous cliquez sur le bouton Actualiser . Pour obtenir le contenu mis à jour, cliquez sur le bouton Ouvrir pour afficher la page Web entière.

Secteurs Web qui utilisent l’authentification de base affiche une fenêtre Aperçu vierge sans un message d’erreur.
Les sites Web sont copiées pas correctement dans l’exploration InPrivate
Lorsque vous surfer sur le Web dans une session InPrivate sous Windows Vista ou dans Windows Server 2008, la liste des sites Web qui sont affichés dans le mode de compatibilité est copiée pas correctement dans la liste distincte qui est conservée pour des sessions non InPrivate. (Pour plus d’informations, voir la commande Paramètres du mode de compatibilité dans le menu page .)

Vous pouvez créer la liste Mode de compatibilité dans une session InPrivate inclure les sites Web qui ont été ajoutés dans non InPrivate sessions après avoir démarré InPrivate de navigation. Pour ce faire, cliquez sur la page , cliquez sur Afficher les paramètres de compatibilité , puis cliquez sur Fermer . Vous devrez également actualiser la page en cours pour que la modification prennent effet.

Allez: je vous fais grâce de la suite, et comme vous êtes des grands enfant qui ne croyez plus au Papa Noël, je vous laisse le soin d’aller trouver, seuls comme des grands, le lien vers l’original de ce fabuleux article de la base de connaissances…!

>Après des mois d’attente, je commence enfin à migrer vers SFR. Mais quel douloureux accouchement!!!

>Après environ 15 mois d’une lente, mais certaine agonie dont l’issue était connue d’avance, le sort de Club-Internet, racheté par Neuf Cegetel juste avant que celui-ci ne se fasse avaler à son tour par SFR dans le cadre du renforcement des synergies internes au groupe Vivendi, semble donc enfin réglé une bonne fois pour toutes: à savoir que la migration de ses derniers abonnés, dont je suis encore pour quelques jours sur l’une de mes deux lignes, devrait intervenir à un rythme relativement soutenu d’ici la fin de l’année ou les premières semaines de 2009, faute de quoi les récalcitrants risqueraient de voir leur contrat résilié de plein droit en raison de l’arrêt pur et simple des services Club-Internet et de l’incompatibilité de la Clubinternet.Box avec les nouvelles offres Neuf Box SFR. Reste que mon arrivée chez SFR, tant attendue à défaut d’avoir été réellement souhaitée, ne s’est pas forcément accompagnée de l’accueil le plus chaleureux et de la meilleure organisation possible, du moins sur ma première ligne, située chez mes parents en banlieue strasbourgeoise, et que j’espère bien pouvoir éviter pareille déconvenue pour mon deuxième abonnement, à mon domicile au centre-ville de Strasbourg, faute de quoi j’aurais tout intérêt à réfléchir à deux fois avant d’opter également pour SFR en tant qu’opérateur mobile, à conserver mon bon vieux forfait mobile Orange Click jusqu’en janvier, au moins, afin de ne pas risquer d’être à la fois injoignable et plongé dans le néant technologique complet, et à attendre encore quelques semaines avant de troquer mon téléphone portable actuel contre le tout nouveau Nokia N96, certes d’ores et déjà disponible en exclusivité chez SFR à partir de 295€ pour tout engagement minimal de 24 mois ou au plein tarif, soit plus de 700€, dans sa forme « désimlockée » (sans verrouillage opérateur) , mais qui finira vraisemblablement par être proposé à la vente à des conditions préférentielles par les principaux prestataires hexagonaux, une fois passées les fêtes de fin d’année et leur probable lot de déceptions quant au plongeon des dépenses que les ménages osent encore affecter aux cadeaux ou autres achats de Noël.

Concrètement, voilà de quoi fut fait mon quotidien de surfeur contrarié au cours de ces deux dernières semaines:

– le mardi 18 novembre, j’initie le processus de migration pour la ligne au domicile de mes parents en appelant la hotline dédiée de Club-Internet (0805 701 643), où l’on m’indique que l’affaire pourrait prendre jusqu’à 3 semaines, et me précise qu’à ma demande, ou plutôt conformément au souhait de mes parents, qui tiennent absolument à garder leur ligne fixe France Télécom pour continuer à utiliser leur fax, leur Minitel et toutes sortes d’autres pièces de musée remontant à la belle époque où notre opérateur historique était encore désigné par le sigle PTT, je serai raccordé à SFR en dégroupage partiel;

– mardi dernier, le 25 novembre, alors que je me trouve à mon domicile du centre-ville, je constate avec effroi que le numéro de téléphone Club-Internet de chez mes parents a changé. Certes, la nouvelle législation oblige effectivement les FAI à supprimer tous les n° commençant par 087 et à les remplacer par des n° géographiques ou des n° au format 09xxxxxxxx pour des questions de transparence tarifaire, mais la modification était censée intervenir le 15 janvier prochain, et pas à la hussarde. Bref: comme il se trouve que le désormais ancien numéro servait avant tout à appeler gratuitement à l’étranger, et non à recevoir des coups de fil, la plupart de nos correspondants préférant de toute évidence conserver leurs habitudes de numérotation héritées du siècle dernier, je parviens à joindre les parents au 0368 20 20 92, prends acte du changement avec une sorte de satisfaction résignée à l’idée de maîtriser encore un tantinet les subtilités du dégroupage de la boucle locale et me dis qu’il valait peut-être mieux aller de l’avant que d’attendre ma migration chez SFR pour me retrouver coincé entre deux numéros;

– mercredi matin, ma « Neuf Box SFR » arrive chez mes parents par la poste alors que l’opérateur m’assurait, sur sa page de « suivi ADSL », qu’elle serait disponible d’ici le week-end dans mon point-relais Kiala le plus proche, mais sans préciser lequel;

