Twitter 1.0 : mon irremplaçable amitié avec Céline, les Printemps Arabes et ma brève envi de me remettre à écrire…

Première partie de ma trilogie twittérienne en devenir, actualisée en dernier lieu le 29/03/2014, dont vous pouvez également lire dès à présent le prologue et le deuxième volet

Il y a des jours où Twitter m’a semblé si dépeuplé, tant elle me manque, ma si chère Céline, depuis ce 23 juin 2013 où elle y a posté son dernier message… Mais aussi longtemps qu’elle ne perdra pas sa raison d’exister et de lutter dans le vrai monde, moi non plus, je n’aurai aucune raison de vous abandonner !!!

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Il était une époque, pas si reculée qu’elle n’en a l’air, où ma rage d’écrire et de partager avec l’Humanité les moindres fruits de mon hyperactivité cérébrale se manifestait avant tout par la rédaction d’articles de blog où de textes prédestinés à atterrir au musée des œuvres électroniques négligées, faute d’être tombés entre les mains, les yeux ou les coeurs de lecteurs assez curieux, patients, attentifs et bien intentionnés à mon égard, mais dont je continue néanmoins à assumer discrètement la paternité et le contenu pour y avoir consacré tellement de temps, de fougue, de passion et d’engagement personnel. Puis, il y a un an, environ, est arrivée cette phase où la célèbre plateforme de microblogging Twitter a pris tant d’importance dans mon existence virtuelle que j’en ai presque oublié la possibilité de communiquer autrement que via des messages de 140 caractères, prolongés, le cas échéant, par des publications sur TwitLonger ou Amplify.com, subjugué que j’ai soudain été par l’incroyable perspective d’entraîner d’illustres inconnus dans les dédales de ma pensées sous une forme plus accessible au commun des mortels et d’aborder, quasiment en temps réel, au rythme de mes réflexions et des rebondissements de l’actualité, une palette de sujets assez vaste pour couvrir avec une régularité de métronome à peu près tous mes centres d’intérêts, sans réprimer pour autant mes envies de créativité et d’originalité en décidant, par exemple, au paroxysme de mon épanouissement, de live-tweeter les déboires de l’équipe de France et le déroulement des principales rencontres de la Coupe du Monde de football sous forme d’alexandrins, avec un léger parti-pris pour la sélection allemande en raison de mes racines familiales germaniques…

Puis, un certain mercredi 1er décembre dernier, alors que ma vie, qui avait déjà relevé de la descente aux enfers depuis le non-renouvellement de mon contrat de traducteur à la Commission européenne en mai 2001, semblait condamnée à se résumer aux ténèbres éternelles parce qu’un charlatan d’ophtalmologiste, pour qui la carte de son parti comptait infiniment plus que la dignité de ses patients, avait décidé de sacrifier progressivement l’acuité visuelle du seul œil qu’il me reste pour me faire payer au prix fort les quelques activités associatives que j’avais menées avec ses adversaires politiques dans les années 1990 et mon refus de me faire jeter sans autres formalités dans la catégorie des aveugles complets, encouragé en cela par son statut de conseiller général en lien direct avec tout ce que le Département compte de structures administratives et d’associations de personnes handicapées à la solde des pouvoirs publics, capables de me pourrir l’existence au quotidien en vertu d’une « vision » totalitaire de la déficience visuelle, selon laquelle la cécité intégrale constituerait le seul remède valable à la pathologie de la malvoyance profonde, et les tracas à répétition autour de mes allocations une réponse adéquate à mon désir de discerner encore un tout petit peu plus qu’ombre et lumière…, alors que mon unique salut, / la perte de tout espoir sérieux de guérison dépendait, à ce moment-là, d’un rendez-vous chez le Pr Sahel, spécialiste de réputation mondiale, accessoirement conseiller scientifique attitré de la sacrosainte Fédération des Aveugles de France, en mesure de calmer les ardeurs du Conseil Général et de l’association locale des aveugles en cas de besoin…, rendez-vous pris, de surcroît, pour un certain lundi 13 décembre, jour de la sainte patronne de la lumière, ma route a soudain croisé, au détour de son abonnement à mon flux Twitter, celle d’une dénommée Céline, dont la simple présence a suffi à aiguiser ma curiosité en raison d’une étrange cabriole de VoiceOver, l’utilitaire de lecture d’écran par synthèse vocale intégré à Mac OS X…

