>Voeux 2010, chapitre 1: "in Sarkoziae annus horribilis", une fois de plus, à quelques rares, mais réjouissantes exceptions près… (chronique des 18 mois écoulés)

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Les formalités introductives d’usage, dont les traditionnels voeux de bonheur et de bonne santé, ayant été accomplies dans mon message précédent, qui m’a également servi à synthétiser brièvement dix années de vie et d’actualité, place, à présent, à une ultime, mais d’autant plus complète rétrospective de 2009 au sens large (de l’été 2008 à la dernière St-Sylvestre)!

« Qu’est-ce que le Monde est bien foutu, quand on peut le bouffer à sa propre sauce! »,

a dû, en effet, se dire plus d’une fois notre empereur, de facto Nicolas 1er, qui a si bien compris comment transformer la progression de la crise économique planétaire, l’élection de Barack Obama et la présidence française de l’UE en un formidable tiercé gagnant que le zénith de sa popularité, qui a si parfaitement accompagné la lune de miel avec sa nouvelle épouse, l’impératrice Carla, n’a pas manqué de se niveler en un haut-plateau de « positive attitude »dont il commencera seulement à redescendre bien après les élections européennes, à la faveur de quelques scandales et autres contre-temps à mettre au crédit d’un style de vie beaucoup trop flambeur en ces temps d’austérité et de précarité, d’une conception par trop clientéliste de la méritocratie (nomination avortée de justesse de son fils Jean à la tête de l’EPAD, l’établissement public gestionnaire de l’un des plus importants quartiers d’affaires d’Europe, en l’occurrence celui de la Défense, sur la foi d’un vulgaire Baccalauréat et d’une vague présence en Faculté de Droit), de sa boulimie de l’action perpétuelle, du manque de cohérence et de préparation qui en découle dès lors qu’il tient absolument à faire adopter telle ou telle réforme au pas de charge sans consulter la vraie France qui se lève tôt, ou de son obstination à faire passer à tout prix des textes aussi controversés et inutiles que la « Loi HADOPI » alors que le pays croule sous le poids de problèmes infiniment plus urgents, à commencer par la progression du chômage.

Car il faut bien admettre:

  • que la géniale intuition dont il a témoigné en présentant la crise comme une occasion historique de faire revenir la France à la table des vainqueurs de la mondialisation néolibérale tout en créant, avant nos concurrents, les emplois d’avenir dont nous aurons besoin pour asseoir durablement notre hégémonie, y compris dans la filière nucléaire afin de concrétiser, en théorie, les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre résultant du Grenelle de l’Environnement, a tout d’abord subjugué nombre de nos concitoyens, syndicalistes et travailleurs précaires compris, au point de leur extorquer, presque sans états d’âmes ni élans de révolte, des sacrifices aussi énormes que la remise en cause du droit de grève sous forme de service minimum dans les écoles ou les transports en commun;
  • et que Barack Obama, dont la non moins géniale idée de fédérer les espoirs de l’Humanité autour de sa couleur de peau, de sa filiation spirituelle et ethnique avec Martin Luther King, exemple vivant de la véracité du concept de « rêve américain », de la promesse de fermer le bagne de Guantánamo ou du slogan « yes, we can », par lequel il se démarquait à la perfection d’un John McCain qui avait le double inconvénient:
    1. de se présenter pour le compte du parti de George Bush, dont le laxisme, la connivence avec l’univers de la haute finance et les élans guerriers venaient de nous jeter, en l’espace de quelques mois, et sans aucune préparation, dans la pire crise depuis 1929;
    2. et d’être ressorti de l’humiliante guerre du Vietnam avec de telles séquelles physiques que son incapacité évidente a accomplir seul certains gestes essentiels de l’existence renvoyait implicitement à la formule-repoussoir « no, he can’t » (de quoi craindre que les Noirs soient encore mieux placés que les handicapés sur l’échelle de valeur sociobiologique des Américains…),

    sera finalement couronnée d’un Prix Nobel de la Paix alors même que son administration allait envoyer des renforts militaires conséquents en Afghanistan pour se lancer dans une improbable bataille décisive contre les Talibans, lui a notamment rendu un fier service lors du dernier sommet de l’OTAN, organisé à Strasbourg, Kehl et Baden-Baden du 1er au 4 avril 2009, en occupant avec lui, pour la plus grande joie du public et des commentateurs officiels, le devant de la scène dans ce cirque médiatico-politique à l’issue duquel la France s’est remise sous la tutelle militaire de l’Oncle Sam sous couvert d’un nécessaire retour dans le Commandement Intégré de l’Alliance Atlantique pendant que la Turquie exécutait soigneusement son numéro d’empêcheuse de voter en rond en monnayant habilement son accord à la nomination du futur Secrétaire Général contre le soutien actif des Américains à son entrée dans l’Union Européenne, de quoi jeter dans la catégorie des marginaux, des ennemis de la Société ou des terroristes potentiels quiconque aurait eu l’indélicatesse de protester pacifiquement contre la tenue du sommet ou les objectifs de l’OTAN, de s’insurger contre les restrictions draconiennes imposée aux habitants de villes-hôtes transformées en forteresses déjà bien avant les événements proprement dits, de s’interroger sur l’opportunité, la qualité et la proportionnalité de la débauche colossale de dispositifs sécuritaires en vertu desquels il n’était pas rare de voir la police montée patrouiller fièrement sur quelque chemin perdu de la Forêt du Neuhof alors que des casseurs, manifestement beaucoup mieux organisés et familiers des lieux que nos forces de l’ordre si grassement rémunérées pour faire semblant de nous tranquilliser, profitaient des lacunes de la collaboration transfrontalière en se livrant à une attaque en règle contre le quartier du Port du Rhin, ou de se demander s’il fallait vraiment choisir un symbole de paix et de réconciliation aussi fort que Strasbourg pour donner naissance à une nouvelle forme de coopération franco-allemande ostensiblement placée sous le signe de la guerre, étant donné que la caution morale liée à la présence du président américain et de la conférence qu’il avait donnée devant quelques Strasbourgeois triés sur le volet aurait dû écarter à jamais toute autre considération!

Animé par le désir de résister, autant que possible, à l’obamania et la sarko-fascination de la plupart de mes concitoyens, dont la tendance à l’autoflagellation mentale et à la politique de l’autruche pourrait s’expliquer par la vacuité de leurs repères moraux, encore plus éphémères que le vent qui « souffle sur l’Arizona, un État d’Amérique dans lequel Harry zona » (pour reprendre humblement à mon compte les paroles du « Nouveau Western » de MC Solaar) s’il ne fallait pas carrément y voir, chez certains, du moins, une passion avérée pour la médiocrité et le malheur des autres, je me suis donc efforcé de frapper du sceau de l’indifférence, du cynisme ou de l’écoeurement, selon la gravité ou le ridicule du spectacle proposé:

– la décision des dirigeants du G20, ultime émanation de l’ex-G7 / G8, composée du noyau historique des sept pays les plus industrialisés du Globe, de la 
Russie et de certaines puissances émergentes censées, tracer, à elles seules, la voie royale menant les « Pays du Sud » du sous-développement endémique à la prospérité éternelle, de sortir de leur chapeau un tour de magie consistant à repeindre le Monde en seulement trois couleurs fondamentales sous 48 heures, sur la base de critères de coopération / d’opacité que l’OCDE puisse établir à la volée et consigner sous forme de trois listes nominatives de pays, dans le but avoué de remettre au plus vite sur le droit chemin de la transparence et de la dénonciation des contribuables réfractaires en quête d’anonymat total des paradis fiscaux « noirs » (Monaco, Liechtenstein, Îles Caïman) ou « gris » (Suisse, Autriche, Belgique, Luxembourg), dont l’existence et les méthodes de gestion sont pourtant connues de tous depuis des lustres, et à enclencher une dynamique auto-entretenue par laquelle le noir et le gris s’estomperaient du planisphère à vue d’oeil au profit d’une blancheur uniforme, preuve tangible de l’efficacité immédiate d’un dispositif conçu, en réalité, à cet unique effet…, comme s’il suffisait d’un appareil répressif réduit à un schéma tricolore pour torpiller le business model séculaire de familles régnantes telles que les Grimaldi, dont la puissance a toujours reposé sur des activités illégales ou illégitimes visant avant tout à parasiter délibérément les circuits économiques normaux (piraterie au Moyen-Âge, banques et sociétés offshore de nos jours);

– l’incapacité pure et simple de ces mêmes dirigeants, réunis à Pittsburgh six mois plus tard, à imposer des limites impératives, de portée universelle, aux rémunérations des banquiers et à faire le procès d’un système assez absurde et pervers pour les récompenser d’avoir si bien spéculé sur des coquilles vides que leurs employeurs s’en sont trouvés exsangues, que des millions d’innocents y ont laissé des plumes sans aucun espoir d’être récompensés pour leurs sacrifices par des lendemains meilleurs et que les États du Monde entier, c’est-à-dire, au final, leurs généreux contribuables, ont été priés de payer la facture sans escompte ni remise et d’accepter ainsi cette incroyable forme de redistribution inverse des richesses sous la menace d’une faillite générale de l’économie, pendant que le gratin des élites socioéconomiques n’en passe pas moins ses journées à nous gaver de ses ignobles discours sur la promotion par le mérite, l’incitation au travail ou le juste équilibre entre la récompense de l’effort et la traque aux « assistés »;

– la dichotomie saisissante entre:

  • d’une part, la révolte des Iraniens contre la réélection manifestement frauduleuse de leur président Mahmoud Ahmadinejad, la cruauté croissante de ces despotes qui les musellent déjà depuis trente ans, la détérioration flagrante de leurs conditions de vie, leur isolement face à la communauté internationale et les innombrables répercussions du quasi-embargo occidental, une révolte qui aurait déjà avancé depuis fort longtemps au stade de la révolution populaire et du coup d’État majoritairement pacifique contre les mollahs, et contribué à creuser une grande brèche dans le mur de l’intolérance et du fanatisme, pile vingt ans après la chute du « Mur de la Honte », si seulement l’Europe, les États-Unis, la Russie et la Chine, tout d’abord fortement préoccupés ou impressionnés par les informations qui leur arrivaient prioritairement via Internet (une première dans l’Histoire, sachant que Twitter ou Youtube permettent désormais à tous ceux qui le souhaite d’être à pied d’égalité avec les ONG, les journalistes ou les services de renseignement), n’avaient pas pris le parti, plutôt risqué au demeurant, de reconnaître plus ou moins implicitement la victoire truquée des Conservateurs pour disposer avec eux de partenaires institutionnels prêts à désamorcer, en temps utile, l’épineux dossier nucléaire, mais qui va donc sombrer à nouveau dans l’indifférence générale jusqu’à ce que les prochains morts ou les prochaines violences ne réveillent nos consciences, comme si les 40% de jeunes Iraniens qui n’étaient même pas nés lorsque leurs parents collaboraient à une révolution islamique encore porteuse de sérieux espoirs démocratiques, étaient responsables de leur situation si désespérante;
  • et d’autre-part, l’hystérie collective entourant les projets nucléaires de l’Iran, qui, pour peu qu’ils aboutissent un jour à une bombe atomique capable de « rayer Israël de la carte », remonteraient tout de même indirectement, cruelle ironie de l’Histoire, à des transferts technologiques massifs et incontrôlés des années 1970 par lesquels la France et les U.S.A., en particulier, ont initié ceux qui étaient encore leurs alliés persans aux applications militaires du sacrosaint atome pendant que l’Ayatollah Khomeini, exilé en France (ce pays visiblement si démuni, en dépit de l’opulence inédite des « Trente Glorieuses », qu’il avait eu recours aux largesses financières du Chah pour achever discrètement la construction de la centrale de Pierrelatte, partiellement dédiée à des usages militaires hautement sensibles, savamment cachés sous la bannière d’EDF), préparait tranquillement l’avènement de ce régime terroriste qui nous harcèle aujourd’hui à coups de visions apocalyptiques largement relayées dans le reste du monde arabe…, ou la détention de Clotilde Reiss, la fille d’un chercheur de renom travaillant pour le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), qui semble en avoir fait un peu plus que de participer à des manifestations antigouvernementales et de dispenser des cours de français à l’université de Téhéran, de sorte que son cas relèverait davantage de l’espionnage que du délit d’opinion et ne mériterait donc pas plus d’égards que le sort de quelques marins tombés dans les mains d’un commando de pirates somaliens;

– le mauvais coton que les réseaux de la Françafrique ont filé, une fois de plus, après le décès inopiné d’Omar Bongo au soir du 7 juin, en infléchissant le cours du simulacre d’élection présidentielle en faveur de son fils pour que pseudo-démocratie continue à rimer avec Sarkozy, dynastie et profit, comme Elf Congo rimerait avec le « King of Bongo » de Manu Chao (ou avec « bingo » pour qui adore, comme moi, les jeux de mots alambiqués entre les références culturelles d’une icône indéboulonnable de l’alter-mondialisme et le patronyme, purement fortuit, des maîtres de Libreville);

– le premier « discours sur l’état de l’Union », que Nicolas Sarkozy a eu le privilège de tenir, le mardi 23 juin, devant le Parlement spécialement réuni en congrès à Versailles, en vertu de cette réforme constitutionnelle de 2008 qui a encore fait franchir à la Ve République un pas de plus vers une monarchie absolue dont les apparences démocratiques seraient préservées par un renforcement théorique des droits du Législateur, essentiellement aux dépens du pouvoir judiciaire, et des rites télégéniques d’origine américaine qui institutionnaliseraient l’illusion d’une plus grande proximité entre le Président et son peuple, ce célèbre discours qui lui a surtout servi à nous saouler de nobles promesses sans lendemains, dont celle d’une « taxe carbone » équitablement répartie entre tous les acteurs économiques en guise d’indispensable contribution nationale, voire européenne ou mondiale, aux efforts de lutte contre le changement climatique, et d’un « grand emprunt national » comparable à celui que son mentor Édouard Balladur avait initié en 1993, permettant à tous les particuliers qui en auraient encore les moyens financiers de participer, à des conditions beaucoup plus avantageuses que les taux du marché obligataire classique, à des chantiers d’avenir tels que les EPR, les nouvelles lignes de TGV et les campus d’excellence;

– l’arrivée de Frédéric Mitterrand au Ministère de la Culture et la visite semi-officielle de Jack Lang en Corée du Nord dans le cadre de la course-poursuite entre puissances occidentales à la conquête de ce dernier havre de démocratie populaire, soit autant d’étapes dans son obsessionnelle démarche de récupération du patrimoine miterrandien et dans la mise en œuvre de sa perception volontairement biaisée de « l’ouverture à gauche »;

– et le virus H1N1:

  • finalement bien moins dangereux qu’une hypothétique réédition du scénario-catastrophe de l’influenza espagnole de 1919, que nous prédisaient néanmoins, avec une probabilité proche de la certitude absolue, nos éminents spécialistes de la médicalisation et de la marchandisation des soins, aux arguments scientifiques parfois pour le moins douteux, dont l’apparent étonnement face à la surconsommation d’antidépresseurs et autres « ego shooters » n’est plus qu’une incantation de routine destinée à mieux faire passer la pilule d’une approche thérapeutique qui fait invariablement du patient une machine ingurgitant docilement ces spécialités qu’on lui prescrit à tour de bras, pour le plus grand bien de l’Assurance Maladie, en un automate doté du strict minimum de matière grise qu’il faudrait, par définition, rendre responsable de ses moindres vices de fonctionnement et blâmer pour son désir de poser des questions là où la Science donne nécessairement des réponses au-dessus de tout soupçon, quand bien même il aurait respecté à la lettre l’ordonnance de son gentil médecin;
  • et, a fortiori, infiniment plus anodin que la gangrène qui empoisonne depuis des décennies un système sanitaire public en pleine privatisation, abandonné aux mains prédatrices des industriels et des assureurs, qui a fait de l’Hexagone non seulement l’un des champions du Monde des subventions déguisées aux laboratoires pharmaceutiques via la commande de 94 millions de doses de vaccins, soit près de deux doses par Français éligible à la « piqûre de la discorde », avant même que les producteurs ne soient en mesure de dire s’il fallait prévoir une ou deux injections par personne, mais également un triste cas d’école en termes d’inefficacité et de désorganisation chronique des services de santé, qui, à force d’assujettir l’administration de ce que nos gouvernants nous présentaient par ailleurs comme l’incontournable remède-miracle à une gravissime pandémie à des procédures bureaucratiques kafkaïennes au lieu de parer au plus pressé avant que cette maladie, réputée urgence nationale absolue du fait de sa dangerosité supposée, ne se propage à l’ensemble du pays comme une traînée de poudre, ont quand-même mis plus de trois mois à vacciner seulement 5% de la population là où nos cousins québécois sont aisément parvenus à un score de 80% avant la fin de l’année sans semer une telle panique dans l’opinion.

Et comme 2009, année du doute généralisé quant au bien-fondé du système capitaliste, des propriétés curatives du développement durable pour les entreprises ou les secteurs en crise et des vaines promesses du sommet de Copenhague, s’est également distinguée par l’entrée en scène ou le retour en grâce de toutes sortes de funambules de l’écologie politique essayant, avec plus ou moins de sincérité, de trouver un compromis entre convictions personnelles et nécessités institutionnelles, entre le bien-être des Humains et la préservation de leur environnement, dont:

  • José Bové, qui, devant un combat de terrain potentiellement perdu d’avance à l’heure de la mondialisation néolibérale, de la prééminence des textes juridiques sur l’esprit des lois, de l’influence des lobbies sur le processus législatif européen et d’une agriculture désormais entièrement dépendante de la PAC, a préféré passer « du bon côté », celui des décideurs dûment élus pour tenter de peser à la source sur la teneur de ces textes communautaires derrière lesquels les États membres savent si bien s’abriter pour ne pas devoir assumer des décisions aussi controversées que l’autorisation de certaines cultures transgéniques, de manière à mettre un terme au déclin de son aura médiatique et à ne pas prendre le risque de finir ses jours dans l’indifférence générale au fin-fond des sombres pénitenciers surpeuplés de la République à défaut de pouvoir compter éternellement sur une grâce présidentielle ou la clémence de juges respectueux de sa popularité;
  • Daniel Cohn-Bendit, dont j’ai d’autant plus admiré la carrière et la capacité à faire évoluer les idées révolutionnaires de mai 1968 vers un modèle de gouvernance progressiste et pragmatique que le tiret séparant ses deux noms symbolise, à lui seul, la difficulté de construire des ponts ou tout autre trait d’union entre ces cultures françaises et allemandes qui m’ont tant façonné et écartelé, de concilier économie et écologie dans un univers où l’Homme, non content d’être un loup pour ses semblables, n’a que faire des espèces inférieures dont il ne tire aucun profit immédiat;
  • ou Ségolène Royal, qui, pour ne ressembler en rien à une militante écologiste de la première heure, n’en a pas moins transformé sa région en un bon laboratoire des « technologies propres » et avancé des objections raisonnables à une « taxe carbone » suffisamment inéquitable envers les contribuables les moins aisés / favorable aux industries les plus polluantes pour avoir été invalidée par le Conseil Constitutionnel juste avant les fêtes,

il va sans dire que le rapport entre éco-citoyenneté, convictions euro-fédéralistes et devoir d’électeur a joué, dès le départ, un rôle primordial dans mes critères de sélection des candidats les plus aptes à mériter mon suffrage lors du scrutin européen du dimanche 7 juin, un rôle à la mesure de l’ancienneté de ma « fibre verte » qui remonte en fait aux convictions pacifistes et antinucléaires dont ma mère m’abreuvait déjà au milieu des années 80, mais que le règne de l’audimat et de la « pipolisation », qui avaient, par exemple:

  • amené le MoDem à aligner Jean-François Kahn et Yann Wehrling en tête de liste pour booster ses chances à l’extrême dans une circonscription a priori des plus ouvertes à ses idées, mais noyautée à souhait par l’UMP grâce à sa forte implantation locale;
  • incité une grande chaîne du service public audiovisuel à diffuser le film « Home » à deux jours des élections dans l’espoir de faire le jeu de la majorité présidentielle en marginalisant, au détour d’une savante mise en scène de la peur du lendemain, des émotions partagées et des « bons sentiments », une Gauche à qui il fallait absolument reprocher de subordonner le désir de « sauver la planète » à la croissance et à l’élévation du niveau de vie, thèmes pourtant traditionnellement chers à la Droite au pouvoir;
  • et grevé d’une hypothèque considérable le score de Sandrine Bélier, tête de liste d’Europe Écologie, en raison de son manque d’aisance évident sur les plateaux télévisés,

n’aurait guère laissé de place à une analyse sereine et réfléchie de l’offre politique globale si moi aussi, j’avais renié mon appartenance à cette espèce en voie de disparition qui lit consciencieusement les tracts électoraux et se lamente généralement du rapport de plus en plus désastreux entre l’insignifiance de leur contenu et le nombre d’arbres qu’il faut abattre pour les fabriquer malgré tout… J’ai donc été d’autant plus agréablement surpris par la qualité littéraire, la justesse et la cohérence de l’argumentaire de campagne de Sandrine Bélier, dans sa version écrite, et, n’ayant aucune raison de résister à ma passion des mots et des formules, j’ai succombé instantanément à la beauté de son slogan « votez Europe Écologie pour changer d’ère ». Car pour une écolo, elle ne manque donc ni d’air, ni d’esprit, qui plus est à un moment où elle aurait pu se contenter de surfer sur les effets de mode précités; et dans l’intérêt du renouvellement des élites, c’est heureusement une femme de plus en politique, qui amènera peut-être, elle aussi, sa part de douceur, d’idéalisme raisonné et de modération dans un milieu si brutal, d’ordinaire!

Cela étant, , puisqu’il ne suffit pas d’avoir un esprit sain pour survivre glorieusement aux appels d’air de l’ère Barroso-Sarkozy, il me fallait bien encore quelques jolies prouesses corporelles pour me sentir en symbiose avec l’environnement au point de penser régulièrement à le protéger…

Les JO de Pékin s’étant terminés le 24 août 2008, et avec eux, le Programme Olympique Personnel (POP) que j’évoquais déjà à l’époque dans un message de circonstance, la musique ayant fait temporairement place, sur mon iPod, à cette révélation qu’a été la lecture de « 1984 » de George Orwell en version originale sous forme de livre audio téléchargé sur Demonoid.com, la légendaire plate-forme BitTorrent qui ne cesse d’errer d’un pays à l’autre pour échapper aux griffes des censeurs, le principal enjeu post-olympique était donc de me motiver à poursuivre l’effort, à très long terme, en particulier au-delà de l’équinoxe d’automne, ce moment charnière qui symbolise à lui seul le déclin, le repli sur soi et le besoin de lutter de plus en plus férocement contre l’adversité dans la mesure où la longueur des journées, sources de soleil, de clarté naturelle et de joie de vivre en elles-mêmes, diminue inexorablement au profit de ces ténèbres nocturnes et de cette grisaille omniprésente qui réduisent d’autant plus, de deux à trois minutes par jour jusqu’au salvateur solstice d’hiver, mon envie de sortir de chez moi, ma capacité à me déplacer de la manière la plus autonome et anonyme possible pour me rendre à des soirées en dépit d’une vision de nuit des plus catastrophiques, ma joie de vivre, mon entrain et mon enthousiasme à l’idée de prendre quelque initiative que ce soit, ce qui m’a amené à renommer le très estival POP en « Fitness to Fuck the Winter » (FFW) et à perdre encore une dizaine de kilos jusqu’aux premières lueurs du printemps, histoire d’avoir de bonnes raisons de remplacer toute ma garde-robe avant même le début des soldes de l’été 2009… Et même s’il a bien fallu que je réduise progressivement l’intensité de mes prouesses sportives pour ne pas malmener excessivement mon corps et lui donner le temps de s’adapter à ses nouveaux contours athlétiques, sachant qu’il est fortement déconseillé, en principe, de maigrir de plus d’un kilo et demi par mois dès lors que le cap de l’obésité, à savoir celui d’un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 25, a été durablement franchi à la baisse, je ne suis plus, aujourd’hui, qu’à quelques encablures de mon poids idéal de 65 kg, et je continue volontiers à me rendre régulièrement, parmi d’autres sources d’informations fiables parce que visiblement indépendantes de l’industrie agroalimentaire, sur le site « Ligne En Ligne » pour parfaire mes connaissances sur les régimes, la santé ou les activités corporelles dans le cadre de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « FFW 2.0 », en attendant le retour de la prochaine « belle saison », qui me donnera certainement à nouveau l’occasion d’exhiber ma sveltesse retrouvée sur les plages du Monde entier, comme j’avais pris plaisir à le faire en mai dernier, lors de mon voyage de trois semaines en Turquie (dont un circuit d’une semaine qui m’a permis de visiter, entre autres, le Mont Nemrut et la Cappadoce, puis deux semaines de natation et de captage de rayons ultraviolets à Kemer près d’Antalya)!

S’agissant de ma situation matérielle et administrative, disons que ce qui avait donc débuté, à l’été 2007, comme une indispensable purge sur un marché américain de l’immobilier dont l’activité reposait alors exclusivement sur des biens notoirement surévalués, dont certains se résumaient en réalité à de simples préfabriqués installés à des dizaines de kilomètres du prochain centre-ville, mais néanmoins vendus aux enchères à quelques centaines de milliers de dollars, sur des crédits à taux variables dont les mensualités, indexées sur un loyer de l’argent en constante augmentation, atteignaient des niveaux tellement astronomiques que personne n’aurait vraiment été en mesure de les rembourser, ainsi que sur des montages financiers suffisamment complexes et artificiels pour noyer provisoirement le spectre du surendettement généralisé et de la perte de confiance globale dans la valeur des actifs sous-jacents aux fins-fonds d’un marécage de produits dérivés pudiquement baptisés « subprimes » a donc fini par exploser de toutes parts à la figure des plus célèbres banquiers de la place, entraînant dans la spirale du dépôt de bilan des établissements vieux de deux siècles qui avaient pourtant survécus sans trop de dégâts à des événements aussi graves que des guerres mondiales ou la crise de 1929, par se propager à l’ensemble de l’économie à cause de l’interdépendance néfaste entre l’accélération exponentielle du rythme des faillites et des saisies de biens, l’effondrement du marché du crédit, la baisse de la consommation, le chômage, les défaillances d’entreprises, la chute des échanges commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde, les fluctuations des devises et les cours des principales matières premières, pour s’en tenir aux paramètres macroéconomiques de base, et par faire abandonner aux indices boursiers de la planète plus de 60% de leur valeur en six mois, du jamais vu depuis le « krach des bulbes de tulipe dans la Hollande du XVIe siècle, sauf erreur de ma part…! Du coup, bien que je n’aie pas été nécessiteux au point de devoir vendre la moindre action à perte au cours de cette phase historique de baisse uniforme qui se terminera, fort heureusement, au fond du gouffre des cotations le 9 mars 2009, je fais tout de même partie de ces gens dont l’avidité et le refus obstiné de croire sérieusement à la véracité de leurs propres prédictions quant à l’imminence d’un retournement conjoncturel aux allures de crise systémique majeure ont joués de très mauvais tours puisqu’il faudra peut-être patienter des années avant que les cours de certains titres ne reviennent à des niveaux satisfaisants pour dégager de leur vente des plus-values annualisées un tant soit peu supérieures à celles d’un vulgaire produit d’épargne réglementé de type Livret A, et je n’ai donc pas eu d’autre choix que de renforcer mes positions en moyennant certaines lignes de portefeuille à la baisse ou en me remettant à acheter des titres particulièrement massacrés, un peu comme en 2003…! Et s’il va de soi que j’ai été profondément attristé par le décès de ma grand-mère maternelle en septembre 2008, des suites de la maladie d’Alzheimer, il n’empêche que son héritage est arrivé à point nommé pour m’éviter de devoir solder précipitamment des positions déficitaires aux seules fins de réaliser en temps voulu l’un de mes grands projets du moment: quitter ma petite demeure pour un appartement beaucoup plus grand où je puisse disposer, entre autres, d’une salle de sport à plein temps et d’un balcon relativement spacieux au lieu d’être obligé de dormir encore plusieurs années dans une pièce accessoirement inondée de sueur quelques heures auparavant, au gré de mes différents exercices physiques, et de donner à mon salon des airs de café du commerce d’autrefois à force de l’imprégner de mes volutes de fumée.