– jeudi soir, je n’arrive plus à joindre le fameux « nouveau numéro Club-Internet », 03 68 20 20 92, mais la ligne France Télécom continue à fonctionner comme si de rien n’était. Je demande alors à ma mère de relancer la Clubinternet.Box, et dans la foulée, certes toujours pas de téléphone, mais l’Internet tourne à nouveau, apparemment avec le débit pourri habituel, puisque ma mère met toujours aussi longtemps pour accéder à ses pages préférées;

– Dans la nuit de jeudi à vendredi, toujours rien de neuf ni d’SFR sur le suivi ADSL, notamment pas la moindre trace d’une quelconque date de mise en service, si ce n’est la mention on ne peut plus ambiguë: « plus que 12 jours jusqu’à votre raccordement (délai moyen constaté dans votre zone géographique) », et pas davantage de mail de confirmation ou de suivi de commande qui m’aurait permis de connaître mes identifiants SFR pour en savoir plus via l’espace clients, alors que le conseiller clients Club-Internet ayant traité ma demande de migration le 18 novembre m’avait expressément demandé une adresse mail de contact et un numéro de portable afin que je sois tenu informé, plus ou moins en temps réel, des principales avancées de mon abonnement;

– Vendredi matin, toujours à mon domicile en ville, et après plusieurs essais infructueux de la part de leur automate d’appel, je me fais réveiller pour la première fois vers 9h30, puis une deuxième vers midi, par une certaine Cornelia du Service Clients SFR, qui m’annonce que l’inéluctable migration m’attend également d’ici quelques jours sur cette ligne-là, me réexplique tous les détails de l’offre, se fait reconfirmer mes coordonnées et m’invite, elle aussi, à lui fournir une adresse mail et un numéro mobile de contact pour qu’elle puisse me faire parvenir un récapitulatif de commande à valider en cliquant sur un lien fourni dans le corps du message, précaution probablement liée au fait que cette fois-là, la conclusion de l’abonnement ne s’était pas faite à mon initiative, mais à la leur. Je la prie alors de bien vouloir adresser sa missive à « christian-knoll@club.fr, oui, oui: christian tiret, ou trait d’union, si vous préférez, Knoll… », mais elle a quand-même dû comprendre « christian underscore knoll », car jusqu’à ce soir, toujours pas de leurs nouvelles, que ce soit par mail ou via le suivi ADSL. Espérons au moins que cette box-là soit au moins envoyée à la bonne adresse, à savoir la rue d’Austerlitz, écrit avec une apostrophe et non une « right single quotation mark », c’est-à-dire un guillemet fermant à l’anglaise (mon autre préoccupation existentielle du moment, dans l’environnement Mac OS X en tous cas…);

– Vendredi après-midi, mon père m’appelle depuis son portable pour m’informer qu’après tous les incidents liés à leurs numéros Club-Internet, la ligne fixe de mes parents vient, elle aussi, de rendre l’âme et qu’ils n’ont donc plus de téléphone du tout. Il appelle alors France Télécom qui lui signale que le problème vient probablement de la mise en place d’un abonnement SFR en dégroupage partiel à compter de jeudi midi, qu’ils vont tout faire pour réactiver la ligne à distance, mais qu’à défaut, il faudra éventuellement attendre lundi pour que tout soit réglé = pour faire passer un technicien à domicile;

– vendredi, en début de soirée, juste avant de partir en week-end chez des parents potentiellement coupés du monde pour plus de trois jours, comme au temps de leurs ancêtres d’avant-guerre qui n’osaient même pas imaginer que la France puisse être peuplée de quelques millions d’utilisateurs de Minitels, je me décide à appeler SFR pour leur demander des nouvelles de mes deux abonnements, en particulier celui de la résidence paternelle afin de vérifier les dires des techniciens de France Télécom quant à l’éventuelle origine de la coupure de téléphone. Au bout de dix minutes d’attentes, initialement estimées à moins de quatre, à en croire la jolie voix de synthèse du 1077, je m’entends dire que l’abonnement au domicile de mes parents a effectivement été mis en place jeudi midi et que mon nouveau numéro de téléphone SFR est à présent le 03 69 96 42 18 (ah bon, mais je croyais que je conserverai mon n° Club-Internet, aussi récent soit-il, sans devoir faire aucune demande de portage,), et je profite de cette conversation ô combien instructive pour signaler au conseiller clients que c’est justement depuis jeudi midi que les incidents techniques se sont multipliés, ce qui pourrait avoir entraîné la coupure du service de téléphonie fixe. Du coup, arguant du fait que la panne pourrait ne pas venir d’eux, mais d’une bourde monumentale de l’opérateur historique, le conseiller me suggère fortement d’aller tout d’abord régler mes comptes avec celui-ci avant de me plaindre d’éventuels dysfonctionnements au niveau d’un service que je n’ai pas encore pu tester dans toute sa splendeur, la Neuf Box SFR n’étant pas encore installée, ou avant de pouvoir demander un rendez-vous avec un technicien SFR pour me faire installer le matériel à domicile dans le cadre d’une prestation d’assistance sur site dont SFR fait pourtant un argument commercial privilégié à destination de publics peu coutumiers de ces manipulations ou de personnes comme moi, dont les lecteurs d’écrans, aussi bien PC que Mac, n’arrivent pas à lire une interface d’installation entièrement rédigée en Flash;