Imaginez, en effet, qu’une voix de synthèse, pour humaine que soit, vous restitue le contenu d’un site web, ligne par ligne ou, au mieux, un paragraphe après l’autre, et qu’elle s’exclame soudain « Céliiiiiiiiine !!! », dans toute la mesure permise par les prouesses d’une machine, à la lecture d’un pseudo Twitter composé du prénom « Celine » (sans accent aigu) et d’une série d’idéogrammes chinois parce qu’elle prend ces caractères « non-standards », étranger à l’alphabet latin, pour des espèces de mélanges entre points d’interrogation et d’exclamation, un peu comme si je vous disais, d’un air à moitié angoissé, à moitié agacé: « Mais qu’est-ce que tu fabriques, Celiiine ???!!! Ça fait trois heures que je t’attends ! » ! Comment ne pas être particulièrement attentif à chacun de ses messages dans ces conditions-là, indépendamment de leur teneur, et ne pas prendre toute une soirée à les décoder à un moment où je ne voyais même plus assez clair pour activer mes droits d’accès au match en retard de Ligue 1 OM-Rennes via mon décodeur TV ?

Tiré de ma léthargie extrême, de cette sorte d’état second où je végétais d’un jour à l’autre dans l’attente du verdict médical, quelque-peu amusé et agréablement distrait par ce curieux bug technologique, aussi belge que le fabricant de ma synthèse vocale, motivé à remobiliser mes dernières forces à la découverte de ses écrits, j’ai donc été particulièrement intrigué et captivé par l’éclectisme de son fil Twitter, sa capacité à lancer d’interminables discussions sur la base de quelques phrases postées inopinément, sans cohérence évidente entre elles, et son art de manier si élégamment les armes du rire, des jeux de mots, des slogans détournés, des observations et des anecdotes diverses dans un souci évident de « provocation positive », c’est-à-dire pour susciter des réactions sans jamais créer un climat d’incompréhension, d’intolérance, de haine ou de mépris…, avant de me résoudre à dévorer goulument son blog en bon amateur de gastronomie littéraire fine et d’y laisser, illico, le premier d’une longue liste de commentaires passionnés, empreinte numérique initiale dont je suis encore on ne peut plus fier à l’heure qu’il est, un exploit pour qui sait combien je suis souvent tombé de très haut dans mes rapports avec les autres, notamment les femmes (mais là, pour une fois, même mes attentes les plus folles ont bien fini par être dépassées, car jamais je n’aurais pensé être à nouveau apte à faire d’une femme, objet de méfiance sui generis, une vraie amie dont je ne supporterais plus de me passer à l’heure qu’il est).
Le propre des relations humaines étant d’obéir déraisonnablement à des raisons que la Raison ignorera à jamais, autrement dit, d’être irrationnelles et fondamentalement inexplicables, il se trouve que ce sont, tout d’abord, mes lectures et cette façon si engageante de Céline de me mettre en confiance qui m’ont incité à la considérer comme une véritable amie, tellement pus proche de moi que beaucoup d’autres personnes dans la « vraie vie », et à lui faire part, bien trop vite et brutalement, de tout ce que j’avais sur le cœur depuis des années, au risque de trop lui en demander d’emblée et de lui donner une occasion en or de reprendre son chemin en quelques clics grâce à l’anonymat et au caractère intrinsèquement furtif des rencontres sur la Toile. Mais son exceptionnelle grandeur d’âme a précisément consisté à ne pas me fuir dès la première occasion d’être mal à l’aise avec moi, à faire tout son possible pour ne pas répondre par la violence gratuite à un flot de paroles que mon état de surtension nerveuse chronique avait souvent rendu assez violent et agressif, à ne jamais profiter, et encore moins abuser de ma position de faiblesse pour exercer sur moi un pouvoir autre que celui de la fascination et de l’exemplarité morale, à ne ménager aucun effort pour dépasser ses propres appréhensions, à me faire transformer la force de ma colère et de mon désespoir en autant d’énergie positive et créatrice, à me faire croire à une issue heureuse, génératrice de perspectives nouvelles, à me rester plus fidèle que jamais, allant jusqu’à être la première personne à écrire sur ma timeline publique, en guise de vœux de Nouvel An: « j’aime beaucoup te lire; suis heureuse et fière de te compter parmi mes amis! », à m’écouter, me conseiller et m’offrir le simple réconfort de sa présence quotidienne, parfois via l’échange d’une bonne dizaine de messages privés par jour, à accomplir l’incroyable prouesse de me détendre et me faire rire pour m’amener à dédramatiser, de temps à autres, le poids de ces heures si lourdes que je sentais passer chaque seconde, et à être au fait de certaines choses dont peu de gens ont pu ou voulu prendre conscience auparavant. Alors, s’il va de soi que cela n’allait avoir aucune incidence sur ma situation médicale objective, assortie d’une angoisse existentielle de plus de quatre mois parce que personne n’osait plus rien prévoir (diagnostic d’une cataracte à Paris, renvoi chez un collègue du Pr Sahel à Strasbourg afin de réaliser des examens complémentaires préalables à toute opération au plus près de mon domicile, histoire d’éviter les allers/retours incessants en TGV Est, indices d’un léger décollement de rétine de nature à compromettre sérieusement la faisabilité de l’intervention, deux mois d’attente pour obtenir un créneau d’IRM dans notre charmante capitale européenne, pour lever l’incertitude quant à l’état de ma rétine et décider, au final, de tenter l’opération envers et contre tout, le mercredi 20 avril…), il n’empêche que j’avais probablement besoin de contacts si chargés en émotions fortes et sincères pour continuer à éprouver le courage et l’envie de mener le perpétuel combat de la vie, mais que Céline, à elle seule, ne serait jamais arrivée à m’aider à créer un environnement virtuel serein, paisible, positif et attrayant si nos échanges avaient continué à fonctionner en vase clos, et n’avaient eu de public que les apparences !

