Si le virtuel n’était qu’un doux rêve, et le retour au réel un réveil d’autant plus douloureux ? d’iCloud à l’orage de la désillusion…

Et si Apple ne produisait, en réalité, que les éoliennes de l’informatique du futur…, autrement dit, du vent transformé en juteux bénéfices au prix de notre liberté… ???

 

 

Parmi les nouveautés qu’Apple vient d’annoncer à la WWDC, ce lundi 6 juin, et dont j’aurai encore amplement le temps de vous reparler d’ici à ce qu’elles soient effectivement disponibles en version « grand public », je n’ai pas manqué de retenir le lancement imminent d’iCloud, service destiné à se substituer majestueusement à MobileMe en ce qu’il permettra non seulement de stocker toutes sortes de fichiers sur un disque dur virtuel, de synchroniser périodiquement quelques catégories de données, de mettre ses albums photos à la disposition d’un public plus ou moins restreint ou de monter un site Internet entièrement en osmose avec les fonctionnalités d’iWeb, mais surtout de déléguer en temps réel sa vie électronique tout entière aux « nuages », autrement dit à de gigantesques data centers disséminés sur l’ensemble du Globe, tant et si bien qu’il deviendra bientôt relativement secondaire de savoir au moyen de quel matériel y accéder puisque tout, y compris le tarif et les modalités d’utilisation du service, ne seront plus, pour nous autres clients finaux, qu’une simple question de logiciel ! À charge ensuite, pour des entreprises asiatiques sciemment reléguées au rang d’ateliers bon marché de la toute-puissante pomme croquée, de nous fabriquer illico les quelques résidus de hardware en guise de chaînons manquants entre ce qu’il reste de nos méninges et ce que leurs « nuages » aspirent à devenir : à savoir l’instrument privilégié d’une désintégration librement consentie de nos individualités dans le flux continu de l’uniformisation des consciences, instrument aux effets d’autant plus ravageurs que le nuage, auquel notre imaginaire prête volontiers cette extraordinaire aptitude à changer de forme, de contenance et de trajectoire quand bon lui semble, symbolise à lui seul notre ardent désir, à tous, de prendre de la hauteur pour transcender enfin les frontières, géographiques ou cognitives, de notre triste condition quotidienne… !

 

Loin de moi, l’idée de rejeter la mise en réseau de l’Humanité : sans les bienfaits de l’Internet, des moteurs de recherche, de projets collaboratifs tels que Wikipedia, des sites de streaming comme Youtube ou Last.fm, des portails des principales administrations ou entreprises de ce monde, jamais je n’aurais pu m’épargner autant de recherches ou de démarches fastidieuses, exercer aussi aisément mon rôle de citoyen libre et informé, accumuler et partager autant de connaissances en si peu de temps, découvrir autant d’artistes ou d’oeuvres de qualité échanger si fréquemment et facilement avec des personnes dont j’ignore parfois à combien de milliers de kilomètres elles se trouvent de chez moi… ! Jamais je ne pourrais espérer que quiconque ne me lise dans des contrées si lointaines, de sorte qu’il ne me resterait plus, à ce compte-là, qu’à faire tout autre-chose que de léguer les présentes lignes à votre appréciation, voire à une éphémère postérité ! De même, alors qu’il ne m’a pas fallu un an, à compter de ma première connexion à Internet en juin 1997, pour tomber sous le charme des achats en ligne (y compris, évidemment, auprès de l’incontournable iTunes Store, archétype de l’abondance facilement accessible grâce à la convivialité de ses rayons virtuels et à la fonction de paiement en un clic), malgré le bilan économique et écologique plus que douteux du commerce électronique, je serais très mal placé pour vouloir faire marche arrière treize ans plus tard. Mais de là à accepter de mon propre chef, sous l’effet de la mode et des pressions publicitaires, d’abandonner progressivement des utilitaires aussi intrinsèquement locaux que mon traitement de texte au profit d’une version « cloud » qui stockerait en ligne la moindre de mes manipulations de clavier dans l’unique éventualité où je sois pris d’une soudaine envie de commencer cette phrase sur mon iMac, de la poursuivre sur mon MacBook Pro et d’y mettre la dernière main de maître sur mon iPhone 4, à troquer le cadre protecteur de mon ordinateur de bureau contre une confidentialité toute relative sur des serveurs distants dont je ne contrôle ni le fonctionnement, ni le niveau de sécurisation, à monnayer de la musique ou des livres réputés à bas prix (mais loin d’être bradés pour autant, compte tenu de la modique rémunération des auteurs et les faibles coûts de reproduction à l’unité), disponibles partout et sur tous mes supports à la fois, contre la traçabilité universelle de mes habitudes de consommation auprès d’une entreprise avançant avec détermination sur la voie d’un monopole mondial encore plus puissant et répressif envers les artistes que nulle autre major de l' »ancienne économie », il y a comme un abîme que j’ai l’intime conviction de ne pas avoir intérêt à franchir de sitôt, persuadé que de confier une trop grande part de vie privée à des appareils physiquement invisibles, parce que situés hors de ses murs, serait presque aussi fantaisiste que d’extirper l’esprit du corps ou de faire briller le Soleil en pleine nuit en-dehors du Cercle Polaire…

 

Bref : même si ces lignes me paraîtront peut-être ridiculement réactionnaires dans quelques années parce que mes élans geekesques et sociaux-conformistes auront eu raison de moi, j’ai comme l’impression qu’il y a, derrière cette vision idyllique des nuages électroniques portés par un vent de liberté, l’évident signe précurseur d’un violent orage de déshumanisation, qu’après le doux rêve de liberté, de communication tous-azimuts et de consommation facile, viendra le cauchemar de la perte d’identité, qu’aux ténèbres de l’inconscience collective organisée succèdera le réveil douloureux de la conscience de ne plus maîtriser notre destin, que ce soit en notre qualité de Non-Américains librement soumis à des mastodontes de droit californien, ou en tant qu’individus de plus en plus contraints à des formes de « socialisation » obéissant aux seules desiderata d’un oligopole médiatique planétaire qui risque de faire passer Rupert Murdoch pour un enfant de chœur dans une dizaine d’années si nous ne cherchons pas, dès à présent, à en limiter le pouvoir au strict nécessaire !

 

 

Voilà pour Apple, actualité oblige, mais il est bien vrai que cela pourrait tout aussi bien s’appliquer aux produits et services de ses concurrents, à commencer par Facebook, Twitter, Microsoft ou Google, tant ces entreprises-là participent à leur façon de cette même logique impériale. En tous cas, n’hésitez pas à me faire part de votre point de vue, surtout si vous êtes de celles / ceux qui trouvez votre compte dans les services de cloud computing, et souhaitez m’en présenter quelques avantages ! D’ici là, bonne continuation, et à très bientôt pour une deuxième partie, beaucoup plus personnelle !

Saturday Night Fiber: il était une fois un samedi, 27 mars 2010, historique à plus d’un titre

À peine mon ami d’enfance Hervé Poudoulec a-t-il déménagé à Lyon pour des raisons personnelles en ce vendredi 26 mars, pluvieux et sans saveur particulière, après avoir écumé avec moi, pendant près de 12 ans, les principaux dancefloors alsaciens, allemands, bruxellois et londoniens, à la recherche permanente d’une osmose aussi parfaite que possible entre musiques électroniques de qualité et ambiance conviviale, guidé en cela, sur les voies tortueuses d’une « Europe de Maastricht » dont les arts constituent certainement un bien meilleur socle fondateur que cette construction politico-économique poussive indéfiniment renvoyée aux calendes grecques, par les bonnes étoiles de la créativité, de fabuleuses intuitions et les effets manifestement bénéfiques de quelques stupéfiantes herbes de province…, et après m’avoir fait découvrir, au fil de toutes ces inoubliables années d’enfance, d’adolescence et de confrontation aux dures réalités de l’âge adulte, soient environ 3 décennies de vie, tant de nouveautés captivantes à fort potentiel addictif dans les domaines de la radio, de la réception par satellite, de l’Internet et du son à force de m’associer étroitement à ses innombrables projets artistiques (Youppala, Madnus & Scogil, Kira Neris, etc.), jusqu’à faire de moi, grâce à sa légendaire force d’entraînement et de persuasion, son inébranlable ténacité, sa patience et son impressionnant bagage de connaissances, cette espèce d’OVNI électromane et technivore qui vous écrit présentement, que la planète a déjà traversé le « jour d’après » – ou la journée du lendemain, si vous préférez -, soit un certain samedi 27 mars où se sont bousculés, aux portillons de l’Histoire et de l’actualité immédiate, au moins quatre faits marquants auxquels je me dois bien de consacrer un peu plus qu’une salve de tweets ou de commentaires voués à se perdre parmi les incessantes réactualisations de mes flux d’activités sur Facebook ou MySpace, sous peine de passer complètement à côté de l’essentiel (un peu comme dans le film de Roland Emmerich, où il ne s’était fallu que de quelques heures et d’une infernale conjonction de catastrophes naturelles inégalées, au grand dam de tout ce que la Terre comptait de gardiens du temple de la doctrine scientifico-technologique officielle, pour que la machine du dérèglement climatique s’emballe dangereusement, au point de mettre en péril la survie même de l’Humanité…). Voilà pourquoi, dans le cadre d’une manifestation littéraire nocturne inédite en l’honneur du troisième anniversaire de mon iMac, baptisée « Saturday Night Fiber » (la fibre du samedi soir) en raison des heureux hasards du calendrier et de l’absence de volonté des fournisseurs locaux d’accès Internet, dont SFR, Orange et Numéricâble, de raccorder enfin mon immeuble à une véritable infrastructure de réseau FTTH, à la fois performante, interopérable, et donc susceptible de favoriser une saine émulation entre offres de services innovantes et concurrentielles, je vous offre, ci-après, ma première prestation de « speed writing » à l’échelle d’un message de blog, qui, telle une soirée de « speed dating » entre artistes post-surréalistes amateurs d’écriture automatique, risque incontestablement de porter les stigmates d’une série de « rencontres » rapides et éminemment superficielles entre mes pensées et mon clavier, ce qui vous vaut, sans plus tarder, de lire les remarques suivantes (remarques d’autant plus… remarquables, cela va sans dire, que, faute d’avoir abouti à des résultats concluants pour ce paragraphe-ci – d’où son style on ne peut plus « classique » au vu de mon œuvre globale -, l’expérience s’est largement prolongée au-delà des premières lueurs du jours à cause du passage à l’heure d’été, de la perspective de regarder en direct le Grand-Prix d’Australie de Formule 1 et d’un bug inopiné sur les serveurs de Blogger.com qui m’a contraint à republier ma prose en ce mardi soir…)!

1. Tant qu’à reparler des stratégies mondiales de lutte contre les caprices du climat, rappelons que, dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mars, avait non seulement lieu le rituel, mais non moins salutaire passage à l’heure d’été, synonyme de substantielles économies d’énergie et de réduction minime des émissions de gaz à effet de serre du simple fait de l’accroissement artificiel de la durée d’exposition à la lumière naturelle en soirée et de la réduction subséquente des besoins en chauffage ou en éclairage public, mais aussi une sorte d’heure de silence électronique du nom d' »Heure pour la Terre », en signe de deuil pour toutes ces particules d’ozone d’ores et déjà détruites par toutes nos activités polluantes. Concrètement, il s’agissait d’éteindre tout éclairage et/ou appareil électrique inutile le samedi entre 20h30 et 21h30, heure locale, pour signifier, de concert avec des millions d’autres particuliers ou collectivités territoriales sur l’ensemble du Globe, une forte volonté de ne pas attendre que d’autres fassent le premier pas pour préserver la planète, sa biodiversité et ses ressources fossiles rares, dont le pétrole et le gaz, mais d’aller immédiatement de l’avant en se montrant, chaque jour, un peu plus exemplaire. Or, comme je me trouve être beaucoup moins friand de symboles que d’actes, j’ai préféré anticiper le mouvement en débranchant ordinateur, Neufbox, décodeur TV HD et chaîne hi-fi pendant 24 heures, à compter de vendredi midi, afin de me ménager un « crédit carbone » à la hauteur de l’empreinte écologique liée à l’acheminement du signal audio / vidéo de France 3, du Stade de France à mon domicile, à l’occasion d’une finale historique de Coupe de la Ligue entre mon OM chéri et les Girondins de Bordeaux, car, après la déconvenue électorale de la semaine dernière en Alsace, il fallait bien que je puisse me raccrocher à une éventuelle victoire marseillaise pour ne pas avoir l’impression de vivre un mois de mars uniformément négatif. Alors, à défaut d’avoir donné un exemple d’éco-citoyenneté au moment précis où le code de bonne conduite de la haute société bien-pensante me le demandait, ce qui m’aurait, de toute façon, posé un délicat problème de conscience parce que je n’aime absolument pas me résoudre à l’idée qu’une démarche collective présentée comme quasi obligatoire, fut-elle animée des meilleures intentions, se substitue à la liberté et à l’esprit de responsabilité, donc à des vertus intemporelles par nature, contrairement à des minutes de silence ou je ne sais quelle autre , manifestation ponctuelle, ma devise personnelle « un Marseille qui gagne, et ça repart » s’est largement vérifiée puisque le temps réglementaire aura suffi aux vaillants hommes de Didier Deschamps pour l’emporter brillamment par 3 buts à 1, à l’issue d’un match certes relativement âpre à ses débuts, mais ô combien réjouissant dès l’entame de la seconde mi-temps, de quoi me rendre résolument euphorique pour l’ensemble du week-end puisque le club phocéen n’avait plus remporté aucun trophée depuis la Ligue des Champions de l’UEFA en 1993!!! Enfin, s’il est vrai que mon intérêt pour les épreuves de Formule 1 n’a vraiment rien d’une préoccupation écologique, tant les incidences des sports automobiles sur l’environnement et les riverains des circuits sont manifestement désastreuses, il n’en demeure pas moins que certains procédés techniques élaborés ou testés dans le cadre de la F1, notamment le fameux KERS (ou SREC – système de récupération de l’énergie cinétique), pourraient parfaitement servir de base aux équipements en série des futurs véhicules grand-public, et que moi, qui ne pourrai probablement jamais conduire de voiture en raison d’une vue bien trop défaillante, je ne peux m’empêcher de déguster les séquences en caméra embarquée, histoire de me mettre, l’espace de quelques secondes, à la place d’un pilote dévorant la route comme d’aucuns le feraient avec leur sandwich.

2. Pour le reste, ce 27 mars aurait également pu entrer dans l’histoire de la résistance anti-sarkoziste si le « No Sarkozy Day », version française d’un « No Berlusconi Day » couronné d’un fort succès chez nos voisins transalpins, avait rencontré un écho tout aussi favorable chez nous. Mais comme il se trouve que la coordination de ce mouvement s’est essentiellement faite sur le Net, ce qui a permis à toute une pléiade de militants à domicile d’afficher leur soutien virtuel en annonçant leur participation à l’événement à grands renforts de contributions sur Facebook et autres réseaux sociaux pour impressionner leurs amis avant de faire preuve du moindre engagement politique fondamental, nul besoin de se prendre pour Mme Soleil pour deviner que même s’il n’y avait pas eu un seul nuage à l’horizon, on aurait pu compter par milliers le nombre des internautes déployant soudain des trésors d’imagination pour s’excuser mollement de ne pas avoir troqué leur souris contre une banderole le jour venu, d’autant que le « No Sarkozy Day » du suffrage universel, expression première du rejet de la politique présidentiel par cette voie institutionnelle que sont les urnes, à déjà eu lieu la semaine dernière, à l’occasion des élections régionales, que les organisations syndicales ont remis le couvert 48 heures plus tard, sous forme d’une journée d’action, des mieux suivies, contre la réforme des retraites et la casse salariale, et qu’en dépit de cette montée sans équivoque du mécontentement populaire, l’exécutif nous a bien fait comprendre qu’il y resterait encore plus aveugle et sourd que Jacques Chirac au lendemain du 29 mai 2005. D’où peut-être, même chez les plus fervents supporters sur le terrain, donc chez ceux qui ont effectivement foulé le pavé pour afficher leurs revendications sur la voie publique, hors des cercles fermés du web pseudo-participatif et citoyen, une certaine résignation devant la politique de la terre brûlée et du fait accompli, qui fera vraisemblablement de ce happening une fausse bonne idée de plus… En attendant le véritable « No Sarkozy Day » de mai 2012, que même l’intéressé ne pourrait plus ignorer, à moins d’un coup d’Etat qui nous emmène définitivement de la Ve République au IIIe Empire…!