– Vendredi vers 20h, à mon arrivée chez les parents, la ligne fixe fonctionne à nouveau, mais plus aucun signal via la Clubinternet.Box, de sorte que je demande à ma mère de bien vouloir me donner un coup de main pour installer la Neuf Box, histoire de ne pas être sans Internet tout un week-end et de lui permettre, par la même occasion, de téléphoner gratuitement en Allemagne dès la fin de l’installation. Ce faisant, je trouve enfin mes identifiants de connexion dans le courrier de bienvenue et me les note consciencieusement, dans l’espoir d’accéder, très bientôt, à plein de nouveaux services, dont Neuf Giga et Neuf Musique. Et autant le paramétrage de la box, lui-même, s’est déroulé sans aucun problèmes, du moins en Ethernet sur mon PC portable, autant ma mère n’a toujours pas accès à la toile magique sur son vieux coucou à elle, et le téléphone par VOIP de chez SFR reste désespérément muet (pas de tonalité du tout, et lorsque j’appelle mon n° SFR, la ligne est constamment occupée). De surcroît, pas moyen non plus d’interroger mon répondeur ou de paramétrer quelque service que ce soit, sauf la messagerie, car même mes identifiants client (christianknoll@sfr.fr & le mot de passe associé), ne me renvoient que vers le suivi de commande ADSL, qui m’affiche à présent que l’activation de ma ligne est terminée (non, ça alors, avec plus de 24h de retard, à moins que mon conseiller de la hotline SFR ait actualisé mes données en temps réel pour me faire croire que c’est moi qui était trop bête pour lire le contenu de leur page, en HTML simple, quant à lui). Toujours aucune indication sur les modalités de retour de la Club Box, ni sur mes détails de facturation (comme
mon appel a été traité par un call-center étranger, ce serait quand-même rassurant de savoir s’ils ont bien noté mon n° de carte bancaire, ou s’ils comptent me faire opter pour le prélèvement automatique et me facturer un incident de paiement du fait que je n’aie pas trouvé utile de leur envoyer de RIB, pensant être prélevé par carte comme promis)…;

– Dimanche soir, alors que je jette un coup d’œil un peu plus détaillé sur la documentation contenue dans ma box, notamment les conditions générales et la grille tarifaire, je constate avec horreur que ma mère, qui participait pourtant généreusement au financement de l’abonnement Club-Internet du fait de la gratuité et du caractère illimité des appels vers ses innombrables correspondants allemands, n’aura plus guère de raisons de le faire dans le cadre du nouvel abonnement SFR puisque les appels gratuits vers l’étranger, y compris l’Allemagne, donc, ne sont inclus que lors de la souscription au dégroupage
total, ce que les parents continuent donc à refuser à tout prix, de peur que le fax, le Minitel et toutes leurs pièces de musée du monde des télécoms d’autrefois soient condamnés à une inexorable disparition. Problème: si la migration s’était passée sans heurts,
j’aurais peut-être enfin eu une bonne carte à jouer, sachant que mon père a déjà envisagé de temps à autres de se mettre lui aussi à l’Internet malgré son âge relativement avancé et qu’il existe, évidemment, de nombreux moyens d’émuler le Minitel et d’envoyer / recevoir des télécopies via le web. Mais dans les circonstances actuelles, il est encore moins question que jamais, surtout pour mon père, arc-bouté sur son Minitel comme pour mieux défier les imperfections des technologies modernes, de résilier la bonne vieille ligne France Télécom au profit d’un opérateur dont les compétences et la qualité de service semblent diminuer à mesure que la concurrence s’amenuise et que les trois principaux survivants de la consolidation du marché de l’ADSL, à savoir Free, Orange et SFR Neuf Box & Fixes, se partageront le gâteau de la clientèle résidentielle française. De là à résilier SFR pour souscrire à une offre combinant accès Internet et téléphonie internationale illimitée dans des conditions tarifaires comparables, il n’y aurait donc, pour eux, qu’un seul pas que je ne suis prêt à franchir que contre
rémunération (prise en charge des frais de résiliation de 45€ chez SFR + éventuelle caution pour la nouvelle box + frais de rédaction de la lettre recommandée avec AR pour des faits indépendants de ma volonté + frais de consultation des sites web de comparaison des FAI, parce que j’ai vraiment autre-chose à faire, ces temps-ci, que de me préoccuper encore d’un nouveau changement d’opérateur dans ma résidence secondaire. D’autant plus que si déjà SFR a la bonne idée de slammer l’offre de sa filiale Club-Interne au point que même au sein de la maison Vivendi, la migration pose tant de problèmes, j’ose à peine imaginer ce que donnerait le passage d’SFR vers Free, Alice ou Bouygues… A moins que je me fasse ouvrir, à leur domicile, une deuxième ligne entièrement dédiée à l’Internet, susceptible d’être exploitée en dégroupage total dans des conditions totalement indépendantes du devenir de leurs propres installations, ce qui supposerait néanmoins de m’acquitter des frais de mise en service, dont le montant serait compris entre 55 et 90 euros en fonction de l’ampleur des travaux à réaliser par les équipes techniques de France Télécom, et s’avérerait donc légèrement plus onéreux que la résiliation de mon abonnement SFR, mais présenterait l’énorme avantage de séparer clairement l’Internet du reste de leurs activités et me procurerait certainement un débit légèrement supérieur à ce qu’il est aujourd’hui puisque la Neuf Box pourrait occuper l’intégralité de la bande passante disponible.