C’est pourquoi je n’ai alors pas tardé à chercher activement, dans son entourage, mais pas seulement, d’autres personnes avec qui je puisse créer, par la fabuleuse entremise de l’écriture, le seul endroit sur Terre où l’on me juge encore davantage sur mes idées et mes qualités humaines objectives que sur les dommages collatéraux d’un handicap de plus en plus lourd à porter, indépendant de ma volonté; avec un succès si flagrant que ce qui me semblait tenir, au départ, d’une sorte de « shoot de fin de soirée » (comme d’autres réclament leur dose journalière de stupéfiants) s’est vite transformé en une expérience unique que j’espère bien pouvoir poursuivre encore longtemps, notamment sur l’espace supplémentaire offert par le présent blog.

Galvanisé par la dynamique révolutionnaire de toutes celles et tous ceux qui, des régions françaises affectées par les permis d’extraction de gaz de schiste à la Place Tahrir du Caire, ont eu le courage de se soulever contre ce qu’on leur présentait pourtant comme l’essence même du destin de la Société, réconcilié au moins partiellement avec le genre humain pour avoir perçu, chez certain(e)s de mes semblables, des relents d’aspiration à un monde meilleur, plus humain, solidaire et supportable, ou simplement moins hostile aux plus vulnérables d’entre nous, pressé d’en découdre avec la tyrannie d’un corps qui avait fini par prendre l’ascendant sur les vestiges de normalité socio-biologique que mon esprit s’acharnait à conserver par un sain instinct de survie, impatient de mettre toutes les chances de mon côté pour étendre à l’univers réel l’atmosphère positive et libératrice que j’avais réussi à créer autour de ma présence sur Twitter, je m’étais habitué à l’idée que malgré les faibles chances de succès que l’on me prédisait à la suite de mon opération du fait de sa complexité, le pire serait de laisser les choses en l’état pour le seul bonheur de ceux qui réclamaient déjà ma tête de mon vivant. C’est donc avec un soupçon de résignation dans la perspective d’un échec, mais réchauffé par la flamme de l’espoir et la sensation de ne pas être entièrement abandonné à mon sort, pour avoir reçu tant de marques de soutien, d’affection et de tendresse de la part de personnes dont certaines habitent à l’autre bout du Globe, que je suis parti me faire opérer en ce mémorable 20 avril, pour quitter l’hôpital dès le lendemain, sous de premiers signes plutôt encourageants, bien qu’il m’ait fallu près d’une semaine pour réaliser combien la situation s’était réellement améliorée… Autant dire que pour moi, le 21 avril revêt enfin une signification infiniment plus heureuse que ce souvenir, continuellement réchauffé par l’actualité, de ce triste dimanche où Jacques Chirac s’était un peu trop bien servi de Jean-Marie Le Pen pour écarter Lionel Jospin du second tour de la présidentielle et se faire élire avec un vrai score de république bananière, que je n’ai jamais pris autant de plaisir à célébrer Pâques, cette magnifique fête du renouveau et de l’espérance retrouvée !!!