Car l’an de grâce 2009, décidément aussi riche en rebondissements et en signes potentiels du destin que son grand frère 1999, d’autant plus qu’il se situe précisément au terme d’une décennie de souffrances et de dures épreuves qui ne s’était probablement pas ouverte par hasard sur la perspective d’un dysfonctionnement informatique à la hauteur de la décadence de l’Humanité (le fameux « bug de l’an 2000 »), d’une décennie dévastatrice qui a vu s’effondrer presque toutes mes certitudes d’adolescent ou de jeune adulte, s’est également distingué par l’heureux dénouement, au bout de quatre mois d’un suspense à la limite de l’insoutenable chantage, du feuilleton entourant le renouvellement de mes droits aux allocations, de quoi dégager enfin l’horizon de mes préoccupations et me mettre dans des dispositions d’esprit suffisamment saines pour prendre davantage de distance avec ma famille, ce dernier lien géographique et affectif avec une jeunesse dorée où rien ne semblait pouvoir altérer ma sensation de bonheur et d’accomplissement permanent, quand bien même je me déciderai à rester encore quelques années à Strasbourg malgré mon faible pour le soleil et la mer. En effet, après avoir dûment félicité mon ami d’enfance H, dont je tairais ici le nom complet pour des questions évidentes de confidentialité, de trois mois mon aîné, qui bénéficie donc toujours d’une certaine avance quant à ce type de démarches, pour avoir obtenu, du premier coup, le privilège de se rendormir tranquillement pour les dix prochaines années, je m’étais suffisamment reposé sur mes lauriers pour être complètement pris au dépourvu en ce magnifique jour d’été où la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Bas-Rhin m’a, informé, dans un courrier du 23 juin, que mes droits à l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et à l’allocation Compensatrice Tierce Personne (ACTP) n’allaient être reconduits que pour cinq ans, sans autre explication de sa part que la traditionnelle formule « après étude de votre situation », me laissant ainsi le soin de choisir seul entre trois maux:

  1. accepter la décision en l’état, sachant que les dossiers sont censés être examinés au cas-par-cas et que l’attribution d’un statut pour une période de dix ans relève en principe d’une exception, et non d’un droit garanti en tant que tel à toute personne présentant, comme H et moi, une déficience supérieure à 80%, de sorte qu’un nombre grandissant de MDPH n’accordent plus aucune faveur de ce genre sous prétexte de leurs sérieuses et récurrentes difficultés de trésorerie, mais au risque d’accepter aussi que mon ami H, qui voit pourtant beaucoup mieux que moi, soit d’autant mieux traité à une époque où les offensives de restrictions budgétaires pourraient, d’ores et déjà, modifier substantiellement la donne d’ici cinq ans;
  2. contester la décision sur la base de l’inégalité de traitement entre nous, au risque d’inciter la MDPH à rouvrir le dossier d’H, à considérer que ses droits avaient été surévalués et à les ramener également à cinq ans sans améliorer pour autant ma propre situation, de quoi être perdants tous les deux et créer des rivalités inutiles que nos parents ont parfois si bien exploitées à leur unique avantage;
  3. ou contester la décision en chargeant encore un peu la barque par rapport au contenu du dossier initial, au risque d’aboutir à un réexamen de fond de ma situation pendant lequel on pourrait éventuellement trouver à redire à mon train de vie…

Au final, après avoir amplement exploité le délai de recours de deux mois pour contester la décision au motif que le certificat médical de mon ophtalmologiste, qui me suit déjà depuis ma naissance et se trouve donc être assez bien placé pour juger de l’évolution de mon acuité visuelle, témoignait assez clairement d’une détérioration de ma vue par rapport à ses examens de 2004 et que les dix ans me donneraient au moins le temps de faire face à ce que la poursuite de ce mouvement baissier impliquera vraisemblablement par la suite, pour peu que s’y ajoutent encore les aléas de l’âge (ce qui est loin de n’être que pure exagération parce que je constate bien, chaque jour un peu plus, combien il m’en coûte désormais de vouloir continuer de jouer avant tout la carte du malvoyant, même si les vertus euphorisantes de mes performances sportives, informatiques ou financières, qui ont pris, en fin de compte, la place de mes résultats scolaires et professionnels d’entant au sein de la pharmacopée des activités psychotropes, me donnent souvent l’impression de pouvoir contrecarrer ou transcender les limites étroites de mes aptitudes physiques), j’ai obtenu gain de cause le 17 septembre dernier dans la mesure où la MDPH m’a fait savoir qu’il s’agissait apparemment d’une « erreur interne » parmi tant d’autres depuis la mise en œuvre de la loi « handicap » du 11 février 2005!

Enfin, pour ce qui est de mes prouesses informatiques, et plus précisément de ma capacité à dévorer les dernières trouvailles de chez Apple, mon euphorie aux élans visionnaires du mois de juillet, qui s’inscrivait dans le prolongement direct de l’acquisition de mon nouveau MacBook Pro, a fait place à une approche bien plus rationnelle privilégiant l’utilité réelle au marketing des potentialités, car après avoir longuement éprouvé Mac Os X Snow Leopard, la dernière mouture du système d’exploitation de la firme à la pomme croquée, j’ai bien dû me rendre à l’évidence qu’il faudra probablement attendre la sortie de Mac OS 11, donc éventuellement une date aussi marquante que le 11/11/2011, pour convertir un Macintosh en un terminal d’accès au « Web 3.0 » et une véritable extension du cerveau humain par le biais de son OS d’origine, et que dans l’intervalle, j’allais malheureusement encore avoir besoin de Windows pour appréhender, entre autres, des pages web complexes ou des contenus Adobe Flash, si bien que j’ai dû me résoudre à partitionner le disque dur de mon cher laptop à l’aide de l’utilitaire BootCamp et à acheter une copie de Windows Vista avec mise à jour gratuite vers Windows 7 pour disposer d’une panoplie complète d’outils aptes à se substituer avantageusement au vieil ordinateur portable que je venais de céder à mon père pour l’initier à Internet à moindre coût, et que j’envisage à présent de sauter dans le train du logiciel libre en consacrant une partition de mon iMac à des expériences sur des distributions Linux comme Fedora et Ubuntu.

En conclusion, je dirais que 2009, année de mi-mandat pour un Nicolas Sarkozy qui a déjà commencé à sortir du bois des discours démagogiques et de l’enfumage par l’action tous-azimuts en vue de la prochaine campagne présidentielle, quitte à chasser, lui aussi, sur les terres frontistes en lançant un débat nauséabond de plus sur l’identité nationale, et qui ne pourra pas éternellement transférer à d’autres la responsabilité de notre piètre situation, maintenant que la crise, qu’il n’a pas forcément jugulée mieux que les autres, est supposée déboucher sur une récession prolongée dont les retombées ne se gèreront plus tant au niveau de je ne sais quel sommet mondial ad hoc, mais à celui, bien plus modeste et ingrats, de ces agents du « Pôle Emploi » qui n’en peuvent déjà plus d’avoir dû encaisser le choc de la fusion ratée entre ASSEDIC et ANPE, a réellement constitué, de part son intensité, la porte de sortie d’une horrible décennie de souffrances, de remises en question et de reculs, et qu’il est, plus que jamais, temps de tourner une page de taille dans les grands livres de la destinée de l’Humanité et de ma vie d’adulte, de sorte que je vous renvoie à présent, pour ce faire, au chapitre suivant, où j’essaierai de vous dresser quelques perspectives d’avenir pour les années 2010!

>Bonne et heureuse année / décennie 2010 à l’Humanité (préambule à la version intégrale de mes voeux "urbi et orbi")!!!

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Re-bonjour à vous, chères lectrices, lecteurs et autres fidèles de tous horizons qui finiraient presque par délaisser mes pages MySpace et Facebook, mon blog ou les fils d’informations qui en reprennent le contenu, à force de ne plus recevoir de mes nouvelles ailleurs que sur un « gazouilloir » (ou « profil Twitter ») désormais si envahissant, chronophage et difficile à concilier avec toute autre stratégies de communication ou de partage via Internet qu’il a déjà failli, maintes fois, me faire perdre l’envie de continuer à consigner par écrit des propos d’une longueur quelque-peu supérieure à ce seuil des 140 caractères qui fait désormais office de rubicon technologico-typographique entre le bien, digne d’être posté sur les réseaux sociaux, et le mal, trop long pour passer à la postérité, ne serait-ce qu’en raison d’un début de paraisse intellectuelle opportunément motivé par le désintérêt manifeste de la majorité de mes concitoyens pour tout ce qui s’apparente à un niveau de complexité, d’abstraction ou d’analyse critique dépassant délibérément celui des stéréotypes pseudo-philosophiques de notre triste époque, à vous, dont le mérite n’est donc que plus remarquable dans un monde où nul n’éprouve plus même le besoin de célébrer une longue et coûteuse cérémonie en l’honneur du mariage harmonieux entre concision et court-termisme, tant ce couple infernal paraît désormais inséparable!