3. Bien que je sois très réservé à l’égard de ces grand-messes de la bonne conscience, tel le Sidaction de ce week-end, où les mass-médias audiovisuels dominants redoublent soudain d’unité de façade, de bons sentiments prêts à emporter et de rituels culpabilisants rarement exempts de voyeurisme pour faire exploser les compteurs au bout de 5 millions d’euros, pendant que les lobbies pharmaceutiques et les pouvoirs publics, qui ont ostensiblement intérêt à voir prospérer ce genre d’initiatives sur nos écrans à longueur d’année pour se défausser à bon compte, négocient discrètement, dans le cadre du futur traité ACTA, une marchandisation généralisée du système de santé sur la base de coupes drastiques dans les budgets de la recherche publique, à hauteur de quelques milliards d’euros (soit effectivement 1000 fois plus que les recettes d’un week-end TV contre le SIDA), d’une concentration des moyens sur les seules pathologies immédiatement rentables et d’un primat universel des brevets sur les impératifs légitimes des pays en développement, et que les téléspectateurs, censés personnifier, à eux seuls, le temps d’une émission qui ne pourrait pas fonctionner sans eux, les plus viles travers de l’Humanité (y compris cet individualisme occidental que la télévision, en particulier, véhicule pourtant à merveille le reste du temps), s’acquittent de leur aumône en moins d’une minute, sans trop de maux d’estomac, là où leur déclaration d’impôts leur cause parfois des heures de travail et quelques ulcères, au lieu de devoir se motiver, par exemple, à consacrer un peu de leur temps à des associations d’aide aux personnes séropositives ou à considérer avant tout les malades du SIDA comme des êtres humains de plein droit, et non des patients qu’il faudrait isoler derrière un cordon sanitaire étanche pour les soigner ou les « gérer » à l’abri de la société des biens-portants, je ne me permettrais pas d’appeler explicitement à boycotter une manifestation de bienfaisance X ou Y afin de ne pas m’abîmer dans la contradiction consistant à préjuger de l’opportunité de vos investissements financiers ou de votre carrière associative tout en reprochant aux médias d’en faire de même. Cela dit, comme la problématique humaine des personnes atteintes du VIH rejoint parfois celle des personnes handicapées en général, à savoir qu’il est de plus en plus difficile d’être traité comme un Humain à part entière dès que l’on se trouve être physiquement diminué, j’aurais tant aimé que nos chaînes de télévision se fassent également l’écho, dans les mêmes proportions, des manifestations du collectif « Ni pauvre, ni soumis », en faveur d’un revenu de vie pour les personnes handicapées, question certes plus technique et moins chargée d’émotions que l’instrumentalisation de la peur de mourir des conséquences de l’immuno-déficience, mais ô combien essentielle à la dignité humaine et au plein exercice de la citoyenneté. Car en ces temps de raréfaction volontaire des crédits alloués aux piètres vestiges de l’Etat providence, où il devient presque de bon ton de fustiger l’assistanat au mépris de l’idéal de solidarité nationale et d’envier les « bénéficiaires » de minima sociaux de type RSA, censés se reposer indûment sur les lauriers du dur labeur d’autrui, surtout chez ceux, des mieux lotis aujourd’hui, qui accepteraient le plus difficilement de se retrouver dans le besoin au point de solliciter ces « largesses » parce qu’il leur faudrait alors trébucher, à leur tour, sur le maigre filet protecteur que les nantis ont bien voulu consentir aux démunis, et à défaut d’éradiquer, d’un jour à l’autre, des facteurs discriminants aussi complexes que l’inaccessibilité des lieux publics ou la condescendance d’une société pour qui handicap rime trop souvent avec appartenance à une caste d’intouchables qu’il est certes formellement interdit de vouloir éliminer physiquement, sous peine de passer pour d’ignoble monstres néonazis prônant la réouverture immédiate d’Auschwitz (encore heureux que personne ne remette sérieusement en cause le principe du droit à la vie, la base même de la Civilisation), mais qu’il est raisonnablement permis de traiter comme des humanoïdes de troisième catégorie dans l’indifférence générale ou avec l’assentiment des masses, l’heure est peut-être enfin venue de corriger cette double injustice juridique aux termes de laquelle les personnes handicapées sont condamnées:

– à percevoir un revenu de base sensiblement inférieur au seuil de pauvreté (seule l’Allocation aux Adultes Handicapés – AAH -, qui s’élève actuellement à un peu moins de 700 euros par mois, permet de subvenir aux besoins essentiels de l’existence et de gérer son budget en toute autonomie, sans le contrôle préalable des autorités, alors que la Prestation de compensation du handicap – PCH – ou l’Allocation compensatrice tierce-personne – ACTP – servent exclusivement à financer des aides matérielles ou humaines ponctuelles sous le contrôle étroit de Conseils Généraux qui ont bien compris que le handicap et la mobilité réduite constituent indéniablement de formidables gisements d’emplois de proximité puisqu’ils génèrent une demande forte, durable et difficilement délocalisable en matière de produits ou services d’assistance à la personne);

– et à être sanctionnées pour leur volonté ou leur aptitude à s’intégrer dans la Société en exerçant une activité professionnelle dans la mesure où le mécanisme de prise en compte des ressources personnelles, revenus du travail compris, est si rigide et contreproductif qu’il leur faut souvent choisir, pour longtemps, entre travailler plus pour gagner moins et travailler moins pour gagner plus (seule l’absence de tout revenu imposable permet de prétendre, à coup sûr, aux allocations à taux plein, alors que, dès le premier centime ou presque, gagner un euro de salaire revient à perdre 1€ d’AAH + 0,25€ d’ACTP + la totalité des aides au logement +, dans de nombreuses villes, la gratuité des transports en commun ou d’autres avantages sociaux du ressort des collectivités locales, de sorte qu’il est même encore moins intéressant de se vendre à un employeur 40h par semaine pour l’équivalent du SMIC que de rester inactif; un comble quand on n’arrête pas de nous casser les oreilles avec le concept de « valeur travail »…).
Et si les mass-médias, avides de bonne conscience et soucieux d’évacuer les sujets qui fâchent / n’intéressent personne, parce que trop techniques, se sont effectivement empressés de relayer la réponse officielle du gouvernement, selon lequel l’AAH serait revalorisée de 25% d’ici 2012, le diable est plus que dans un détail, mais carrément dans un mensonge qui prouve bien à quel point on nous prend pour des demeurés: ces 25% ne s’apprécient pas au vu des montants de 2010, mais de 2007, date à laquelle Nicolas Sarkozy, alors encore simple candidat à la Présidence, avait déjà fait cette promesse; comme quoi, il excelle vraiment dans l’art du copier-coller (ou plutôt dans le recyclage verbal, pour parler comme un bon écolo de droite…).

4. Enfin, comme indiqué plus haut, le 27 mars a également marqué le 3e anniversaire de mon iMac 17 pouces et, par conséquent, le début de ma migration de Windows vers Mac OS X, grâce, notamment, aux outils d’accessibilité de plus en plus performants de ce dernier. Pour vous resituer cet événement dans son contexte global, voici la copie quasi conforme de ce que j’ai récemment écrit, à ce sujet, à un ancien condisciple de Langues Etrangères Appliquées:

S’il était jusque-là acquis:

– qu’un handicapé visuel, mal ou non-voyant, devait nécessairement conclure une sorte de CDI sans clause de résiliation avec la guilde des industriels du PC, et donc indirectement avec Microsoft et ses systèmes d’exploitation successifs (MS-DOS et Windows), puisque seuls ces environnements de travail permettaient d’installer des outils d’accessibilité tels que des lecteurs d’écrans (Sonolect, Visiobraille pour Windows, Jaws, etc.) ou des logiciels de grossissement de caractères comme Zoomtext ou Magic;

– que ces technologies d’assistance sont parfois relativement incompatibles entre elles, ce qui pousse inéluctablement une personne comme moi, qui s’est régulièrement trouvée à cheval entre la malvoyance et la cécité, selon le type d’usage informatique, à devoir faire un choix entre l’utilisation exclusive d’un grossissement de texte ou d’un lecteur d’écran pour ne pas avoir à installer une pléthore de scripts ou de plugins semi-officiels censés tenter le démon de leur houleuse cohabitation;

– que les adaptations pour Linux, alternatives potentielles à l’hégémonie de Windows dans la mesure où il est tout de même relativement simple, à la base, d’installer une distribution Linux sur n’importe quel PC après avoir reformaté son disque dur pour en éliminer les traces du système d’exploitation précédent, en étaient encore toujours à des balbutiements sortis tout droit des claviers de quelques amateurs, aussi dévoués qu’artisanaux dans leur démarche, qui continuent, par exemple, à utiliser des synthèses vocales comparables en tous points à celles qui servaient déjà de bases aux premiers albums de Kraftwerk ou à la mémorable « Dictée Magique » de chez Texas Instruments;

– que ces aides techniques, pour merveilleuses et révolutionnaires qu’elles ont toujours été puisque rien ne se serait jamais fait sans leur entremise, progressaient mille fois plus lentement que l’environnement graphique ou les réseaux sur lesquels elles devaient nous permettre d’évoluer avec autant de facilité, et si possible à la même vitesse que les autres;

– et que Microsoft, qui, par idéalisme ou acquit de conscience, avait initialement tendance à répondre très favorablement aux demandes des développeurs ayant besoin d’accéder à quelque morceau de code source pour commercialiser des produits ou services à l’intention des usagers handicapés (au point que Bill Gates en personne, aussi généreux que médiatique dans sa démarche, avait daigné faire don de quelques millions de dollars en faveur de plusieurs projets de recherche fondamentale sur l’ergonomie et la mise en accessibilité des futurs ordinateurs), a fini par abuser du prétexte de la crise économique consécutive à l’éclatement de la bulle Internet des années 2000 et de la prétendue incapacité de certains développeurs (dont l’inventeur, aveugle par ailleurs, de ce fabuleux Jaws pour Windows qui règne aujourd’hui en maître absolu sur le segment des lecteurs d’écrans pour PC) à s’adapter aux réalités de son système d’exploitation.

En somme, disons que les handicapés, plutôt que de compter sur qui que ce soit pour prendre le train en marche, n’avaient qu’à mieux se tenir, mieux s’entraider et se former à prix d’or aux réalités d’un environnement graphique de plus en plus visuel pendant que le reste de l’Humanité, qui découvrait à pas de géant les charmes de plus en plus multiples de l’Internet haut débit grâce à la démocratisation de l’ADSL et des réseaux 3G, s’épanouissait tranquillement devant ses écrans, et que l’abîme entre valides et handicapés, d’ores et déjà difficilement surmontable lors de ma mission de traducteur à la Commission européenne en 2001, n’était donc pas près de se combler…, à moins d’un sursaut revendicatif ou d’une révolution extérieure au monde des « Windowsiens », de nature à soumettre à nouveau le marché des technologies d’assistance à une saine logique d’émulation et d’innovation.

Et c’est justement là qu’est entrée dans ma vie une curieuse et exotique « bestiole à la pomme », autrefois l’apanage des artistes de tous horizons, graphistes et musiciens en particulier, mais dont les énormes ressources système commençaient également à intéresser d’autres catégories professionnelles: le Mac!!!

Et c’est une fois de plus mon ami d’enfance Hervé, cet inconditionnel du Macintosh depuis son retour à l’informatique en 2004 (après avoir passé des années à gérer ses mails ou à consulter des sites web sur son téléphone portable via l’interface WAP de chez SFR), mais qui, à l’inverse de moi, avait toujours réussi à se contenter du zoom système, intégré au Mac depuis belle lurette sans forcément se demander où en étaient les synthèses vocales, qui m’a envoyé un lien vers le site d’une certaine entreprise néerlandaise dénommée Assistiveware, spécialisée dans la conception de toutes sortes de logiciels et de périphériques d’accès, où j’ai bien vite trouvé mon bonheur à long terme puisque j’y ai appris, en quelques minutes, qu’à côté du fameux zoom, on pouvait aussi activer, sans aucun conflit de ressources ou ralentissement excessif du système, un lecteur d’écran nommé VoiceOver, également intégré à n’importe quel ordinateur équipé de Mac OS X 10.4 ou plus, presque aussi performant que Jaws pour Windows dans l’ensemble, et qu’Assistiveware proposait entre autres les voix de synthèse Infovox iVox, développées par les Belges d’Acapela Group, soit à peu près ce qui se fait de mieux sur le marché puisque leur qualité et leur timbre se rapprochent de plus en plus de la voix humaine au fil des mises à jour de versions, rendant ainsi l’utilisation de la machine encore beaucoup moins fatigante et plus conviviale que jamais. Abasourdi par une nouvelle aussi imprévisible que spectaculaire, j’ai donc tout d’abord testé VoiceOver et Infovox iVox sur le portable d’Hervé, de peur de dépenser 2000 € pour rien, et me suis aperçu aussitôt que:

– pour diablement efficaces qu’ils étaient, seuls ou combinés au zoom système;

– pour réjouissante qu’était la perspective d’utiliser enfin des outils multimédias contemporains après avoir essayé en vain, des années durant, de tirer le meilleur parti de Winamp ou de quelque utilitaire d’enregistrement de flux audio (sans même parler du visionnage de films ou de photos en plein écran que Jaws appréciait tellement qu’il plantait presque à chaque fois);

– pour fabuleux qu’allait devenir un univers débarrassé de tout virus ou cheval de Troyes…,

j’aurais tout intérêt à commencer par acheter un ordinateur de bureau plutôt qu’un portable pour pouvoir travailler avec un facteur de zoom suffisant, le cas échéant sur une période prolongée, compte tenu du nombre encore très élevé de programmes inaccessibles aux lecteurs d’écran, et plus particulièrement d’applications reposant sur de jolies interfaces graphiques à base d’animations Flash, ce qui m’a donc amené, au final, à courir chez BeMac, l’un des deux revendeurs Apple agréés à Strasbourg, le mardi 27 mars à moins de 10 minutes de la fermeture du magasin, pour m’acheter un iMac 24 pouces, un modèle dont l’originalité est de ne plus comporter de tour, comme les « desktops » traditionnels, parce qu’assemblés d’un seul bloc, compact et donc d’autant moins encombrant, le disque dur et les différentes cartes nécessaires à son fonctionnement étant savamment dissimulés par son élégante carcasse, quelque-part en-dessous ou à côté de l’écran.