La suite, en tous cas, au prochaine épisode, que je téléchargerai peut-être sur mon Cube Canal + via mon adorable bobox, grâce aux services « avant-première » et « avant-dernière » de Canal (VOD des principales émissions & séries, téléchargement des séries en V.O. une semaine après leur sortie aux Etats-Unis), à condition de rester chez SFR parce que, d’ici là, la nouvelle grille tarifaire de Canal+ / Canalsat précisera que ces options sont désormais réservées aux clients des offres Internet de la maison Vivendi… Et après la suite, peut-être la fin, qui, c’est bien connue, justifie presque toujours les moyens: une fois que l’audiovisuel public aura été vidé de sa substance sous couvert d’une disparition salutaire de la publicité, et que les principales chaînes privées se seront entendues sur la répartition de la manne publicitaire additionnelle engendrée par la réforme, viendra le temps de s’attaquer à l’uniformisation du paysage internautique français (PIF), où le consommateur n’aura plus qu’à choisir, au pif, justement, entre l’Internet pseudo-public de chez Orange, financé par une taxe de 10€ sur les abonnements des FAI privés, et un conglomérat ostensiblement monopolistique regroupant des acteurs aussi divers qu’SFR, Alice, Free et Bouygues sous la houlette de ce dernier, de quoi les affubler, tous sans exception, de l’appellation « Sarko Télécom »…!!!

>Un automne de high-tech: Requiem pour un "Club tout Neuf", halte aux mensonges d’Orange!

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Curieux de savoir comment un abonné Club-Internet peut éventuellement se retrouver chez SFR sans rien avoir demandé, comment Orange est arrivé à vendre plus de 100000 iPhones 3G en 2 mois et à confectionner un bouquet de TV par satellite sur la base d’une seule chaîne de sport et d’un accord avec AB Sat pour tous les autres contenus, ou ce que Steve Jobs nous a réservé pour la rentrée?

Alors, n’hésitez pas à lire ce qui suit, et découvrez tout d’abord, dans cette première partie, mon oraison funèbre à la mémoire des fournisseurs d’accès Internet plus ou moins indépendants et mes derniers coups de griffes en date contre le célèbre opérateur historique français!!!

En ce triste début d’automne, soit à quelques jours de la fin d’un 3e trimestre 2008 plein de rebondissements spectaculaires, et déjà à plus de trois semaines du cap fatidique de la « rentrée », synonyme de brusque retour aux dures épreuves de la vie quotidienne après des vacances ô combien méritées sous un soleil estival pas toujours au rendez-vous, de nouveaux repères spatiotemporels et de nouvelles priorités pour des millions de concitoyens, dont la plupart appartiennent d’ores et déjà, sans même le réaliser pleinement, à la seconde mouture de la SFIO (section française de l’internationale online), ou, pour le dire de manière un peu moins imagée, à la communauté francophone des utilisateurs du web 2.0 et de ses services connexes, et sont donc confrontés, à ce titre, parmi tant d’autres paramètres souvent difficiles à gérer ou à concilier dans le contexte des bouleversements inhérents à cette période-charnière de l’année, à une actualité plus que foisonnante dans les domaines des médias, de l’Internet et des communications électroniques, je vous propose de revenir quelques instants sur les faits les plus marquants de ces trois derniers mois, tels que je les ai vécus depuis mon QG estival de Strasbourg Neuhof ou les sommets de l’Allgäu, afin que vous ne manquiez rien de ce qui se trame autour de vous, que vous puissiez, le cas échéant, prendre toutes les mesures appropriées pour protéger au mieux vos intérêts d’internautes, ultra-occasionnels ou cyberdépendants , consommateurs, citoyens, électeurs, contribuables et autres particuliers (je préfère, pour l’heure, laisser aux personnes concernées le soin de brosser un portrait exhaustif des produits ou services à destination des professionnels), et que vous soyez ainsi en mesure de percevoir à coup sûr, parmi tant d’autres subtilités langagières, le caractère quelque-peu cynique et absurde de la question

« quoi de neuf chez Club-Internet et TELE2? »,

compte tenu des répercussions pour le moins désagréables de la reconfiguration de l’empire Vivendi…!

I. Club-Internet (anciennement T-Online France, filiale de Deutsche Telekom), vendu à Neuf Cegetel, lui-même absorbé par SFR, qui lui, pourrait bien être revendu prochainement à Vodafone, à British Telecom ou, pourquoi pas, à Deutsche Telekom pour ressusciter T-Online France d’ici 2011… Et voilà que ce bal des fusions-acquisitions aux allures de jeu de chaises musicales entre magnats de la Nouvelle Economie reprend de plus belle sous des formes toujours plus débridées!!!

Alors que Free, de son côté, commençait à assaillir les derniers bastions hexagonaux de la Net Economy transalpine, soit environ 300000 usagers de la galaxie Telecom Italia (Alice, Tiscali, Libertysurf…), les clients du désormais défunt FAI Club-Internet, particulièrement apprécié des connaisseurs pour avoir créé le réseau ADSL dégroupé le plus performant de France, pour disposer de l’une des hotlines les plus efficaces du marché et pour être particulièrement réceptif aux besoins spécifiques des diffuseurs de webradios, mais trop hâtivement démantelé et rebaptisé 9CI dans l’unique objectif de marquer d’un nouveau sigle son entrée, dès la mi-2007, dans la sphère d’influence du groupe 9 Cegetel, né, il n’y a pas si longtemps, quant à lui, d’une opération de fusion-acquisition entre les vénérables opérateurs téléphoniques Neuf Télécom et Cegetel sous l’effet du recul progressif de la téléphonie fixe classique au profit des offres d’accès à l’Internet haut débit de type « multiple play », et détenu, depuis quelques années, à 40%par une autre filiale de l’ex-Cegetel, à savoir le célèbre opérateur mobile SFR, se trouvent à présent confrontés à un double défit. Car:

  1. Non seulement, le rapprochement juridico-technologique entre Neuf et Club-Internet, annoncé en juillet 2007 à grands renforts de promesses et de perspectives alléchantes quant à la démultiplication des services et la mise en commun des réseaux, est achevé de manière tellement partielle et arbitraire que certains clients, visiblement privilégiés de par leur adresse IP ou la fusion particulièrement précoce des deux réseaux sur leur lieu de résidence, ont été migrés de force vers Neuf sans rien avoir demandé à personne, Neuf et Club-Internet se contentant généralement de les en informer par un seul mail, envoyé deux mois avant la date effective de transfert d’abonnement et fortement susceptible d’atterrir par erreur parmi les courriers indésirables en raison des dysfonctionnements chroniques du filtre anti-spam de Microsoft Outlook, et omettant sciemment de les aviser de leur faculté de résilier leur contrat de plein droit dans les quatre mois à compter de la date de migration du fait de cette modification substantielle des conditions générales de leurs offres respectives, alors que d’autres, dont je suis, qui aimeraient tant en finir avec leur affiliation à une société aujourd’hui caduque dont le réseau, réduit à l’état d’infrastructure fantomatique, semble donner de tels signes d’essoufflement et de mauvais entretien que le débit de connexion ne cesse de baisser et de devenir de plus en plus instable dès la tombée de la nuit, reçoivent, pour seule réponse à leurs demandes répétées de migration vers Neuf, la vague assurance de ne pas avoir été oubliés dans le cadre du plan de mise en œuvre du basculement généralisé des abonnés Club, de bénéficier de la fibre optique dès son arrivée dans leur commune au même titre que les clients originels de la maison-mère et de conserver leurs identifiants et adresses mail Club jusqu’à nouvel ordre, au risque de devoir prendre les choses en main de leur propre chef au terme de leur période initiale d’engagement ou de réengagement en résiliant leur offre Club tout en souscrivant simultanément un nouvel abonnement Neuf (apparemment, on ne peut vraiment pas faire plus simple dans ce monde toujours plus complexe…);
  2. Mais, de surcroît, voilà qu’SFR, division mobile de feu le Groupe Cegetel, lui-même censé gérer tous les services de communications électroniques de l’ex Compagnie Générale des Eaux (CGE – plus connue de nos jours sous ses appellation de « Vivendi » ou « Vivendi Universal »), qui venait par ailleurs de racheter la division Fixe & Internet de TELE2 France à l’issue de la scission de cette dernière en deux entités distinctes (l’Internet et la téléphonie fixe revenant donc à SFR, alors que la téléphonie mobile relève désormais d’une division séparée agissant en qualité d’opérateur de réseau virtuel – ou MVNO), profite de son statut d’actionnaire principal de Neuf Cegetel, titulaire de toutes les marques de l’univers Neuf, pour racheter les parts que détenait, dans celle-ci, un certain Robert-Louis Dreyfus, bien connu des fans de l’Olympique de Marseille pour avoir apporté sa précieuse contribution morale et financière à toutes les heures de gloire récentes du club de football de la cité phocéenne, avant de lancer une OPA sur le solde du capital en vue d’un retrait obligatoire de la cote parisienne. Si bien qu’un an à peine après avoir racheté Club-Internet auprès de cet autre poids-lourd du secteur qu’est le groupe Deutsche Telekom, Neuf, à son tour, retombe intégralement dans le giron de la tentaculaire SFR / Vivendi après avoir essayé en vain de se forger sa propre identité sur les décombres de l’ex-Cegetel, que je reçois, il y a quelques jours, un mail de Neuf m’informant, le plus sérieusement du monde, qu’en ma qualité d’abonné à une offre Neuf (ah bon: mais je croyais qu’on refusait obstinément de me faire migrer chez eux…), je goûterai bientôt aux premiers avantages de la fusion avec SFR, essentiellement sous forme d’une mise en commun des réseaux et d’une harmonisation / extension de l’offre de services, et qu’avant même d’avoir atteint les rivages de Neuf, je me retrouve de fait, à l’insu de mon plein gré, dans la calle SFR du vaisseau Vivendi, sans savoir pour autant à quel capitaine me vouer en cas de réclamations, de problèmes ou de changement de coordonnées bancaires… De quoi avoir un peu de mal à surfer l’esprit tranquille!!!

II. Pendant ce temps, France Télécom, non content d’avoir dû se délester d’une partie de ses actifs après l’éclatement de la bulle Internet des années 2000-2001 et de ne plus être en position de monopole absolu dans sa mère-patrie / en mesure de conquérir le monde à coup d’acquisitions tous-azimuts financées par le contribuable français sous forme de subventions publiques plus ou moins explicites, se lance dans des stratégies commerciales aussi douteuses que payantes via les nouvelles offres d’Orange, comme pour mieux faire oublier ses échecs passés au prix de quelques déconvenues à venir qu’il faudrait presque lui souhaiter mineures pour ne pas risquer de devoir en assumer la facture par le biais de l’une de nos prochaines déclarations d’impôts, à l’image de ce qui est en train de se produire dans le secteur américain des banques et assurances…