Alors que nous venons à-peine de sortir d’une longue succession de réveillons, de réjouissances festives ou de vacances, de cet interstice temporel si propice aux bonnes résolutions et à la foi inébranlable en un avenir qui, pour ne pas encore avoir été écrit, a nécessairement des chances d’être un tantinet meilleur que le passé, et que vient de se terminer cette funeste décennie 2000, marquée à la fois par:

  1. de substantiels cataclysmes, mondiaux, régionaux ou locaux, dont les répercussions et le niveau d’imbrication demeurent encore difficilement quantifiables à l’heure où j’écris ces lignes, tels que l’accession de George W. Bush Jr à la présidence des États-Unis à l’issue du scrutin le plus contesté de l’Histoire américaine, et de ce fait, au poste, tant convoité, de commandant en chef du « Monde Libre » en vertu d’un accord tacite entre nous autres peuples nourris, à l’insu de notre plein gré, au lait du néolibéralisme économique et du conservatisme moral à connotation réactionnaire, selon lequel même l’impérialisme américain le plus arrogant vaudra toujours mieux qu’une dictature russo-chinoise ou les atermoiements d’une Europe oscillant tellement entre américanisme et repli identitaire qu’il ne lui faudra bientôt plus aucune intervention extérieure pour se décrédibiliser et s’autodétruire, les attentats du 11/09/2001, dont les auteurs ne pouvaient ignorer, à mon sens, qu’ils se graveraient suffisamment dans le marbre de notre inconscient collectif pour permettre aux « grands de ce Monde » de refermer tranquillement, sous forme d’un arsenal de lois ultra-répressives sans précédent, la parenthèse de liberté et d’espoir qui s’était ouverte avec la chute du Mur de Berlin le 09/11/1989, soit environ 11 ans et 9 mois plus tôt, les guerres d’Afghanistan et d’Irak, qui, loin de faire reculer la dictature et le chaos dans des pays d’ores et déjà en situation d’extrême précarité, n’ont fait que remplacer la tyrannie de l’État central par le règne de quelques gangs terroristes ou mafieux dont le pouvoir de nuisance réside précisément dans leur solide ancrage local, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française au soir du 21 avril 2002, avant tout au détriment de Lionel Jospin, notre meilleur homme d’État depuis François Mitterrand, condamné, du jour au lendemain, à une retraite politique anticipée bien indigne de son bilan, du simple fait de la spectaculaire progression du chômage à la suite du krach boursier de 2001, des divisions intestines de la Gauche, P.S. compris, et d’une campagne si puissamment empoisonnée par la surenchère sécuritaire entre les ex-RPR et UDF que l’Extrême-Droite, que Jacques Chirac et François Bayrou avaient réussi à pousser dans ses plus obscurs retranchements pour avoir rivalisé de démagogie et de fausses velléités réformistes sur un large éventail de sujets hautement explosifs dans leur course aux suffrages frontistes, avait presque de bonnes raisons de se présenter comme le porte-voix des vaillants pourfendeurs de l’ordre établi à force d’avoir bradé son héritage historique aux partis traditionnels tout en continuant à être diabolisée par des médias bien plus enclins à faire réélire Jacques Chirac au nom d’une pseudo-exigence de probité morale, d’hommage aux victimes du nazisme solidarité républicaine, au risque d’occulter sciemment son degré de responsabilité dans le désastre démocratique, qu’à procéder enfin à une critique méthodique et argumentée des thèses néofascistes dans la droite ligne de valeurs telles que les Droits de l’Homme ou la Philosophie des Lumières, dont la France revendique pourtant si souvent la paternité, , l’attaque en règle contre les acquis sociaux d’Après-Guerre, par-delà les frontières territoriales et le traditionnel clivage Droite/Gauche, comme en témoignent à merveille la réforme des retraites du gouvernement Raffarin en France et l’Agenda 2010 du chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder, présentés tous deux au printemps 2003, alors que l’Humanité tout entière était encore absorbée par les rebondissements de l’actualité irakienne, une sorte de viol répété des électeurs européens par consentement ultérieur consistant, par exemple, à travestir le « non » au projet de traité constitutionnel européen en un chantage aux subventions communautaires ou un « oui » à Nicolas Sarkozy, dont le programme de campagne ouvrait pourtant clairement la voie à la ratification d’un traité de Lisbonne qui ne se distingue du TCE que par de légères différences de forme, la droitisation du paysage sociopolitique, dont les trois B (Blair, Berlusconi, Bush) et le sadomasochisme tenant lieu de nouvelle forme de coopération franco-allemande, que symbolisent à merveille les initiales s et M de ces piètres gouvernants que sont Sarkozy et Merkel, resteront malheureusement les plus illustres avatars, l’échec cuisant, mais tellement prévisible au vu de ce qu’il est déjà advenu des « Objectifs du Millénaire » des Nations-Unies, d’un sommet de Copenhague bien trop pompeux pour augurer de résultats à la hauteur d’une question aussi cruciale et conflictuelle que le changement climatique, et constituer, de part son organisation, un quelconque exemple de démarche novatrice alliant efficacité des négociations et réduction significative de l’empreinte écologique des innombrables délégations, ou encore le retour de Roland Ries aux commandes de la Ville de Strasbourg, avant tout synonyme d’un consensus si mou qu’il a fini par muer en immobilisme à force de ne pas pouvoir se traduire en actions concrètes;
  2. Et des événements certes moins décisifs pour l’avenir de mes congénères, mais d’autant plus catastrophiques pour moi-même, dont une mission, a priori fort enviable, d’agent auxiliaire au service de traduction de la Commission européenne entre la fin 1999 et la mi-2001, qui, pour avoir effectivement commencé sous les meilleures auspices grâce au dévouement de mon premier chef d’unité à la veille de son départ à la retraite, s’est transformée en un calvaire inégalé du fait de la propension de mes collègues de travail à vouloir me faire payer au prix fort mon arrivée à ce poste via les mesures de discrimination positive des institutions communautaires ou le manque de productivité inhérent à l’inadaptation de mon équipement informatique, plus tributaire que jamais des imperfections criantes du lecteur d’écran Jaws pour Windows, aux spécificités d’outils reposant avant tout sur la communication visuelle, expérience qui a d’ailleurs bridé quasi définitivement mon aptitude à exercer un métier auquel je suis pourtant censé avoir été formé par l’un des plus prestigieux établissements de ce pays, étant donné qu’il existe, bien au-delà des administrations publiques françaises ou internationales, un abîme entre les généreux dispositifs d’accompagnement à la vie scolaire et un marché de l’emploi aux allures de jungle où les dérisoires aides à l’embauche de travailleurs handicapés / les sanctions en cas de non-respect des quotas ne sont que poudre aux yeux d’une population en quête de bonne conscience à moindres frais, ou de sévères désillusions sentimentales, financières ou technologiques d’ores et déjà largement évoquées dans une autobiographie officielle à paraître d’ici quelques jours sur mon site web, www.knackslash.com,

je tiens à adresser, en particulier à celles et ceux d’entre vous dont le passé a été miné, à des degrés divers, par la souffrance, la maladie, la solitude, le désespoir ou la capitulation devant l’inéluctable,, tous mes vœux de bonheur, de bonne santé, de prospérité, de réussite, de renouveau, d’espérance, de confiance en un avenir meilleur, d’épanouissement personnel, et professionnel, de chaleur humaine, de paix et de sérénité pour l’année et la décennie 2010, et vous souhaite de tout mon cœur d’avoir envie, plus que jamais, de braver l’interdit, l’adversité ou toute autre forme d’obstacle, selon les cas, pour réaliser, avant qu’il ne soit trop tard, des rêves auxquels même vous auriez presque failli ne plus croire, à trop avoir dû coller aux pénibles contingences journalières!

En outre, et conformément à une tradition à laquelle je n’ai réellement dérogé que l’an dernier, obsédé que j’étais alors par les liens syntaxiques et phonétiques douteux entre le chiffre « 9 », la nouveauté et l’envie de tout faire exploser sans savoir pour autant ce que je pourrai bien construire à la place, j’aimerais profiter de cet opuscule programmatique pour vous livrer un bref aperçu des principaux temps forts de 2009 au sens large (de l’été 2008 à nos jours, pour être plus précis), ainsi qu’un avant-goût de ce qui pourrait bien m’attendre ces prochains mois, à commencer par mes projets de déménagement et de mobilité géographique, tout en veillant, malgré ma réputation d’intellectuel dont les cheminements se perdent parfois dans des labyrinthes ô combien impénétrables, à vous fournir des données bien plus compréhensibles que les délibérations de cette fameuse commission Juppé-Rocard dont la montagne de travaux a finalement accouché d’un « grand emprunt national réservé aux seuls marchés financiers à l’heure où la majorité présidentielle, entourée, en apparence, des meilleurs conseillers en communication des hautes sphères parisiennes, aurait été si bien inspirée de capter la manne des épargnants en mal de placements susceptibles d’allier rendement et sécurité aux seules fins d’une propagande politicienne insistant lourdement sur le thème de l’adhésion des masses à ses projets les plus emblématiques (ce qui prouve bien que rien n’est encore joué pour 2012, pour peu que la « galaxie UMP » continue à se désintégrer à vue d’oeil et que l’opposition s’accorde enfin sur une personnalité incarnant un véritable projet de civilisation alternatif)…

Mais compte tenu de leur longueur exceptionnelle, qui tient en grande partie à leur portée décennale, ces vœux seront divisés, cette fois-ci, en trois parties, aussi distinctes que complémentaires:

  1. Le présent préambule, qui vient donc de me donner l’occasion de tirer un trait sur l’ensemble des années 2000 grâce à cette espèce d’exorcisme verbal;
  2. une rétrospective 2009, que j’ai choisi d’intituler « In Sarkoziae Annus Horribilis » parce que la crise a failli nous faire perdre notre latin au cours des 18 mois écoulés, malgré le retour en grâce des Catholiques intégristes, pourtant grands spécialistes émérites en la matière;
  3. Et un catalogue de projets ou autres bonnes résolutions pour ce début des années 2010, encore en pleine « fermentation littéraire et intellectuelle », tel un vin nouveau de grand cru qu’il ne serait pas judicieux de servir trop tôt, étant entendu, quoi que je prévoie de réaliser d’ici 2019, que la Collectivité continuera à me verser des allocations et que mon nouveau contrat d’assurance vie Nuances Plus de la Caisse d’Épargne me rapportera régulièrement des intérêts jusqu’à cette date-là, mais que tout le reste pourrait tenir à jamais du joli rêve éveillé…

Bonne lecture!