Après avoir, tout d’abord, ramé un peu plus que prévu pour trouver des repères fiables dans cet environnement qui ne ressemble que marginalement à Windows, et avoir mis un moment à comprendre comment Apple, dont l’une des marques de fabrique est d’avoir toujours su transformer l’utilisation d’un objet en une forme de perception, d’expression et d’art sui generis, avait bien pu s’y prendre pour conférer un caractère artistique à la restitution d’un contenu d’écran ou d’une page web, ce qui m’a valu de me plonger assez longuement dans leur documentation anglophone, par manque de ressources en français à cette époque-là, et à m’exercer quelques jours avant de parvenir à intérioriser, jusqu’au stade de l’automatisme, les réflexes de base du « Maqueux » en pleine phase d’éclosion, je me suis donc entouré des compagnons de jeu idéaux pour rentabiliser au maximum mon jeune investissement, par exemple:

– les traitements de textes Pages et Nisus Writer Pro;

– les navigateurs web iCab et Safari;

– iTunes et son incontournable iTunes Store (qu’Apple a d’ailleurs rendu totalement compatible VoiceOver depuis lors afin de capter, mieux que nul autre e-commerçant de son rang, le juteux marché des déficients visuels, cible de choix dont il fallait juste avoir l’idée d’intégrer les qualités de « serial online shoppers » par nécessité ou commodité et de mélomanes avertis par prédisposition sensorielle dans la stratégie globale de conquête des marchés au lieu de se réfugier, comme Amazon.com à propos de son Kindle, derrière l’argument selon lequel les technologies d’assistance pourraient servir à violer les droits de propriété intellectuelle dans la mesure où les synthèses vocales perfectionnées d’aujourd’hui permettraient de produire des contenus audio d’une qualité suffisante pour être exploitée commercialement sans l’autorisation des ayant-droits);

– iPhoto, qui me donne enfin l’occasion d’archiver et d’étiqueter moi-même toutes les photos que mes parents prennent sur leurs appareils numériques;

– Audio Hijack, un logiciel permettant d’enregistrer en temps réel, sans trop de réglages, n’importe quelle source audio prise en charge par la carte son;

RadioShift, utilitaire destiné à accéder, à des fins d’écoute et/ou d’enregistrement, à quelques dizaines de milliers de radios du Monde entier, classées par genres, pays et débit;

– Netshade, application permettant de faire transiter son trafic web par un proxy basé au Texas de manière à se faire passer pour un internaute américain, techniquement parlant du moins, et d’utiliser ainsi en douce des services d’écoute de musique en ligne comme Pandora ou Slacker, théoriquement réservés aux résidents U.S. pour de sempiternels motifs de protection des droits d’auteurs;

– Pandora Jam, qui offre carrément la possibilité d’enregistrer les morceaux sur Pandora dans leur qualité d’origine tout en récupérant consciencieusement toutes leurs données associées (nom d’artiste, album, genre, année de sortie…) pour les découper et les étiqueter aussi proprement que s’ils étaient extraits d’un CD;

– ainsi que les inévitables gestionnaires de torrents et autres téléchargements pour me constituer une belle cinémathèque dématérialisée, gratuite de surcroît…

Eh oui: à force d’avoir été assimilé à un voleur sollicitant des avantages indus au motif que mes logiciels de lecture d’écran, équipés de synthèses vocales au timbre quasi humain, permettraient de produire des textes commercialement exploitables et de violer ainsi ces fichus droits d’auteurs à longueur de journée, j’ai fini par vouloir faire honneur à ma réputation supposée, et suis donc devenu un dangereux hacker qui se fiche éperdument de toutes ces lois liberticides (DADVSI, HADOPI, future LOPPSI, et que sais-je encore), par lesquelles les pouvoirs publics veulent endiguer le téléchargement illégal pour sauver des eaux du ridicule et de l’anachronisme une industrie moribonde de sa propre faute, qui, bien qu’elle possède parfois ses propres filiales spécialisées dans la distribution de contenus Internet, de sorte qu’elle aurait parfaitement été en mesure de créer assez de synergies internes, n’a pas été capable de négocier à temps le tournant de la mise en ligne des biens culturels, et qui ne mérite donc pas plus d’égards que les derniers crieurs de village, dont la disparition n’avait quand-même pas suscité une telle levée de bouclier alors qu’il s’agissait, pendant des siècles, du lien privilégié entre les communes et leurs administrés…; mais comme je suis sous Mac, je suis, de toute façon, déjà relativement irrécupérable parce que même les utilitaires de surveillance par lesquels l’État cherche à remettre de l’ordre dans la bergerie, se limitent à la France et à cette majorité de Windowsiens qui n’arrivent pas à pousser aussi loin le bouchon de la parade technique, et lui livreront donc encore pour longtemps assez de chair à canon!

Mais comme rien n’est parfais en ce bas Monde, en particulier les produits de consommation courante, qui obéissent primordialement à une logique de commercialisation massive, et non aux impératifs du « sur mesure », je ne suis jamais parvenu à me passer totalement de Windows, dont les outils d’accessibilité se distinguent tout de même encore par une meilleure façon d’appréhender certains sites web complexes, à commencer par les incontournables séquences Flash, et dont le lecteur multimédia intégré, le fameux Windows Media Player, reste à ce jour le seul outil permettant de regarder les programmes de Canal + à la demande, si bien qu’après avoir conservé pendant plus de deux ans mon bon vieil ordinateur portable Dell Inspiron 9300, j’ai opté pour une solution bien plus « sportive » consistant à le céder à mon père, qui lui offre actuellement une seconde vie largement à la hauteur de ses attentes de retraité dans la mesure où il le transforme peu-à-peu en une simple machine à surfer sur Internet destinée à prendre le relais de son Minitel…, , au profit d’un Mac portable (un MacBook Pro 17 pouces au top de la technologie, plus précisément) pour y installer les deux systèmes côte-à-côte, chacun sur sa partition, de manière à pouvoir choisir mon OS au démarrage de la machine ou, pire que tout, les utiliser simultanément grâce au logiciel VMware Fusion, qui permet de passer aisément de l’un à l’autre via une simple combinaison de touches…

Maqueux d’un jour, maqueux pour toujours!

>Voeux 2010, chapitre 1: "in Sarkoziae annus horribilis", une fois de plus, à quelques rares, mais réjouissantes exceptions près… (chronique des 18 mois écoulés)

>

Les formalités introductives d’usage, dont les traditionnels voeux de bonheur et de bonne santé, ayant été accomplies dans mon message précédent, qui m’a également servi à synthétiser brièvement dix années de vie et d’actualité, place, à présent, à une ultime, mais d’autant plus complète rétrospective de 2009 au sens large (de l’été 2008 à la dernière St-Sylvestre)!

« Qu’est-ce que le Monde est bien foutu, quand on peut le bouffer à sa propre sauce! »,

a dû, en effet, se dire plus d’une fois notre empereur, de facto Nicolas 1er, qui a si bien compris comment transformer la progression de la crise économique planétaire, l’élection de Barack Obama et la présidence française de l’UE en un formidable tiercé gagnant que le zénith de sa popularité, qui a si parfaitement accompagné la lune de miel avec sa nouvelle épouse, l’impératrice Carla, n’a pas manqué de se niveler en un haut-plateau de « positive attitude »dont il commencera seulement à redescendre bien après les élections européennes, à la faveur de quelques scandales et autres contre-temps à mettre au crédit d’un style de vie beaucoup trop flambeur en ces temps d’austérité et de précarité, d’une conception par trop clientéliste de la méritocratie (nomination avortée de justesse de son fils Jean à la tête de l’EPAD, l’établissement public gestionnaire de l’un des plus importants quartiers d’affaires d’Europe, en l’occurrence celui de la Défense, sur la foi d’un vulgaire Baccalauréat et d’une vague présence en Faculté de Droit), de sa boulimie de l’action perpétuelle, du manque de cohérence et de préparation qui en découle dès lors qu’il tient absolument à faire adopter telle ou telle réforme au pas de charge sans consulter la vraie France qui se lève tôt, ou de son obstination à faire passer à tout prix des textes aussi controversés et inutiles que la « Loi HADOPI » alors que le pays croule sous le poids de problèmes infiniment plus urgents, à commencer par la progression du chômage.

Car il faut bien admettre:

  • que la géniale intuition dont il a témoigné en présentant la crise comme une occasion historique de faire revenir la France à la table des vainqueurs de la mondialisation néolibérale tout en créant, avant nos concurrents, les emplois d’avenir dont nous aurons besoin pour asseoir durablement notre hégémonie, y compris dans la filière nucléaire afin de concrétiser, en théorie, les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre résultant du Grenelle de l’Environnement, a tout d’abord subjugué nombre de nos concitoyens, syndicalistes et travailleurs précaires compris, au point de leur extorquer, presque sans états d’âmes ni élans de révolte, des sacrifices aussi énormes que la remise en cause du droit de grève sous forme de service minimum dans les écoles ou les transports en commun;
  • et que Barack Obama, dont la non moins géniale idée de fédérer les espoirs de l’Humanité autour de sa couleur de peau, de sa filiation spirituelle et ethnique avec Martin Luther King, exemple vivant de la véracité du concept de « rêve américain », de la promesse de fermer le bagne de Guantánamo ou du slogan « yes, we can », par lequel il se démarquait à la perfection d’un John McCain qui avait le double inconvénient:
    1. de se présenter pour le compte du parti de George Bush, dont le laxisme, la connivence avec l’univers de la haute finance et les élans guerriers venaient de nous jeter, en l’espace de quelques mois, et sans aucune préparation, dans la pire crise depuis 1929;
    2. et d’être ressorti de l’humiliante guerre du Vietnam avec de telles séquelles physiques que son incapacité évidente a accomplir seul certains gestes essentiels de l’existence renvoyait implicitement à la formule-repoussoir « no, he can’t » (de quoi craindre que les Noirs soient encore mieux placés que les handicapés sur l’échelle de valeur sociobiologique des Américains…),

    sera finalement couronnée d’un Prix Nobel de la Paix alors même que son administration allait envoyer des renforts militaires conséquents en Afghanistan pour se lancer dans une improbable bataille décisive contre les Talibans, lui a notamment rendu un fier service lors du dernier sommet de l’OTAN, organisé à Strasbourg, Kehl et Baden-Baden du 1er au 4 avril 2009, en occupant avec lui, pour la plus grande joie du public et des commentateurs officiels, le devant de la scène dans ce cirque médiatico-politique à l’issue duquel la France s’est remise sous la tutelle militaire de l’Oncle Sam sous couvert d’un nécessaire retour dans le Commandement Intégré de l’Alliance Atlantique pendant que la Turquie exécutait soigneusement son numéro d’empêcheuse de voter en rond en monnayant habilement son accord à la nomination du futur Secrétaire Général contre le soutien actif des Américains à son entrée dans l’Union Européenne, de quoi jeter dans la catégorie des marginaux, des ennemis de la Société ou des terroristes potentiels quiconque aurait eu l’indélicatesse de protester pacifiquement contre la tenue du sommet ou les objectifs de l’OTAN, de s’insurger contre les restrictions draconiennes imposée aux habitants de villes-hôtes transformées en forteresses déjà bien avant les événements proprement dits, de s’interroger sur l’opportunité, la qualité et la proportionnalité de la débauche colossale de dispositifs sécuritaires en vertu desquels il n’était pas rare de voir la police montée patrouiller fièrement sur quelque chemin perdu de la Forêt du Neuhof alors que des casseurs, manifestement beaucoup mieux organisés et familiers des lieux que nos forces de l’ordre si grassement rémunérées pour faire semblant de nous tranquilliser, profitaient des lacunes de la collaboration transfrontalière en se livrant à une attaque en règle contre le quartier du Port du Rhin, ou de se demander s’il fallait vraiment choisir un symbole de paix et de réconciliation aussi fort que Strasbourg pour donner naissance à une nouvelle forme de coopération franco-allemande ostensiblement placée sous le signe de la guerre, étant donné que la caution morale liée à la présence du président américain et de la conférence qu’il avait donnée devant quelques Strasbourgeois triés sur le volet aurait dû écarter à jamais toute autre considération!

Animé par le désir de résister, autant que possible, à l’obamania et la sarko-fascination de la plupart de mes concitoyens, dont la tendance à l’autoflagellation mentale et à la politique de l’autruche pourrait s’expliquer par la vacuité de leurs repères moraux, encore plus éphémères que le vent qui « souffle sur l’Arizona, un État d’Amérique dans lequel Harry zona » (pour reprendre humblement à mon compte les paroles du « Nouveau Western » de MC Solaar) s’il ne fallait pas carrément y voir, chez certains, du moins, une passion avérée pour la médiocrité et le malheur des autres, je me suis donc efforcé de frapper du sceau de l’indifférence, du cynisme ou de l’écoeurement, selon la gravité ou le ridicule du spectacle proposé:

– la décision des dirigeants du G20, ultime émanation de l’ex-G7 / G8, composée du noyau historique des sept pays les plus industrialisés du Globe, de la 
Russie et de certaines puissances émergentes censées, tracer, à elles seules, la voie royale menant les « Pays du Sud » du sous-développement endémique à la prospérité éternelle, de sortir de leur chapeau un tour de magie consistant à repeindre le Monde en seulement trois couleurs fondamentales sous 48 heures, sur la base de critères de coopération / d’opacité que l’OCDE puisse établir à la volée et consigner sous forme de trois listes nominatives de pays, dans le but avoué de remettre au plus vite sur le droit chemin de la transparence et de la dénonciation des contribuables réfractaires en quête d’anonymat total des paradis fiscaux « noirs » (Monaco, Liechtenstein, Îles Caïman) ou « gris » (Suisse, Autriche, Belgique, Luxembourg), dont l’existence et les méthodes de gestion sont pourtant connues de tous depuis des lustres, et à enclencher une dynamique auto-entretenue par laquelle le noir et le gris s’estomperaient du planisphère à vue d’oeil au profit d’une blancheur uniforme, preuve tangible de l’efficacité immédiate d’un dispositif conçu, en réalité, à cet unique effet…, comme s’il suffisait d’un appareil répressif réduit à un schéma tricolore pour torpiller le business model séculaire de familles régnantes telles que les Grimaldi, dont la puissance a toujours reposé sur des activités illégales ou illégitimes visant avant tout à parasiter délibérément les circuits économiques normaux (piraterie au Moyen-Âge, banques et sociétés offshore de nos jours);

– l’incapacité pure et simple de ces mêmes dirigeants, réunis à Pittsburgh six mois plus tard, à imposer des limites impératives, de portée universelle, aux rémunérations des banquiers et à faire le procès d’un système assez absurde et pervers pour les récompenser d’avoir si bien spéculé sur des coquilles vides que leurs employeurs s’en sont trouvés exsangues, que des millions d’innocents y ont laissé des plumes sans aucun espoir d’être récompensés pour leurs sacrifices par des lendemains meilleurs et que les États du Monde entier, c’est-à-dire, au final, leurs généreux contribuables, ont été priés de payer la facture sans escompte ni remise et d’accepter ainsi cette incroyable forme de redistribution inverse des richesses sous la menace d’une faillite générale de l’économie, pendant que le gratin des élites socioéconomiques n’en passe pas moins ses journées à nous gaver de ses ignobles discours sur la promotion par le mérite, l’incitation au travail ou le juste équilibre entre la récompense de l’effort et la traque aux « assistés »;

– la dichotomie saisissante entre:

  • d’une part, la révolte des Iraniens contre la réélection manifestement frauduleuse de leur président Mahmoud Ahmadinejad, la cruauté croissante de ces despotes qui les musellent déjà depuis trente ans, la détérioration flagrante de leurs conditions de vie, leur isolement face à la communauté internationale et les innombrables répercussions du quasi-embargo occidental, une révolte qui aurait déjà avancé depuis fort longtemps au stade de la révolution populaire et du coup d’État majoritairement pacifique contre les mollahs, et contribué à creuser une grande brèche dans le mur de l’intolérance et du fanatisme, pile vingt ans après la chute du « Mur de la Honte », si seulement l’Europe, les États-Unis, la Russie et la Chine, tout d’abord fortement préoccupés ou impressionnés par les informations qui leur arrivaient prioritairement via Internet (une première dans l’Histoire, sachant que Twitter ou Youtube permettent désormais à tous ceux qui le souhaite d’être à pied d’égalité avec les ONG, les journalistes ou les services de renseignement), n’avaient pas pris le parti, plutôt risqué au demeurant, de reconnaître plus ou moins implicitement la victoire truquée des Conservateurs pour disposer avec eux de partenaires institutionnels prêts à désamorcer, en temps utile, l’épineux dossier nucléaire, mais qui va donc sombrer à nouveau dans l’indifférence générale jusqu’à ce que les prochains morts ou les prochaines violences ne réveillent nos consciences, comme si les 40% de jeunes Iraniens qui n’étaient même pas nés lorsque leurs parents collaboraient à une révolution islamique encore porteuse de sérieux espoirs démocratiques, étaient responsables de leur situation si désespérante;
  • et d’autre-part, l’hystérie collective entourant les projets nucléaires de l’Iran, qui, pour peu qu’ils aboutissent un jour à une bombe atomique capable de « rayer Israël de la carte », remonteraient tout de même indirectement, cruelle ironie de l’Histoire, à des transferts technologiques massifs et incontrôlés des années 1970 par lesquels la France et les U.S.A., en particulier, ont initié ceux qui étaient encore leurs alliés persans aux applications militaires du sacrosaint atome pendant que l’Ayatollah Khomeini, exilé en France (ce pays visiblement si démuni, en dépit de l’opulence inédite des « Trente Glorieuses », qu’il avait eu recours aux largesses financières du Chah pour achever discrètement la construction de la centrale de Pierrelatte, partiellement dédiée à des usages militaires hautement sensibles, savamment cachés sous la bannière d’EDF), préparait tranquillement l’avènement de ce régime terroriste qui nous harcèle aujourd’hui à coups de visions apocalyptiques largement relayées dans le reste du monde arabe…, ou la détention de Clotilde Reiss, la fille d’un chercheur de renom travaillant pour le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), qui semble en avoir fait un peu plus que de participer à des manifestations antigouvernementales et de dispenser des cours de français à l’université de Téhéran, de sorte que son cas relèverait davantage de l’espionnage que du délit d’opinion et ne mériterait donc pas plus d’égards que le sort de quelques marins tombés dans les mains d’un commando de pirates somaliens;