Certes, mon gain d’acuité visuelle reste assez limité par rapport à ce que je percevais il y a une petite quinzaine d’années, de quoi enterrer, à court et moyen terme, le rêve de mener une vie proche de celle d’un bien-portant, de passer le permis de conduire pour être totalement indépendant dans mes déplacements au lieu de m’en remettre à quelques âmes charitables motorisées, aux taxis ou aux transports en commun sur des trajets hors de portée de mes pieds, et de reprendre une activité professionnelle normale sans devoir cumuler un triple handicap (ne pas être assez productif pour satisfaire aux cadences infernales du marché de la traduction, me le faire reprocher sans arrêt par une clientèle exigeante et pointilleuse par nature dont le but n’est en rien de donner dans le social ou l’humanitaire lorsqu’elle me confie une mission, gagner quelques centaines d’euros de moins par mois qu’en percevant des allocations qui ne devraient même pas être soumises à des plafonds de revenus si l’État prenait à la lettre ses beaux discours sur l’intégration sociale ou l’égalité des chances). Mais il n’empêche qu’en cette seconde moitié de printemps 2011, à un moment où les cicatrices de l’opération sont suffisamment bien guéries pour me mettre enfin en mesure de goûter immodérément aux fruits de la réussite médicale, je parviens à nouveau à lire et trier mon courrier à l’aide d’un dispositif capable d’agrandir jusqu’à 30 fois les caractères d’imprimerie, à utiliser occasionnellement le zoom de Mac OS X en vue de pousser enfin les portes de tous ces sites bourrés d’animations Flash et autres réjouissances multimédias qui me restaient au moins partiellement inaccessibles jusqu’à présent, à contempler la variété des couleurs et des formes d’arbres ou de plantes que la Nature nous offre en ce moment, à m’orienter au moyen de quelques repères visuels au lieu de m’en remettre quasi systématiquement à la canne blanche, outil stigmatisant s’il en est ! Et quoi qu’en disent tous ceux qui ont des idées bien arrêtées sur la question, à commencer par ces despotes de la cécité que les pouvoirs publics ont volontairement placé à la tête d' »associations représentatives » censées faire la pluie et le beau temps en leur nom en échange de subsides pour le moins généreux, quoi qu’en disent ceux qui n’ont eu de cesse d’attendre qu’un « faux aveugle » comme moi perde enfin toute raison de faire bon usage de sa vue et s’excuse éventuellement de ne pas encore s’être crevé l’oeil de sa propre initiative pour précipiter l’évolution naturelle des choses, quitte à éteindre définitivement en moi la lumière du respect de ma propre vie à force d’avoir voulu m’imposer, outre la cécité physique, celle de leur propre esprit, chacun de nos sens est si inestimable que de retrouver mon aisance cognitive d’il y a cinq ans, environ, me rend enfin ma fierté d’exister, me redonnant ainsi la possibilité d’appliquer à la « vraie vie » la démarche droite, ferme et assurée que tant de personnes avaient déjà su admirer en moi via les mondes virtuels de Twitter ou Facebook !

En conclusion: s’il y a de fortes chances que je ne ressorte pas indemne de tout ce que j’ai subi depuis de trop longues années, que je ne pardonne pas de sitôt à la Société de m’avoir refusé des droits humains aussi essentiels que celui de bénéficier des progrès de la médecine, que je mette encore beaucoup plus longtemps à pardonner au « monde des aveugles » (ou du moins à ses représentants si bien en place) d’avoir nié ma légitime aspiration à tirer pleinement parti de la multiplicité de mes sens, comptez néanmoins sur moi pour appliquer à la lettre cette phrase de Céline à laquelle j’ai repensé dès le réveil de l’opération, alors qu’on avait oublié de me prévenir que l’oeil serait recouvert d’une coque opaque afin de le protéger de la lumière = que je me retrouverais totalement plongé dans le noir, qui m’avait alors valu de m’exclamer « Céline, aide-moi !!! » quelques secondes plus tard, faute d’avoir su formuler plus rationnellement ma peur que tous les efforts aient été vains…, cette phrase qui devrait sonner comme une évidence si seulement nous ne vivions pas dans un monde où l’Humanité a décidé de faire triompher l’obscurantisme pour accélérer son autodestruction :

Nous sommes tous des aveugles sans notre âme qui est notre lumière

!