>Joyeux Noël orthodoxe, bonne et heureuse année 2008!!!

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Chères / chers ami(e)s de tous les pays, de tous horizons, de toutes convictions et de toutes configurations informatiques, réunis, par delà les frontières territoriales, les clivages politico-idéologiques et les différents systèmes d’exploitation, grâce à ce merveilleux et intrigant enchevêtrement de câbles, satellites et autres émetteurs- récepteurs qu’il est désormais convenu d’appeler l’Internet!

Conformément à cette tradition, vieille comme le Monde, en vertu de laquelle tout anniversaire ou « heureux événement », dont la commémoration de la naissance de Jésus et le récent « accouchement » de l’an de grâce 2008, s’accompagne forcément de vœux circonstanciés,, censés contribuer à son succès, j’aimerais, moi aussi, profiter de ces lendemains de réveillons, de fêtes, de réjouissances et de transition progressive entre deux années, particulièrement propices, par nature, à toutes sortes de moments exceptionnels, d’activités récréatives et ressourçantes, de voyages, de retrouvailles, de réflexions, de bilans, de bonnes résolutions et d’initiatives novatrices, pour accomplir cet acte d’équilibriste qui consiste:

  • à reproduire une fois encore les schémas intellectuels et organisationnels du passé à défaut de pouvoir en modifier le cours a posteriori, y compris en terme de retards et autres phases de maturation spirituelle hautement imprévisibles, en ne vous souhaitant qu’aujourd’hui, mercredi 16 janvier aux aurores, un Noël joyeux, agréable et serein (heureusement que les Chrétiens orthodoxes ont conservé le calendrier julien, ce qui leur vaut de ne célébrer la naissance du Divin Enfant que vers le 6 janvier et qui permettrait accessoirement à des retardataires comme moi de se sentir vaguement dans les temps, à condition de vivre dans des pays tels que la Grèce, l’Ukraine ou la Russie, évidemment…, et heureusement que l’écologie reste un thème plus que jamais d’actualité, le fait de vous envoyer le contenu intégral de mon message malgré son caractère potentiellement décalé pouvant, dès lors, s’interpréter comme un geste d’écologie cérébrale destiné à sauver de la déchetterie des pensées moult ébauches d’idées pourtant fort utiles et innovantes dans une société comme la nôtre, qui tarde encore bien plus que moi à élaborer les siennes!);
  • à me précipiter, corps et âme, vers un avenir ô combien incertain, potentiellement tourmenté, agité, éprouvant ou décevant, mais forcément meilleur que le présent et infiniment plus rose que le passé, à en croire les tenants de ce positivisme de façade, si caractéristique de nos sociétés contemporaines, qui semblent pourtant éprouver bien des difficultés à esquisser les contours de leur monde si prometteur, pour vous adresser, dans ce contexte très particulier, mes vœux les plus chaleureux de bonheur, de bonne santé, de prospérité, de réussite et d’épanouissement pour 2008, en espérant que cette nouvelle année dépasse tout de même assez largement vos prévisions les plus optimistes / que les belles surprises ou les moments de gaîté qu’elle vous réservera soient réellement de nature à contrer la morosité ambiante jusqu’à vous donner assez de forces, dénergie, de volonté, de détermination et d’idées originales pour prendre un nouvel envol vers des cieux plus cléments et concrétiser ainsi, à votre propre manière, l’une des perspectives les plus vaines de l’année passée, du moins en France, à savoir celle de « la rupture » tant attendue;
  • et à vous décrire, dans les grandes lignes, ce que je compte retenir de 2007 et espérer de 2008 afin, peut-être, d’alimenter abondamment vos propres réflexions ou de rempllir votre calendrier de toutes sortes de dates susceptibles de jalonner votre parcours individuel!!!

Tout d’abord, en ce qui concerne la symbolique spirituelle profonde de Noël, c’est-à-dire l’envie première, voire primitive de tout être humain civilisé de vivre dans un monde de paix, de joie, d’harmonie, de prospérité universelle, de chaleur et de lumière, il se trouve que ces désirs-là sont non seulement beaucoup plus nobles, ambitieux et humanistes que la symbolique purement chrétienne de l’événement, à savoir la naissance d’un Messie que Dieu aurait envoyé en mission parmi nous autres Terriens pour nous libérer de nos pêchers et nous donner l’occasion de « remettre les compteurs à zéro » moyennant le respect de préceptes divins bien trop nombreux, complexes, ambigus et déconnectés de la réalité quotidienne pour ne pas nous soumettre à l’irrésistible tentation de perpétuer inlassablement nos erreurs ou nos faiblesses, mais qu’ils s’inscrivent également dans le cadre des objectifs-clés de ma créativité littéraire et artistique retrouvée dans la mesure où celle-ci vise avant tout à inonder d’un faisceau de lumière des plus intenses un monde noyé, sinon dans l’obscurité ou l’obscurantisme moderne, du moins dans une pénombre où il devient sans cesse plus difficile d’appréhender les contours, les interactions néfastes et le degré de propagation de fléaux politiques, économiques, écologiques, intellectuels ou sociétaux tels que l’individualisme forcené, la haine de soi et des autres en réaction à des déceptions amoureuses ou affectives, fûssent-elles inavouées ou imperceptibles, l’abrutissement, voire l’auto-abrutissement des citoyens, le néolibéralisme, les dérives sécuritaires et liberticides de l’Etat policier post-orwellien, la recrudescence programmée du sentiment d’insécurité et de toute forme d’hystérie collective susceptible de justifier de nouvelles atteintes latentes aux Droits Humains, la paupérisation, l’esclavage salarial ou le chômage des masses laborieuses, la guerre, la famine, le changement climatique et les catastrophes naturelles qui en résultent, etc. Puisse donc cette forme laïcisée, démystifiée, dépoussiérée de « l’esprit de Noël » animer encore longtemps, pourquoi pas tout au long de l’année, vos réflexions, vos choix, votre vision du Monde et de la vie, vos envies et vos désirs, et puissent mes écrits vous livrer quelques sources d’inspiration, quand bien même vous n’apprécieriez que la beauté des mots ou la substantifique moelle de mes opinions, afin de nous accorder à terme, à nous et aux générations futures, le privilège de vivre sur une planète où l’air resterait respirable, même au plus fort d’une canicule ou d’une vague de froid, où les progrès technologiques et scientifiques, à commencer par l’informatique, l’Internet, la domotique et la médecine, profiteraient à tous, et pas seulement aux élites des pays développés, où les bénéfices de la mondialisation seraient enfin partagés avec celles et ceux qui n’ont pas encore de toit, de papiers leur permettant de se rendre où bon leur semble ou de perspectives d’avenir assez solides pour avoir envie d’œuvrer pour le bien de la Collectivité, et où nous aurions enfin la possibilité de vivre en paix avec les autres et nous-mêmes !!!

S’agissant ensuite du bilan de 2007, je retiendrais avant tout que cette année aura été fortement marquée par toute une série d’événements funestes traduisant avant tout une évolution fondamentale des mentalités collectives, des valeurs et des rapports de pouvoir entre nations ou acteurs économiques du « village planétaire » vers un darwinisme social permanent mu par la seule force des conflits qu’il génère. Parmi ces événements, je citerais en particulier:

  • l’élection de Nicolas Sarkozy au poste de Président de la République Française sur la base d’un programme alliant habilement les pires travers du national- populisme fascisant, de la mégalomanie napoléonienne, du cynisme, de la diabolisation de catégories de personnes jugées antisociales (chômeurs, habitants de certaines banlieues à fort taux de criminalité…), d’une pseudo-méritocratie républicaine ne reposant plus désormais que sur l’appât du gain et les performances quantifiables au lieu de privilégier l’effort et les qualités humaines indispensables au bon fonctionnement de la Société, de la remise en cause globale des acquis sociaux d’Après-guerre au profit de quelques intérêts privés et d’une planification à court terme animée par une obsession du résultat à toute épreuve;
  • la mise en œuvre progressive des promesses électorales de M. Sarkozy (non sans succès pour ce qui est de l’ampleur des privations ou des conditions de vie dégradées qui nous attendent, de l’avènement de la « realpolitik » au rang d’activité à plein temps de la diplomatie française aux dépens des Droits de l’Homme, ou des effets d’annonce par lesquels le fameux « Grenelle de l’Environnement nous a été vendue comme une initiative majeure d’importance mondiale);
  • la marginalisation du socialisme rocardo-jospinien et du centrisme de François Bayrou au profit d’une confrontation Droite-Gauche beaucoup plus superficielle, stérile et digne des débats présidentiels américains, matérialisée par des duels et autres surenchères démagogiques entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qui, en réalité, se poursuivent encore aujourd’hui et ne connaîtraient une issue intellectuellement heureuse et valorisante que le jour où la cote de popularité du Chef de l’Etat s’effondrerait à des niveaux insoutenables et où le Parti Socialiste s’accorderait enfin sur le nom d’un futur présidentiable à la hauteur des enjeux de notre époque;
  • le démantèlement méthodique de la Belgique, ce pays dans lequel je plaçais encore tant d’espoirs il y a quelques années à cause de son rôle quasi naturel de terrain d’expérimentation du multilinguisme et de la cohabitation des cultures en plein cœur de l’Europe, sous l’effet conjugué d’un extrémisme pseudo-identitaire aux accents xénophobes qui n’aura bientôt plus rien à envier à la « peste brune » des années 40 et d’une logique de ségrégation qui, poussée à l’excès, ne manquerait pas de me rappeler ces opérations de « purification ethnique » qui ont si durement frappé le Rwanda et le Kosovo dans les années 90;
  • l’ascension quasi constante du cours des principales matières premières et sources d’énergie (pétrole, gaz, or, nickel, soja…) du fait de l’intérêt grandissant des fonds d’investissement et autres spéculateurs institutionnels pour ce segment de marché et d’un déséquilibre croissant entre offre et demande, imputable aussi bien à de vives tensions géopolitiques et/ ou l’épuisement des ressources dans les pays producteurs qu’à la nécessité de remplacer ce pétrole si rare et cher par des biocarburants, donc des matières premières agricoles, ou à l’explosion des besoins et du pouvoir d’achat dans des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, dont le niveau de vie et les capacités de production s’approchent à grands pas de celles de l’Occident, sauf que leurs ratios d’efficience énergétique restent désespérément médiocres;
  • et enfin, mais non des moindres, ce que les spécialistes appellent pudiquement « la crise des subprimes » puisque ce choc économique retentissant fut initialement provoqué par l’effondrement du marché des crédits immobiliers à risque contractés par des ménages modestes dont le bien immobilier, acheté justement grâce à ces crédits, représentait souvent le seul patrimoine, mais que je considère plutôt, pour ma part, comme une crise systémique mondialisée affectant les fondements matériels mêmes de la propriété privée, à savoir le fait de pouvoir être maître de « ses quatre murs », là où la crise de l’Internet des années 2000 n’avait ébranlé que des certitudes aussi virtuelles que les réseaux qui les véhiculaient alors, et auto-entretenue par le cercle vicieux de l’inflation, des taux d’intérêts prohibitifs, de l’érosion des revenus et de la consommation, de la faillite, des licenciements économiques et autres mesures de rationalisation, de la baisse du Dollar / la hausse de l’Euro en réaction au ralentissement de la croissance, sinon la récession américaine, des inévitables distorsions de concurrence par taux de change interposé via lesquels les Etats- Unis répercuteront leur relative fragilité économique sur le reste du Monde, et ainsi de suite…, jusqu’à entamer un nouveau cycle qui pourrait bien reproduire les mêmes résultats d’ici une dizaine d’années au plus tard, dans n’importe quel autre pays ou n’importe quel secteur potentiellement vulnérable…

Mais comme l’adversité, l’incertitude et le chaos peuvent aussi constituer autant de moteurs de progrès, de remise en question salutaire et de reconstruction de l’avenir sur des bases nouvelles et assainies, les affres de 2007 furent également, au final, la meilleure occasion possible de prendre encore davantage de distances avec les normes, les attentes et les égarements d’une société avec laquelle je semble prédestiné à cultiver durablement des rapports d’incompréhension mutuelle pour pouvoir me concentrer sur ce qui me tient le plus à cœur, notamment l’informatique, les voyages et le sport, de réaliser ainsi, au fil d’une réflexion personnelle sur l’optimisme et les idéaux animant les débuts de l’Internet grand-public à la fin des années 90, qu’il y a déjà dix ans que j’arpente assidument la toile, mon premier abonnement à domicile datant très exactement de mai 1997 et ma première connexion haut débit par le câble de novembre 1998, de me rendre à l’évidence que l’avance technologique dont je disposais pendant les trois premières années de présence sur le Web n’a pas tardé à fondre comme neige au soleil en raison de l’incapacité chronique de Jaws, le lecteur d’écran par défaut sous Windows pour des déficients visuels comme moi, à évoluer avec son temps au gré des exigences inhérentes aux logiciels du marché, à fonctionner correctement avec des utilitaires de grossissement de type Zoomtext et à me restituer le contenu de l’écran de manière fiable, fidèle et rapide, et de commencer, par conséquent, à rompre définitivement avec la pesante hégémonie du PC et des produits compatibles Microsoft pour m’adonner enfin à l’exploration d’un univers jusqu’ici assez inaccessible aux handicapés en tous genres, mais que le tandem Voiceover-Visiovoice, guidé par des voix de synthèse quasi humaines d’une qualité inégalée, me permet dorénavant de parcourir à grandes enjambées binaires universelles, en l’occurrence celui des ordinateurs iMac à processeur Intel, du système d’exploitation Mac OS X, de l’iPod et des produits Apple en général. Depuis le 27 mars, donc depuis ce jour où mon ami Hervé Poudoulec alias Kira Neris Project m’a si opportunément incité à franchir le pas en m’accompagnant dans l’achat et l’installation de mon joli iMac à écran 24 pouces, j’ai progressivement appris à dompter tout d’abord le Tigre, puis ce nouveau Léopard qui n’attend que mes idées les plus excentriques pour libérer toute son énergie créatrice, à maîtriser les subtilités et les stratégies de personnalisation de ce nouvel environnement, dont les spécificités de Voiceover en matière de commandes et d' »interaction » avec les différentes zones d’écran, les raccourcis clavier et l’agencement des éléments graphiques, à me faire à l’idée de pouvoir jongler entre une multitude d’applications, accéder à toutes sortes de formats audio / vidéo et effectuer simultanément d’innombrables tâches au cours d’une même session sans me ruiner ni compromettre la stabilité ou les performances du système, tant Windows m’avait déjà habitué aux restrictions et aux coins de paradis hors de prix, à passer des journées entières sur Internet sans risquer de perturber le bon fonctionnement de mon équipement par ces virus, logiciels espions ou chevaux de Troyes qui pullulent par millions sur les disques durs de nos PC chéris, à me passer de Microsoft Word et OpenOffice au profit de Nisus Writer Pro, un traitement de textes pour Mac dont les fonctionnalités et la convivialité ont d’autant moins à envier aux produits susmentionnés qu’il ne coûte que 79 dollars et que j’ai récupéré mes anciens documents Word sans aucune difficulté, à étaler méticuleusement mes talents d’écrivain néo-proustien aux formats RTF et HTML de manière à publier prioritairement mes contributions littéraires depuis Safari, et non plus le sempiternel Internet Explorer, à utiliser pleinement les avantages de la messagerie instantanée et de la téléconférence avec iChat, Skype et Adium, à me constituer pour la première fois de ma vie, grâce à cette combinaison si parfaite entre un iTunes totalement accessible et mon nouvel iPod Vidéo 30 GO, une véritable bibliothèque multimédia mobile combinant des morceaux de musique, des films, des photos et des podcasts (un fait divers pour le commun des mortels, certes, en ce que n’importe quel ordinateur équipé de Windows XP, Windows Vista ou Mac OS X peut exécuter iTunes et que l’iPod en tant que tel existe déjà depuis 2001, mais une révolution qu’il ne m’a été donné de vivre qu’en 2007, faute de lecteur multimédia entièrement accessible sur un PC Windows), à donner libre cours à ma boulimie médiatico-musicale par le biais de produits / services aussi divers que Live365, Last.fm ou Radioshift, à défier les lois de la géographie technique avec Hotspot Shield afin de devenir, de par mon adresse IP externe, l’un de ces « happy few Americans » qui peuvent continuer à bénéficier de l’inépuisable génie de chez Pandora, et à gérer un serveur Shoutcast dans le noble objectif de fournir de la bande passante à Youppala, cette web-radio de prochaine génération promise à un brillant avenir dans le milieu des net-labels et des artistes indépendants!!!