– le mauvais coton que les réseaux de la Françafrique ont filé, une fois de plus, après le décès inopiné d’Omar Bongo au soir du 7 juin, en infléchissant le cours du simulacre d’élection présidentielle en faveur de son fils pour que pseudo-démocratie continue à rimer avec Sarkozy, dynastie et profit, comme Elf Congo rimerait avec le « King of Bongo » de Manu Chao (ou avec « bingo » pour qui adore, comme moi, les jeux de mots alambiqués entre les références culturelles d’une icône indéboulonnable de l’alter-mondialisme et le patronyme, purement fortuit, des maîtres de Libreville);

– le premier « discours sur l’état de l’Union », que Nicolas Sarkozy a eu le privilège de tenir, le mardi 23 juin, devant le Parlement spécialement réuni en congrès à Versailles, en vertu de cette réforme constitutionnelle de 2008 qui a encore fait franchir à la Ve République un pas de plus vers une monarchie absolue dont les apparences démocratiques seraient préservées par un renforcement théorique des droits du Législateur, essentiellement aux dépens du pouvoir judiciaire, et des rites télégéniques d’origine américaine qui institutionnaliseraient l’illusion d’une plus grande proximité entre le Président et son peuple, ce célèbre discours qui lui a surtout servi à nous saouler de nobles promesses sans lendemains, dont celle d’une « taxe carbone » équitablement répartie entre tous les acteurs économiques en guise d’indispensable contribution nationale, voire européenne ou mondiale, aux efforts de lutte contre le changement climatique, et d’un « grand emprunt national » comparable à celui que son mentor Édouard Balladur avait initié en 1993, permettant à tous les particuliers qui en auraient encore les moyens financiers de participer, à des conditions beaucoup plus avantageuses que les taux du marché obligataire classique, à des chantiers d’avenir tels que les EPR, les nouvelles lignes de TGV et les campus d’excellence;

– l’arrivée de Frédéric Mitterrand au Ministère de la Culture et la visite semi-officielle de Jack Lang en Corée du Nord dans le cadre de la course-poursuite entre puissances occidentales à la conquête de ce dernier havre de démocratie populaire, soit autant d’étapes dans son obsessionnelle démarche de récupération du patrimoine miterrandien et dans la mise en œuvre de sa perception volontairement biaisée de « l’ouverture à gauche »;

– et le virus H1N1:

  • finalement bien moins dangereux qu’une hypothétique réédition du scénario-catastrophe de l’influenza espagnole de 1919, que nous prédisaient néanmoins, avec une probabilité proche de la certitude absolue, nos éminents spécialistes de la médicalisation et de la marchandisation des soins, aux arguments scientifiques parfois pour le moins douteux, dont l’apparent étonnement face à la surconsommation d’antidépresseurs et autres « ego shooters » n’est plus qu’une incantation de routine destinée à mieux faire passer la pilule d’une approche thérapeutique qui fait invariablement du patient une machine ingurgitant docilement ces spécialités qu’on lui prescrit à tour de bras, pour le plus grand bien de l’Assurance Maladie, en un automate doté du strict minimum de matière grise qu’il faudrait, par définition, rendre responsable de ses moindres vices de fonctionnement et blâmer pour son désir de poser des questions là où la Science donne nécessairement des réponses au-dessus de tout soupçon, quand bien même il aurait respecté à la lettre l’ordonnance de son gentil médecin;
  • et, a fortiori, infiniment plus anodin que la gangrène qui empoisonne depuis des décennies un système sanitaire public en pleine privatisation, abandonné aux mains prédatrices des industriels et des assureurs, qui a fait de l’Hexagone non seulement l’un des champions du Monde des subventions déguisées aux laboratoires pharmaceutiques via la commande de 94 millions de doses de vaccins, soit près de deux doses par Français éligible à la « piqûre de la discorde », avant même que les producteurs ne soient en mesure de dire s’il fallait prévoir une ou deux injections par personne, mais également un triste cas d’école en termes d’inefficacité et de désorganisation chronique des services de santé, qui, à force d’assujettir l’administration de ce que nos gouvernants nous présentaient par ailleurs comme l’incontournable remède-miracle à une gravissime pandémie à des procédures bureaucratiques kafkaïennes au lieu de parer au plus pressé avant que cette maladie, réputée urgence nationale absolue du fait de sa dangerosité supposée, ne se propage à l’ensemble du pays comme une traînée de poudre, ont quand-même mis plus de trois mois à vacciner seulement 5% de la population là où nos cousins québécois sont aisément parvenus à un score de 80% avant la fin de l’année sans semer une telle panique dans l’opinion.

Et comme 2009, année du doute généralisé quant au bien-fondé du système capitaliste, des propriétés curatives du développement durable pour les entreprises ou les secteurs en crise et des vaines promesses du sommet de Copenhague, s’est également distinguée par l’entrée en scène ou le retour en grâce de toutes sortes de funambules de l’écologie politique essayant, avec plus ou moins de sincérité, de trouver un compromis entre convictions personnelles et nécessités institutionnelles, entre le bien-être des Humains et la préservation de leur environnement, dont:

  • José Bové, qui, devant un combat de terrain potentiellement perdu d’avance à l’heure de la mondialisation néolibérale, de la prééminence des textes juridiques sur l’esprit des lois, de l’influence des lobbies sur le processus législatif européen et d’une agriculture désormais entièrement dépendante de la PAC, a préféré passer « du bon côté », celui des décideurs dûment élus pour tenter de peser à la source sur la teneur de ces textes communautaires derrière lesquels les États membres savent si bien s’abriter pour ne pas devoir assumer des décisions aussi controversées que l’autorisation de certaines cultures transgéniques, de manière à mettre un terme au déclin de son aura médiatique et à ne pas prendre le risque de finir ses jours dans l’indifférence générale au fin-fond des sombres pénitenciers surpeuplés de la République à défaut de pouvoir compter éternellement sur une grâce présidentielle ou la clémence de juges respectueux de sa popularité;
  • Daniel Cohn-Bendit, dont j’ai d’autant plus admiré la carrière et la capacité à faire évoluer les idées révolutionnaires de mai 1968 vers un modèle de gouvernance progressiste et pragmatique que le tiret séparant ses deux noms symbolise, à lui seul, la difficulté de construire des ponts ou tout autre trait d’union entre ces cultures françaises et allemandes qui m’ont tant façonné et écartelé, de concilier économie et écologie dans un univers où l’Homme, non content d’être un loup pour ses semblables, n’a que faire des espèces inférieures dont il ne tire aucun profit immédiat;
  • ou Ségolène Royal, qui, pour ne ressembler en rien à une militante écologiste de la première heure, n’en a pas moins transformé sa région en un bon laboratoire des « technologies propres » et avancé des objections raisonnables à une « taxe carbone » suffisamment inéquitable envers les contribuables les moins aisés / favorable aux industries les plus polluantes pour avoir été invalidée par le Conseil Constitutionnel juste avant les fêtes,

il va sans dire que le rapport entre éco-citoyenneté, convictions euro-fédéralistes et devoir d’électeur a joué, dès le départ, un rôle primordial dans mes critères de sélection des candidats les plus aptes à mériter mon suffrage lors du scrutin européen du dimanche 7 juin, un rôle à la mesure de l’ancienneté de ma « fibre verte » qui remonte en fait aux convictions pacifistes et antinucléaires dont ma mère m’abreuvait déjà au milieu des années 80, mais que le règne de l’audimat et de la « pipolisation », qui avaient, par exemple:

  • amené le MoDem à aligner Jean-François Kahn et Yann Wehrling en tête de liste pour booster ses chances à l’extrême dans une circonscription a priori des plus ouvertes à ses idées, mais noyautée à souhait par l’UMP grâce à sa forte implantation locale;
  • incité une grande chaîne du service public audiovisuel à diffuser le film « Home » à deux jours des élections dans l’espoir de faire le jeu de la majorité présidentielle en marginalisant, au détour d’une savante mise en scène de la peur du lendemain, des émotions partagées et des « bons sentiments », une Gauche à qui il fallait absolument reprocher de subordonner le désir de « sauver la planète » à la croissance et à l’élévation du niveau de vie, thèmes pourtant traditionnellement chers à la Droite au pouvoir;
  • et grevé d’une hypothèque considérable le score de Sandrine Bélier, tête de liste d’Europe Écologie, en raison de son manque d’aisance évident sur les plateaux télévisés,

n’aurait guère laissé de place à une analyse sereine et réfléchie de l’offre politique globale si moi aussi, j’avais renié mon appartenance à cette espèce en voie de disparition qui lit consciencieusement les tracts électoraux et se lamente généralement du rapport de plus en plus désastreux entre l’insignifiance de leur contenu et le nombre d’arbres qu’il faut abattre pour les fabriquer malgré tout… J’ai donc été d’autant plus agréablement surpris par la qualité littéraire, la justesse et la cohérence de l’argumentaire de campagne de Sandrine Bélier, dans sa version écrite, et, n’ayant aucune raison de résister à ma passion des mots et des formules, j’ai succombé instantanément à la beauté de son slogan « votez Europe Écologie pour changer d’ère ». Car pour une écolo, elle ne manque donc ni d’air, ni d’esprit, qui plus est à un moment où elle aurait pu se contenter de surfer sur les effets de mode précités; et dans l’intérêt du renouvellement des élites, c’est heureusement une femme de plus en politique, qui amènera peut-être, elle aussi, sa part de douceur, d’idéalisme raisonné et de modération dans un milieu si brutal, d’ordinaire!

Cela étant, , puisqu’il ne suffit pas d’avoir un esprit sain pour survivre glorieusement aux appels d’air de l’ère Barroso-Sarkozy, il me fallait bien encore quelques jolies prouesses corporelles pour me sentir en symbiose avec l’environnement au point de penser régulièrement à le protéger…

Les JO de Pékin s’étant terminés le 24 août 2008, et avec eux, le Programme Olympique Personnel (POP) que j’évoquais déjà à l’époque dans un message de circonstance, la musique ayant fait temporairement place, sur mon iPod, à cette révélation qu’a été la lecture de « 1984 » de George Orwell en version originale sous forme de livre audio téléchargé sur Demonoid.com, la légendaire plate-forme BitTorrent qui ne cesse d’errer d’un pays à l’autre pour échapper aux griffes des censeurs, le principal enjeu post-olympique était donc de me motiver à poursuivre l’effort, à très long terme, en particulier au-delà de l’équinoxe d’automne, ce moment charnière qui symbolise à lui seul le déclin, le repli sur soi et le besoin de lutter de plus en plus férocement contre l’adversité dans la mesure où la longueur des journées, sources de soleil, de clarté naturelle et de joie de vivre en elles-mêmes, diminue inexorablement au profit de ces ténèbres nocturnes et de cette grisaille omniprésente qui réduisent d’autant plus, de deux à trois minutes par jour jusqu’au salvateur solstice d’hiver, mon envie de sortir de chez moi, ma capacité à me déplacer de la manière la plus autonome et anonyme possible pour me rendre à des soirées en dépit d’une vision de nuit des plus catastrophiques, ma joie de vivre, mon entrain et mon enthousiasme à l’idée de prendre quelque initiative que ce soit, ce qui m’a amené à renommer le très estival POP en « Fitness to Fuck the Winter » (FFW) et à perdre encore une dizaine de kilos jusqu’aux premières lueurs du printemps, histoire d’avoir de bonnes raisons de remplacer toute ma garde-robe avant même le début des soldes de l’été 2009… Et même s’il a bien fallu que je réduise progressivement l’intensité de mes prouesses sportives pour ne pas malmener excessivement mon corps et lui donner le temps de s’adapter à ses nouveaux contours athlétiques, sachant qu’il est fortement déconseillé, en principe, de maigrir de plus d’un kilo et demi par mois dès lors que le cap de l’obésité, à savoir celui d’un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 25, a été durablement franchi à la baisse, je ne suis plus, aujourd’hui, qu’à quelques encablures de mon poids idéal de 65 kg, et je continue volontiers à me rendre régulièrement, parmi d’autres sources d’informations fiables parce que visiblement indépendantes de l’industrie agroalimentaire, sur le site « Ligne En Ligne » pour parfaire mes connaissances sur les régimes, la santé ou les activités corporelles dans le cadre de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « FFW 2.0 », en attendant le retour de la prochaine « belle saison », qui me donnera certainement à nouveau l’occasion d’exhiber ma sveltesse retrouvée sur les plages du Monde entier, comme j’avais pris plaisir à le faire en mai dernier, lors de mon voyage de trois semaines en Turquie (dont un circuit d’une semaine qui m’a permis de visiter, entre autres, le Mont Nemrut et la Cappadoce, puis deux semaines de natation et de captage de rayons ultraviolets à Kemer près d’Antalya)!

S’agissant de ma situation matérielle et administrative, disons que ce qui avait donc débuté, à l’été 2007, comme une indispensable purge sur un marché américain de l’immobilier dont l’activité reposait alors exclusivement sur des biens notoirement surévalués, dont certains se résumaient en réalité à de simples préfabriqués installés à des dizaines de kilomètres du prochain centre-ville, mais néanmoins vendus aux enchères à quelques centaines de milliers de dollars, sur des crédits à taux variables dont les mensualités, indexées sur un loyer de l’argent en constante augmentation, atteignaient des niveaux tellement astronomiques que personne n’aurait vraiment été en mesure de les rembourser, ainsi que sur des montages financiers suffisamment complexes et artificiels pour noyer provisoirement le spectre du surendettement généralisé et de la perte de confiance globale dans la valeur des actifs sous-jacents aux fins-fonds d’un marécage de produits dérivés pudiquement baptisés « subprimes » a donc fini par exploser de toutes parts à la figure des plus célèbres banquiers de la place, entraînant dans la spirale du dépôt de bilan des établissements vieux de deux siècles qui avaient pourtant survécus sans trop de dégâts à des événements aussi graves que des guerres mondiales ou la crise de 1929, par se propager à l’ensemble de l’économie à cause de l’interdépendance néfaste entre l’accélération exponentielle du rythme des faillites et des saisies de biens, l’effondrement du marché du crédit, la baisse de la consommation, le chômage, les défaillances d’entreprises, la chute des échanges commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde, les fluctuations des devises et les cours des principales matières premières, pour s’en tenir aux paramètres macroéconomiques de base, et par faire abandonner aux indices boursiers de la planète plus de 60% de leur valeur en six mois, du jamais vu depuis le « krach des bulbes de tulipe dans la Hollande du XVIe siècle, sauf erreur de ma part…! Du coup, bien que je n’aie pas été nécessiteux au point de devoir vendre la moindre action à perte au cours de cette phase historique de baisse uniforme qui se terminera, fort heureusement, au fond du gouffre des cotations le 9 mars 2009, je fais tout de même partie de ces gens dont l’avidité et le refus obstiné de croire sérieusement à la véracité de leurs propres prédictions quant à l’imminence d’un retournement conjoncturel aux allures de crise systémique majeure ont joués de très mauvais tours puisqu’il faudra peut-être patienter des années avant que les cours de certains titres ne reviennent à des niveaux satisfaisants pour dégager de leur vente des plus-values annualisées un tant soit peu supérieures à celles d’un vulgaire produit d’épargne réglementé de type Livret A, et je n’ai donc pas eu d’autre choix que de renforcer mes positions en moyennant certaines lignes de portefeuille à la baisse ou en me remettant à acheter des titres particulièrement massacrés, un peu comme en 2003…! Et s’il va de soi que j’ai été profondément attristé par le décès de ma grand-mère maternelle en septembre 2008, des suites de la maladie d’Alzheimer, il n’empêche que son héritage est arrivé à point nommé pour m’éviter de devoir solder précipitamment des positions déficitaires aux seules fins de réaliser en temps voulu l’un de mes grands projets du moment: quitter ma petite demeure pour un appartement beaucoup plus grand où je puisse disposer, entre autres, d’une salle de sport à plein temps et d’un balcon relativement spacieux au lieu d’être obligé de dormir encore plusieurs années dans une pièce accessoirement inondée de sueur quelques heures auparavant, au gré de mes différents exercices physiques, et de donner à mon salon des airs de café du commerce d’autrefois à force de l’imprégner de mes volutes de fumée.