Pour m’en tenir à la période estivale, disons que tout commence avec les cafouillages accompagnant le lancement de l’iPhone 3g en France au matin du 17 juillet. Car, comme vous pourrez le constater par vous-même, notamment dans cet article du Blog du Geek, sélectionné exclusivement de par son ranking parmi mes moteurs de recherche préférés, mais dont on pourrait trouver quelques milliers de répliques éditoriales sur d’autres forums, blogs ou sites spécialisés, Orange France, qui regroupe aujourd’hui toutes les activités « grand-public » de France Télécom à l’exception du bon vieux Minitel et de la téléphonie fixe, y compris celles que l’opérateur historique exploitait sous la marque Wanadoo avant de racheter au prix fort, sous l’emprise de l’euphorie spéculative qui prévalait encore au premier trimestre 2001, l’un des fleurons mondiaux de la téléphonie mobile, à savoir le Britannique Orange PLC, ne semble avoir ménagé aucun effort pour transformer la chasse au dernier objet culte en date de la firme à la pomme en un parcours du combattant semé d’embûches et de déceptions, tant il semble aujourd’hui évident, entre autres, que l’opérateur a cautionné et avantageusement repris à son compte la démarche d’Apple consistant à sous-alimenter le marché en iPhones afin d’entretenir durablement l’impression de rareté et d’en justifier le prix, sommes toutes encore assez élevé, que même après avoir constaté et admis cette pénurie, de nombreux points de vente Orange ont continué à faire preuve d’un degré d’amateurisme inégalé dans la gestion des pré-réservations d’appareils (listes d’attentes manuscrites sur papier libre au lieu d’un formulaire prévu à ce seul effet, impossibilité, pour les clients, de réserver le modèle ou le coloris de leur choix, vendeurs souvent incapables ou peu désireux de conseiller les clients sur le modèle d’appareil ou le type de forfait le plus adapté à leurs usages…), qu’à l’instar des autres opérateurs bénéficiant d’une exclusivité commerciale sur leur territoire respectif, Orange n’hésite pas à avoir recours à des méthodes qui, sans être forcément répréhensibles dans ce pays aux yeux des autorités compétentes, s’apparentent tout de même fréquemment à de la vente groupée et/ou de la tromperie manifeste sur le rapport qualité/prix des services associés (obligation de souscrire au minimum à un forfait mensuel de 49 euros pour pouvoir se procurer le modèle de base de 8 gigas au prix d’appel de 149 ou le modèle 30 gigas à 199 euros, faute de quoi il vous en coûtera déjà 50 euros de plus, souscription quasi impérative à un forfait de 24 mois, sous peine de devoir débourser un supplément tarifaire de 4,50€/mois pour une durée d’engagement incompressible d’un an, maintien d’un forfait Internet prétendument « illimité », mais bel et bien assorti d’une restriction mensuelle de téléchargement fixée à 500 MO, dont le dépassement implique des frais pour le moins délicats à maîtriser dans un monde comme le nôtre, où les volumes d’échanges de données se comptent habituellement en gigaoctets…), et que les performances de l’iPhone de nouvelle génération, pourtant censés permettre d’utiliser de façon optimale les réseaux 3G et 3G+, se révèlent bien en-deçà des attentes en termes d’autonomie de batterie ou de vitesse d’accès à Internet, notamment à la suite d’un bridage volontaire que l’opérateur a peut-être simplement mis en place pour masquer les lacunes de sa couverture réseau. Du coup, à la lecture de l’information selon laquelle Orange aurait déjà vendu plus de 116000 iPhones 3G depuis le 17 juillet dernier, alors qu’il lui avait fallu plus de cinq mois, soit de novembre 2007 à mars 2008, pour atteindre la barre des 100000 iPhones classiques, je m’étais d’ores et déjà demandé combien de temps cette société allait encore pouvoir construire, sur le chantage aux nouvelles technologies et des pratiques marketing plus que discutables, son hégémonie de premier opérateur Internet et mobile de France, matérialisée par des parts de marché largement supérieures à 50% malgré les injonctions répétées de la Commission européenne, avec laquelle il semble toujours y avoir suffisamment de friture sur la ligne pour empêcher nos décideurs nationaux de comprendre clairement qu’il est grand temps d’instaurer enfin une concurrence libre et non faussée dans l’Hexagone.

Cela dit, comme j’avais apparemment sous-estimé l’ingéniosité et les trous de mémoire fort opportuns des agents commerciaux de notre ancien monopole d’Etat, il se trouve que je découvre soudain avec stupeur, au détour d’une opération aussi routinière que la recherche de nouvelles chaînes sur mon démodulateur satellite, le poteau rose de « la télévision pour tous selon Orange » dans le contexte d’un ralentissement significatif du déploiement de l’Internet haut débit à la campagne et de la fibre optique en ville. Concrètement, dès ce 7 février 2008 où Orange avait fini par remporter, pour la « modique somme » de 200 millions d’euros par an, 3 des 12 lots (ou créneaux horaires) mis aux enchères dans le cadre de la renégociation des droits de retransmission des matches de football du Championnat de France de Ligue 1, et par obtenir, du même coup, la possibilité de diffuser en exclusivité l’un des 10 matches de chaque journée de championnat, tous supports confondus, sa maison-mère France Télécom, qui avait dû se délester de nombreux actifs non-stratégiques après l’éclatement de la « bulle Internet » des années 2000, abandonnant ainsi à l’opérateur de satellites Eutelsat, dont elle était encore actionnaire à l’époque, son imposante flotte de satellites de télédiffusion (dont les fameux Télécom 1A, 1B, 2A et 2B, rebaptisés « Atlantic Bird » depuis lors, particulièrement connus des téléspectateurs habitant des zones non câblées au milieu des années 90 dans la mesure où ces relais célestes, positionnés à 5et 8 ° Ouest et destinés à couvrir une bonne partie de l’Europe occidentale, leur permettait de capter les six chaînes françaises dans une qualité bien meilleure qu’à l’aide d’une vulgaire antenne hertzienne et de s’abonner éventuellement à la prime version analogique du bouquet Canalsatellite, futur Canalsat), avant de céder également ses réseaux câblés ainsi que ses participations dans Eutelsat et dans le bouquet numérique TPS, aujourd’hui absorbé par Canalsat dans le cadre d’une redistribution globale des cartes de l’audiovisuel français entre Canal + – groupe Vivendi, TF1 – groupe Bouygues, et M6 – groupe CLT / RTL, mais qui n’a jamais renoncé pour autant à ses ambitions dans les domaines de l’Internet et du mobile, consciente de pouvoir en faire, en moins d’une décennie, les increvables vaches à lait de sa croissance future, a clairement manifesté son intention de redevenir un acteur de l’audiovisuel hexagonal et de réagir aux visées commerciales de Vivendi, matérialisées entre autres par les synergies grandissantes entre ses filiales SFR, Neuf Cegetel, Canal + et Canalsat (bouquets de télévision mobile chez SFR, vidéo à la demande via Internet sur les sites Canal + et Canalsat, enrichissement des principales offres triple play du marché, y compris celles de leurs concurrents Orange et Free, grâce aux déclinaisons ADSL de Canal + Numérique et Canalsat) en commercialisant à son tour un bouquet de chaînes sous la marque Orange, garant de son statut de leader incontesté sur les marchés de l’Internet, des médias et des télécommunications, désormais tellement interdépendants qu’ils finissent par se fondre en un ensemble aux contours encore incertains, et de sa marge de manœuvre croissante quant au contenu de ses offres TV à venir.