Car si à toute chose malheur est bon, j’espère, au moins, que mes souffrances auront fait grandir mon âme, et que de recouvrer un peu de vue me rendra toujours plus vigilant, plus attentif à ce qui se passe autour de moi, plus intolérant envers l’intolérance, méprisant envers le mépris et intraitable avec toutes les idéologies qui se réduisent à propager la haine !!!

Tel sera aussi l’objectif de ce blog à l’avenir; alors, après avoir suivi mon chemin de croix, rendez-vous très bientôt pour y parcourir une longue route pavée d’eau de prose !!!

10 commentaires sur « Twitter 1.0 : mon irremplaçable amitié avec Céline, les Printemps Arabes et ma brève envi de me remettre à écrire… »

  1. heureuse de voir que tu te remets enfin à écrire, heureuse de plonger dans tes pensées, heureuse de voir qu’un handicap aussi terrible soit-il ne te fait pas renoncer à une vie qui a besoin de tous ses neurones pour combattre les injustices, et fière de te compter parmi mes amis

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    1. Mon amie Céline, si chère qu’elle en devient assurément inestimable !

      Que répondre à tant de gentillesse et d’encouragements de ta part sans me perdre en évidences par rapport au message de cet article, désormais le plus long de ma carrière de bloggeur ? Que répondre à des mots que je sais si délicatement et soigneusement choisis, pour avoir réalisé combien tu t’es donnée la peine de me connaître et de m’apprécier dans les pires circonstances, à un moment où, en échange de ton sens du partage, ton affection et ton empathie, je n’avais pas toujours grand-chose d’autre à t’offrir que de l’agressivité et de la haine mal refoulées ? Comment remercier quelqu’un comme toi, qui n’as cessé de croire en moi et à chercher à cultiver le meilleur de moi-même à un moment où je ne faisais plus confiance ni à moi, ni à qui que ce soit, où il m’arrivait de me dire plus d’une fois, ne serait-ce qu’inconsciemment : « Tellement je n’ai plus rien à perdre que, si elle aussi me trahissait ou me fuyait, comme tant d’autres avant elle, cela ne ferait que confirmer tout le mal que je pense de l’Humanité »… ? ???

      Comme ce lundi 3 janvier dernier où tu as écrit, sur ma TL Twitter, « … heureuse et fière de te compter parmi mes amis ! », comme à tant d’autres occasions où tu as été si douée pour me réconforter par les mots ou après avoir réalisé la signification profonde de certaines de tes phrases, j’aimerais tant te prendre dans mes bras, te donner ces quatre bisous que les Belges réservent à ceux qu’ils portent tout particulièrement dans leur coeur, et fondre en larmes…, mais de joie, pour une fois, au lieu de m’épuiser, physiquement et moralement, à répandre autour de moi une traînée de haine, de violence et de méfiance dans le vain espoir de me protéger des agressions du monde extérieur…, ni plus, ni moins !!!

      Enfin, pour réitérer publiquement la proposition que je t’avais déjà faite il y a quelques jours, au moment de me remettre à écrire: pour tous ces commentaires que j’ai laissés sur ton blog, au départ, faute de savoir comment communiquer autrement avec toi, puis par conviction et plaisir de te lire et de partager mes impressions, pour toute cette prose que tu me fais si fréquemment l’honneur de lire, d’apprécier et de commenter à ton tour, le cas échéant, je me ferai un immense plaisir d’accueillir ici au moins un charmant billet de ton cru dès que ton emploi du temps te permettra à nouveau d’avoir une imagination et une inspiration si débordantes qu’elle aurait de quoi arroser la Terre tout entière…, à moins que l’envie t’en prenne dès à présent ! En ta qualité de contributrice (puisque j’ai décidé de t’élever à ce rang, de quoi te mettre en mesure de me soumettre directement tes productions depuis ton interface d’administration WordPress à toi, du moins si les caprices de la technologie veulent bien ne pas t’en empêcher…), saches que mes pages te seront toujours ouvertes !!!

      Sur ce, très belle semaine à toi, Céline, et à très bientôt !