Car l’an de grâce 2009, décidément aussi riche en rebondissements et en signes potentiels du destin que son grand frère 1999, d’autant plus qu’il se situe précisément au terme d’une décennie de souffrances et de dures épreuves qui ne s’était probablement pas ouverte par hasard sur la perspective d’un dysfonctionnement informatique à la hauteur de la décadence de l’Humanité (le fameux « bug de l’an 2000 »), d’une décennie dévastatrice qui a vu s’effondrer presque toutes mes certitudes d’adolescent ou de jeune adulte, s’est également distingué par l’heureux dénouement, au bout de quatre mois d’un suspense à la limite de l’insoutenable chantage, du feuilleton entourant le renouvellement de mes droits aux allocations, de quoi dégager enfin l’horizon de mes préoccupations et me mettre dans des dispositions d’esprit suffisamment saines pour prendre davantage de distance avec ma famille, ce dernier lien géographique et affectif avec une jeunesse dorée où rien ne semblait pouvoir altérer ma sensation de bonheur et d’accomplissement permanent, quand bien même je me déciderai à rester encore quelques années à Strasbourg malgré mon faible pour le soleil et la mer. En effet, après avoir dûment félicité mon ami d’enfance H, dont je tairais ici le nom complet pour des questions évidentes de confidentialité, de trois mois mon aîné, qui bénéficie donc toujours d’une certaine avance quant à ce type de démarches, pour avoir obtenu, du premier coup, le privilège de se rendormir tranquillement pour les dix prochaines années, je m’étais suffisamment reposé sur mes lauriers pour être complètement pris au dépourvu en ce magnifique jour d’été où la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Bas-Rhin m’a, informé, dans un courrier du 23 juin, que mes droits à l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et à l’allocation Compensatrice Tierce Personne (ACTP) n’allaient être reconduits que pour cinq ans, sans autre explication de sa part que la traditionnelle formule « après étude de votre situation », me laissant ainsi le soin de choisir seul entre trois maux:

  1. accepter la décision en l’état, sachant que les dossiers sont censés être examinés au cas-par-cas et que l’attribution d’un statut pour une période de dix ans relève en principe d’une exception, et non d’un droit garanti en tant que tel à toute personne présentant, comme H et moi, une déficience supérieure à 80%, de sorte qu’un nombre grandissant de MDPH n’accordent plus aucune faveur de ce genre sous prétexte de leurs sérieuses et récurrentes difficultés de trésorerie, mais au risque d’accepter aussi que mon ami H, qui voit pourtant beaucoup mieux que moi, soit d’autant mieux traité à une époque où les offensives de restrictions budgétaires pourraient, d’ores et déjà, modifier substantiellement la donne d’ici cinq ans;
  2. contester la décision sur la base de l’inégalité de traitement entre nous, au risque d’inciter la MDPH à rouvrir le dossier d’H, à considérer que ses droits avaient été surévalués et à les ramener également à cinq ans sans améliorer pour autant ma propre situation, de quoi être perdants tous les deux et créer des rivalités inutiles que nos parents ont parfois si bien exploitées à leur unique avantage;
  3. ou contester la décision en chargeant encore un peu la barque par rapport au contenu du dossier initial, au risque d’aboutir à un réexamen de fond de ma situation pendant lequel on pourrait éventuellement trouver à redire à mon train de vie…

Au final, après avoir amplement exploité le délai de recours de deux mois pour contester la décision au motif que le certificat médical de mon ophtalmologiste, qui me suit déjà depuis ma naissance et se trouve donc être assez bien placé pour juger de l’évolution de mon acuité visuelle, témoignait assez clairement d’une détérioration de ma vue par rapport à ses examens de 2004 et que les dix ans me donneraient au moins le temps de faire face à ce que la poursuite de ce mouvement baissier impliquera vraisemblablement par la suite, pour peu que s’y ajoutent encore les aléas de l’âge (ce qui est loin de n’être que pure exagération parce que je constate bien, chaque jour un peu plus, combien il m’en coûte désormais de vouloir continuer de jouer avant tout la carte du malvoyant, même si les vertus euphorisantes de mes performances sportives, informatiques ou financières, qui ont pris, en fin de compte, la place de mes résultats scolaires et professionnels d’entant au sein de la pharmacopée des activités psychotropes, me donnent souvent l’impression de pouvoir contrecarrer ou transcender les limites étroites de mes aptitudes physiques), j’ai obtenu gain de cause le 17 septembre dernier dans la mesure où la MDPH m’a fait savoir qu’il s’agissait apparemment d’une « erreur interne » parmi tant d’autres depuis la mise en œuvre de la loi « handicap » du 11 février 2005!

Enfin, pour ce qui est de mes prouesses informatiques, et plus précisément de ma capacité à dévorer les dernières trouvailles de chez Apple, mon euphorie aux élans visionnaires du mois de juillet, qui s’inscrivait dans le prolongement direct de l’acquisition de mon nouveau MacBook Pro, a fait place à une approche bien plus rationnelle privilégiant l’utilité réelle au marketing des potentialités, car après avoir longuement éprouvé Mac Os X Snow Leopard, la dernière mouture du système d’exploitation de la firme à la pomme croquée, j’ai bien dû me rendre à l’évidence qu’il faudra probablement attendre la sortie de Mac OS 11, donc éventuellement une date aussi marquante que le 11/11/2011, pour convertir un Macintosh en un terminal d’accès au « Web 3.0 » et une véritable extension du cerveau humain par le biais de son OS d’origine, et que dans l’intervalle, j’allais malheureusement encore avoir besoin de Windows pour appréhender, entre autres, des pages web complexes ou des contenus Adobe Flash, si bien que j’ai dû me résoudre à partitionner le disque dur de mon cher laptop à l’aide de l’utilitaire BootCamp et à acheter une copie de Windows Vista avec mise à jour gratuite vers Windows 7 pour disposer d’une panoplie complète d’outils aptes à se substituer avantageusement au vieil ordinateur portable que je venais de céder à mon père pour l’initier à Internet à moindre coût, et que j’envisage à présent de sauter dans le train du logiciel libre en consacrant une partition de mon iMac à des expériences sur des distributions Linux comme Fedora et Ubuntu.

En conclusion, je dirais que 2009, année de mi-mandat pour un Nicolas Sarkozy qui a déjà commencé à sortir du bois des discours démagogiques et de l’enfumage par l’action tous-azimuts en vue de la prochaine campagne présidentielle, quitte à chasser, lui aussi, sur les terres frontistes en lançant un débat nauséabond de plus sur l’identité nationale, et qui ne pourra pas éternellement transférer à d’autres la responsabilité de notre piètre situation, maintenant que la crise, qu’il n’a pas forcément jugulée mieux que les autres, est supposée déboucher sur une récession prolongée dont les retombées ne se gèreront plus tant au niveau de je ne sais quel sommet mondial ad hoc, mais à celui, bien plus modeste et ingrats, de ces agents du « Pôle Emploi » qui n’en peuvent déjà plus d’avoir dû encaisser le choc de la fusion ratée entre ASSEDIC et ANPE, a réellement constitué, de part son intensité, la porte de sortie d’une horrible décennie de souffrances, de remises en question et de reculs, et qu’il est, plus que jamais, temps de tourner une page de taille dans les grands livres de la destinée de l’Humanité et de ma vie d’adulte, de sorte que je vous renvoie à présent, pour ce faire, au chapitre suivant, où j’essaierai de vous dresser quelques perspectives d’avenir pour les années 2010!

>DU PC FAISONS TABLE RASE, ET DE LA POMME LE FRUIT DE NOS PLUS TÉMÉRAIRES ESPOIRS!!!

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Tels seront désormais les maîtres-mots de mes héroïques expéditions dans le monde virtuel des technologies de pointe!

Autrement dit, je viens de délaisser mon portable Dell pour le « Mac + ultra » de l’informatique portable, à savoir un MacBook Pro configuré sur mesure, en attendant de craquer éventuellement pour l’iPhone 3G S d’ici quelques jours. Voici pourquoi et comment…

Ça y est, c’est fait! Après avoir succombé, il y a trois ans et demi à peine, aux sirènes de la gamme d’ordinateurs portables Dell Inspiron 9300, et avoir commandé, pour Noël 2005, un exemplaire équipé de tout ce que la planète PC avait alors à offrir de raffinement technologique de première classe (processeur Intel Pentium M de 2,26 GHz avec 2 GO de RAM, disque dur de 100 GO à 7200 t/m, lecteur / graveur de CD / DVD multinorme, carte graphique NVIDIA GeForce Go 6800, carte Intel Wireless compatible Wifi 802.11 A / B / G, sorties USB 2.0, Firewire, Ethernet, VGA, DVI, line in / out, haut-parleurs intégrés…), l’heure est venue, pour moi, de passer ce coûteux investissement par pertes et profits en le cédant grâcieusement à mon père, faute de pouvoir faire évoluer l’engin vers des environnements plus stables que Windows XP Familial ou Windows Vista Home Basic, et plus généralement, d’en découdre pour de bon avec l’univers impitoyable du PC au profit d’une configuration 100% Apple, désormais composée d’un iMac 24 pouces et d’un tout nouveau MacBook Pro 17 pouces, qui devrait avoir beaucoup moins de mal à franchir avec moi le cap de la nouvelle décennie (sans compter qu’elle sera peut-être encore pleinement opérationnelle lors de la victoire d’Europe Ecologie aux élections européennes de 2014 à force de tourner sous des Osque l’entreprise de Steve Jobs, elle au moins, a conçus dans la durée…)!

En effet, s’il est vrai que Dell entrera à jamais dans l’Histoire pour m’avoir fourni mon tout premier ordinateur portable, me permettant ainsi de réunir mobilité et technologies de pointes en un ensemble relativement compact et facile à transporter, y compris en avion ou en train, il n’en reste pas moins que la « bestiole » n’a cessé de résister vaillamment à toute tentative de domestication intégrale et de véhiculer, au gré de son utilisation sur des autoroutes de l’information souvent insuffisamment protégées des regards indiscrets ou volontairement laissées à l’abandon par des fabricants d’antivirus à la recherche de nouveaux débouchés pour leurs produits, toutes sortes de programmes et autres codes malveillants qui n’ont pas manqué de compromettre gravement l’intégrité de mes données personnelles / la sécurité de mes transactions bancaires et boursières. Si bien que ses deux premiers mois d’exploitation, à eux seules, ont été marqués par deux fâcheux contre-temps dont n’importe quel utilisateur se serait bien passé après avoir déjà payé près de 4000 euros pour un produit que le constructeur lui présentait pourtant comme le « nec + ultra du haut de gamme », à savoir:

  1. un défaut de fabrication au niveau du câble d’alimentation dont la principale conséquence était de ne pas pouvoir charger la batterie, défaut que le service clients de Dell s’est tout d’abord obstiné à ne pas vouloir reconnaître, préférant me faire effectuer toutes sortes de manipulations hasardeuses dans le Bios jusqu’à y semer une pagaille telle qu’il m’a fallu redémarrer plusieurs fois la machine en « mode sans échec » avant de reprendre pleinement possession de Windows, mais qu’on a bien voulu résorber, quelque trois mois après mon achat, en m’envoyant enfin un chargeur de batterie digne de ce nom (qu’il était rapide et performant, ce SAV téléphonique délocalisé aux quatre coins de l’espace euro-méditerranéen, accessible uniquement via un numéro à tarif spécial, comme il se doit…!); et
  2. une attaque en règle contre toutes les failles de sécurité du système, réelles ou supposées, orchestrée de main de maître par un certain Winfixer, malware dont le but premier est de provoquer autant de dysfonctionnements que possible sur un PC Windows infecté au hasard de la visite de quelque page web assez peu fréquentable, dont le site www.isohunt.com, avant de proposer gentiment au pauvre propriétaire de l’animal fraîchement contaminé, dont on imagine aisément le degré de panique à l’idée de voir son inestimable trésor de « bécane » partir littéralement en vrille à mesure que les minutes passent et que les messages d’erreurs alarmistes envahissent son écran, de payer la modique somme de 24,90$ par carte bancaire pour stopper immédiatement l’hémorragie et tout remettre dans son état originel (à moins que leur interface de paiement, vraisemblablement tout aussi vérolée que leur fichue bactérie logicielle, leur permette carrément, comme par magie, de prélever jusqu’à 7500€ d’une seule traite, soit la limite mensuelle de paiement associée à une carte Visa Premier dans sa version de base…)!

Échaudé d’emblée par une prise de contact si peu conviviale, j’ai néanmoins fini par me faire à l’idée de vivre assez fréquemment aux côtés de cet animal à la fois sauvage et semi-nomade, trop sauvage pour obéir systématiquement à mes ordres et pas assez nomade pour réagir au quart de tour dès qu’on lui demandait d’établir une connexion réseau, sans jamais réussir pour autant à créer avec lui cette indispensable symbiose technologique, cognitive, intellectuelle et spirituelle par laquelle l’ordinateur est censé devenir le prolongement électronique naturel du cerveau et des organes sensoriels dans le contexte d’une banalisation rampante du web 2.0, du « cloud computing » et de leurs pléthores d’applications connexes / transversales (que ce soit en mode « push », c’est-à-dire en tant que moyen de diffusion de l’information et de la pensée dont la finalité première est de générer des contenus prêts à être injectés dans des réseaux tels que l’Internet, ou en mode « pull », donc en sa qualité d’outil de collecte, de gestion, d’appréhension et d’interprétation des contenus téléchargés depuis ces mêmes réseaux,). Et à mesure que Windows Vista a commencé à s’imposer à la Planète PC tout entière comme le seul système d’exploitation susceptible de prendre en charge le basculement progressif vers ces nouveaux usages, Windows XP étant jugé, avec raison, beaucoup trop vieux, instable et rigide face à des tâches aussi gourmandes en ressources que l’actualisation quasi permanente d’une centaine de widgets, quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre, après avoir exécuté le « conseiller de mise à niveau vers Windows Vista », donc l’outil de diagnostic attitré de chez Microsoft, que ma machine si chèrement payée un an avant la sortie de cet OS, sauvée des virus et des affres du Bios à la sueur de mon front, était simplement prête pour la version la plus élémentaire de Vista, en l’occurrence l’édition Home Basic, équivalent de Windows XP familial, sous réserve d’incompatibilité totale ou partielle de certains programmes ou périphériques, bien entendu…! Exit, donc, à tout jamais, la perspective de monter un réseau domestique fiable ou de contrôler à distance le PC de ma mère pour voler à son secours en quelques clics, le cas échéant, sachant que Vista Home Basic est réservé en priorité à des tâches assurément aussi « basiques » que la consultation des mails, le surf sur Internet, la lecture de fichiers ou de flux multimédias et le traitement de texte, à en croire la fiche produit officielle sur le site du Microsoft Store, ce qui prouve bien à quel point les héritiers de Bill Gates continuent à prédire un avenir radieux à leurs moindres innovations de façade et à se moquer d’un monde qui, pour sa part, ne leur en confie pas moins près de 90% du parc informatique mondial à défaut de vouloir se lancer à la conquête du Mac ou faire son choix parmi la myriade de distributions Linux.