Or, sachant que le déploiement de l’ADSL à la campagne a pris tellement de retard que nombre d’opérateurs louent d’ores et déjà des satellites, ou du moins quelques transpondeurs, pour assurer malgré tout des connexions Internet à moyen débit vers les territoires les plus reculées, encouragés en cela par de juteux contrats de délégation de service public avec des collectivités locales ou régionales qui leur confèrent ainsi, en contrepartie des surcoûts engendrés par l’exploitation des faisceaux satellitaires et le raccordement des clients finaux dans les zones concernées, un monopole de fait répondant généralement au doux nom de « groupement d’intérêt économique » (GIE), que même dans les communes rurales ou périurbaines desservies par un câblo-opérateur, nul n’est jamais parvenu à faire respecter intégralement les restrictions ou interdictions quant à la pose des paraboles chez les particuliers, TPS et Canalsat n’ayant eu de cesse de se distinguer par leurs bons conseils juridiques aux futurs abonnés en matière de droit à l’antenne, leur rapport qualité/prix ou leurs offres d’installation gratuite à domicile là où le câble ne proposait parfois qu’une modeste sélection de chaînes à des tarifs prohibitifs, contrairement aux grandes villes comme Strasbourg, où les diverses formules tarifaires étaient tout de même de nature à répondre pour l’essentiel aux attentes les plus exigeantes, et qu’en tout état de cause, un bouquet de télévision par satellite indépendant de l’ADSL, destinée prioritairement aux foyers difficilement accessibles par voie terrestre pour ne pas éveiller prématurément des soupçons d’abus de position dominante, mais virtuellement extensible à l’ensemble du territoire national grâce aux performances des paraboles actuelles, permettrait donc à la fois à Orange de se passer autant que possible des réseaux filaires, bien trop onéreux au regard des éventuels revenus futurs de la télévision par IP, surtout en cette période de réforme de l’audiovisuel, de consommation en berne et de marché publicitaire atone, d’entrer en concurrence frontale avec Canalsat, notamment par le biais des droits de retransmission de la Ligue 1, sous le prétexte, on ne peut plus légitime en apparence, de vouloir combler le vide concurrentiel né de la disparition de TPS par des contenus novateurs et originaux, et de contribuer à signer, dans les communes faiblement peuplées du moins, l’arrêt de mort de ces mêmes réseaux câblés que sa maison-mère France Télécom s’était pourtant acharnée à bâtir depuis les années 1980 au mépris de toute logique économique, quitte à exercer d’énormes pressions sur les autorités de l’époque pour faire interdire purement et simplement l’installation d’équipements de réception satellitaire chez les particuliers…, je n’ai pas été démesurément surpris d’apprendre qu’Orange allait lancer, à compter du 3 juillet 2008, une offre de télévision par satellite comprenant, entre autres, une nouvelle chaîne nommée Orange Sport, chargée de retransmettre les matches de football si chèrement payés quelques mois auparavant. Tout comme je n’ai pas davantage perdu mon sang-froid à l’idée qu’une fois de plus, « l’accouchement du nouveau-né ait été particulièrement douloureux« , cette fois en raison d’un manque de coordination flagrant entre Orange et Samsung, son fournisseur de décodeurs, et de problèmes récurrents dans la gestion de la fonction de vidéo à la demande, de quoi repousser la livraison de la version définitive du démodulateur au début du mois prochain, si tout continue à aller pour le mieux d’ici là…

« Mais alors »,

me direz-vous,

« à quoi ressemble donc cette offre tant attendue, puisque Canalsat a repris à son compte toutes les chaînes précédemment diffusées en exclusivité sur TPS et qu’Orange se doit, par conséquent, de négocier de nouveaux accords commerciaux ou de créer au moins quelques chaînes ad-hoc pour ne pas (trop) se ridiculiser face à la richesse des offres et à la forte implantation de son rival »?