D’avenir, justement, il en sera fatalement question en cette année 2008 aux allures d’un épique slalom géant entre les rêves d’entan et les défis de demain, balisé, entre autres, par la mise en ligne imminente des premières véritables solutions de portage d’applications Linux pour Mac OS X, dernière étape d’un long processus par lequel une myriade de développeurs aura finalement réussi à faire du Macintosh le seul ordinateur capable d’exécuter nativement les trois principaux systèmes d’exploitation du marché et à s’octroyer ainsi, théoriquement, d’impressionnantes économies d’échelle en vue de développer des logiciels toujours plus nomvreux et interopérables, le déploiement exponentiel du «Web 2.0» (Myspace, Facebook, Del.icio.us, Wikipedia, Agoravox, iChat, MSN, etc.), corollaire naturel à une sorte de «fertilisation croisée» à l’efficacité grandissante entre les intérêts des usagers, désireux de communiquer et de consommer sans limites pour se sentir exister et frétiller de bonheur dans un cyberespace par nature bien trop immense pour des individus isolés, et ceux des annonceurs ou des vendeurs de contenus, soucieux de transformer ces flux de données en autant de nouveaux canaux de marketing, les élections municipales et cantonales françaises en mars, soient autant d’échéances que la Gauche n’hésitera pas à interpréter comme la première grande occasion de sanctionner la politique de Nicolas Sarkozy ou de valider le statut présidentiable de Bertrand Delanoë, actuel maire de Paris faut-il le rappeler, alors que la majorité parlementaire, vouée à quelques défaites et contre-performances à force de vouloir édulcorer jusqu’à la caricature le bilan de ses premières actions, tentera évidemment d’insister après coup sur le caractère local de la consultation et de capitaliser sur ses bons scores dans des régions structurellement conservatrices comme l’Alsace, les élections présidentielles et législatives américaines en novembre, qui serviront probablement à donner à l’ère post-Bush des accents plutôt féminins, colorés, affairistes, protectionnistes ou pacifistes, selon les cas, la commémoration du quarantième anniversaire de la révolte de mai 1968 dans un contexte sociopolitique si hostile qu’il pourrait bien s’agir là du tout dernier avatar de la «génération Cohn-Bendit», des Jeux Olympiques de Pékin manifestement placés sous le signe de l’amnésie collective face à la répression sanglante de 1989 et de la fascination des foules devant le caractère magique du chiffre 8 dans la mythologie chinoise, y compris d’un point de vue purement financier et commercial, mon voyage de printemps en Thaïlande, un pays fort heureusement revenu à la démocratie juste avant que je ne projette de m’y rendre…, ainsi que les dix ans d’existence virtuelle de l’emblématique association Walter Jeffers, dont la grandeur et la décadence resteront à jamais associés à la publication d’un fanzine multimédia et multinational, précurseur pour son époque dans la mesure où il se composait d’un magazine papier et de quelques interviews d’artistes étrangers en version multilingue sur cassette audio, à sa volonté d’organiser, d’ici avril 1999, un festival franco-allemand des musiques électroniques et électro-expérimentales qui répondait au doux nom de «Unter Uns Gesagt / Entre Nous Soit Dit» et à son projet quelque-peu audacieux de lancer la carrière française du DJ et producteur allemand Ian Pooley, illustre inconnu parmi nos compatriotes en ce temps-là. Dans cette optique, et pour m’en tenir exclusivement à quelques idées-forces, représentative des spécificités de cette année en construction:

  • je poursuivrai sans relâche cette phase de conquête de l’iMac au cours de laquelle il me faudra encore, parmi tant d’autres trésors enfouis dans cette boîte magique, découvrir / maîtriser à fond quelques outils de programmation aussi indispensables que Terminal, Applescript, Automator ou Xcode, de quoi parvenir à gérer en toute indépendance la couche Unix de Mac OS X, après quoi je compte m’attaquer à la future version 0.73 de Lina, l’une des machines virtuelles Linux les plus prometteuses pour Mac, dans l’espoir de pouvoir enfin, sans renoncer pour autant au bénéfice de Voiceover, comparer iTunes et AmaroK, exécuter un serveur Steamcast ou doubler la capacité de mon relais Youppala par l’un de ses innombrables transcodeurs de flux MP3-AAC+ encore indisponibles sous OS X;
  • je m’efforcerai, cette année encore, d’assurer une présence beaucoup plus forte et régulière sur le Web 2.0, en particulier via mon Myspace, le présent blog, mon domaine personnel et mes comptes de messagerie instantanée, et de suivre de près l’émergence du futur «Web 3.0», qui reposera avant tout sur le développement de l’intelligence artificielle et la fluidification des communications homme/machine, histoire de me situer, dès le déclenchement de cette énième révolution, du côté de ceux qui parviendront à utiliser les nouvelles fonctionnalités de la machine comme autant de prolongement techniques de leur matière grise ou de leurs membres dans le but ultime de favoriser la démocratisation, la simplification et l’amélioration qualitative des échanges électroniques au lieu d’attendre que d’autres, à commencer par les industriels, les décideurs institutionnels ou les professionnels de la manipulation mentale, s’en servent à nos dépens pour annihiler le moindre sursaut d’intelligence ou de conscience collective jusqu’à remettre en question les fondements mêmes de cette «révolte pronétaire» qui a si grandement contribué à la valeur sociologique ajoutée des réseaux d’aujourd’hui;
  • je me montrerai particulièrement vigilant et réactif face à la détérioration de marchés financiers affectés beaucoup plus durement que prévu par la crise des subprimes, la flambée des cours des matières premières et l’érosion de la confiance des agents économiques occidentaux en passant d’une stratégie d’investissement offensive, matérialisée par une forte exposition aux secteurs cycliques (banque, assurance, biens de consommation courante, BTP, etc.), à une stratégie essentiellement défensive, caractérisée à la fois par la détention de valeurs relativement décorrélées des aléas de la conjoncture ou dotées d’un potentiel de hausse quasi automatique de par la nature et le caractère irrenplaçable de l’actif sous-jacent (prospection / exploration pétrolière et gazière, industrie minière et métallurgique, électricité, énergies renouvelables, gestion des déchets et des eaux usées, transports maritimes de marchandises en provenance de pays à faible coût de main-d’œuvre…) et une sécurisation partielle de mon capital via des instruments financiers de long terme tels que des contrats d’assurance vie investis en SICAV monétaires de la Zone Euro;
  • je voterai probablement, dès le premier tour des municipales strasbourgeoises, pour la liste conduite par notre ancien maire socialiste Roland Ries, sachant que la Gauche locale, aux affaires entre 1989 et 2001, avait très largement contribué à faire de la ville un lieu de vie dynamique, convivial, ouvert sur le Monde et enrichi, presque sans aucune interruption, d’activités culturelles / nocturnes intenses et diversifiées là où la majorité actuelle n’a eu de cesse de vider Strasbourg de sa substance humaine en parsemant l’espace public d’une pléthore de chantiers souvent démesurés, anarchiques et en partie inutiles, dont le réaménagement total de la gare centrale ou l’extension acharnée du réseau de tramway au détriment manifeste de sa viabilité technique, et en privilégiant hostensiblement la culture de masse aux formes d’expression alternatives jusqu’à enjoindre à la discothèque «La Grotte» de fermer ses portes avant 01h30, week-ends et fêtes compris, de manière à éviter aux riverains des abords de la Cathédrale, bercés exclusivement au son des cloches d’église et de la douce musique du marché de Noël, d’être assaillis en pleine nuit par cette petite centaine d’amateurs d' »arts dégénérés » dont je suis parfois…, que nos gouvernants actuels n’envisagent aucun changement de cap en cas de réélection et qu’en dépit de ses velléités d’indépendance et de participation constructive à la vie publique, la liste du MoDem, composée de personnalités hétérogènes entretenant parfois des rapports pour le moins tendus, risque bien de connaître le même sort entre les deux tours que celui qui frappa l’UDF dès le soir du 22 avril 2007, à savoir un score supérieur aux prévisions, mais insuffisant pour espérer obtenir une majorité, et la propension naturelle de certains de ses membres à trouver refuge / de retourner du côté de l’UMP dans le but de sauter in extremis dans le TGV des vainqueurs;
  • je donnerai plus que jamais de ma personne et de mes réserves biologiques pour lutter contre les excroissances de Jeux Olympiques désormais minés par le gigantisme, les affaires de dopage et les intérêts bassement terrestres, et pour réhabiliter à ma façon l’esprit olympique originel, façonné par les maîtres-mots de participation à une œuvre commune, de tolérance, de respect, de loyauté, d’honnêteté, d’excellence, de dépassement de soi et de valorisation de l’effort, en faisant au moins une heure de vélo d’appartement, de musculation, de marche, de ski de fond et/ou de natation par jour tout au long de l’année et en consacrant le mois des J.O. (donc août 2008, puisque rien, pas même la symbolique des chiffres, n’a été laissé au hasard pour tenter de faire de ces Jeux les plus spectaculaires de tous les temps…) à des séances d’entraînement particulièrement soutenues afin de perdre d’ici au 31 décembre prochain au moins 10 kilos de cette graisse si répugnante et superflue qu’elle représente, à elle seule, la manifestation charnelle la plus tangible de mon inattractivité physique grandissante, de mes excès de consommation de tous ordres, de mon incapacité à concilier les désidérata du corps et de l’esprit, de mon manque d’ambition et de ténacité face à la perspective de repousser substantiellement les limites du possible;
  • et j’étudierai sérieusement, avec les personnes concernées, la faisabilité et l’opportunité d’une digne commémoration des dix ans de Walter Jeffers / de ce festival franco-allemand qui n’a jamais eu lieu, mais qui nous a néanmoins tenu en halène tout au long du premier semestre 1998, soit juste avant que cette fameuse coupe du Monde de football ne nous renvoie à nos origines nationales respectives et ne donne à mes compatriotes l’une des dernières grandes occasions d’être fiers de leur nationalité, tant il peut parfois s’avérer hautement surréaliste et hilarant de déposer une gerbe d’émotions, de naïveté, d’enthousiasme puéril, de vains espoirs et d’illusions perdues à la mémoire d’un néant dont nous avions alors si peu conscience que notre perception de «l’Europe de Maastricht» nous transportait encore, à coup de boissons énergisantes et autres stimulants interdits en France, dans une euphorie dépassant largement les frontières de l’Hexagone (et celles de l’entendement, bien sür…).

Cela dit, pour éviter justement de dépasser les frontières de votre patience et de votre capacité d’assimilation, voici donc venu le temps de vous quitter pour aujourd’hui, de vous laisser vaquer à vos occupations et de vous confier, en guise de collation spirituelle pour ces prochaines semaines, mon vif souhait d’avoir très prochainement de vos nouvelles, de vous faire part de toute une série d’évolutions positives dans ma vie ou, sait-on jamais, de vous retrouver, en cher et en os, pour partager quelques agréables et inoubliables moments avec vous. D’ici là, je vous souhaite en tout cas une bonne et heureuse année 2008, et vous dis à très bientôt!!!