Alors, info ou intox, cette aberration selon laquelle le « méga-top » du concentré de high-tech de la fin 2005 serait déjà, au bout d’une seule année de vie, suffisamment « borderline » pour se retrouver dégradé à un simple terminal d’accès à Internet avec options « lecteur Windows Media / iTunes » et « retouches de photos après adjonction d’un lecteur Memory Stick externe »? Nul ne le sait vraiment, mis à part Dell et Microsoft, évidemment, pour qui une mise à jour ratée vers Vista ou le futur Windows 7 offrirait en tous cas d’intéressantes perspectives de revenu à court terme (soit, dans l’optique de Dell, dans la mesure où tous les dysfonctionnements qui interviendraient sur mon vieil Inspiron à la suite de l’upgrade, et que nos amis texans pourraient alors entièrement imputer aux programmeurs incompétents de chez Microsoft, constitueraient autant d’arguments en faveur d’un modèle plus récent, soit, dans l’optique de Microsoft, parce que toute migration, pour provisoire et problématique qu’elle soit au final, suppose nécessairement d’acquérir une licence à durée indéterminée dans des conditions tarifaires prohibitives, caractéristiques d’un monopole de fait sur le marché informatique, et d’assumer, tout autant à ses dépens, toute difficulté liée à un éventuel « downgrade » vers son Windows d’origine sans prétendre au moindre remboursement a posteriori, le client final étant toujours seul responsable de l’évaluation, de la compatibilité ou de la mise en conformité de son matériel, indépendamment de ce que lui suggère ce fameux utilitaire qui ne se limite pas par hasard au rôle de vulgaire « conseiller », et non d' »assistant » de mise à niveau). Mais ce que je sais, en revanche, pour l’avoir expérimenté jour après jour sans chercher, le moins du monde, à détourner la machine de ses usages habituels pour en démontrer d’autant plus facilement les défauts, exercice vicieux, mais forcément couronné de succès puisque son résultat serait connu d’avance et que tous mes efforts tendraient à y parvenir avec brio, c’est qu’au fil des mises à jour de Windows, des différents logiciels ou des définitions de virus, l’Inspiron est devenue de plus en plus lent et sujet à de multiples et interminables conflits de ressources, de quoi m’obliger à présent, pour ne citer qu’un exemple, à le laisser tourner dans le vide pendant près de quatre heures tous les mercredis pour permettre à l’antivirus d’effectuer son analyse hebdomadaire sans risquer d’affecter le fonctionnement des autres composants, ou à choisir d’emblée entre IE 8 et Firefox 3 selon les sites que je compte visiter au cours de ma session (impossible, en effet, de saisir ou de valider mon code confidentiel sur l’espace de banque en ligne de la Caisse d’Epargne via Internet Explorer, même en « version accessible »…). Tout à l’inverse de mon iMac 24 pouces, dont j’avais fait l’acquisition dès mars 2007 en vue de goûter immodérément aux joies d’un Mac OS X Leopard qu’Apple nous présentait déjà comme une sorte de « Vista 2.0 », et que j’aurais toujours pu dédier exclusivement au visionnage de films ou de photos sur grand écran et à la constitution d’une gigantesque bibliothèque iTunes grâce à son disque dur de 250 GO en cas de désillusions quant aux fonctionnalités ou à l’ergonomie du système d’exploitation, mais qui n’a fait que dépasser largement mes attentes les plus optimistes, à l’abri de toute tentative d’intrusion ou autre action frauduleuse de la part de personnes non-autorisées, et continue à m’émerveiller chaque jour un peu plus, dès que des mises à niveau viennent enrichir mon expérience d’utilisateur avide d’interaction et de sensations fortes. Du coup, autant dire que je n’attends pas grand-chose de Windows 7, alors que Mac OS X Snow Leopard, qui devrait surtout se distinguer par la prise en charge totale de l’architecture 64 bits, autrefois réservés aux mégas-calculateurs scientifiques, une gestion optimisée des processeurs multi-cœurs, une refonte des interfaces graphiques, une compatibilité absolue avec les serveurs Microsoft Exchange et des progrès substantiels en matière d’accessibilité, me fait déjà bondir et rugir d’impatience trois mois avant sa sortie!

Dès lors, puisque mon bon vieux Dell, qui aurait au moins pu remplir sa fonction de machine d’appoint optimisée pour mes usages mobiles, par opposition à un ordinateur de bureau comme l’iMac, a bel et bien fini par me forcer à consacrer davantage de temps à résoudre des bugs sans-cesse plus grotesques et inopinés qu’à stimuler ou conserver ma créativité, ma soif de connaissance et ma fascination pour les divertissements électroniques de tous ordres, et que mon père, traumatisée par la disparition de son regretté Minitel de première génération après un quart de siècle de bons et loyaux services, était justement à la recherche de quelque-chose qui soit simplement pourvu d’un écran légèrement plus grand que celui de ce merveilleux iPhone 3G qu’on lui avait si chaleureusement conseillé chez Orange, histoire de ne plus devoir s’abîmer les yeux pendant de longues minutes à chaque fois qu’il souhaite consulter ses comptes bancaires ou lire quelques dépêches AFP en ligne, la fête des pères a constitué le prétexte idéal à une décision qui mûrissait déjà au plus profond de mes entrailles depuis des mois: acheter un MacBook Pro et céder le Dell à mon vénérable paternel, et ce:

  • d’une part, pour éviter à ce dernier de débourser une fortune dans le simple but de se procurer un PC qui ne lui servirait peut-être qu’à lancer Internet Explorer et Outlook Express une fois par semaine, En attendant qu’il se décide un jour à suivre l’une de ses innombrables formations à l’intention particulière des seniors en voie de marginalisation numérique afin de se reconnecter pleinement au train du progrès;
  • et d’autre part, pour compenser les émissions de gaz à effet de serre, la pollution et la dépense énergétique résultant de la production et du transport de mon nouvel équipement par une démarche citoyenne résolument « Grenelle-friendly » (respectueuse des priorités du Grenelle de l’Environnement pour ce qui est de lutter contre le changement climatique et de tirer parti de la conjonction entre crise économique mondiale et urgence écologique pour soumettre le capitalisme tout entier à l’épreuve du développement durable, de l’économie solidaire et des liens socioéconomiques de proximité), étant donné que ce portable, dont je me serais débarrassé de toute façon, fera l’objet d’une sorte de recyclage fonctionnel à l’échelon microcosmique de ma famille au lieu d’être acheminé au plus vite à l’autre bout du Monde après avoir été bradé sur Ebay, et que les interventions en tous genres sur une telle épave en devenir représenteront bientôt une manne inestimable pour les acteurs locaux de l’économie solidaire, au premier rang desquels, bien sûr, les structures de réinsertion sociale et les entreprises de services à la personne, que ce soit par le nombre d’emplois à créer ou à maintenir dans le secteur du dépannage informatique d’urgence ou par le nombre de pièces un tant soit peu fonctionnelles que les ateliers spécialisés de certaines associations humanitaires pourront toujours tenter de réparer et de monter sur des machines de seconde main destinées à des personnes défavorisées…

Et pour la peine, puisque mon revendeur Apple préféré était en rupture de stock sur le modèle qui convenait le mieux à mes envies, de sorte qu’il aurait dû, en tout état de cause, passer une nouvelle commande rien que pour moi, j’ai opté une fois de plus, et à impact écologique similaire, pour la fabrication sur mesure et la commande en ligne sur l’Apple Store.

Résultat des courses: un MacBook Pro éligible à la migration vers Mac OS X Snow Leopard à tarif préférentiel dès sa sortie en septembre, doté, entre autres bijoux technologiques au summum des possibilités actuelles, d’un écran 17 pouces rétroéclairé par LED, d’un processeur Intel Core 2 Duo cadencé à 3,06 GHz, de 8 GO de RAM, d’un disque dur de 500 GO à 7200 t/m, d’une carte graphique double-cœur (Nvidia GeForce 9400 / 9600), des indispensables ports USB, Firewire 800 et Ethernet 100 gigabits, d’un combo CD / DVD, de prises line in / out et Mini Display Port et d’un slot Express Card, avec, en option, une Time Capsule d’une capacité de stockage de 500 GO qui pourra aussi bien faire office de disque dur externe que de borne d’accès Wifi / Wimax, une télécommande Apple Remote pour piloter mon iTunes ou mon Pandora Jam tout en restant allongé encore quelques minutes sous ma couette, ainsi qu’une extension de garantie mondiale du nom d' »Apple Care Protection Plan » qui me permettra, à moi aussi, de jouer pendant trois ans au globe-trotter techno-geekoïde tout droit sorti de son petit chez-soi de « Siliknoll Valley » avec la ferme intention de répandre dans tout l’univers la bonne parole de « l’Evangile selon St-Mac », l’esprit tranquille du simple fait d’être toujours relativement proche d’un centre de maintenance agréé en cas de pépins, en osmose absolue avec un corps d’ores et déjà dopé par l’énergie positive du sport, au risque d’être régulièrement accusé d’en profiter pour frimer sans aucune retenue dans n’importe quel lieu public, à l’instar de ces millions d’autres personnes qui n’ont pas attendu2009 pour y faire l’impasse sur les formes les plus élémentaires de savoir-vivre. Si bien qu’il ne me restera peut-être plus qu’à compléter cette panoplie du parfait « omnivore » (inconditionnel de la firme à la pomme croquée, prêt à dévorer la moindre invention en provenance de Cupertino, Californie) par le tout nouvel iPhone 3G S, version évoluée de cet iPhone 3G que mon père a payé si cher il y a six mois, qui disposerait en outre d’une caméra vidéo / photo d’une résolution maximale de 3 mégapixels, d’une connectique sans fil largement améliorée par rapport aux modèles précédents, et, last but not least, de ces options d’accessibilité qui m’ont déjà si largement ouvert les portes du Mac depuis plus de deux ans malgré la faiblesse de ma vue, en l’occurrence VoiceOver et le zoom système. Mais comme j’ignore encore à quel point j’arriverai à maîtriser la navigation sur un écran tactile, qui, à en croire la documentation en ligne de chez Apple, se ferait à l’aide d’une sorte de molette virtuelle baptisée « rotor », destinée à simuler les boutons et le joystick des iPod classiques afin que les utilisateurs de VoiceOver, en particulier, puissent se déplacer dans les menus ou sur des pages web par un mouvement circulaire de l’index (dans le sens des aiguilles d’une montre pour descendre, et en sens inverse pour remonter), et valider par un double-clic, sans devoir nécessairement localiser les éléments sur l’écran à la manière d’un utilisateur en pleine possession de ses moyens visuels, et comme je ne sais pas davantage si un système aussi novateur est déjà suffisamment au point pour être fiable en toutes circonstances, notamment dans ses versions non-anglophones, je compte tout d’abord laisser passer la cohue inhérente au début des soldes d’été et au lancement du produit pour aller faire un tour dans l’un des points de vente de nos opérateurs mobiles hexagonaux et y tester ses fonctionnalités par moi-même au lieu de m’enflammer inutilement et risquer de faire preuve d’une négligence d’autant plus criminelle à l’égard d’un MacBook Pro qui, à l’image d’un animal de compagnie de luxe, n’attend plus que moi pour déployer ses grands moyens!

À suivre, donc, dans les tout prochains jours si tout se déroule comme prévu, à commencer par le déballage et la vérification du contenu de mon précieux colis, arrivé en toute fin d’après-midi!

>Rien que du neuf en début d’année, à commencer par des voeux particulièrement tardifs

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Nouveau site web en préparation, nouveau design pour mon blog, nouveau widget pour garnir votre bureau…: le point sur tous ces « petits pas pour un Homme » qui ont rythmé les six premières semaines de 2009

Bien que la « nouvelle année » soit déjà sérieusement entamée en ce vendredi 13 février, veille d’une St-Valentin dont les préparatifs et la mise en œuvre semblent demander tant d’efforts que nombre d’entre nous entendent bien s’octroyer d’ores et déjà, après tout juste six semaines de dur labeur, une à deux semaines de récompenses sportivo-récréatives dans quelque haut lieu de la glisse, j’aimerai néanmoins profiter de ce premier message estampillé 2009 pour présenter, à toutes celles et tous ceux d’entre vous à qui je n’ai pas encore eu l’occasion de m’adresser personnellement, mes sincères et profonds vœux de bonheur, de paix, de bonne santé, de réussite, d’épanouissement et de confiance en un avenir certes peu engageant, obscurci notamment par l’une des pires crises économico-financières du siècle, mais néanmoins porteur d’un indicible espoir quant à une remise en cause salutaire d’un modèle néolibéral qui, à force de prêcher la primauté du capital sur l’être humain, a même fini par prendre au dépourvu des financiers aussi chevronnés que les banquiers d’affaires américains, qui pensaient pourtant en maîtriser tous les rouages dans la mesure où ils avaient grandement contribué à les concevoir!

Puisse donc cette ultime étape de la décennie vous apporter, entre autres, toutes les réserves d’énergie, de ténacité, d’intelligence, d’inspiration et de bonne volonté dont vous aurez besoin pour surmonter ce cap particulièrement périlleux et utiliser les vents contraires de la crise comme autant d’incitations à prendre un nouveau départ là où les circonstances l’exigent / lutter avec acharnement afin de préserver et d’apprécier encore longtemps tout ce qui mérite votre estime, et puissent mes vœux, pour tardifs qu’ils soient, revêtir une saveur toute particulière! Après tout, ne dit-on pas que ce sont souvent les vendanges tardives qui produisent les meilleurs nectars?

Cela étant, puisque cet an de grâce 2009 comporte, comme dernier chiffre, un « 9 » symbole de nouveautés tous-azimuts du seul fait que nous utilisions couramment, voire quotidiennement l’expression « quoi de neuf », de ma calamiteuse entrée dans l’univers SFR après avoir fait évoluer mes deux abonnements Club-Internet vers la formule « Neufbox de SFR » et de l’extinction progressive de la télévision analogique au profit de divers modes de diffusion numériques (ADSL, câble, satellite, TNT), dont la généralisation contribuera probablement à faire entrer dans le quotidien du téléspectateur lambda, jusque dans les chaumières les plus reculées de l’Hexagone, des technologies aussi révolutionnaires que la haute définition et le format 16/9, je m’étais fait légion d’étendre cette logique à mon fidèle compagnon le blog dans le cadre d’une version totalement remaniée de son code-source pour vous faire bénéficier, parmi tant d’autres nouveautés et corrections de bugs mineurs, d’une mise en page de style « 16/9 » (ou « paysage ») exploitant 90% de la largeur de votre écran, histoire de fluidifier votre lecture avec une résolution de 1900 x 1200 pixels, la norme pour les écrans actuels, sans compromettre pour autant votre accès à l’information au cas où votre matériel ne supporterait que des résolutions largement inférieures. Mais de toute évidence, mes désirs de formatage et de personnalisation des contenus s’intègrent beaucoup plus difficilement que prévu dans un canevas stylistique reposant à la fois sur des codes HTML ou CSS de mon cru et des contraintes liées à l’utilisation de la plate-forme Blogger, de sorte qu’il me faut encore corriger au plus vite de graves problèmes de lenteur d’affichage, de mise en forme et de disposition des diverses rubriques pour éviter, par exemple, que le contenu du pied de page ne se retrouve coincé par erreur entre le corps du message et la barre latérale dans Safari et Opera pour Mac alors que seul Firefox et Internet Explorer pour Windows seraient à-peu-près capables de donner forme à mes desiderata originels.

Cependant, certaines améliorations sont d’ores et déjà fonctionnelles et n’attendent plus que vous pour déployer dans la pratique leurs fonctionnalités fabuleuses et novatrices, à savoir:

  1. une série de liens vers les principaux services de référencement social (ou « social bookmarking »), dont Facebook, Delicious, Digg et bien d’autres à venir très prochainement, afin que vous puissiez contribuer activement à la promotion du blog dans votre cercle d’amis ou sur le web tout entier;
  2. un widget (ou faudrait-il parler de « futilitaire » à fort potentiel addictif), à télécharger de toute urgence sur votre PC sous Windows Vista, votre Mac ou votre iPhone / Ipoh Touch, ou à intégrer à votre page d’accueil Netvibes, iGoogle, Windows Live, etc., afin que mes actualités personnelles puissent trôner en plein cœur de votre bureau ou de votre service préféré de « cloud computing » (stockage massif de données sur des serveurs distants dont tout le monde ignore la localisation exacte, d’où l’idée qu’ils puissent se trouver dans les nuages), sans même vous obliger à faire l’effort de les récupérer manuellement, et qu’à l’image des milliards de widgets d’ores et déjà en circulation, ma future omniprésence sur la toile universelle soit vécue, chaque jour un peu plus, comme une sorte d’invasion librement consentie, inquiétant prélude à une éventuelle « dictature du pronétariat » pour qui n’y prendrait pas garde dans la mesure où la multiplication exponentielle des flux de données à gérer simultanément nous mène subrepticement vers une saturation intellectuelle permanente dont nous avons tendance à nous échapper en privilégiant la gestion quantitative, garante d’efficacité, de rapidité et de simplicité quant à l’assimilation des informations, à toute approche qualitative épanouissante à long terme (mais que voulez-vous: il faut bien « exister sur le net » pour ne pas passer dès aujourd’hui aux oubliettes de l’Histoire);
  3. des raccourcis clavier ou « touches d’accès rapide » qui vous permettront par exemple de revenir à l’accueil du blog depuis n’importe laquelle de ses pages à l’aide de la combinaison Alt+h sous Internet Explorer (alt+majuscule+h sous Firefox et Contrôle+h avec Safari) ou de partager un article sur Facebook via la combinaison Alt+f (ou alt+majuscule+f pour Firefox, contrôle+F pour Safari), mon but ultime étant de créer une interface entièrement accessible au clavier sans désavantager pour autant les adeptes de la souris, un peu comme s’il s’agissait d’une application à part entière, à l’instar de nombreux logiciels de notoriété publique qui possèdent souvent des trésors de raccourcis clavier dont même les utilisateurs aguerris soupçonnent à peine l’existence à force de se fier prioritairement à leur mulot, et de démontrer ainsi qu’il suffirait parfois de quelques maigres aménagements pour rendre un site web à la fois accessible, ergonomique et interactif au lieu de le charger d’animations Flash et autres gadgets graphiques que même l’iPhone, archétype moderne du voyageur nomade par excellence, a parfois du mal à interpréter correctement.