Et bien oui: c’est précisément sur ce point qu’Orange a su faire preuve d’un sacré culot et d’une incroyable stratégie de dissimulation de la vérité derrière des alibis de compétitivité. Car, non seulement l’opérateur s’est arc-bouté avec tant de hargne sur sa logique de concurrence avec Canalsat que même Canal +, qui se trouve pourtant en bonne place au box office des options payantes les plus prisées chez ses clients ADSL, ne risque pas de figurer de sitôt au rang des nouveaux arrivants dans sa déclinaison satellite, mais en plus, nos chers amis en mal de sensations fortes et de fausses révolutions aux allures de gros coups médiatiques susceptibles de générer des retours sur investissements aussi immédiats que possible, pressés qu’ils étaient de lancer à tout prix leur joli bébé dans le bain du PAF avant le démarrage de la nouvelle saison de Ligue 1 en août au point de ne même pas avoir eu le temps de monter autre-chose qu’un embryon de chaîne sportive dans les cinq mois de gestation qu’il leur restaient, ont préféré contourner radicalement l’obstacle Canalsat et passer un accord de diffusion global avec AB Sat, éternel troisième opérateur de bouquets satellitaires depuis le milieu des années 90, dont la part de marché avait fini par être si désastreuse qu’il lui fallut revendre ses chaînes et son parc d’abonnés à Canalsat et TPS dans le simple but d’éviter le dépôt de bilan, mais qui, à force d’avoir misé sur l’émergence des offres triple play de Free et Club-Internet et les revenus récurrents qui en résultaient, semble aujourd’hui avoir retrouvé un équilibre financier tel qu’il lui a été possible, dès le mois de décembre 2007, de « se remettre en orbite commerciale géostationnaire « sur Eutelsat Hot Bird (13° Est) et Atlantic Bird 3 (5° Ouest) via un tout nouveau bouquet du nom de Bis, composé pour l’heure de vingt chaînes généralistes dans sa version basique à 4,95€/mois + quelques chaînes de cinéma et de sport en option, dont 16 des 18 chaînes de la TNT gratuite (de quoi mettre, au fond, beaucoup d’eau dans le vin de leurs publicitaires, qui se plaisent un peu trop à insister sur son caractère prétendument attrayant et « hard discount », d’autant plus que les 18 chaînes de la TNT sont d’ores et déjà distribuées gratuitement par l’intermédiaire des satellites Astra et qu’elles ne nécessitent donc aucun abonnement particulier pour peu que l’on possède l’un des nombreux démodulateurs numériques du marché et que l’on fasse pointer son antenne vers 19,2, et non 13° Est). En clair, et sans décodeur Samsung cette fois…, l’offre Orange serait donc une réplique intégrale de Bis s’il n’y avait pas la fameuse chaîne sportive et ses rencontres de ballon rond pour entretenir le mythe de la nouveauté; et c’est pourquoi vous chercherez en vain, aussi bien sur Eutelsat Hot Bird que sur Atlantic Bird 3, des transpondeurs Orange diffusant autre-chose que du sport!!!

Comme quoi, j’étais encore assez gentil pour avoir choisi l’expression de « poteau rose de la télévision pour tous selon Orange ». Parce qu’à y regarder de plus près, je me demande si je ne viens pas de mettre la main sur une volumineuse cargaison d’Oranges amères, payée 200 millions d’euros rien que pour les quartiers footballistiques des fruits de ses ambitions de résistance à tout prix à l’inexorable ascension de Vivendi, à quoi il faut probablement rajouter quelques royalties plutôt acides au profit d’AB Sat, qui détient après tout la quasi-totalité des droits de diffusion de ses programmes. Mais au fond, et à la décharge de notre opérateur historique bien-aimé, SFR n’est-il pas en train, lui aussi, de prendre ses abonnés pour des demeurés en proposant une box dont le capot, frappé du logo SFR, est rigoureusement identique, et donc interchangeable avec celui de la Neuf Box dans la mesure où il s’agit, en réalité, des mêmes appareils, pourvus du même firmware…?

En conclusion:

Qu’il s’agisse finalement de l’accès à Internet, à la téléphonie fixe, aux réseaux mobile ou à la télévision numérique, nous autres consommateurs français n’auront bientôt plus que deux ou trois choix au maximum, en l’occurrence: France Télécom / Orange, Vivendi / SFR / Vodafone ou que sais-je d’autre, et Free, susceptible de s’associer à Bouygues pour faire contrepoids sur tous les segments d’offres quadruple play. Autant dire que ce sont finalement les géants historiques du mobile, Orange SFR et Bouygues, qui ont su imposer leur domination sur les autres médias, dont l’Internet haut débit, et qu’il y a là, très certainement, matière à réflexion à la veille de la probable émergence du Web sémantique (ou Web 3.0), tant il est vrai que l’univers des « nouveaux médias » abrite autant de promesses plus ou moins sincères que de franches désillusions pour ceux qui n’ont pas les reins aussi solides que nos chères multinationales, et que Google, Microsoft ou Apple, qui sortirent, eux aussi, renforcés de la purge économico-technologique des années 2000 dans leurs secteurs d’activités respectifs, sont aujourd’hui tellement mieux armés qu’Exalead, Opera Software ou Archos pour nous vendre leur conception des révolutions futures à force d’avoir pris le temps d’asseoir leur hégémonie planétaire pendant cette période faste que représentèrent les années 2002 à 2007, quitte à freiner l’innovation en rachetant des brevets dans l’unique objectif d’empêcher leurs concurrents d’accéder à leur savoir-faire, à prévenir toute forme d’interopérabilité technique par des dispositifs propriétaires de type DRM ou à mettre des bâtons dans les roues de leurs poursuivants en verrouillant les marchés par des accords d’exclusivité misant sur la complémentarité du « soft » et du « hardware »; sauf que jusqu’à présent, l’enjeu était de contrôler des marchés nationaux, fussent-ils aussi grands et prometteurs que celui des 60 millions de consommateurs hexagonaux, alors qu’à l’avenir, les batailles commerciales se décideront avant tout à l’échelle mondiale et impliqueront donc plusieurs milliards d’usagers potentiels!

Et pour commencer ce travail de réflexion et d’analyse, chantier titanesque s’il en est, je reviendrai d’ailleurs sur Google et Apple dans la deuxième partie de mon article, à paraître d’ici quelques jours. A suivre, donc!!!