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  2. dis-moi ce que tu veux que je t’écrive et dans quel esprit et ce sera avec plaisir, n’hésite surtout pas à me donner des directives parce que j’adore les détourner

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    1. Et si moi, qui ai tellement l’habitude de te gratifier de pavés de mots pour m’assurer de t’exprimer le fond et la forme de ma pensée, je restais exceptionnellement silencieux sur l’essentiel pour te laisser le soin de ne détourner que le vide de tes suppositions ?;-) Et si je faisais semblant d’être totalement surpris et déconcerté par ton commentaire, histoire de me donner encore un peu de temps pour y réfléchir ??? Je pourrais alors commencer par te chercher, en attendant de trouver, de mon côté, la réponse la plus appropriée à l’intéressant défi de te donner pour seule directive une liste des sujets que je n’affectionne pas particulièrement, directive habilement camouflée en liste de souhaits pour d’obliger à faire la part entre premier et second degré, de sorte que ta stratégie du détournement te conduise tout naturellement à me parler de tout ce que j’ai toujours voulu lire sans oser te le demander, et ce, avec un malin plaisir qui te fasse accoucher du meilleur de toi-même tout en me comblant d’un indicible bonheur!
      Et quelle occasion de tester tes connaissances à mon sujet sans avoir l’air d’organiser une version écrite de « Questions pour
      un champion »:-) !

      Cela dit, et pour ne pas non plus sombrer dans la vacherie excessive : quelques idées en vrac au cas où tu tomberais en panne sèche de ce côté-là:

      1. Si tout le monde s’accorde désormais sur le besoin de féminiser certains mots courants de la langue française (directeur / directrice, vendeur / vendeuse…), les ennuis commencent déjà chez les médecins qui se sont accaparés le terme de « médecine » pour désigner leur science, et non leurs consoeurs…, et ils se poursuivent notamment par l’épineux casse-tête franco-québécois pour savoir si, le jour venu, il faudrait parler de MME LE PREMIER ou LA PREMIÈRE ministre. Et que dire alors de certaines expressions? « Poursuivre son petit bonhomme de chemin » doit-il devenir « poursuivre sa petite bonne femme de route » ? Surtout, ne donne pas trop dans les jeux de mots; je ne les aime vraiment pas 😉 !
      2. Dans un esprit un peu différent, mais qui devrait forcément interpeller ton âme partageuse: au vu de tous les articles de ce blog, anciens ou nouveaux, il y a certainement des sujets qui n’attendent que toi pour être abordés ou traités sous un éclairage différent, opposé ou complémentaire au mien. Comme il se trouve que j’ai forcément très peu de notions en peinture ou en photographie, deux domaines que tu affectionnes beaucoup, mais que tes goûts littéraires et musicaux trahissent une sensibilité artistique qui m’inspire confiance et envie d’en savoir plus, comment t’y prendrais-tu, par exemple, pour me faire apprécier par les mots ton oeuvre ou ton style artistique préféré(e) : description, anecdotes, détails qui t’ont particulièrement marquée ?
      3. Et si tu visais tout simplement à nous surprendre, mes lecteurs et moi, en nous faisant plonger, la tête en premier, dans un sujet dont j’ignore encore tellement combien il te passionne que je n’aurais même pas idée de te le suggérer / de te dissuader de me le soumettre, avec, pour seule directive, un désir qui ne peut te déplaire : faire en sorte que nous soyons nombreux à réclamer à tue-tête, la poursuite de ta géniale collaboration?

      En tous cas, n’hésite pas une seconde à me faire savoir ce que tu penses de tout ce que je viens de t’écrire ou à m’envoyer un brouillon si tu redoutes de faire fausse route; comme toi, à la lecture de mes commentaires, je serai toujours ravi d’en discuter avec toi dans cette bonne humeur constructive que nous avons enfin réussi à instaurer dans nos échanges, maintenant que les choses s’arrangent pour moi !!!

      Au plaisir de te lire et de commenter dès que possible ton performant billet sur le sport;-) (mais comme tu le sais, je suis plutôt un adepte de l’endurance; et en piètre commentateur sportif, plus proche d’Eric Cantona que de Thierry Roland, je préfère toujours m’accorder l’énergie de la réflexion au lieu de me lancer, à chaud, dans des analyses aussi inutiles que précipitées) !

      4 bisous, mon adorable Céline, et à bientôt !

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    2. Et voilà que le nec plus ultra de l’idée lumineuse m’est venu !!!