C’est dans cette optique que je vous suggère donc de consulter mon code-source provisoire depuis votre navigateur web, juste au cas où vous souhaiteriez mettre vos talents de développeur au service d’une cause aussi futile que la concrétisation de mes ambitions, et de goûter temporairement aux premières fonctionnalités de la prochaine version 2.2, rassemblées en un corpus technologique numéroté, en toute bonne logique, 2.1.9…!!!

Par ailleurs, la page d’accueil toujours provisoire, bien que trop durable, de mon domaine www.knackslash.com a subi, elle aussi, un lifting annonciateur de quelques excellentes nouvelles puisque je commence à me familiariser avec les suites logicielles iLife et iWork ’09 pour Mac OS X, de quoi disposer en quelques clics de tout ce qu’il faut à un webmestre de ma trempe pour développer et gérer, à la seule force de ses poignets et de sa machine à la pomme, un site web encore microscopique dont la montée en gamme en terme de contenu ne saurait être que très progressive. C’est donc avec un mélange de satisfaction et de délectation constructive que je vous informe de ma décision d’inaugurer mes premières pages entièrement créées sur un Mac d’ici un mois, soit le vendredi 13 mars à 13:02, temps universel (une heure de plus à Paris, 5 de moins au Québec), et que je vous invite à jeter un œil attentif à l’avancement du chantier si le cœur vous en dit.

Au plaisir, donc, de renforcer ainsi nos échanges virtuels, et à bientôt pour davantage de news, quitte à ce que certaines d’entre elles transitent par le fameux « nuage n° 9 » dont Brian Adams nous chantait déjà les louanges dans un passé fort lointain, mais dont personne ne pouvait alors raisonnablement supposer que ses paroles s’appliqueraient un jour au monde de l’informatique interconnectée…!

>Un automne de high-tech: Requiem pour un "Club tout Neuf", halte aux mensonges d’Orange!

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Curieux de savoir comment un abonné Club-Internet peut éventuellement se retrouver chez SFR sans rien avoir demandé, comment Orange est arrivé à vendre plus de 100000 iPhones 3G en 2 mois et à confectionner un bouquet de TV par satellite sur la base d’une seule chaîne de sport et d’un accord avec AB Sat pour tous les autres contenus, ou ce que Steve Jobs nous a réservé pour la rentrée?

Alors, n’hésitez pas à lire ce qui suit, et découvrez tout d’abord, dans cette première partie, mon oraison funèbre à la mémoire des fournisseurs d’accès Internet plus ou moins indépendants et mes derniers coups de griffes en date contre le célèbre opérateur historique français!!!

En ce triste début d’automne, soit à quelques jours de la fin d’un 3e trimestre 2008 plein de rebondissements spectaculaires, et déjà à plus de trois semaines du cap fatidique de la « rentrée », synonyme de brusque retour aux dures épreuves de la vie quotidienne après des vacances ô combien méritées sous un soleil estival pas toujours au rendez-vous, de nouveaux repères spatiotemporels et de nouvelles priorités pour des millions de concitoyens, dont la plupart appartiennent d’ores et déjà, sans même le réaliser pleinement, à la seconde mouture de la SFIO (section française de l’internationale online), ou, pour le dire de manière un peu moins imagée, à la communauté francophone des utilisateurs du web 2.0 et de ses services connexes, et sont donc confrontés, à ce titre, parmi tant d’autres paramètres souvent difficiles à gérer ou à concilier dans le contexte des bouleversements inhérents à cette période-charnière de l’année, à une actualité plus que foisonnante dans les domaines des médias, de l’Internet et des communications électroniques, je vous propose de revenir quelques instants sur les faits les plus marquants de ces trois derniers mois, tels que je les ai vécus depuis mon QG estival de Strasbourg Neuhof ou les sommets de l’Allgäu, afin que vous ne manquiez rien de ce qui se trame autour de vous, que vous puissiez, le cas échéant, prendre toutes les mesures appropriées pour protéger au mieux vos intérêts d’internautes, ultra-occasionnels ou cyberdépendants , consommateurs, citoyens, électeurs, contribuables et autres particuliers (je préfère, pour l’heure, laisser aux personnes concernées le soin de brosser un portrait exhaustif des produits ou services à destination des professionnels), et que vous soyez ainsi en mesure de percevoir à coup sûr, parmi tant d’autres subtilités langagières, le caractère quelque-peu cynique et absurde de la question

« quoi de neuf chez Club-Internet et TELE2? »,

compte tenu des répercussions pour le moins désagréables de la reconfiguration de l’empire Vivendi…!

I. Club-Internet (anciennement T-Online France, filiale de Deutsche Telekom), vendu à Neuf Cegetel, lui-même absorbé par SFR, qui lui, pourrait bien être revendu prochainement à Vodafone, à British Telecom ou, pourquoi pas, à Deutsche Telekom pour ressusciter T-Online France d’ici 2011… Et voilà que ce bal des fusions-acquisitions aux allures de jeu de chaises musicales entre magnats de la Nouvelle Economie reprend de plus belle sous des formes toujours plus débridées!!!

Alors que Free, de son côté, commençait à assaillir les derniers bastions hexagonaux de la Net Economy transalpine, soit environ 300000 usagers de la galaxie Telecom Italia (Alice, Tiscali, Libertysurf…), les clients du désormais défunt FAI Club-Internet, particulièrement apprécié des connaisseurs pour avoir créé le réseau ADSL dégroupé le plus performant de France, pour disposer de l’une des hotlines les plus efficaces du marché et pour être particulièrement réceptif aux besoins spécifiques des diffuseurs de webradios, mais trop hâtivement démantelé et rebaptisé 9CI dans l’unique objectif de marquer d’un nouveau sigle son entrée, dès la mi-2007, dans la sphère d’influence du groupe 9 Cegetel, né, il n’y a pas si longtemps, quant à lui, d’une opération de fusion-acquisition entre les vénérables opérateurs téléphoniques Neuf Télécom et Cegetel sous l’effet du recul progressif de la téléphonie fixe classique au profit des offres d’accès à l’Internet haut débit de type « multiple play », et détenu, depuis quelques années, à 40%par une autre filiale de l’ex-Cegetel, à savoir le célèbre opérateur mobile SFR, se trouvent à présent confrontés à un double défit. Car:

  1. Non seulement, le rapprochement juridico-technologique entre Neuf et Club-Internet, annoncé en juillet 2007 à grands renforts de promesses et de perspectives alléchantes quant à la démultiplication des services et la mise en commun des réseaux, est achevé de manière tellement partielle et arbitraire que certains clients, visiblement privilégiés de par leur adresse IP ou la fusion particulièrement précoce des deux réseaux sur leur lieu de résidence, ont été migrés de force vers Neuf sans rien avoir demandé à personne, Neuf et Club-Internet se contentant généralement de les en informer par un seul mail, envoyé deux mois avant la date effective de transfert d’abonnement et fortement susceptible d’atterrir par erreur parmi les courriers indésirables en raison des dysfonctionnements chroniques du filtre anti-spam de Microsoft Outlook, et omettant sciemment de les aviser de leur faculté de résilier leur contrat de plein droit dans les quatre mois à compter de la date de migration du fait de cette modification substantielle des conditions générales de leurs offres respectives, alors que d’autres, dont je suis, qui aimeraient tant en finir avec leur affiliation à une société aujourd’hui caduque dont le réseau, réduit à l’état d’infrastructure fantomatique, semble donner de tels signes d’essoufflement et de mauvais entretien que le débit de connexion ne cesse de baisser et de devenir de plus en plus instable dès la tombée de la nuit, reçoivent, pour seule réponse à leurs demandes répétées de migration vers Neuf, la vague assurance de ne pas avoir été oubliés dans le cadre du plan de mise en œuvre du basculement généralisé des abonnés Club, de bénéficier de la fibre optique dès son arrivée dans leur commune au même titre que les clients originels de la maison-mère et de conserver leurs identifiants et adresses mail Club jusqu’à nouvel ordre, au risque de devoir prendre les choses en main de leur propre chef au terme de leur période initiale d’engagement ou de réengagement en résiliant leur offre Club tout en souscrivant simultanément un nouvel abonnement Neuf (apparemment, on ne peut vraiment pas faire plus simple dans ce monde toujours plus complexe…);
  2. Mais, de surcroît, voilà qu’SFR, division mobile de feu le Groupe Cegetel, lui-même censé gérer tous les services de communications électroniques de l’ex Compagnie Générale des Eaux (CGE – plus connue de nos jours sous ses appellation de « Vivendi » ou « Vivendi Universal »), qui venait par ailleurs de racheter la division Fixe & Internet de TELE2 France à l’issue de la scission de cette dernière en deux entités distinctes (l’Internet et la téléphonie fixe revenant donc à SFR, alors que la téléphonie mobile relève désormais d’une division séparée agissant en qualité d’opérateur de réseau virtuel – ou MVNO), profite de son statut d’actionnaire principal de Neuf Cegetel, titulaire de toutes les marques de l’univers Neuf, pour racheter les parts que détenait, dans celle-ci, un certain Robert-Louis Dreyfus, bien connu des fans de l’Olympique de Marseille pour avoir apporté sa précieuse contribution morale et financière à toutes les heures de gloire récentes du club de football de la cité phocéenne, avant de lancer une OPA sur le solde du capital en vue d’un retrait obligatoire de la cote parisienne. Si bien qu’un an à peine après avoir racheté Club-Internet auprès de cet autre poids-lourd du secteur qu’est le groupe Deutsche Telekom, Neuf, à son tour, retombe intégralement dans le giron de la tentaculaire SFR / Vivendi après avoir essayé en vain de se forger sa propre identité sur les décombres de l’ex-Cegetel, que je reçois, il y a quelques jours, un mail de Neuf m’informant, le plus sérieusement du monde, qu’en ma qualité d’abonné à une offre Neuf (ah bon: mais je croyais qu’on refusait obstinément de me faire migrer chez eux…), je goûterai bientôt aux premiers avantages de la fusion avec SFR, essentiellement sous forme d’une mise en commun des réseaux et d’une harmonisation / extension de l’offre de services, et qu’avant même d’avoir atteint les rivages de Neuf, je me retrouve de fait, à l’insu de mon plein gré, dans la calle SFR du vaisseau Vivendi, sans savoir pour autant à quel capitaine me vouer en cas de réclamations, de problèmes ou de changement de coordonnées bancaires… De quoi avoir un peu de mal à surfer l’esprit tranquille!!!

II. Pendant ce temps, France Télécom, non content d’avoir dû se délester d’une partie de ses actifs après l’éclatement de la bulle Internet des années 2000-2001 et de ne plus être en position de monopole absolu dans sa mère-patrie / en mesure de conquérir le monde à coup d’acquisitions tous-azimuts financées par le contribuable français sous forme de subventions publiques plus ou moins explicites, se lance dans des stratégies commerciales aussi douteuses que payantes via les nouvelles offres d’Orange, comme pour mieux faire oublier ses échecs passés au prix de quelques déconvenues à venir qu’il faudrait presque lui souhaiter mineures pour ne pas risquer de devoir en assumer la facture par le biais de l’une de nos prochaines déclarations d’impôts, à l’image de ce qui est en train de se produire dans le secteur américain des banques et assurances…

Pour m’en tenir à la période estivale, disons que tout commence avec les cafouillages accompagnant le lancement de l’iPhone 3g en France au matin du 17 juillet. Car, comme vous pourrez le constater par vous-même, notamment dans cet article du Blog du Geek, sélectionné exclusivement de par son ranking parmi mes moteurs de recherche préférés, mais dont on pourrait trouver quelques milliers de répliques éditoriales sur d’autres forums, blogs ou sites spécialisés, Orange France, qui regroupe aujourd’hui toutes les activités « grand-public » de France Télécom à l’exception du bon vieux Minitel et de la téléphonie fixe, y compris celles que l’opérateur historique exploitait sous la marque Wanadoo avant de racheter au prix fort, sous l’emprise de l’euphorie spéculative qui prévalait encore au premier trimestre 2001, l’un des fleurons mondiaux de la téléphonie mobile, à savoir le Britannique Orange PLC, ne semble avoir ménagé aucun effort pour transformer la chasse au dernier objet culte en date de la firme à la pomme en un parcours du combattant semé d’embûches et de déceptions, tant il semble aujourd’hui évident, entre autres, que l’opérateur a cautionné et avantageusement repris à son compte la démarche d’Apple consistant à sous-alimenter le marché en iPhones afin d’entretenir durablement l’impression de rareté et d’en justifier le prix, sommes toutes encore assez élevé, que même après avoir constaté et admis cette pénurie, de nombreux points de vente Orange ont continué à faire preuve d’un degré d’amateurisme inégalé dans la gestion des pré-réservations d’appareils (listes d’attentes manuscrites sur papier libre au lieu d’un formulaire prévu à ce seul effet, impossibilité, pour les clients, de réserver le modèle ou le coloris de leur choix, vendeurs souvent incapables ou peu désireux de conseiller les clients sur le modèle d’appareil ou le type de forfait le plus adapté à leurs usages…), qu’à l’instar des autres opérateurs bénéficiant d’une exclusivité commerciale sur leur territoire respectif, Orange n’hésite pas à avoir recours à des méthodes qui, sans être forcément répréhensibles dans ce pays aux yeux des autorités compétentes, s’apparentent tout de même fréquemment à de la vente groupée et/ou de la tromperie manifeste sur le rapport qualité/prix des services associés (obligation de souscrire au minimum à un forfait mensuel de 49 euros pour pouvoir se procurer le modèle de base de 8 gigas au prix d’appel de 149 ou le modèle 30 gigas à 199 euros, faute de quoi il vous en coûtera déjà 50 euros de plus, souscription quasi impérative à un forfait de 24 mois, sous peine de devoir débourser un supplément tarifaire de 4,50€/mois pour une durée d’engagement incompressible d’un an, maintien d’un forfait Internet prétendument « illimité », mais bel et bien assorti d’une restriction mensuelle de téléchargement fixée à 500 MO, dont le dépassement implique des frais pour le moins délicats à maîtriser dans un monde comme le nôtre, où les volumes d’échanges de données se comptent habituellement en gigaoctets…), et que les performances de l’iPhone de nouvelle génération, pourtant censés permettre d’utiliser de façon optimale les réseaux 3G et 3G+, se révèlent bien en-deçà des attentes en termes d’autonomie de batterie ou de vitesse d’accès à Internet, notamment à la suite d’un bridage volontaire que l’opérateur a peut-être simplement mis en place pour masquer les lacunes de sa couverture réseau. Du coup, à la lecture de l’information selon laquelle Orange aurait déjà vendu plus de 116000 iPhones 3G depuis le 17 juillet dernier, alors qu’il lui avait fallu plus de cinq mois, soit de novembre 2007 à mars 2008, pour atteindre la barre des 100000 iPhones classiques, je m’étais d’ores et déjà demandé combien de temps cette société allait encore pouvoir construire, sur le chantage aux nouvelles technologies et des pratiques marketing plus que discutables, son hégémonie de premier opérateur Internet et mobile de France, matérialisée par des parts de marché largement supérieures à 50% malgré les injonctions répétées de la Commission européenne, avec laquelle il semble toujours y avoir suffisamment de friture sur la ligne pour empêcher nos décideurs nationaux de comprendre clairement qu’il est grand temps d’instaurer enfin une concurrence libre et non faussée dans l’Hexagone.

Cela dit, comme j’avais apparemment sous-estimé l’ingéniosité et les trous de mémoire fort opportuns des agents commerciaux de notre ancien monopole d’Etat, il se trouve que je découvre soudain avec stupeur, au détour d’une opération aussi routinière que la recherche de nouvelles chaînes sur mon démodulateur satellite, le poteau rose de « la télévision pour tous selon Orange » dans le contexte d’un ralentissement significatif du déploiement de l’Internet haut débit à la campagne et de la fibre optique en ville. Concrètement, dès ce 7 février 2008 où Orange avait fini par remporter, pour la « modique somme » de 200 millions d’euros par an, 3 des 12 lots (ou créneaux horaires) mis aux enchères dans le cadre de la renégociation des droits de retransmission des matches de football du Championnat de France de Ligue 1, et par obtenir, du même coup, la possibilité de diffuser en exclusivité l’un des 10 matches de chaque journée de championnat, tous supports confondus, sa maison-mère France Télécom, qui avait dû se délester de nombreux actifs non-stratégiques après l’éclatement de la « bulle Internet » des années 2000, abandonnant ainsi à l’opérateur de satellites Eutelsat, dont elle était encore actionnaire à l’époque, son imposante flotte de satellites de télédiffusion (dont les fameux Télécom 1A, 1B, 2A et 2B, rebaptisés « Atlantic Bird » depuis lors, particulièrement connus des téléspectateurs habitant des zones non câblées au milieu des années 90 dans la mesure où ces relais célestes, positionnés à 5et 8 ° Ouest et destinés à couvrir une bonne partie de l’Europe occidentale, leur permettait de capter les six chaînes françaises dans une qualité bien meilleure qu’à l’aide d’une vulgaire antenne hertzienne et de s’abonner éventuellement à la prime version analogique du bouquet Canalsatellite, futur Canalsat), avant de céder également ses réseaux câblés ainsi que ses participations dans Eutelsat et dans le bouquet numérique TPS, aujourd’hui absorbé par Canalsat dans le cadre d’une redistribution globale des cartes de l’audiovisuel français entre Canal + – groupe Vivendi, TF1 – groupe Bouygues, et M6 – groupe CLT / RTL, mais qui n’a jamais renoncé pour autant à ses ambitions dans les domaines de l’Internet et du mobile, consciente de pouvoir en faire, en moins d’une décennie, les increvables vaches à lait de sa croissance future, a clairement manifesté son intention de redevenir un acteur de l’audiovisuel hexagonal et de réagir aux visées commerciales de Vivendi, matérialisées entre autres par les synergies grandissantes entre ses filiales SFR, Neuf Cegetel, Canal + et Canalsat (bouquets de télévision mobile chez SFR, vidéo à la demande via Internet sur les sites Canal + et Canalsat, enrichissement des principales offres triple play du marché, y compris celles de leurs concurrents Orange et Free, grâce aux déclinaisons ADSL de Canal + Numérique et Canalsat) en commercialisant à son tour un bouquet de chaînes sous la marque Orange, garant de son statut de leader incontesté sur les marchés de l’Internet, des médias et des télécommunications, désormais tellement interdépendants qu’ils finissent par se fondre en un ensemble aux contours encore incertains, et de sa marge de manœuvre croissante quant au contenu de ses offres TV à venir.

Or, sachant que le déploiement de l’ADSL à la campagne a pris tellement de retard que nombre d’opérateurs louent d’ores et déjà des satellites, ou du moins quelques transpondeurs, pour assurer malgré tout des connexions Internet à moyen débit vers les territoires les plus reculées, encouragés en cela par de juteux contrats de délégation de service public avec des collectivités locales ou régionales qui leur confèrent ainsi, en contrepartie des surcoûts engendrés par l’exploitation des faisceaux satellitaires et le raccordement des clients finaux dans les zones concernées, un monopole de fait répondant généralement au doux nom de « groupement d’intérêt économique » (GIE), que même dans les communes rurales ou périurbaines desservies par un câblo-opérateur, nul n’est jamais parvenu à faire respecter intégralement les restrictions ou interdictions quant à la pose des paraboles chez les particuliers, TPS et Canalsat n’ayant eu de cesse de se distinguer par leurs bons conseils juridiques aux futurs abonnés en matière de droit à l’antenne, leur rapport qualité/prix ou leurs offres d’installation gratuite à domicile là où le câble ne proposait parfois qu’une modeste sélection de chaînes à des tarifs prohibitifs, contrairement aux grandes villes comme Strasbourg, où les diverses formules tarifaires étaient tout de même de nature à répondre pour l’essentiel aux attentes les plus exigeantes, et qu’en tout état de cause, un bouquet de télévision par satellite indépendant de l’ADSL, destinée prioritairement aux foyers difficilement accessibles par voie terrestre pour ne pas éveiller prématurément des soupçons d’abus de position dominante, mais virtuellement extensible à l’ensemble du territoire national grâce aux performances des paraboles actuelles, permettrait donc à la fois à Orange de se passer autant que possible des réseaux filaires, bien trop onéreux au regard des éventuels revenus futurs de la télévision par IP, surtout en cette période de réforme de l’audiovisuel, de consommation en berne et de marché publicitaire atone, d’entrer en concurrence frontale avec Canalsat, notamment par le biais des droits de retransmission de la Ligue 1, sous le prétexte, on ne peut plus légitime en apparence, de vouloir combler le vide concurrentiel né de la disparition de TPS par des contenus novateurs et originaux, et de contribuer à signer, dans les communes faiblement peuplées du moins, l’arrêt de mort de ces mêmes réseaux câblés que sa maison-mère France Télécom s’était pourtant acharnée à bâtir depuis les années 1980 au mépris de toute logique économique, quitte à exercer d’énormes pressions sur les autorités de l’époque pour faire interdire purement et simplement l’installation d’équipements de réception satellitaire chez les particuliers…, je n’ai pas été démesurément surpris d’apprendre qu’Orange allait lancer, à compter du 3 juillet 2008, une offre de télévision par satellite comprenant, entre autres, une nouvelle chaîne nommée Orange Sport, chargée de retransmettre les matches de football si chèrement payés quelques mois auparavant. Tout comme je n’ai pas davantage perdu mon sang-froid à l’idée qu’une fois de plus, « l’accouchement du nouveau-né ait été particulièrement douloureux« , cette fois en raison d’un manque de coordination flagrant entre Orange et Samsung, son fournisseur de décodeurs, et de problèmes récurrents dans la gestion de la fonction de vidéo à la demande, de quoi repousser la livraison de la version définitive du démodulateur au début du mois prochain, si tout continue à aller pour le mieux d’ici là…

« Mais alors »,

me direz-vous,

« à quoi ressemble donc cette offre tant attendue, puisque Canalsat a repris à son compte toutes les chaînes précédemment diffusées en exclusivité sur TPS et qu’Orange se doit, par conséquent, de négocier de nouveaux accords commerciaux ou de créer au moins quelques chaînes ad-hoc pour ne pas (trop) se ridiculiser face à la richesse des offres et à la forte implantation de son rival »?

Et bien oui: c’est précisément sur ce point qu’Orange a su faire preuve d’un sacré culot et d’une incroyable stratégie de dissimulation de la vérité derrière des alibis de compétitivité. Car, non seulement l’opérateur s’est arc-bouté avec tant de hargne sur sa logique de concurrence avec Canalsat que même Canal +, qui se trouve pourtant en bonne place au box office des options payantes les plus prisées chez ses clients ADSL, ne risque pas de figurer de sitôt au rang des nouveaux arrivants dans sa déclinaison satellite, mais en plus, nos chers amis en mal de sensations fortes et de fausses révolutions aux allures de gros coups médiatiques susceptibles de générer des retours sur investissements aussi immédiats que possible, pressés qu’ils étaient de lancer à tout prix leur joli bébé dans le bain du PAF avant le démarrage de la nouvelle saison de Ligue 1 en août au point de ne même pas avoir eu le temps de monter autre-chose qu’un embryon de chaîne sportive dans les cinq mois de gestation qu’il leur restaient, ont préféré contourner radicalement l’obstacle Canalsat et passer un accord de diffusion global avec AB Sat, éternel troisième opérateur de bouquets satellitaires depuis le milieu des années 90, dont la part de marché avait fini par être si désastreuse qu’il lui fallut revendre ses chaînes et son parc d’abonnés à Canalsat et TPS dans le simple but d’éviter le dépôt de bilan, mais qui, à force d’avoir misé sur l’émergence des offres triple play de Free et Club-Internet et les revenus récurrents qui en résultaient, semble aujourd’hui avoir retrouvé un équilibre financier tel qu’il lui a été possible, dès le mois de décembre 2007, de « se remettre en orbite commerciale géostationnaire « sur Eutelsat Hot Bird (13° Est) et Atlantic Bird 3 (5° Ouest) via un tout nouveau bouquet du nom de Bis, composé pour l’heure de vingt chaînes généralistes dans sa version basique à 4,95€/mois + quelques chaînes de cinéma et de sport en option, dont 16 des 18 chaînes de la TNT gratuite (de quoi mettre, au fond, beaucoup d’eau dans le vin de leurs publicitaires, qui se plaisent un peu trop à insister sur son caractère prétendument attrayant et « hard discount », d’autant plus que les 18 chaînes de la TNT sont d’ores et déjà distribuées gratuitement par l’intermédiaire des satellites Astra et qu’elles ne nécessitent donc aucun abonnement particulier pour peu que l’on possède l’un des nombreux démodulateurs numériques du marché et que l’on fasse pointer son antenne vers 19,2, et non 13° Est). En clair, et sans décodeur Samsung cette fois…, l’offre Orange serait donc une réplique intégrale de Bis s’il n’y avait pas la fameuse chaîne sportive et ses rencontres de ballon rond pour entretenir le mythe de la nouveauté; et c’est pourquoi vous chercherez en vain, aussi bien sur Eutelsat Hot Bird que sur Atlantic Bird 3, des transpondeurs Orange diffusant autre-chose que du sport!!!

Comme quoi, j’étais encore assez gentil pour avoir choisi l’expression de « poteau rose de la télévision pour tous selon Orange ». Parce qu’à y regarder de plus près, je me demande si je ne viens pas de mettre la main sur une volumineuse cargaison d’Oranges amères, payée 200 millions d’euros rien que pour les quartiers footballistiques des fruits de ses ambitions de résistance à tout prix à l’inexorable ascension de Vivendi, à quoi il faut probablement rajouter quelques royalties plutôt acides au profit d’AB Sat, qui détient après tout la quasi-totalité des droits de diffusion de ses programmes. Mais au fond, et à la décharge de notre opérateur historique bien-aimé, SFR n’est-il pas en train, lui aussi, de prendre ses abonnés pour des demeurés en proposant une box dont le capot, frappé du logo SFR, est rigoureusement identique, et donc interchangeable avec celui de la Neuf Box dans la mesure où il s’agit, en réalité, des mêmes appareils, pourvus du même firmware…?

En conclusion:

Qu’il s’agisse finalement de l’accès à Internet, à la téléphonie fixe, aux réseaux mobile ou à la télévision numérique, nous autres consommateurs français n’auront bientôt plus que deux ou trois choix au maximum, en l’occurrence: France Télécom / Orange, Vivendi / SFR / Vodafone ou que sais-je d’autre, et Free, susceptible de s’associer à Bouygues pour faire contrepoids sur tous les segments d’offres quadruple play. Autant dire que ce sont finalement les géants historiques du mobile, Orange SFR et Bouygues, qui ont su imposer leur domination sur les autres médias, dont l’Internet haut débit, et qu’il y a là, très certainement, matière à réflexion à la veille de la probable émergence du Web sémantique (ou Web 3.0), tant il est vrai que l’univers des « nouveaux médias » abrite autant de promesses plus ou moins sincères que de franches désillusions pour ceux qui n’ont pas les reins aussi solides que nos chères multinationales, et que Google, Microsoft ou Apple, qui sortirent, eux aussi, renforcés de la purge économico-technologique des années 2000 dans leurs secteurs d’activités respectifs, sont aujourd’hui tellement mieux armés qu’Exalead, Opera Software ou Archos pour nous vendre leur conception des révolutions futures à force d’avoir pris le temps d’asseoir leur hégémonie planétaire pendant cette période faste que représentèrent les années 2002 à 2007, quitte à freiner l’innovation en rachetant des brevets dans l’unique objectif d’empêcher leurs concurrents d’accéder à leur savoir-faire, à prévenir toute forme d’interopérabilité technique par des dispositifs propriétaires de type DRM ou à mettre des bâtons dans les roues de leurs poursuivants en verrouillant les marchés par des accords d’exclusivité misant sur la complémentarité du « soft » et du « hardware »; sauf que jusqu’à présent, l’enjeu était de contrôler des marchés nationaux, fussent-ils aussi grands et prometteurs que celui des 60 millions de consommateurs hexagonaux, alors qu’à l’avenir, les batailles commerciales se décideront avant tout à l’échelle mondiale et impliqueront donc plusieurs milliards d’usagers potentiels!

Et pour commencer ce travail de réflexion et d’analyse, chantier titanesque s’il en est, je reviendrai d’ailleurs sur Google et Apple dans la deuxième partie de mon article, à paraître d’ici quelques jours. A suivre, donc!!!

>Re-bonjour à vous tous, et bienvnue sur le Calciumedia-Blog 2.X, Cross-Platform Binary!!!

>

Suite aux nombreuses doléances de mes compatriotes en mal de sources d’informations francophones à mon sujet, et après avoir attendu en vain une version stable de Dotclear 2.0, susceptible de répondre pleinement à mes attentes en terme de convivialité, de compatibilité avec mon hébergeur Web et de référencement optimal par les moteurs de recherche, je me suis enfin décidé à élargir mon offre de contenu au-delà du cadre quelque-peu restreint de mon Myspace, entièrement rédigé en anglais au demeurant, et à finir ainsi par rentabiliser, après plus d’un an, mon cher domaine Knackslash.com. Et grâce à ces choix à la fois ambitieux et porteurs d’avenir, voici donc venue la première étape de mon nouveau plan d’occupation de l’espace internautique, à savoir le présent blog du nom de Calciumedia.com, dans ses versions 2.0 et ultérieures.

Au fil des jours et au gré de mes humeurs, je m’efforcerai donc de vous livrer, ici même, toutes sortes de détails, d’informations ou d’opinions, des plus utiles aux plus futiles, sur des sujets aussi divers que les enjeux politiques, économiques, géostratégiques et technologiques de l' »après 11 septembre 2001″, les défis planétaires inhérents à la mondialisation néolibérale, aux excès du capitalisme financier, aux conséquences de la crise des subprimes, aux changements climatiques ou à la raréfaction de l’eau potable dans les « pays du Sud », le fonctionnement / la face cachée des institutions européennes, les moyens de lutter efficacement contre l’emprise grandissante des majors du disque, de l’informatique et des médias sur notre vie quotidienne, l’actualité des musiques électroniques (net labels, Youppala…), mes principales découvertes dans le monde de l’Internet, des logiciels et des produits high-tech, les performances du Racing Club de Strasbourg et de l’Olympique de Marseille en championnat de France de football / le parcours des clubs français dans les diverses coupes européennes, mes exploits sportifs personnels et autres mesures drastiques destinées à me faire atteindre mon poids idéal de 65 kg, mes nouvelles habitudes alimentaires ou mes voyages transcontinentaux, et je veillerai tout particulièrement à vous faire partager mon enthousiasme et ma fascination à l’idée d’avoir enfin migré d’un PC sous Windows XP à un iMac équipé de Mac OS X Leopard, la toute dernière version du système d’exploitation de chez Apple, grâce à des outils d’accès universel aussi puissants et révolutionnaires que Voiceover, le zoom système ou les voix de synthèse au timbre quasi-humain de chez Acapela Group, portées sous Macintosh par la société néerlandaise Assistiveware.

Cela étant, comme il est fort probable que vous continuiez à vous demander ce qu’il en est, au juste, de ces sobriquets de « Maître Knackslash » et « Calciumedia », voici d’ores et déjà une sorte de « réponse préventive », telle qu’on en trouve par milliers dans les FAQ de vos sites Web préférés:

  1. « Maître », parce que je suis titulaire d’une Maîtrise de Langues étrangères appliquées (LEA);
  2. « Knackslash »: une manière relativement élégante et originale de rendre hommage à mon surnom traditionnel, « Da Wurscht » (« la saucisse » en dialecte alsacien), tout en y intégrant un lien sémantique et conceptuel avec ma pratique de l’informatique dans la mesure où celle-ci consiste, en partie à aligner des signes cabalistiques aussi barbares et déshumanisants que des « slashs », des « back slash »… et, qui sait, peut-être bientôt des « knack slash »…;
  3. Et « Calciumedia », en l’honneur de ce mardi 1er avril 1986, où ma mère a failli mourir d’une crise d’angoisse et d’un manque de calcium en plein tunnel du Lötschberg (Suisse), notre train étant resté à l’arrêt pendant près de trois quarts d’heure à la suite d’une soudaine panne de locomotive. Puisse donc ce site éclairer de temps à autres, de par son contenu ou sa présentation, cette espèce de tunnel politico-idéologique dans lequel notre pays s’est engouffré depuis ce funeste dimanche 6 mai 2007, avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République!!!

Pour l’heure, je vous souhaite en tout cas un agréable séjour « calciumédiatique » sur les pages de ce blog, et j’espère vous retrouver très bientôt, en nombre sans cesse croissant, pour de nouvelles et fabuleuses cyber-aventures!!!