      Il y a tout de même un aspect de ton caractère qui fait de toi un paradoxe vivant : d’un côté, tu adores détourner des directives, et de l’autre, non seulement tu me demandes de t’en donner tout plein, ce qui peut encore s’expliquer par ton envie de te voir construire un terrain de jeu à la taille de tes ambitions, mais en plus, tu affirmes régulièrement avoir hâte de rentrer en Chine, pays dont le régime n’est pas franchement connu pour ses élans pluralistes et démocratiques…, précisément parce que tu t’y sens plus libre qu’en France !!!

      Alors, comme j’avais beaucoup apprécié ton bel article sur le Nouvel An chinois, que dirais-tu d’un billet du genre « une Chinoise à Paris » où tu nous parlerais un peu de ta manière de vivre l’appartenance à deux cultures si éloignées géographiquement, l’une de l’autre, soit un dépaysement certainement encore mille fois plus fort qu’entre la France et l’Allemagne, de ce que t’a inspiré ton expérience française, en quoi tu penses avoir davantage de perspectives d’épanouissement à Hong Kong que par ici ? J’aime beaucoup le dialogue entre les cultures parce que je trouve que notre monde moderne, pour méga-connecté qu’il soit économiquement et technologiquement, manque d’autant plus cruellement de liens humains en-dehors de la sphère strictement professionnelle !!! Et toi ?

      Puisqu’on ne donne pas de bisous en Chine, je te dis simplement « à bientôt » !

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    1. Pour sûr, cette chère Céline venait alors à peine de dépasser le cap de la vingtaine, pour ce que je savais ou croyais savoir d’elle (après tout, on n’est jamais totalement à l’abri de surprises ou de désillusions lorsque les contacts se limitent à des plages horaires ou des modes de communication bien précis dans le virtuel), et ses tweets n’avaient d’ailleurs aucun caractère officiel, que ce soit en lien avec ses études à Paris ou ses futures activités en Chine ! Si je suis tellement tombé sous le charme de ses publications ou de tout ce qu’elle a su me transmettre en privé jusqu’à ce que nos routes se séparent finalement en 2014 pour des raisons que je n’ai pas à expliciter ici, c’est entre autres parce que j’étais alors tout particulièrement en quête de dépaysement, d’originalité, de stimuli intellectuels et émotionnels que ma vie réelle ne me procurait plus trop depuis quelques années…

      Alors, ma foi, peut-être bien que mon envie de rêver d’un quotidien et d’un avenir plus insouciants m’auront finalement fait tomber sous le charme d’une personne qui aura su, mieux que toute autre, m’accorder et m’apporter un peu de cette adolescence que je n’avais jamais perdue parce que mon conditionnement familial et social au rôle de machine à réussir ne m’avaient pas encore donné l’occasion de la trouver réellement auparavant, et peut-être bien que j’ai accepté de bon coeur de prendre sa biographie pour argent comptant, de manière à ne pas faire voler en éclat une illusion de plus… Mais ce qui demeure au-delà de toute interrogation ou remise en question, c’est bel et bien que cette dénommée Céline, elle au moins, n’aura jamais abusé de ma soif d’aventures ou autres expériences avec la gent féminine dans la mesure où elle a été d’une clarté exemplaire, dès le départ, quant à son refus de toute promesse d’ordre sexuel, contrairement à bien des femmes qui, avant comme après elle, ont sciemment profité de mes faiblesses pour me précipiter dans des abîmes affectifs sans fond, tout en se sachant protégées par l’anonymat d’une communication par écrans interposés par laquelle elles pouvaient me manipuler ou m’effacer de leurs contacts du jour au lendemain !!!

      À la fois surpris et ravi que le présent billet demeure parmi les plus lus et commentés de mon blog, bien qu’il date déjà terriblement, absolument pas du genre à réécrire mon passé à l’aune de mon présent parce qu’il vaut toujours mieux y réfléchir à deux fois avant de se renier et qu’un passé par trop refoulé finit toujours par nous rattraper, je ne puis que suggérer à quiconque passe par ici de considéré ce récit du printemps 2011 pour ce qu’il est : une page de vie à laquelle Céline se trouve avoir ôté bien des épines de douleur, d’angoisse et de questionnement existentiel, une page de vie que j’écrirais bien différemment en 2018, mais que j’avais alors estimé indispensable, ou du moins utile d’agencer de la sorte à l’époque… !

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